'Til The End Of The Line [Nokia/Andy]

on regard se posa sur le mur en face de moi. Les fameux murs d’un blanc si propre qu’il pouvait presque sentir l’antiseptique. C’était la première fois depuis des siècles que je me retrouvais dans un hôpital parce que c’était moi qui en avait de besoin. J’ai toujours réussi à éviter ce genre d’endroit. Depuis que je connais Andy et Nikita, nous y étions allés souvent à cause de missions d’infiltration ou simplement d’attaques des russes et des italiens. En fait, en y pensant bien, nous étions toujours à l’hôpital. Je me suis toujours dit que si j’allais me retrouver dans cette position, c’était parce que mon père avait finalement décidé de me faire du mal physiquement ou parce que les russes trouveraient un moyen de me faire du mal. C’est un peu normal après avoir tué leur leader Federov de vouloir se débarasser de la personne qui avait fait cela. Je pouvais sentir la douleur élancée sur tout le côté gauche de mon corps. Mon muscle était douloureux. J’hoche faiblement la tête à la mention d’Horatio Caine. Il avait surement demandé des nouvelles ou peu importe. Il ne fallait pas que la terroriste s’enfuit pendant son séjour à l’hôpital. Ils ont déjà perdu Nikita, il ne faudrait pas que je réussisse à partir moi aussi. Mon regard se posa sur une petite tache sur le mur en face de moi. C’était une mouche qui bougeait tranquillement. Elle ne réalisait pas tout ce qui ce passait autour d’elle. Tout les malheurs des gens, la mort, la tristesse. J’entendis mon nom et je tourne la tête vers Andy. Il était déjà en train de l’appeler. Il me fit un drôle de regard avant de prononcer le nom de notre lieutenant avec questionnement.

-Qu’est-ce qu’il y a?

Il ne me répond pas et se contente de continuer sa conversation au téléphone. Je ne sais pas ce qu’Horatio lui disait, mais ça ne m’inspirait pas une grande grande confiance. Je regarde Andy raccrocher et se rapprocher de moi. Je me tasse maladroitement pour le laisser s’assoir et je fronce les sourcils. Il me prit doucement la main. J’eus un soulagement lorsqu’il me dit que c’était simplement pour lui dire que nous devions rester ensemble pendant un bon moment. J’étais complètement d’accord, je ne me sentais pas en sécurité alors je préférais avoir Andy avec moi. Je l’aurais même supplier, quite à mettre mon ego de côté, pour qu’il reste près de moi. J’avais besoin de lui. Je me mordis la lèvre en écoutant la suite. Nikita pouvait très bien décidé de s’en prendre à Andy. Il pourrait le tuer très facilement. Il était bon pour tuer les gens, Nikita. Mais pourquoi nous aurait-il averti de la présence des italiens s’il voulait nous éliminer? Je me contente de hocher la tête doucement. Mes yeux tombaient de fatigue. Je me coucha le plus confortablement que je le pouvais, entrainant Andy avec moi et je fermes les yeux pour essayer de prendre un peu de repos.

Je me fis réveillée par Andy parce que le médecin était passé pour me donner mon congé de l’hôpital. C’était très rapide comme congé, mais je n’allais pas me plaindre. Je préférais être chez moi, dans le confort de ma maison, plutôt qu’être dans un lit dégueux d’hôpital, dans une genre de jaquette inconfortable. S’il vous plait, je veux rentrer chez moi. Je pu me changer et prendre un peu d’air frais et il faut dire que ça me faisait un bien fou. J’étais épuisée d’être épuisée et l’hôpital commençait à me donner la nausée. En marchant dans le stationnement, j’avais l’impression d’être paranoïaque. Nikita avait été près, à observer. Les italiens étaient près et nous observaient. J’avais l’impression de voir des ombres partout et j’en avais peur. Je ne serais pas en mesure de me défendre si… Je secoue la tête et essaye de penser à autre chose. Arrête Amy, tu te mets des frayeurs dans la tête sans raison. Ils ne vont pas s’approcher en plein jour. Je soupire de soulagement en voyant la voiture d’Andy. Je monte à bord avec son aide et en m’attachant, je remarque un dossier qu’il tient dans les mains. Je fronce les sourcils. C’était du russe. Enfin, j’en avais l’impression. Qu’est-ce qu’Andy faisait avec un dossier russe sous le bras? Je lève le regard vers lui et me passe une main sur le visage à sa mention d’Artium et du dossier volé.

-Andy! Nous avons assez de personne à nos fesses comme ça. Voler son dossier va nous en causer encore plus.

Il me tendit tout de même le dossier et je caresse doucement la couverture, indécise à l’ouvrir. Devrais-je? La vie de Nikita se trouvait à l’intérieur. Il avait passé sa vie en Russie à se faire dicter de tuer et de faire d’autres attrocités de la sorte. Avais-je vraiment envi de l’ouvrir? S’il ne nous avait pas parler de ce qui ce passait en Russie, il devait y avoir une raison. Au même moment, je souhaitais retrouver Nikita. Je pris une inspiration et j’ouvris doucement ce dossier. Une photo de lui jeune était accrochée avec un trombone d’un vieux gris. Il était plus jeune, avec une coupe militaire. Son regard était aussi perçant que maintenant. Je laisse Andy m’expliquer ce qui se trouvait sur la première page du dossier. Je me contentais d’hocher faiblement la tête à chaque information. Je sentis mon coeur se serrer. The Hound. The Hound. Nikita n’était pas un humain pour eux, mais un animal. Une simple machine à tuer. Je reporte mon regard sur la photo de Nikita. Il semblait triste. Très triste et isolé.

En arrivant chez moi, il n’y avait plus de voitures du FBI. Il y avait seulement une voiture noire au coin de la rue. Horatio devait avoir demander un peu d’intimité, sachant que j’étais blessée et que je ne pouvais pas faire de mal à personne. Il avait déjà réussi à m’éviter un nombre incalculable d’arrestation et d’interrogation. J’allais devoir le remercier plus tard. Nous sortons de la voiture d’Andy et nous marchons jusqu’à ma porte d’entrée. En entrant, l’air était frais. Je n’avais pas fermé l’air climatisée alors il faisait froid, mais ça m’importait peu. J’avais chaud et le froid engourdissait légèrement la douleur que je ressentais. Je m’approche de mon divan et m’assois dans le coin du « L » de celui-ci. Je soupire et dépose le dossier sur la table basse.

-Est-ce que tu vas rester ici avec moi?

Je n’allais pas réussir à dormir si j'étais seule. Il était tard, enfin, le soleil commençait doucement à se coucher. Je voulais en savoir davantage sur le Nikita que nous ne connaissions pas. Je voulais comprendre pourquoi il restait dans cela malgré la douleur qu’il avait et les traitements innhumain. Je me blotti contre Andy.

-On a du boulot pour essayer de tout comprendre.


Je ne pourrais pas dire combien d’heures nous avons passés à analyser son dossier. Nous avions découvert des choses qu’il n’aurait surement jamais voulu que nous sachions. Coucher avec les gens pour des informations faisait parti des informations que je n’aurais pas voulu savoir à propos de lui. Je savais qu’il n’était plus vierge quand nous avions fait l’amour, mais je ne savais pas que c’était dans le simple but d’obtenir des informations de gens qu’il avait fait cela. C’était simplement affreux, On s’était commandé du chinois parce que je n’avais presque rien manger depuis trois jours et je dévorais les nouilles chinoises et le riz et en fait, je dévorais pas mal tout ce qu’il y avait. C’était bon. Délicieux. Ça faisait du bien à mon estomac. On s’était finalement endormi sur le divan. Les médecins m’avaient donner de la morphine pour la douleur, du Kadian, mais je n’en avais pas eu besoin tellement j’étais fatiguée de notre « enquête » sur Nikita. Le matin, le soleil était déjà assez haut dans le ciel. Je me redresse et remarque que je suis seule sur le divan. Je me frotte les yeux et je me rend compte qu'une odeur de pain doré flotte dans l'air. Je me redresse péniblement et va dans ma cuisine pour trouver un Andy qui cuisine. Ma cuisine était une vrai explosion de farine, mais ça sentait bon. Je lui devais ca.

-Depuis quand Andy Huntington cuisine?

La surveillance d'Amy avait nettement diminué, seule une voiture noire était garé à l'autre bout de la rue, à peine visible derrière une haie de cèdre. Je sortis de ma voiture et ouvris la portière pour Amy, je lui tandis le bras pour qu'elle puisse sortir de la voiture sans mettre trop de poids sur sa blessure. Nous marchèrent jusqu'à la porte d'entrée, j'ouvris la porte pour elle et jetais un regard derrière mon épaule avant de la refermer, Nikita m'avait mis aux aguets, les Italiens étaient tout près et Vassily mettait la ville à feu et à sang. Je verouillais la porte. Amy c'était assise sur le divan, je pris place à côté d'elle. Tout les deux nous fixèrent le dossier de Nikita, je savais que ce qui s'y trouvait était serait dure à lire. Amy se tourna lentement vers moi et me demanda si je comptais rester ici, avec elle. Les ordres de Caine étaient claires, nous deviont rester ensemble, je ne voyais pas d'autre solutions. Je hochais doucement la tête. Je n'aurais pas voulu laisser Amy seule de toute façon. 

- Oui. À moins que tu me demande de partir. 

Amy se blotti contre moi et je fixais le dossier de Nikita avec appréhension, je sentais que je n'aurais aucun plaisir à lire ce que son pays disait à propos de lui. Je me retournais un peu pour voir Amy lorsqu'elle me dit que nous avions un bout de chemin à faire pour tout comprendre. Je me sentais vaguement nerveux, j'allais entré dans la vie privée de Nikita. Je pris le dossier et l'ouvrit. 

Les premières pages ne nous apprenait rien de bien important, le genre de talents qu'il avait, les endroits où il avait étudié, son prénom, date de naissance, description physique. Tous des trucs que nous savions déjà. Puis plus nous avançions dans son dossier, moins il semblait humain, plus on le traitait en bête de foire, comme s'il était un très bon fusil à nettoyer et utiliser avec précaution, à défaire lorsqu'il était défectueux. J'eus un haut le coeur lorsqu'ils se mirent à parler de son séjour à l'académie militaire. 13 ans. Il avait treize ans lorsqu'ils avaient commencé son entrainement en espionnage sexuel. Ce dossier nous faisait le portrait d'un adolescent seul, brisé par tout le monde et à qui on aviat réussi à faire croire qu'il n'avait aucune valeur. Je fermais le dossier. J'en avais assez appris.  Personne ne s'approchait jamais de lui, sauf pour lui donner une mission...normal qu'il ne fasse confiance à personne. Si nous voulions aider Nikita nous allions devoir nous armer de patience. Continuer de persister jusqu'à ce que Nikita comprenne qu'il pouvait nous faire confiance. Je n'avais même pas toucher la nourriture que nous avions commander. Nous restèrent sur le divan à regarder des films qui passait à la télé, Kickass et puis 27 dresses et puis Man of Steel, je fini par perdre le fil et tomber endormi, Amy contre moi, l'odeur de la sauce au prune et du chinois embaumant l'air. 

Je me réveillais très tôt, le ciel était toujours sombre et je n'arrivais plus à dormir. Je me levais en m'étirant et fis mon chemin vers la cuisine. Avec tout ce temps devant moi, je pouvais en profiter pour faire le déjeuner. Je n'avais pas fait de gauffre depuis des années, mais je me rappelais toujours de la recette. Je fouillais la cuisine d'Amy à la recherche des ingrédients que j'avais besoin. J'échappais de la farine un peu partout, mais au final, le mélange était comme je me le rappelais. Je fis cuire des gauffres dans la machine. Amy trouva finalement son chemin vers la cuisine et je me retournais vers elle avec le regard amusé. 

- C'est un secret. Personne sait que je peux cuisiner. Je suis pas très doué, mais je sais comment ne pas crever de faim. 

Je lui tandis une assiette de gauffre et pris ma propre assiette avant d'aller m'asseoir à la table avec une bouteille de sirop d'érable et un casseau de fraise. 

- J'aurais dû t'emmener dans ton lit, cela ne doit pas avoir été très confortable. 

Je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que j'avais appris sur Nikita...si seulement nous pouvions le faire revenir à lui-même! Il était évident qu'il n'était pas heureux avec le FSB. 
Sous nos yeux, la porte de la maison s'ouvrit et un agent du FBI suivit de Caine entrèrent, la poignée de porte d'Amy dans la main. 

- Vous avez arracher la poignée de porte? Vous aviez qu'à frapper. 

- On ne savait pas si vous répondriez. Répondit l'agent. 

Je soupirais et jetais un regard désespérer à Caine. Il s'assit à la table et nous fixa, moi et Amy. J'ignorais ce qui se passait. 

- Je dois vous apprendre quelque chose. Nous dit Caine d'une voix grave. Le maire n'es pas mort d'une crise cardiaque. 

Je me figeais. Je jetais un regard à Amy. Oh non, Caine n'allait pas s'aventurer là. S'il croyait que nous n'étions pas au courant...

- Le maire a été empoisonné. Un mélange d'arsenic et de vin. 

Non. Non je ne voulais pas entendre le reste. Je savais que Nikita avait tué le maire, mais je ne voulais pas devoir faire semblant d'être surpris pour ne pas éveiller les soupçons de Caine. S'il savait que j'avais parlé à Nikita, je serais dans d'énorme problèmes. 

- Volkov est celui qui l'a tué. 

- Mouais, mais ne t'inquiète pas, je vais survivre. J'ai des anti-douleurs si jamais j'ai trop mal.

Pour la première fois depuis plusieurs jours, je me suis surprise à sourire. Ça faisait du bien, je devais l'avouer. Je prends l'assiette qu'il me tends et je vais m'assoir à la table. Je le vois apporter son assiette et un pot de sirop d'érable. Je fronce les sourcils alors que je prends le pot qu'il venait à peine de déposer sur ma table pour en mettre sur mes gaufres.

- Depuis quand est-ce que j'ai du sirop d'érable dans mon frigo?

Je réalise ensuite que c'était depuis que j'avais un canadien comme meilleur ami et grand frère-ish. Je prends ma fourchette et je coupe ma gaufre pour en prendre un morceau. C'était délicieux et je n'eus pas eu le temps de le dire à Andy que je vis son regard se poser derrière moi. Je fronce les sourcils et je me retourne, avec un douleur à l'abdomen, pour y trouver Horatio Caine et un agent quelconque avec ma... poignée de porte dans la main? Mais qu'est-ce qui ce passait?

- Pourquoi est-ce que vous êtes chez moi et pourquoi est-ce que vous tenez ma poignée de porte dans votre main?!

Je ne comprenais pas ce qui ce passait. Ne pouvais-je pas avoir un simple moment de répit sans drame ni confrontation? Je regarde notre lieutenant s'assoir, comme chez lui, à ma table avec l'autre agent et commence à nous parler du maire. Je m'étouffe avec ma gaufre et je lève le regard vers Andy. Est-ce qu'il savait? J'espère qu'il ne savait pas. Je tourne le regard vers Horatio qui continuait avec ses explications et il termine par simplement dire que le maire avait été empoisonné avec de l'arsenic.

- No shit sherlock, murmurais-je avant de me remplir la bouche de gaufre lorsque je réalise ce que je viens de dire.

Il était au courant et c'était une extrêmement mauvaise chose. Il allait vouloir nous poser des questions.

"Tu as quelque chose à dire Williams?"

Je secoue la tête et continue de manger. Je ne voulais pas parler. J'étais à cran et disons que je n'avais pas besoin de ça. Si Horatio était au courant que nous étions déjà au courant pour le maire, il allait nous passer tout un savon. Je décide de changer de sujet.

- Pourquoi est-ce qu'il n'y a plus de voiture du FBI autour de chez moi?

" On croit que volkov sera la raison de la mort du maire. Il est disparu et nous savons son passé. Alors nous avons quelques doutes. Et s'il essaye quelque chose, nous savons qu'il t'a en cible..."

- Alors vous m'utilisez, vous nous utilisez comme appât.

Je vois le regard d'Horatio. Ils voulaient retrouver Nikita et pour eux, nous étions l'appât idéal. Je soupire de frustration.

" Williams, c'est notre seul moyen de le retrouver. Il est dangereux. Alors en enlevant les voitures du FBI, il aurait un peu plus envi de s'approcher. "

- C'est Nikita!

Il était dangereux, oui, j'étais un peu trop bien au courant, mais qu'est-ce qu'ils allaient faire? l'emprisonner parce qu'il avait perdu la mémoire et parce qu'il se faisait carrément manipuler par Alexei? Je secoue la tête. Je vis Horatio se lever et nous avertir de répondre immédiatement si on se faisait appeler ou si on cognais à nos portes. J'attendis qu'ils ferment ma porte avant de lâcher un "fuck" bien senti. C'était n'importe quoi. Je n'allais pas livrer Nikita à Horatio ou au FBI. C'était insensé. Il me connaissait beaucoup mieux que cela!

Je me sentais à la fois en colère et à la fois abasourdi par le plan de Caine. Attirer Nikita ici...nous utiliser comme appat. Il avait essayer de tué Amy trois fois et il m'avait disloqué l'épaule parce que ce que j'avais dis ne lui avais pas plu. S'il revenait ici...qui sait ce qu'il ferait cette fois-ci? Je soupirais. Je n'aimais pas ce plan. Caine devait arrêter d'utiliser Amy comme appât, elle valait tellement plus que ça.

- Il ne viendra pas Caine. Il est sans doute déjà au courant que vous êtes ici. Vous connaissez Nikita.

Caine fit une grimace et balaya mon commentaire du revers de la main. Connaissant Nikita, il devait être au courant de chacun de nos mouvements. Autrement...comment avait-il su pour les Italiens qui nous surveillait? Caine se leva sans plus attendre et entraina l'agent du FBI avec lui.

- Et si je veux aller chez moi pour ramasser des vêtements et quelques trucs? Vous croyez pas que moi et Amy on partage nos vêtements. Je suis pas très robe.

Caine soupira lourdement et se tourna vers l'agent du FBI et lui marmonna de s'occuper de moi. Le jeune agent était blonde, environ le même âge que moi, silencieux, stoïque et bien bâtit. Il me jeta un regard curieux, m'analysant. Il croisa les bras et s'appuya contre le chambranle de la porte et déposa la poignée de porte dans le lavabo de la cuisine.

- Je travail jusqu'à 6 heures. Si tu veux ramasser des choses chez toi, tu devra attendre. Me dit-il et il y avait un accent dans sa voix...je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, mais c'était familier.

- 6 heures. Dis-je en mordant dans une bouchée de gauffre. Sois pas en retard.

Il sortit en hochant la tête. Amy semblait exaspérée et jura. Un jour je lui apprendrais peut-être quelque gros mots québécois, on se sentait mieux après un calice bien sentie ou un tabarnak crier a plein poumon. Je continuais de manger et appuyais mon front contre la table. Pour l'amour de Dieu j'avais hâte que ma vie devienne normale... Ou juste moins fucked up.

Nous passèrent la journée à ne rien faire, relire le dossier de Nikita, je fini par m'aventurer chez Amy et trouver une pièce...magnifique, c'était un mélange de bibliothèque et de studio, un piano à queue trônait au centre de la pièce. J'entendis les pas d'Amy derrière moi et n'attendit pas avant de m'asseoir sur le banc de cuir. Je ne me retournais pas vers elle et laissais mes doigts courir sur les touches noires et blanches.

- Tu sais jouer? Demandais-je.

Je fermais les yeux et commençais à jouer une mélodie que j'avais appris lorsque j'étais enfant, Amaryllis, une chanson classique Italienne. Je la connaissais au violon et au piano, sans partition je devais porter plus attention aux touches.

- Je n'ai pas toucher un piano depuis des années. Dis-je. Il y a plus longtemps encore que j'ai tenu un violon. Soupirais-je. Je suis désolé que Caine t'utilise comme appât.

Sans même m'en apercevoir, j'avais commencé à jouer Elastic Heart. Je m'arrêtais de jouer lorsque je remarquais l'heure. Je vis le regard d'Amy. Elle semblait fatigué, pas physiquement, mais mentalement. Je pressais doucement sa main et nous firent le chemin jusqu'à la porte d'entrée, je passais une main dans mes cheveux et fis un petite sourire à Amy.

- Je ne prendrais que quelques minutes...je vais aller chercher des vêtements et ramener le démon de Nikita ici.

Amy hocha la tête et je sortis sur le porche. L'agent du FBI était déjà là, toujours aussi stoïque.

- Allez, pas de temps à perdre John Smith. Lui dis-je en s'éloignant vers ma voiture.

- Michael. Et on prend la voiture de police. Ramène toi par ici.

Je plissais le nez de dégoût, je n'aimais pas les voitures de police.

Lorsque j'arrivais chez moi, je vis le désordre qu'Adrénaline avait causé et me tourna vers Michael.

- J'espère que tu n'as pas peur d'un peu de nettoyage. Lui dis-je en soupirant.

J'avais promis à Amy quelques minutes seulement...à voir le chaos sa ne serait pas le cas.

Le ciel commençait à se faire sombre, mais je n'osais pas entre, cette maison était familière, je l'avais déjà vu, mais c'était flou, un peu comme lorsque l'on se souvient d'un rêve. Il ne c'était pas passé un jour depuis que j'avais poignardé cette fille...non, Amy, elle s'appelait Amy, sans que je ne regrette ce que j'avais fais. Elle était ma mission, je devais la tué, mais pour une raison ou pour une autre...je ne pouvais pas la tué. Je n'y arrivais pas. Quelque chose en moi bloquait à chaque fois. Elle me parlait comme si je la connaissais, et même si je ne reconnaissais pas son visage, mon cœur me disait que c'était la vérité...elle me connaissait, elle ne voulait pas me mentir. C'était peut-être la raison pour laquelle j'étais venu chez elle se soir. Je voulais me rappeler. J'en avais assez d'être faible, d'avoir la tête tellement mélangé que n'importe qui pouvait me dire ce qu'ils voulaient. Debout devant la porte, j'eus l'instinct de frapper. C'était la chose polie à faire. Mais une petite voix me disait; entre, elle t'as dit tellement souvent que tu n'avais pas besoin de frapper, fait comme chez toi. Je tournais la poignée dans ma main et entrais. L'odeur, les couleurs...est-ce que j'étais déjà venu ici? J'entendis Amy appelée un nom qui n'étais pas le miens...Andy. Elle avait un amoureux? Un frère? Une amie? Je me tenais là, assailli par un sentiment de déjà vu et lorsque j'avançais dans la maison, je vis Amy assise sur le divan, un livre entre les mains...j'avais l'impression que ce n'étais pas la première fois que je la voyais comme ça.

- Je...je suis venu ici par le passé. Dis-je.

Elle semblait à la fois en colère de me voir et apeuré. Je l'avais poignardé. Il était normale qu'elle ne se sente pas en sécurité. Je devrais peut-être m'excuser à se propos? Je ne bougeais pas, j'osais à peine respirer. Comment est-ce que j'allais la convaincre de m'aider. Elle avait tellement essayer et à chaque fois j'avais essayer de la tué. Elle n'avait aucune raison de m'aider...mais elle...elle était la seule qui m'inspirait confiance. Si j'allais retrouver la mémoire...c'était avec son aide et celle de personne d'autre.

- J'ai besoin d'aide. Avouais-je. Je...je ne peux pas continuer seul. J'ignore pourquoi...mais...tu...tu es la seule personne que je crois.

Elle semblait toujours sur la défensive et je ne lui en voulait pas. Après l'enfer que je lui avais fait vivre, elle en avait tout les droits. Je passais une main dans mes cheveux et me mordis la lèvre. Qu'est-ce que je faisais là, c'était évident que cette fille ne voulait pas de ma présence ici. Elle tenait derrière son livre un fusil, je pouvais le deviner à la position de sa main et la rigidité de son bras. Une partie de moi voulait qu'elle tire...si elle me tuais je n'aurais pas besoin de la tuer.

- Je veux me rappeler.

Elle se leva et pointa son arme sur moi. Son livre tombant sur le sol avec un bruit sourd. Elle avait les yeux plein d'eau et la mâchoire serrée. Son doigt tremblait contre la gâchette et je retenu mon souffle.

- Je suis désolé...je vais partir. Je vais partir. Promis-je.

Elle s'avança vers moi, son arme toujours pointer sur mon torse. Je reculais et fis mon chemin jusqu'à l'entrée. Elle me suivit à chaque pas, arme en main et le regard rempli d'une douleur qui me donnait envie de crier que j'essayais de me rappeler. J'ouvris la porte et sortis dans l'air frais du soir. Je n'arrivais pas à expliquer la boule dans ma gorge et la sensation d'avoir perdue quelque chose de précieux, le sentiment de deuil qui me compressais la poitrine. Je fermais les yeux et combattit les larmes que je sentais mouiller mes cils.

Who would help me now?

Je marchais dans la rue, me sentant perdu et seul. Je fis le tour du voisinage me forçant à me rappeler. Me concentrant sur le sentiment de déjà vu que j'avais. Je n'arrivais pourtant pas à me rappeler pourquoi tout était si familier. Je m'assis sur le bord de la rue, caché par une haie de cèdre. Je ne relevais même pas la tête lorsqu'une voiture noir se gara à quelques mètres de moi. Si je ne me rappelais de rien...jamais, j'étais pour toujours pris à suivre les ordres de Vassily. Lorsque cette fille parlait...je pouvais voir un autre futur ou je n'étais pas qu'une arme, qu'un assassin au service du FSB...je voyais...c'était stupide....je voyais un homme qui décidais pour lui même et qui n'avait pas peur de laisser les gens l'approcher. I wanted that. Je relevais la tête et vis un jeune agent du FBI assis sur le capot de sa voiture. Une cigarette était prise entre ses lèvres et son visage...son visage je le connaissais, mais je ne l'avais pas vu depuis des années.

- Mikhaïl? Demandais-je.

Il se retourna vivement et me regarda les yeux ronds.

- Don't call me that. Je ne travail plus pour le FSB. Me dit-il.

- Tu es du FBI?

- Comment mieux se cacher de la Russie, pas vrai?

- Je ne sais pas. Avouais-je. Je ne m'en souviens pas.

Mikhaïl s'approcha et s'accroupi devant moi. La dernière fois que je l'avais vu, j'avais dix sept ans et je venais de quitter l'Académie Militaire. Mikhaïl et moi n'avions jamais été amis, mais nous ne nous étions jamais détesté.

- Est-ce que tout va bien? Me demanda-t-il

- Je ne sais pas où je suis... Je ne sais plus ce qui se passe. I think I lost somebody but I, I can't remember...Я не могу вспомнить.

Mikhaïl me fit un petit sourire et me tandis la main pour m'aider à me relever. Il me pointa la petite ruelle qui menait à une autre rue de quartier.

- Cette rue là n'est pas surveiller. Me dit-il.

Je commençais à marcher dans cette direction et je me retournais pour le remercier, mais il me fit signe de me dépêcher.

- Tu t'en sortira Volkov. Tu l'as toujours fait.

J'espérais qu'il avait raison. Sans l'aide d'Amy pourtant...je me sentais défait. Encore une fois j'allais devoir me débrouiller seul.

Je ne comprenais plus rien. Je ne savais plus si je pouvais lui faire confiance. Je ne savais plus qui il était et c'était ça qui était épeurant. Il a été tout ce qui me rendait heureuse depuis un peu plus d'un an et voilà qu'il devenait un inconnu au fur et à mesure. Il avait essayé de me tuer. Trois fois. Trois fois et il avait presque réussi à la troisième! Il m'avait poignardé la troisième fois et j'avais de la difficulté à m'assoir sans montrer une grimace de douleur. Je le suis jusqu'à ce qu'il n'ait plus les pieds dans ma maison. Je tremblais et les larmes me montaient aux yeux. Je ne voulais pas le jeter dehors de la sorte. Je ne voulais pas qu'il croit que je l'abandonnais. Jamais je n'abandonnerais Nikita. Cependant, j'ai besoin de temps. J'ai besoin de faire le ménage dans ma tête à savoir si tout ce qu'il venait de me dire était vrai ou simplement une façon de se rapprocher pour terminer ce qu'il avait commencé. Il était excellent menteur. Je le savais en général et son dossier du FSB le disait aussi. J'ai fermé la porte sans lui jeter le moindre regard. Je m'en voulais, je m'en veux, mais j'avais peur. J'avais peur qu'il m'attaque de nouveau. J'étais seule et je ne voulais pas l'être s'il était là. Je voulais que quelqu'un puisse faire quelque chose si jamais tout tournait mal. Si Nikita tournait mal.

Tu es la seule personne en qui je crois.



Je secoue la tête. Pourquoi est-ce qu'il faisait cela? Pourquoi est-ce qu'il jouait avec ma tête comme ça? Peut-être qu'il ne s'en rendait pas compte. Il ne pouvait pas comprendre à quel point je tiens à lui, à quel point je ne peux vivre sans lui. Il jouait avec ma tête, avec mes émotions. Je voulais lui crier de partir, je voulais aussi lui crier de rester. Je voulais qu'il comprenne qu'il n'était plus ce... ce chien de chasse. Il n'était plus ce tueur sans conscience. Il n'était plus le bon petit agent de la Russie. Je m'accote le dos contre la porte de bois. Je tremblais de tout mon corps, je paniquais. Mon menton tremblait, mon ventre me faisait un mal de chien. Je tenais mon arme beaucoup trop serré dans ma main. Mes jointures devenaient blanches. Je laisse échapper un soupir tremblant et je me met à marcher jusque dans ma cours. Je ne pris pas la peine de fermer ma porte de derrière. J'étais là. Je me laisse tomber sur le sol, sur le bord de ma piscine. Je ne savais plus quoi faire.

Je veux me rappeler.  

C'est pour ça que tu as essayé de me tuer Nikita? Tu savais très bien que je pouvais t'aider quand tu as décidé d'enfoncer ce poignard dans mon ventre. Je m'installe en indien et je fixe l'eau qui bougeait tranquillement avec le vent. La lumière de ma piscine l'éclairait et elle semblait d'un bleu azure. La lune était haute dans le ciel. C'était tôt pour que la lune soit sortie, mais au moins, je me sentais moins seule. Nikita voulait se rappeler. Il l'avait dit de lui même. Il était venu vers moi pour que je l'aide. Mais je panique du moment qu'il s'approche. Est-ce que j'allais être comme ça dorénavant? Ne serais-je plus en mesure de le laisser m'approcher sans avoir peur? J'enfouis mon visage dans mes mains et je me mis à pleurer. Je me mis à pleurer à chaudes larmes. J'en avais assez. Je voulais une vie normale. Je ne voulais plus de tout cela. Si on réussi à ramener Nikita à lui, j'allais faire payer mon père pour ce qu'il avait fait. Il allait réellement le regretter. Je ramène mes genoux vers moi tremblante. Je n'avais toujours pas lâcher mon arme. Je ne voulais pas le lâcher. Rien ne l'empêcherait de revenir. Je sentis une main sur mon épaule et je sursauta en pointant mon arme vers la personne à qui la main appartenait. Mes devinrent ronds lorsque je reconnais Andy dans la noirceur. Je me mets à pleurer de plus belle. Je sens que l'on m'enlève mon arme et je sens également de la fourrure sur moi. J'ouvre les yeux au travers de mes larmes et je vis Adelina. Je me mis à pleurer de plus belle, la serra fort contre moi. J'avais complètement oublié que je voulais la récupérer pour ne pas qu'elle meurt de faim. Je me blotti sur Andy qui s'installa à mes côtés et qui me laissait pleurer. Il me laissait toujours pleurer. Je ne sais pas si c'était parce qu'il paniquait ou simplement parce qu'il ne savait pas quoi dire dans des moments comme celui-là. Est-ce qu'il avait la moindre idée que Nikita était venu? Est-ce qu'il avait la moindre idée qu'il m'avait dit que son absence allait prendre que quelques minutes? Je caresse doucement Adelina qui s'était lover au creux de mes jambes. Je pris plusieurs minutes pour me calmer. Nous restions en silence sur le bord de ma piscine. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas quoi faire exactement. Est-ce que je devais avertir Andy que Nikita était venu? Probablement. Je ne pouvais pas lui mentir et encore moins lui cacher ça. Il avait le droit de savoir. 

- Je..je.. 

Je secoue faiblement la tête. Bon sang Amy! Ce n'est pas comme si j'allais lui annoncer une nouvelle si atroce qu'il allait me planter là. Je soupire puis pris une bonne respiration. 

- Nikita était i-ici. Il voulait que je l'aide. Que je l'aide à se rappeler. 


Je me mordis la lèvre inférieur et détourne le regard. Je l'avais mis à la porte. Je lui avais montrer que je ne voulais pas l'aider. Que je ne voulais pas qu'il m'approche. CE n'était pas ce que je voulais. J'avais peur. J'avais seulement si peur..

Michael m'avait abandonné aussitôt que j'eus mis le pied dans l'entrée d'Amy. J'étais reconnaissant qu'il m'ai aider à nettoyer le carnage qu'avait causé Adrénaline. Je ne pouvais pas dire que je lui faisais confiance, les grosses lettres jaune sur son coupe vent me mettait aux aguets, mais je le respectais un peu plus. Mon sac sur l'épaule et Adrénaline accroché à mon bras, j'entrais, m'attendant à trouver Amy assise au salon, un livre sous la main. Elle ne s'y trouvait pas pourtant, son livre était sur le sol, ouvert, mais elle...elle n'était nulle part. Je déposais mon sac sur le divan et me dirigeais vers la cuisine.

- Amy? L'appelais-je.

Elle ne me répondit pas, mais je sentis le vent se lever et tournait la tête pour trouver la porte menant à la cour, ouverte. Je fronçais les sourcils. Je sentais que quelque chose n'était pas normal. L'atmosphère était lourde. Je m'appuyais contre le chambranle de la porte et vis Amy, assise sur le bord de sa piscine. Même d'où j'étais j'arrivais à voir ses épaules se soulever avec ses sanglots. J'ignorais ce qui c'était passé durant mon absence, mais ce n'était rien de bon. Je gémis de douleur en sentant les griffes d'Adrénaline s'enfoncer dans la peau de mon bras. Je la posais sur le sol et elle trotta tout bonnement vers Amy. Je la suivis, silencieusement, le cœur battant très fort...j'avais peur de ce qu'Amy allait m'apprendre. Je posais délicatement ma main sur son épaule, mais dès la seconde ou ma main entra en contact avec son corps, je me retrouvais avec le baril de son fusil devant les yeux. Adrénaline était assise tout sagement entre moi et Amy et nous observait. Je n'osais pas bouger. Lorsque Amy parvint à reconnaître mon visage dans la pénombre, elle se mit à pleurer de plus bel. Je pris doucement son fusil et le déposait loin de nous. Je ne voulais pas de mauvais accident. Adrénaline se pelotonna contre Amy, frottant sa petite tête contre ses bras. Je roulais le bord de mes pantalons et m'assis sur le bord de la piscine en passant un bras autour des épaules d'Amy. Ma mère m'avait toujours dis que parfois les actions parlait plus fort que les mots, alors je laissais Amy pleurer et lui frottais doucement le dos, ma joue presser contre ses cheveux. J'aurais voulu faire plus, mais rien de ce que j'aurais pu faire n'aurais ramener Nikita et cela me tuait à l'intérieur. Puis d'une voix étranglé par les larmes et rauque, elle m'apprit que Nikita était venu. Je me figeais... Qu'avait-il fait? Mais elle marmonna qu'il lui avait demander de l'aide, qu'il désirait se rappeler.

Oh Nikita you idiot. We could have helped you from the start.

- Il t'a blessé ou c'est ton cœur qui souffre? Demandais-je.

C'était un moyen subtil de demander à Amy si Nikita l'avait tabassé. De ce que je pouvais voir elle ne semblait pas en mauvais état...ou en pire état. Adrénaline ronronnait contre les jambes d'Amy, l'air confortable. Une petite boule noir, minuscule aux oreilles pointue. Je lui tandis ma main et l'aidais à se relevée. Baigner par les rayons de la lune, les larmes sur les joues d'Amy ressemblait à de petits morceaux de crystal, je les essuyait avec mon pouce et soupirais avant de prendre Amy dans mes bras.

- Est-ce que tu le crois? Demandais-je.

Peut-être que Nikita jouait une ruse, qu'il mentait avec tellement de talent qu'il arrivait à nous faire douter. Nous firent notre chemin jusqu'à la cuisine et je nous préparais des chocolats chaud. Ma mère y ajoutait des petites guimauves lorsque j'étais gamin, mais cette fois-ci je jetais un long regard à la bouteille de cognac qui brillait sous la lumière de la cuisine d'Amy. Nous étions tout les deux trops épuisés et mentalement blessé pour boire. Je n'avais pas envie de me réveillée demain avec de nouvelles cicatrices aux poignets. Je tandis l'une des tasses fumante de chocolat chaud à Amy et nous montèrent à sa chambre. Assis sous les couvertures, nous écoutèrent Inside Out et Supernatural. Je la laissais choisir sans rechigner. J'avais grandi avec Clara, j'en étais venu à apprécier n'importe quel type de film et d'émission. Adrénaline, trop petite pour monter sur le lit d'elle même miaula jusqu'à se que je me penche pour la ramasser.

- Contente maintenant? Demandais-je.

Elle me répondit en grognant et courbant le dos. Elle alla se caler tout contre Amy, sur son épaule.

J'espérais vraiment que ce n'était pas un coup de la part de Nikita...se moquer d'Amy comme ça...c'était cruel et inutile. Amy tomba endormi et je pris sa tasse avant qu'elle ne la renverse. Je la posais sur la table de chevet. Je soupirais et poussais quelques mèches de cheveux derrière son oreille.

- ...Pleurer est épuisant, j'en sais quelque chose, repose toi. Murmurais-je.

Je fermais les yeux, mon bras toujours passer autour des épaules d'Amy.


Lorsque je me réveillais, j'avais le bras engourdi et Adrénaline ronflais, comment une chose aussi minuscule ronflais était un mystère. Amy dormait toujours à point fermé et elle semblait presque reposé. Le soleil brillait et j'espérais vraiment que cette journée serait bonne pour nous. Amy se réveilla et jeta un coup d'oeil au cadran sur sa table de chevet, 10:00.

- On a des plans pour aujourd'hui? Demandais-je.

Amy haussa les épaules encore à moitié endormi.

- Oui. Vous allez m'expliquez ça.

Je sursautais en entendant la voix de Caine. Il tenait dans sa main, le dossier du FSB de Nikita. Même s'il ne comprenait pas le Russe, il devait se douter de ce que c'était.

- Bordel vous savez vraiment pas frapper! M'exclamais-je.

Michael était derrière Caine, l'air de vouloir être ailleurs. Pas moyen d'avoir un peu de paix. Jamais.

- On essaye d'apprendre à connaître cette nouvelle version de Nikita, excusez nous de nous adapater du mieux qu' on le peux.

- Alors vous volez le FSB?

Le regard de Michael devint chaotique, comme quelqu'un qui cherchait une échappatoire.

- Voleur un jour, voleur toujours non? Dis-je. Et puis comment vous l'avez trouver?

Caine me fixa et posa ensuite son regard sur Amy.

- Le chef de la police de Miami est mort tôt ce matin. Devinez qui est l'auteur du meurtre. J'étais venu vous l'annoncer. Et j'ai vu ce dossier. En plus il était à la vu de tous.

Nikita avait encore tué quelqu'un? Et le chef de police en plus! Combien de temps avant que les médias ne dresse un portrait de lui? Je voulais me rendormir, m'échapper de se cauchemar.

Le vent était beaucoup plus frais maintenant qu'il était plus tard dehors. On a beau vivre à Miami, le vent froid le soir était quelque chose. J'habitais pas très loin de la plage alors ça devait expliquer la fraicheur. Je garde mon regard vers l'eau de la piscine. Ça me calmait. L'eau m'a toujours calmée, même en Italie quand je pensais que mon monde s'écroulait. Je secoue la tête dès qu'il me demanda si j'étais blessée. Non. Je n'avais rien sauf un tas de remords sur le coeur en ce moment. J'avais tourné le dos à Nikita et c'était ça qui me faisait affreusement mal. Je renifle quelques fois. 

- Non non. Il ne m'a pas approché.

Ce qui expliquait la présence de mon arme avec moi dès qu'Andy était arrivé.  Après m'avoir calmée, Andy m'aida à me lever. Je laisse échapper un petit gémissement de douleur et je baisse le regard quand il essuie mes larmes. Qu'est-ce que je ferais sans Andy dans ma vie? Lorsqu'il me tendit les bras, je m'y blotti et me mordis la lèvre inférieur. Est-ce que je le croyais? C'est tout ce que je voulais... le croire. Il semblait si sincère, si déterminé à vouloir se rappeler qui il était devenu. Ça me rendait presque malade d'y penser. J'hoche faiblement la tête. 

- Je crois, oui. Oui, mais je l'ai mis à la porte avec mon fusil pointé sur lui. Oh Andy, j'ai tourné le dos à Nikita pendant qu'il me suppliait pour de l'aide! J'ai ruiné la seule chance que nous aurions eu pour le retrouver! 

C'était ce qui me tuait le plus. L'abandon. Je lui ai toujours promis que jamais je ne l'abandonnerais et c'était la première chose que j'ai fais dès qu'il est entré! Au lieu de penser à la situation, je l'avais tout bonnement menacé de le tirer s'il ne sortait pas de chez moi. J'étais une affreuse personne. Mes tremblements cessaient tranquillement également. Je me sentais un peu mieux, en sécurité surtout. Pourtant, je ne voulais pas être un fardeau pour Andy. En retournant à l'intérieur, je m'assois sur l'une des chaises de ma table de cuisine. Normalement, je m'aurais assise sur le comptoir, mais je n'allais pas y arriver et ma blessure allait me faire beaucoup trop mal. Je n'avais toujours pas pris la morphine que l'on m'avait donné parce que je n'en ressentais pas le besoin. Et disons qu'en ce moment, j'en serais à un moment ou je prendrais beaucoup plus qu'une simple capsule. Je pris la tasse de chocolat chaud qu'Andy me tendit et je le remercie avant de le suivre jusqu'à ma chambre. On se changea et s'installa dans mon lit. Je pouvais sentir que mes yeux étaient gonflés à cause de mes larmes. Je les sentais aussi très lourds. Mes paupières essayaient constamment de se fermer d'elles-même.  

Écouter des émissions et un film me relaxait. J'insistais quelque fois pour qu'Andy choisisse quelque chose à écouter, mais il ne voulait jamais. Il préférait que j'aille le contrôle. C'était gentil de sa part, mais je me sentais un peu mal alors je zappe sur une émission, Supernatural. Andy n'allait pas détester cela j'imagine. Je laisse échapper un faible rire, peu crédible quand Andy monte Adelina sur le lit parce qu'elle n'arrivait pas à y monter seule. Elle vient se blottir directement contre moi. Je tombe endormi rapidement. C'était facile avec un chat qui ronronne dans votre cou et avec votre meilleur ami près de vous.  Ma nuit fut mouvementée cependant. Des cauchemars et encore des cauchemars. De petites frasque de rêve qui me torturaient continuellement. Une voiture qui explose, un couteau dans de la chair, le rire de Federov, le sarcasme et l'attitude d'Alexei. Nikita me demandant de l'aide. Tout ça passaient en boucle dans ma tête, mais je n'arrivais pas du tout à me réveiller. J'aurais du prendre une capsule de morphine, j'aurais du. 

Je me fis réveillée par les rayons du soleil qui passe par ma fenêtre de ma chambre. Mais également par des petits coups de pattes sur mon visage et je finis par ouvrir les yeux.  J'essaye de me tourner pour regarde le cadran, mais j'avais oublié pendant quelques secondes ma blessures alors je laisse sortir un gémissement. Je vis malgré tout l'heure et je laisse tomber ma tête contre l'oreiller. Je n'avais pas envi de me lever, mais je du me résigner en entendant la voix trop familière de mon lieutenant. Je me redresse péniblement et reste assise en indien, endormi, sur mon lit. Qu'est-ce qu'il faisait encore là, et dans ma chambre?!  

- J'espère que vous savez que je peux faire une plainte pour harcèlement si vous continuez à entrer chez moi sans cogner? 

" Williams, je suis ton supérieur. " 

- Ça ne vous donne pas le droit d'entrer chez moi, sans ma permission. 

Je plisse les yeux pour essayer de lire ce qu'il nous montrait. C'était le dossier du FSB de Nikita. Je soupire et me passe une main dans le visage avant de masser mes tempes. Nous étions dans le trouble, et cette fois ci, c'était pour de vrai. Je lève les regard vers Horatio. 

- On a volé le dossier de Nikita au FSB pour pouvoir trouver un moyen de l'aider. On essaye de comprendre comment il est pour arriver à l'arrêter et lui faire retrouver la mémoire. 

Oui Horatio! Nous avions volé le FSB. Nous, des membres de la police scientifique. Nous avions volé le FSB. Nous avions tué des gens en Russie également. Si seulement il était au courant de tout ce que nous avions fait. Je vois la colère dans son visage et je savais qu'il allait nous passer un savon, nous suspendre et blablabla. Je soupire brusquement et le fixe directement dans les yeux. 

- Le problème en ce moment ce n'est pas que nous avons volé ce dossier. Le véritable problème c'est que nous sommes les seuls qui essayent réellement de retrouver Nikita et de l'aider. Vous ne faites que vous assoirs sur votre cul en espérant qu'il s'approche de nous. Nikita est l'un de vos agents et vous ne levez même pas le moindre petit doigt pour faire quelque chose et vous n'êtes pas capable de supporter que nous on y arrive. 

J'étais fatiguée et en colère d'avoir mon lieutenant qui se permet d'entrer chez moi. Adelina c'était réveillée et elle faisait la moue parce qu'elle n'était plus confortable et elle envoyait des grognements vers Horatio. Elle était de notre côté au moins. Horatio était rouge maintenant. C'était l'une des rares fois ou j'osais lui dire ma façon de penser.  Je reste cependant sous le choc lorsqu'il nous informe finalement que le chef de la police de Miami, le grand chef, est mort ce matin. Nikita ne pouvait pas avoir fait ça, si? Je veux dire, la veille il était chez moi à supplier de l'aider! Il était prêt à se rappeler! Je tourne le regard vers Andy.  Horatio nous averti que s'il trouvait encore quelque chose par rapport au FSB avec nous sans sa propre autorisation, il allait nous suspendre et nous allions devoir passer au conseil des agents du CSI. Je le regarde partir et dès que je fus certaine qu'il était hors de chez moi, je me laisse tomber sur le dos dans mon lit. 

- Il me mentait... Il s'en fiche complètement de retrouver la mémoire. Il me mentait! 

Mon coeur se serra dans ma poitrine. Dire que j'avais cru qu'il avait réussi à comprendre qu'il n'était pas celui qu'il était il y a cinq ans. J'étais une vrai idiote d'avoir cru à son baratin.

Je me sentais affreusement mal alors qu'Amy posa les yeux sur moi. J'avais oublié la présence de Caine et de Michael, tout ce que je voyais c'était Amy et son regard trahis.

Oh Andy, j'ai tourné le dos à Nikita pendant qu'il me suppliait pour de l'aide!

Il voulait que je l'aide. Que je l'aide à se rappeler. 

Il avait menti, il était venu ici et avait joué la comédie. Pour quel raison? Pour rendre Amy plus vulnérable qu'elle ne l'était déjà? C'était l'homme qu'il avait été avant que nous le rencontrions? Un assassin qui jouait avec ses victimes avant de les tuer? J'entendis à peine la porte se refermer derrière Caine et le jeune agent du FBI. Amy se laissa tomber sur son lit et Adrénaline vient se rouler en boule sur son ventre. Je me levais et marmonnais que j'allais prendre une douche.

La journée fut longue et comme nous n'étions pas autorisé à quitter la maison d'Amy, nous avons jouer à Gang beast une grande partie de la journée. Je jouais d'autre chanson au piano pendant qu'Amy lisait et me perdait dans la musique. C'était un des points positif de notre situation, nous ne pouvions pas sortir, mais j'avais reconnecté avec la musique. Comme aucun de nous n'avais le cœur à cuisiner, nous décidèrent de commander de la pizza et des doigts de poulet et de manger nos émotions. Assis dans le salon, je vis le regard d'Amy. Elle perdait espoir, après c'être fait poignardé voilà que Nikita lui mentait et jouait avec elle comme un pion dans un jeu d'échec. Je soupirais et lui jetais un petit regard.

- Tu n'es pas idiote d'accord? Je te connais et je sais que tu crois que tu as fait quelque chose de mal, que parce que tu l'as cru tu es idiote et naïve...tu n'avais pas moyen de savoir qu'il te mentait et nous savons tout les deux a quel point c'est un menteur doué. C'est lui qui a commis une faute. Pas toi.

Adrénaline avait réclamer tout les coussins du divan et nous observait du haut de son trône. Rien ne semblait l'affecter. Je l'enviais un peu. Lorsque j'entendis quelqu'un frappée à la porte, je ramassais mon porte feuille qui trainais sur la table basse, Amy se leva en même temps que moi et je la vis retenir un gémissement de douleur. Je lui fis un petit sourire et l'aidais à se rasseoir. Elle ne fit que s'appuyer sur mon bras, mais je me sentais mieux de savoir que je pouvais l'aider au moins un tout petit peu.

- Je vais aller répondre. Ne te donne pas tout ce mal.

Je me rendis dans l'entrée et déverouillais la porte. Je m'attendais à voir un adolescent avec des boîtes de pizza dans les bras, mais à la place je vis Nikita. Il était habillé d'un chandail de baseball au manche bleu et semblait ne pas avoir beaucoup dormi. Je jetais un regard derrière moi et me mordis la lèvre. Est-ce que c'était trahir Amy si je sortais parler à Nikita? Je sortis sur le porche et fermais la porte derrière moi.

- Qu'est-ce que tu fiches ici? Grognais-je exaspéré.

- Ce n'est pas à toi que je veux parler. Me dit-il d'une voix très basse et le regard dangereux.

- Et tu crois qu'elle veut te parler? Après que tu lui ai mentit de la sorte?

Il se rapprocha de moi, le regard froid et le langue corporel agressif. Sa mâchoire était serrer et je voyais ses jointures devenir blanche tellement il serrait fort les poings. J'étais certain qu'il me frapperait.

- Tu sais quel est ma mission? Me demanda-t-il la voix rempli de défi et de violence.

Je hochais la tête. C'était plus qu'évident.

- Tu dois nous tuer.

Il hocha la tête et se calma un peu, même si son regard resta haineux. Il croisa les bras et releva le menton avec arrogance.

- Je veux parler a Amy.

Pour qui me prenait-il? Après ce qu'il venait de me confirmer?

- Non. Ce n'est pas une bonne idée. Lui dis-je.

- S'il te plaît. Me demanda-t-il impatient.

C'était quoi son problème? Soit il voulait tuer Amy ou se rapprocher d'elle, mais pas les deux! Et puis j'allais dire quoi à Caine moi? Nikita me fixait comme si j'étais les déchets sous semelles. Je soupirais. Amy m'en voudrait de ne pas lui donner la chance de s'exprimer elle-même face à Nikita. Argh!

- Donne moi une bonne raison de te laissée entrer. Lui demandais-je.

- Je peux te tuer si tu refuse.

D'accord, c'était une assez bonne raison. Je soupirais et fini par lui faire signe d'entrer. Il finirait par entrer de toute façon. Je me retournais vers lui juste au moment ou il allait entrer.

- Ne lui fait pas de mal...s'il te plaît. Dis-je tout bas.

Il hocha la tête.

- Je ne mentais pas. Je veux vraiment me rappeler...mais je ne sais pas si je veux me rappelée de tout.

S'il faisait du mal à Amy je ne me le pardonnerais pas. Je descendis les escaliers du porche une fois qu'il eut disparut dans la maison. La voiture du livreur entra au même moment dans l'entrée et je payais et pris mes deux boites de pizza et de poulet. Je soupirais et marchais jusqu'à la voiture de Michael, camoufler par la haie de cèdre. Il ouvrit la porte pour moi.

- Tu veux de la pizza? Demandais-je.

- Pourquoi pas.

Nous mangèrent en silence et je me tournais vers l'agent du FBI. Il mangeait lentement et fixait la route.

- T'es vraiment un mauvais agent tu sais. Lui dis-je.

Nikita était chez Amy, il s'était pointé en plein jour et Michael était assis dans sa voiture à patrouiller la rue...est-ce qu'il se doutait même de se qui se passait?

- Qu' est-ce qui te fait croire que je ne suis pas au courant que Volkov est chez Williams? Me demande-t-il une étincelle d'amusement dans les yeux.

Bouche-bé je ne trouvais rien à répondre.

Je ne pourrais pas dire comment Andy réussissait à voir mes états d'âmes alors que j'avais de la difficulté à les comprendre. Et c'était mes propres états d'âmes.  Je tourne mon regard vers lui alors qu'il me dit de ne pas me faire du mal en me traitant moi même d'idiote. D'arrêter de penser que j'étais naïve. Le problème, c'était que je l'ai été. J'ai hésité, j'ai eu un moment de faiblesse ou j'ai voulu faire confiance de nouveau à Nikita. J'ai réellement cru qu'il avait décidé de vouloir changer et de retrouver les cinq années qu'il avait perdu de sa vie. Je me mords la lèvre et détourne le regardé 

- C'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire. 

Mes pensées changèrent du tout au tout en entendant toquer à ma porte. C'était la pizza et je mourais de faim. Je ne devrais pas utiliser cet expression compte tenu de ma condition de presque mort, mais en gros j'avais vraiment, mais vraiment faim. Je regarde Andy prendre son porte feuille sur la table basse en vitre de mon salon et je me donne un élan pour me lever. Cependant, en  me pliant pour me lever, je du contracter mes muscles de mon ventre et ma blessure n'a pas aimé ce mouvement alors une douleur vive parvient  me faire grimacer. Je me prends le ventre. J'en avais assez de me sentir inutile et de ne pouvoir presque rien faire. En plus avec Horatio qui nous empêchait de sortir de chez moi et l'autre agent qui ne faisait que rôder dans le coin. Je soupire et attrape le bras d'Andy pour me rassoir sans trop de douleur. Je soupire et installe mes jambes en indien sur le divan. La petite Adelina vient alors se lover dans le creux que mes jambes formaient. Je lui gratouille derrière l'oreille en regardant Andy partir vers l'entrée pour aller chercher nos pizzas. 

- Toi aussi tu aimerais sortir de la maison hein? lui dis-je. 

Après plusieurs minutes de pur silence, j'entendis finalement la porte s'ouvrir et se refermer. Des bruits de pas qui s'approchait. Je soupire de soulagement et me leva lentement. 

-Pourquoi est-ce que ça t'a pris tant de temps que ça? On à pas commander le restaurant au comple... 

J'arrête ma phrase alors que je me retourne vers celui que je croyais Andy mais qui n'était pas Andy. Je fronce les sourcils et fit par réflexe, un pas vers l'arrière. Nikita était encore ici? Je me sentis trembler légèrement. Je ne comprenais pas. Qu'est-ce qu'il voulait encore? J'entendis un miaulement d'Adelina vers lui, mais cette fois-ci, elle ne bougea pas du divan. Elle alla reprendre place sur sa montagne d'oreillers. Je croise les bras pour ne pas trembler. 

- J-j'ai  pas déjà été assez clair? 

Lorsque j'entrais, mon coeur se serra, tout était familier, comme si j'avais vécu une autre vie ici. J'avais l'impression que mon histoire était écrite dans les murs, que si je me forçais je verrais et j'entendrais mes souvenirs. Amy me déconcertait, tout à propos d'elle me sortait de ma zone de confort, personne ne s'approchait jamais de moi, je gardais mes remparts bien en place, je ne laissais personne entrer dans mon coeur. De toute façon je ne méritais pas ce genre d'attention, tout ce que je savais faire c'était tuer et détruire. Je fixais Amy, je ne savais pas comment me comporter avec elle, une partie de moi me disait de finir ma mission, de la tuer, de ne pas la laisser s'approcher, mais une autre partie de moi voulait s'accrocher à elle. Je voulais la tenir contre moi et l'éloigner de moi en même temps. Je levais les yeux rapidement vers elle, lorsqu'elle me demanda si elle n'avait pas été clair la veille. Je ne dis rien. Elle avait été claire. Elle ne voulait pas de moi ici, je comprenais. Je n'étais pas stupide...mais avec elle...j'arrivais à me souvenir. 

- Je n'ai pas menti. Finis-je par dire. 

Elle me fixa un long moment et je me retournais avec surprise en entendant un petit miaulement aigu. Un chat noir était couché sur une montage d'oreiller et me fixait de ses grands yeux vert. Je reportais mon attention sur Amy. Je n'avais pas menti. Je voulais réellement me souvenir, je n'y pouvais rien si tout ce que je savais faire c'était tuer et que c'était mon job. Oh j'allais avoir tellement tellement de problème lorsque je retournerais en Russie. J'aurais volontairement choisi de ne pas terminer une mission. Je savais ce que l'on faisait des armes défectueuses...l'on s'en débarassait, et c'était tou ce que j'étais pour eux. 

- Tu es née à Venise...n'est-ce pas? Demandais-je

En la regardant j'arrivais à me souvenir de petite chose, la marque de sa voiture, l'endroit où elle était née, une chanson au piano...la seule qu'elle connaissait, le goût du chocolat sur ses lèvres. 

- Amy...S'il te plait...

Je détourne le regard alors qu'il me dit qu'il n'avait pas menti. Je secoue la tête. 

- Pourquoi es-tu aller tuer le chef de police dans ce cas? Si tu souhaitais te rappeler, tu n'aurais pas fait ça. 

Je  me mordis la lèvre pour ne pas fondre en larmes. J'avais mal, cette douleur constante à la poitrine revenait. J'avais l'impression d'être une adolescente en peine d'amour. Je ne sais pas ce que c'est qu'une peine d'amour, mais certainement, ce serait comme cela. Je fronce les sourcils alors qu'il me demande de confirmer que j'étais née à Venise. Je reporte mon regard vers lui. Allons, Alexei lui avait surement déjà tout dévoilé à mon sujet. Enfin, ce qu'il voulait que Nikita sache. Je me passe une main dans les cheveux en restant à une bonne distance de lui .

- Oui... Pourquoi tu veux savoir ça? Alexei t'as surement déjà tout dit sur tout. 

Je lève le regard vers lui et décide, contre mon gré, de prendre un pas vers lui. Pas assez pour qu'il m'atteigne, mais juste assez pour me rapprocher un peu. Je devais au moins lui dire la vérité non? Après il pourra me tuer s'il veut, ou simplement déguerpir. C'était surement que des informations qu'il avait envi d'avoir. Mieux connaitre sa victime avant de l'achever. Quoi que mentalement, j'étais déjà au bout. Je renifle et soupire cherchant quoi dire. 

- Tu n'es plus avec le FSB. Tu n'en fais plus parti. Tu as déserté. Tu as changé de vie complètement Nikita. Tu n'es plus ce-ce-ce petit chien que tes supérieurs utilisaient pour ne pas se salir les mains. Tu-tu as une famille. Des amis. 

Je laissais ma colère s'éteindre et ma méfiance me quitter, avec Amy je n'irais nulle part si je n'étais pas honnête, si je ne lui disais pas la vérité. Elle voulait savoir pourquoi j'avais tué le chef de police? Alors je lui dirais. Je haussais les épaules et baissais la tête, fixant mes souliers. Je détestais dévoilé mes failles, être vulnérable, mais si je voulais l'aide d'Amy...

- Je ne sais rien faire d'autre. Lui dis-je.

Elle me confirma qu'elle était née à Venise, et mon ventre se rempli de papillons, j'étais parvenu à me souvenir de quelque chose. Je le considérais comme une petite victoire. Je fus surpris d'entendre le nom d'Alexeï dans sa bouche. Je savais qu'ils se connaissaient, mais je ne savais pas comment c'était arrivé et pourquoi. Alexeï ne m'avait pas beaucoup parler d'elle, il m'avait dit de l'éviter, que son père était le parrain de la mafia Vénitienne et qu'elle était ma mission. Pour le reste, selon Alexeï je n'avais pas besoin de le savoir. Je n'osais pas bouger. Je sentais qu'Amy ne me voulait pas ici.

- Il...il ne m'a pas parlée de toi. Tout ce que je sais c'est que ton père est le parrain. Il...il m'a dit de me tenir loin de toi.

Elle s'approcha lentement, pas assez pour que l'atmosphère devienne intime, elle gardait une certaine distance entre nous et je respectais ses limites. Elle m'expliqua que je n'étais plus au service du FSB et je me raidi. Déserteur. Elle m'avait clairement dis que j'avais déserté. Toute ma vie j'avais travaillé pour mon pays...qu'est-ce que j'étais si je n'avais plus la Russie? Rien. Absolument rien. Elle devait mentir. Elle voulut me faire croire que j'avais une famille et des amis. Cela ne me ressemblait pas. Je secouais la tête avec détermination.

- Non. C'est impossible...Je ne suis pas un déserteur. Tu mens.

Je vis le regard exaspéré d'Amy et défis les poings lentement, comme un enfant pris en faute.

Pendant l'espace de quelques secondes, je reconnu le Nikita que je connaissais. Celui qui se confiait à moi. Celui qui osait se montrer vulnérable avec moi. Pendant une simple seconde, je reconnu celui que j'aimais. Je voulais aller le retrouver, le prendre dans mes bras, passer mes mains dans ses cheveux. Je voulais le convaincre qu'il était capable de faire tellement plus que de tuer. Tellement plus que d'être un tueur. 


- Combien de fois vais-je devoir te dire que tu es plus que ça? murmurais-je pour moi-même. 

Je me passe une main dans le visage et je tourne la tête vers la fenêtre. Ou était Andy? Il pourrait être ici et m'aider. Je ne sais pas quoi penser avec Nikita si près de moi. Je ne sais pas si je peux réellement lui faire confiance. Il semble vouloir se rappeler, il agit, par moment, comme le Nikita que je connais, mais il peut aussi bien retourner au soldat. Je lève les yeux au ciel lorsque Nikita m'avoue qu'Alexei lui a dit que mon père était le parrain de la mafia vénitienne. C'était vrai, malheureusement. 

- On peu dire ça comme ça. Ça doit bien être l'une des seules choses vrai qu'il t'a dit. 

On connait très bien Alexei. Il pouvait dire ce qu'il voulait, les gens le croyait toujours. Surtout un ancien amour amnésique. Je ferme les yeux quelques secondes en soupirant. Voilà que Nikita retournait sur la défensive. Le voilà qui me lança en plein visage que je mentais. Je secoue la tête. Je m'approche inconsciemment de Nikita, me mettant en colère de me faire traiter de menteuse. 

- Est-ce que tu crois que je suis en mesure de te mentir?! Sérieusement? Je ne peux même pas me défendre! J'arrive même pas à me lever de mon foutu divan! Penses tu vraiment que je mentirais à quelqu'un qui a essayé de me tuer il y a quelques jours?

 La fin de ma phrase c'est radouci réalisant que je m'étais rapprochée. Je soupire et fis quelques pas par derrière. Mon coeur s'emballait si je m'approchais trop. Réfléchis Amy. Réfléchis. Il y a de bonnes chances qu'il joue avec ta tête en ce moment. J'attrape mon téléphone sur la table basse du salon. Je fouille dans celui-ci et après avoir ouvert ma galerie, je lui tendis le téléphone. 

- Tu as une famille et des amis. Andy et moi. 

Je sais qu'Amy n'a aucune raison de me mentir, mais l'on m'as tellement menti, tellement utilisée que je ne sais même plus reconnaître quand quelqu'un me ment et quand quelqu'un cherche à m'aider. Je suis en morceaux. Je n'ai que des bouts de mémoire et je ne sais pas ce qu'ils veulent dire. Je regarde Amy, je sais qu'elle ne me ment pas. Je le sais...mais je refuse de croire que je suis un déserteur, que j'ai tourné le dos à mon pays. Ce n'est pas moi. L'homme que j'étais devenu devait être très différent pour choisir de trahir la Russie. Mon pays était tout ce que j'avais. Je levais les yeux vers Amy.

- Est-ce que...est-ce que je pourrais retourner en Russie? Est-ce que j'aurais le droit d'y retourner? Demandais-je tout bas, la voix presque enfantine.

Elle n'en a sans doute aucune idée. Mais l'idée de ne jamais retourner en Russie, de ne jamais me sentir chez moi nulle part me terrifie. J'ai l'impression d'être un gamin de 10 ans à nouveau. Elle me dit avec plus de douceur et moins d'exaspération que j'ai une famille ici. J'ai de la difficulté à y croire, mais jusqu'ici elle ne m'as pas menti. Elle me tend son téléphone et pendant quelque seconde, je me demande ce qu'elle veut que je fasse. Je pose les yeux sur l'écran et je vois la galerie photo, remplie d'image de moi, d'Amy et de Andrew...qu'elle appelle Andy. C'est douloureux de regarder ses images. J'y suis heureux, mon regard n'est pas dure et pas méfiant. Je semble vraiment heureux, jeune et la froideur de mon regard a disparut. Je regarde Amy comme si elle est tout pour moi, sur chaque photo. Je ne me suis jamais sentie comme ça, heureux et inscouciant. J'envie l'homme que je vois sur ses photos. Je suis jaloux qu'il aille connu se bonheur, que des gens l'aille voulu et aimer. Soudainement j'ai envie d'être cet homme sur les photos d'Amy. J'ai envie de devenir cet homme.

- J'ai l'air heureux. Dis-je tristement.

Je voudrais l'être moi aussi.

Je lui rends son téléphone. Je ne sais plus où me tenir, quoi regarder, que dire. Ces photos m'ont atteint droit au cœur, tout ce que je croyais ne jamais avoir...je l'avais eu...et je l'avais perdu.

- Tu sais quel est ma mission...n'est-ce pas? Demandais-je.

Elle devait savoir, je n'avais pas été subtil. Je l'avais poignardé, étranglé et presque battue... Clairement elle devait savoir que ma mission consistait à l'éliminer. Je soupirais et jetais un coup d'œil par la fenêtre. La surveillance avait nettement diminuer depuis quelques jours. Je me retournais vers Amy et haussais les épaules, me sentant pris au dépourvu, incertain de savoir qui j'étais devenu durant ses étranges cinq ans.

- I don't know what I'm going to do...