Je n'étais qu'un simple jouet pour toi [ Nikkita/Andy]

Ma mère a toujours été un rôle model pour moi. J’ai toujours eu un brin d’admiration pour cette femme fantastique qu’elle était. Elle était prête à tout pour sa propre famille. Elle passait des heures debout la nuit quand je faisais des cauchemars, à me border alors que j’étais qu’une petite fille naïve. Je détestais les orages, en fait je les déteste encore, et je savais que je n’avais qu’à crier « Mama ! » et qu’elle allait arriver en courant pour me consoler. Ma mère était une femme formidable, rempli de qualité. J’étais heureuse de lui ressembler, à elle, plus qu’à mon père. Après sa mort, elle s’est fait enterré à Miami. Sa ville natale. Ma mère était américaine, ce qui explique ma facilité à me conformer aux « coutumes » américaine, à la vie américaine. Dès que j’étais capable de penser par moi-même, je m’étais toujours promis que j’allais aller vivre à Miami loin de toute la peur, la colère et la douleur que mon père m’infligeait depuis que j’étais petite.  Elle me manquait tellement… ma mère.
 
Enfin, c’est beau de rêver quelques fois. Ce que je n’avais pas calculé, c’est qu’il me suivrait au fin fond des abimes de l’Amérique pour faire de ma vie un véritable enfer.
 
Je suis assise dans l’herbe sur le terrain de la maison en face de la mienne. J’étais assisse en indienne, les bras croisés. J’étais sous le choc, si l’on peu dire comme cela. Je tremblais légèrement. Il se passait beaucoup trop de chose autour de moi. Les gens courraient dans tout les sens en paniquent. La police était là pour dégager un périmètre de sécurité. J’étais seule et pourtant, malgré la frayeur, j’étais calme. Je n’aimais pas être paniquée alors que tout le reste du monde autour de moi l’était. J’aimais être celle en contrôle de mes gestes. La seule chose à laquelle j’arrivais à penser, c’était à des souvenirs heureux avec ma mère. C’était la seule chose. Malheureusement, c’était quelque chose de limité. Mon père, ce salaud, m’avait enlevé les souvenirs que j’aurais pu avoir parce qu’il l’a tué de sang froid, devant mes yeux pour me donner une leçon. Il a tué le peu d’amour qu’il me restait parce qu’il avait tuer ma propre mère et m’avait forcé à regarder se vider de son sang sur le sol de notre propre demeure. Nikita et Andy ne sont pas au courant de cet aspect de ma vie. Je leur ai toujours simplement dit que mon père avait tué ma mère, sans plus. Je n’aimais pas parler de tout cela. Ça me frustrait, ça me rendait malade et je déteste être malade. Mais pourtant, en ce moment même, je crois bien que j’allais devoir m’ouvrir un peu.
 
Plusieurs personnes autour de moi, des voisins, des connaissances, des enfants apeurés par la scène ne faisaient que me demander si j’allais bien. Je ne répondais rien. Je ne voulais pas leur parler. Ma vie s’écroulait tranquillement et je ne pouvais rien faire à propos de cela. Qu’allais-je dire aux gars ? Ou allais-je vivre maintenant? J'essuis patiemment la suie et les cendres de sur mes jambes en faisant des cercles avec mes doigts, le regard plonger dans la scène devant moi, sans savoir comment réagir. 
 
- you’ll burn with me. Chuchotais-je alors que je regardais les flammes s’élever de ma propre maison qui disparaissait petit par petit.

Le ciel était sombre dehors, il devait être au alentours de vingt deux heures. Je fixais le bracelet de métal que je portais à la cheville avec amertume. Je comprenais le FBI de me garder à l'œil, mais j'avais promis de ne faire de mal à personne. Je me rappelais du bracelet identique qu'Andy avait dû porter lorsqu'il était informant criminel, je n'avais pas penser qu'il était aussi inconfortable. Il était trop serré contre ma cheville et le métal était froide et rude. Je soupirais, assis dans les escaliers de secours de mon appartement. Je peinais à me pardonner ce que j'avais fait suite à mon amnésie, j'avais tuer tellement de gens...je m'étais promis de ne plus être cet homme, et voilà qu'une explosion m'avait transporter 5 ans en arrière. J'avais même blessé Amy...cela me tuait à l'intérieur. Jamais n'aurais-je levé la main sur elle. Mon téléphone, placé en équilibre sur la rampe de fer noir se mit à vibrer, le faisant bouger dangereusement. Je le pris dans ma main avant qu'il ne fasse une chute de plusieurs étage.

- Volkov? Je reconnu immédiatement la voix d'Horatio Caine.

- Vous connaissez quelqu'un d'autre avec le même numéro?

- Surveille ton attitude Volkov, rends toi chez Williams, on m'as averti que sa maison venait de passer au feu. Si tu décide de t'aventurer ailleurs, j'enverrais le FBI te trouver.

Je raccrochais en fronçant les sourcils. La maison d'Amy avait brûlé? Est-ce qu'elle se portait bien? Je me levais et descendis les escaliers de secours, sautant par dessus la rampe de fer et dévalant en quatrième vitesse les escaliers. Avec tout ce qui c'était passé et le rôle que les italiens avaient jouer dans l'explosion qui m'avait laissé un trou dans la mémoire, j'étais inquiet. S'aurais pu être un simple feu, un accident, mais avec nous rien n'était jamais simple ou un accident. Je m'installais dans ma voiture et pris le chemin de la maison d'Amy. Lorsque j'entrais sur sa rue, la présence des camilns de pompiers, des policiers et des nombreux curieux, m'empêchais de me rendre jusque chez elle. Je me garais donc en bordure de rue et me dépêchais de sortir de ma voiture. Je vis Andy lui aussi arriver et garer sa voiture derrière la mienne. Il sorti avec le regard confus.

- Pourquoi je viens de recevoir un appel de Caine qui m'avertissait que la maison d'Amy venait de brûlé? Me demanda-t-il.

- Parce que sa maison est passé au feu. Dis-je en levant les yeux au ciel. La seule question maintenant est de savoir si c'est un accident.

Je croisais les bras et fronçais les sourcils en voyant le suçon violet sur son cou. Andy passa une main sur son cou, un peu gêné, mais fier.

- Hasina? Demandais-je

- You know it Darling.

Nous marchèrent ensemble, nous frayant un chemin jusqu'où se trouvait les ruines de la maison d'Amy. L'odeur était étouffante et de grand nuage noir s'élevait de la structure brûlé. Amy était assise sur le parterre de ses voisins, le regard rivé sur le sol, couverte de suie et de cendre.

- Amy...tu n'as rien? Demandais-je en m'assoyant à côté d'elle.

Andy se tenait debout derrière nous, fixant ce qui restait de la maison. A,y m'observa sans rien dire. Visiblement elle n'était pas blessé, mais son regard farouche me disait que ce feu...ce feu était plus qu'un simple accident. Je glissais mes doigts entre les siens.

- Je suis désolé pour ta maison. Dis-je tout bas. Mais je suis heureux de savoir que tu es en un morceau.

Andy finit par s'asseoir de l'autre côté d'Amy et appuya ses coudes sur ses genoux. Tout les trois nous observèrent les ruines de la maison qui avait été notre havre de paix.

J'étais épuisée, mes membres me faisaient mal. Par chance, avec toute la cendre et la suie qui me recouvrait, on ne pouvait pas vraiment voir le bleu que j'avais sur mon bras. Les flammes avaient arrêtées de brûlée. Ma maison ressemblait simplement à une scène noire. La fumeur, elle, continuait à s'envoler dans les airs. Je tourne la tête en entendant mon nom non loin de moi. Je remarque deux grandes silhouettes. Andy et Nikita évidemment. Comment s'étaient-ils rendu jusqu'ici? Qui les avait averti de ce qui ce passait?  Je ne me pose pas plus de question et reporte mon regard sur le sol alors que Nikita enlaça mes doigts avec les siens discrètement. Je remarque son brassard métallique à la cheville, mais cela m'importait peu.  Je soupire et repose mon regard vers ma maison, enfin, ce qui en restait. 

Je ne pourrais pas dire combien de temps nous sommes resté assis tout les trois à regarder ce chaos. Les pompiers s'activaient sans cessent. Ils sortaient et entraient de nouveau dans les décombres, les policiers interrogeaient les voisins. Une dame, qui a environs 60 ans je dirais, s'approche de nous trois. Elle me tend une tasse de café que je refuse poliment. Je ne voulais rien boire. Je voulais simplement partir loin d'ici et aller chez moi. 

Je n'ai plus de chez moi. 

C'était ce que je détestais. Mon père arrivait constamment à m'enlever mes affaires. Détruire tout ce qui me tenait à coeur, tout ce qui me rendait heureuse. Il détestait me voir heureuse et épanouie. Il voulait tout m'enlever pour que je retourne vers lui. Il m'avait déjà enlever mon enfant, faillit m'enlever Nikita et maintenant il venait de faire l'irréparable. Et elle allait payer aussi. Je la détestais plus que tout désormais. Je soupire et serre doucement la main de Nikita en m'accotant la tête contre l'épaule d'Andy. 

- Je veux partir d'ici. 

Je les lâcha et me lève. Sans les attendes, je tourne le dos et me mis à marcher loin de tout ce chaos. Pourtant, je me sentais perdue, malade. J'avais la tête étourdie et je n'arrivais pas à avoir de repère. J'avais l'impression que je commençais une crise de panique. Il ne fallait pas, je ne voulais pas. Pas ici, pas devant tout ces gens. Je porte une main à ma gorge pour essayer de me calmer. Des respirations tremblantes sortaient de mes poumons. Je ne voulais pas paniquer. Il m'observait surement. Il allait se sentir fier et je n'allais pas lui laisser ce bonheur. Je sentis une main dans le bas de mon dos et je me tourne vers Nikita. Je me forçais pour ne pas trembler. J'avais besoin d'une bonne douche et de dormir. Je le laisse me guider jusqu'à sa voiture. Je du me retenir également de m'accrocher à lui. Je ne voulais pas avoir l'air faible. Pas en ce moment. Je me mordis la lèvre, presqu'au sang pour m'empêcher de pleurer et je baisse la tête en arrivant à la hauteur de sa voiture.

J'observais Amy se levée, elle était étrangement détaché à propos de toute cette histoire. Son regard était distant et vide. Tout ce qu'elle nous avait dit c'était qu'elle désirait partir. Andy me jeta un regard inquiet et nous nous levèrent pour suivre Amy. Je sentais qu'elle n'allait pas bien, je ne l'avais jamais vu comme ça. Je posais doucement ma main contre son dos et la guidait dans la direction de ma voiture. Andy me suivit, silencieux, les yeux rivés sur Amy. J'ouvris la portière de ma voiture pour qu'elle puisse s'y glisser et jetais un regard par dessus mon épaule...qu'est-ce qui avait bien pu la mettre dans un état pareille?

- Autre que le fait que sa maison viens de passer aux flammes? Me répondit Andy avec sarcasme.

- ...J'ai dis sa à voix haute?

- Thank god she doesn't speak Russian. Fut la seule réponse d'Andy.

Je me glissais au volant de ma voiture et jetais un regard inquiet à Amy. Je démarrais et conduisit vers chez moi. Andy nous suivit en voiture, je voyais sa mercédès blanche pas très loin derrière nous. Le chemin n'était pas très long, mais avec le silence qui règnait dans ma voiture, il sembla interminable. Je voulais demander à Amy ce qui s'était réellemet passé, ce qu'elle ne nous disait pas. Je ne voulais pas non plus l'accabler de toute ses questions alors qu'elle venait tout juste de perdre tout ce qu'elle avait. L'espace d'une seconde, je fus soulagé qu'elle aille laissé certaines de ses choses chez moi. Je me garais dans le stationnement derrière mon complexe appartement et ouvrit la portière d'Amy. Andy arriva quelques secondes après nous, mais Amy n'était toujours pas sortie de la voiture. Je passais une main dans mes cheveux, pris au dépourvu. Je lui tendis la main et lentement elle glissa ses doigts entre les miens. Je l'aidais à sortir de la voiture et fixais son regard vert, nous ne dirent rien, nous ne firent que nous fixer. Sans parler, nous arrivions à nous comprendre.

Je suis épuisé, fatigué, fatigué d'être pourchasé, d'être haïs. Je suis tellement fatigué de tué, d'être en colère, d'avoir mal, de faire face aux cauchemars...je suis fatigué

Je l'attire tout contre moi, mon bras contre sa taille et je la guide vers mon appartement, Andy à mes côtés, jouant avec ses clés. Nous prirent l'ascenseur, sans un mot. Lorsque nous furent enfin chez moi, Amy prit place sur le divan et je me dirigeais vers la cuisine, je sorti un verre d'une de mes armoires et je le remplis d'eau. Je sortis aussi une bouteille de vodka. J'apportais le tout dans mon minuscule salon et déposais le verre et la bouteille sur la table basse.

- Tu veux nous dire ce qui c'est passé? Demandais-je doucement.

Andy ouvrit la bouteille de Vodka et en pris une gorgée avant de tendre la bouteille à Amy. La chaleur de Miami était humide et dans mon minuscule appartement la chaleur était pire. Je m'y étais habitué, même si j'étais toujours en deuil de l'hiver. Moi et Andy prirent place en même temps sur mon fauteuil et je fini écrasé sous le poids d'Andy qui s'installa confortablement, sans se soucier que je sois sous lui. Cela arracha un petit sourire à Amy, mais rien de plus.

- Qu'est-ce que tu fais ici? dis-je en regardant ma soeur ainée dans le milieu de ma cuisine. 


C'était tellement étrange de la revoir après tant de temps. Cette femme me détestait et je ne pouvais que la détester autant. Pourtant, il y a eu un temps ou nous étions si près l'une de l'autre. Elle était ma meilleure amie. Je secoue la tête. 


- Vas-t-en tu n'as aucune raison d'être ici. 


" Voyons Amedea, tu ne veux pas dire bonjour à ta grande soeur?" 


- Si tu es ici, c'est parce que tu veux quelque chose. Soupirais-je.


Je la vis rouler les yeux vers le ciel et ça m'importait peu. Je ne voulais pas qu'elle soit ici. Cela voulait dire que mon père avait une idée derrière la tête. Je fronce les sourcils en la voyant sortir un paquet d'allumette. 


" Tu sais, papa est vraiment déçu de ton attitude. Et il est fatigué d'essayer de te le faire payer d'une manière ... douce." 


Je secoue la tête à ses paroles. 


- Pourquoi tu as des allumettes? Elizabeth, qu'est-ce que tu fous? 

... 

Je soupire en m'assoyant dans la voiture à Nikita. Je l'entendis marmonner quelque chose en russe et j'entendis également la voix d'Andy. Je détestais lorsqu'ils se parlaient en russe. Ça m'excluais parce que je n'en parle pas un mot. Pourtant, je savais que cette fois, ils parlaient de moi. Je pouvais facilement le savoir. C'était évident. Ma maison avait brulée. N'ayant pas la force de me plaindre, je reste silencieuse et j'attends qu'ils terminent. Lorsque la voiture se mit à avancer, je tourne la tête vers la fenêtre et croisa paresseusement les bras contre mon ventre. j'avais un peu froid. Toute l'adrénaline qui avait quitté mon corps. J'étais épuisée par les évènements. J'étais sale de suie et de cendre. La route fut longue et pénible, surement plus encore pour Nikita qui devait avoir mille et une interrogations sur tout cela. 

En arrivant chez lui, je descendis de la voiture et le suivit jusqu'à l'intérieur. J'ai à peine remarqué que la voiture d'Andy nous suivait. C'était le dernier de mes soucis en ce moment. En arrivant devant la porte de l'appartement de Nikita, je me sentie légèrement mieux. Un peu plus en sécurité même si j'étais complètement à terre. J'entre après les gars et observe l'endroit, comme si c'était la première fois que j'y venais. C'était une chance que j'avais des vêtements chez Nikita. Il me restait au moins un petit quelque chose. Je m'approche du divan et m'y assois. C'était confortable, mais ce n'était pas réparateur. Je lève le regard quand les deux gars se battent légèrement pour la chaise et j'eus un vague sourire qui s'évanoui aussitôt.  Je fronce les sourcils et penche la tête vers le sol. 

- Je... j'en sais rien. Je crois qu'il y a eu un court circuit avec une lumière dans mon salon. Il y a eu des flammèches et.. tout s'est passé tellement vite.. 

Je serre mes doigts ensembles. Je ne voulais pas leur mentir et c'était exactement ce que je faisais. Qu'ils me croient ou pas, je ne pouvais tout simplement pas les embarquer dans cela. Je ne pouvais pas les inclure dans une guerre qui à faillit couter la vie à Nikita. Je ne pouvais pas les laisser être blessé de nouveau. Ce qui ce passait entre mon père et moi ne les concerne pas du tout. Je soupire et regarde mes bras. Toujours aussi sales et cette saleté cachait bien les bleus que j'avais sur le bras. 

- Je... I'm gonna go take a shower. 

Je me lève et me frotte la nuque. L'atmosphère était désagréable. Je sentais qu'ils savaient que je cachais quelque chose. Et je ne voulais plus parler de cela. Pas maintenant. J'étais épuisée, je voulais me doucher et dormir un peu...beaucoup. Je marche dans le minuscule couloir pour aller dans la salle de bain. Je ferme la porte, sans la barrée, mais je la ferme. J'enlève mes vêtements alors que l'eau chaude s'écoule de la pomme de douche. Je vais sous l'eau et laisse le liquide couler sur mon corps, sur mes bras, retirant toute la saleté et laissant mes bras propres mais mon bleu bien visible. Comment allais-je expliquer ces bleus? Nikita voudra des informations, Andy allait faire son curieux et son protecteur. Je reste plusieurs minutes sous l'eau chaude. Ça me permettait de me détendre un peu avant de dormir.  Je finis par sortir de la douche et je vis des vêtements pliés sur le comptoir de la salle de bain. Nikita devait les avoir déposés là alors que je prenais ma douche. Je me sèche et me change. Heureusement, le chandail était un chandail aux manches longues donc je n'avais pas à expliquer les bleus. Pour l'instant du moins.  Je sèche mes cheveux et en sortant de la salle de bain, les lumières étaient tamisées et je ne voyais Andy nul part. Je fronce les sourcils, mais je compris qu'il était surement parti se reposer chez lui. Je ne voyais pas Nikita non plus dans le salon ou la cuisine. Je croise faiblement les bras contre ma poitrine et décide d'aller voir dans sa chambre. En ouvrant la porte, je le vis, assis sur son lit. Est-ce qu'il m'attendait? Je m'approche sans un mot et je me laisse tomber à côté de lui. J'enfouis mes mains dans les manches de mon chandail. Seulement quelques doigts en sortaient pour tenir les manches en place. Je laisse mon regard se porter vers le sol.  Je ne savais tout simplement pas quoi lui dire.

Lorsque j'étais arrivé sur la rue où vivait Amy, je m'étais attendue à ce que Nikita soit au courant de tout ce qui c'était produit. Il était était toujours au courant de se qui se passait. Mais cette fois-ci, cette fois-ci c'était différent. Le bracelet métallique à la cheville de Nikita était identique à celui que j'avais dû porter. Je savais très bien que Nikita pouvais l'enlever, il était intelligent et s'y connaissait en mécanique, c'était un jeu d'enfant pour lui. S'il le gardait... C'est qu'il avait beaucoup en jeu. Assis sur l'un des fauteuils du salon de Nikita, j'observais Amy. Elle semblait épuisée et complètement défaite. Lorsque Nikita lui demanda avec douceur ce qui c'était produit, elle nous inventa une histoire de toute pièce. Peut-être qu'elle l'ignorait, mais moi et Nikita nous y connaissions en mensonges. Je n'achetais pas son histoire de court circuit, mais j'étais assez poli pour ne pas le laisser paraitre. Nikita l'observait, les sourcils froncés, il ne c'était évidemment pas attendue à cette réponse. Peut-être qu'il avait cru avoir droit à la vérité? Amy se leva et nous annonça qu'elle allait se doucher. Nikita hocha la tête faiblement et je fis un petit sourire à Amy. Même si je ne la croyais pas, je ne la manipulerais pas pour qu'elle me donne la vérité. J'allais la laissée vivre ses émotions avant de la passé en interrogatoire. Je me tournais vers Nikita.

- Tu la crois?

Il ne me regarda même pas.

- Of course not. Murmura-t-il.

Je hochais la tête. Elle ne nous regardait même pas dans les yeux. Je soupirais.

- Sa respiration est rapide, elle ne me regarde pas dans les yeux, elle se mord les lèvres constamment, elle a de la difficulté à nous parler, elle fronce les sourcils quand elle nous parle, elle joue avec ses doigts. Elle ment c'est évident.

Parfois j'oubliais que Nikita était formé par le FSB, qu'il était dans ce milieu depuis qu'il était enfant. Je le fixais un moment et secouais la tête impressionné.

- Tu lui a parlé deux minutes et tu as eu le temps de remarquer tout ça?

Il haussa les épaules et passa une main dans ses cheveux. Il se leva et s'éloigna vers sa chambre. Je ne le suivis pas, je restais avachi sur mon fauteuil. Il émerga de sa chambre avec une pile de vêtement. Il entra dans la salle de bain y déposer les vêtements et ressorti. Il semblait préoccupé. Il s'assied en face de moi et je voyais son cerveau marcher à 200 milles à l'heure. Je haussais un sourcil par curiosité. Il ouvrit la bouche et la referma en secouant la tête. Je fronçais les sourcils.

- Qu'est-ce que tu as? Demandais-je.

- Toi et moi on est des voleurs non? Demanda-t-il.

Je clignais des yeux et le regardais avec confusion. Qu'est-ce qui n'allait pas avec lui?

- Oui. Tu le sais très bien Nikita.

- Je me disais...peut-être...

Et en voyant son air coupable, je souris et croisais les bras. Évidemment.

- Tu veux que l'on vole le rapport d'incident de l'incendie de la maison d'Amy non? Demandais-je.

Nikita eut un petit sourire.

- J'y aurais été moi-même, mais...avec cette nuisance. Impossible. Dit-il en posant la main contre sa cheville.

- More fun for me. Dis-je. De combien de temps je dispose?

- 24 heures. La police va se rendre compte qu'un de leur dossier a disparu.

Je me levais et fis un clind'oeil à Nikita. J'étais presque excité à l'idée de voler à nouveau. Je savais qu'Amy ne serait pas très heureuse de nous voir flirter avec la légalité encore une fois, mais c'était si tentant! Et je n'étais qu'humain. Je sortis de l'appartement de Nikita, me sentant déjà rempli d'adrénaline à l'idée de déjouer la police de Miami. Je me glissais au volant de ma voiture et textais Hasina.

I need a getaway driver tonight

Je regardais Andy partir, je savais que c'était une chose horrible, que c'était trahir la confiance d'Amy, mais je voulais savoir pourquoi elle me mentait. Si elle avait des problèmes, je voulais le savoir pour que je puisse l'aider. Je me consolais en me disant que j'avais fais affreusement pire dans les derniers mois que voler la police de Miami. Je me dirigeais vers ma chambre et m'assis sur le lit, attendant qu'Amy sorte de la douche. Cette histoire d'incendie ne me disait rien de bon. Combien de fois avais-je vu des maisons rasés par les flammes, comme avertissement, comme menace. Combien de fois avais-je été celui à allumer le feu? J'en avais trop vu dans ma vie pour croire que c'était un accident, simple et bête. Lorsque le son de la douche cessa, je levais la tête et vis Amy dans le cadre de porte de mon appartement. Adelina s'était assise devant elle et l'observait. Elle franchit la distance nous séparant et me rejoint sur le lit. Elle ne dit toujours rien. Son silence m'inquiétait. Elle n'arrivait toujours pas à me regarder, à lever les yeux vers moi.

- Pourquoi tu ne me regardes pas? Demandais-je.

Je ne reçu pas de réponse. Je savais que perdre sa maison et tout ce que l'on possédait était douloureux, voir presque paralysant, j'étais passé par là. Le FSB m'avait tout pris et encore aujourd'hui je n'avais pas l'autorisation de récupérer ne serait-ce qu'une photo jauni par le temps. Je savais. Mais peut-être que c'était différent pour Amy, peut-être que quelque chose de plus la blessait. Je relevais doucement son menton avec mon pouce et soupirais en voyant ses yeux verts si triste et vide. Elle fixais un point, par dessus mon épaule, son regard évitant le mien.

- Please...look at me.

Lentement, elle posa les yeux sur moi. Je lui fis un petit sourire inquiet. Si elle ne parlait pas...j'avais peur qu'elle ne fasse la même chose qu'Andy et me glisse entre les doigts.

- Tu sais que je veux t'aider Amy. Si tu veux pleure, alors pleure, je vais te tenir dans mes bras. Si tu a envie de crier, alors je vais t'écouter. Si tu ne veux pas parler, alors nous ne parlerons pas, mais je vais rester avec toi et je vais te  tenir dans mes bras jusqu'à ce que tu aille mieux.

Je soupirais et posais un baiser sur son front. Peut-être que parler ne lui ferais pas de bien. Peut-être que ses démons était gros à ce point. Je passais un bras autour d'elle et l'attirais vers moi. Je l'assis entre mes jambes et posais mes mains contre son ventre et appuyait mon menton contre son épaule. Elle sentait comme mon savon. Cela me fit sourire. J'espérais qu'elle sache qu'elle aurait toujours un chez soi auprès de moi. Adelina escalada le lit pour venir nous trouver et se jeta sur les genoux d'Amy. Je souris et fermais les yeux doucement. L'espace d'un moment, je me demandais comment Andy se portait. Me doutant que la journée avait été épuisante physiquement et mentalement pour Amy, je la laissais dormir et observais Adelina sautiller autour de nous. Je caressais doucement la joue d'Amy, elle était calme dans son sommeil, mais je me doutais qu'une tempête habitait son esprit.

Je fermais les yeux un instant seulement pour me faire réveiller par les vibrations de mon téléphone. J'étendis le bras pour le prendre et vis sur l'écran, le nom d'Andy. J'ouvris son texto et vis un fichier. Je l'ouvris et me mis à lire. Plus je m'avançais dans le dossier, je ne trouvais pas la moindre trace de feu électrique cause par court circuit. Une seule phrase resta dans mon esprit, longtemps après que j'eus supprimer le dossier et le message d'Andy.

Cause suspecté de l'incendie: criminel.

Amy ouvrit les yeux paresseusement et me regarda, je posais un baiser sur ses lèvres et lui souris, même si je me sentais anxieux maintenant.

- Retourne dormir Amy. Dis-je doucement.

Au fond de moi, je sais que je ne dois pas mentir à Nikita ou à Andy. Ils étaient ma famille après tout et ils avaient le droit de savoir, mais c'était beaucoup plus fort que moi de les protéger. Je ne veux pas qu'ils fassent des pieds et des mains pour essayer de régler tout cela par eux-même. Je le sais très bien qu'ils le feraient s'ils savaient. Ce qui se passait en ce moment ne les concernent pas. Je ne voulais pas que cela les concernent. 

Je sentis ses doigts sous mon menton pour me forcer à tourner la tête. Je le laisse faire mais je pose mon regard vers le mur derrière lui. Je me sentais beaucoup trop mal de lui mentir de la sorte et je pouvais facilement savoir qu'il était inquiet. Je voulais lui dire que tout était correcte, mais rien ne l'était. Je baisse faiblement le regard vers son épaule. Je soupire silencieusement en l'entendant me demander de le regarder. Je n'aimais pas l'inquiétude dans sa voix. Je fini par porter mon regard dans le sien.  J'étais une horrible personne de le laisser s'inquiéter de la sorte! Il me dit alors qu'il était la pour moi, que je veuille pleurer ou tout simplement rien faire. Il était là. Je le savais et je le remerciais pour cela. On se coucha confortablement sur le lit et je finis par tout simplement m'endormir dans ses bras. 

Je ne pourrais pas dire quelle heure il était. Il devait être au beau milieu de la nuit. Je sentis Nikita bouger dans le lit, comme s'il s'étirait. Je dormais très légèrement. Mon stress actuel m'empêchait de dormir comme je dormirais normalement : comme une roche. Je laisse sortir un faible soupire avant d'ouvrir les yeux vers lui. Il me demanda de retourner dormir et je dépose mon regard vers son téléphone. 

- Qu'est-ce qui ce passe? Il est 2 heures du matin. 

Nikita semblait énormément réveillé pour une heure aussi tardive. Il n'avait pas une tête de personne qui venait de se réveiller. Je me frotte les yeux et me redresse légèrement. 


- Tout va bien Nikita. Je vais bien, d'accord? marmonnais-je, encore peu réveillée.

Il ne devait pas s'empêcher de dormir parce qu'il croyait que je ne vais pas bien. Il ne fallait pas qu'il s'en fasse de la sorte. J'étais là, vivante et toujours en bonne santé. Je n'avais perdu que ma maison à cause de mon père, un détail qu'il ne savait pas. J'allais encore moins arriver à dormir si je savais que Nikita ne dormait pas. Je sais qu'il s'inquiète pour moi, mais il n'en à pas de besoin. Je me recouche dans le lit. Mon chandail à manche longue me donnait énormément chaud. Je décide alors de monter les manches pour avoir un peu plus de froideur. Je me demanda tout de même ce qu'il était en train de faire avec son cellulaire. Je décide d'ignorer cela et d'essayer de me rendormir.  Je me couche la tête sur l'oreiller et le regarde quelques instants avant de fermer les yeux. 

La nuit fut énormément mouvementée dans ma tête. Des souvenirs, des flashbacks de ma soeur, Elizabeth. Des flammes et des cris. Rien qui ne pouvait m'aider à retrouver du  repos.

Je fixais Amy alors qu'elle m'assura qu'elle allait bien. Je lui fis un petit sourire, j'effleurais doucement sa joue. Elle restait forte, mais je savais que ce qu'elle venait de vivre devait la détruire à l'intérieur. Je hochais la tête et m'appuyais contre les oreillers.

- Je sais. Je te crois. Dis-je tout bas.

Je sentis son regard sur moi alors qu'elle s'étendit à nouveau. Le feu de sa maison était criminel. La police était venu à la conclusion que quelqu'un avait allumer se feu. Je soupirais et fermais les yeux essayant de trouver un peu de sommeil... Si Amy ne voulait pas me dire la vérité...c'était son droit.

                       ****
Je fus réveiller par les rayons de soleil s'infiltrant par la fenêtre de ma chambre. Amy était toujours endormi, la joue pressé contre l'oreiller et les cheveux en bataille. Je m'étirais paresseusement et me levais. Je jetais un regard haineux au bracelet de métal à ma cheville. Je me tirais du lit et fit quelques redressements assis et des push ups pour me réveiller. Amy ne c'était toujours pas lever, mais avait pris toute les couvertures. Je sortis de ma chambre et fis mon chemin vers la cuisine. Je sursautais en trouvant Andy assis à ma table entrain de boire du thé, Adelina essayant de frapper la tasse hors de ses mains.

- Pourquoi est-ce que tu vis sans café? Me demanda Andy. Je meurs moi sans café!

- Je suis européen. Dis-je. N'insulte pas mon thé.

Je m'assis à la table de cuisine et pris Adelina dans mes bras, elle se lova contre mon cou et Andy me fixa un moment.

- On va devoir lui parler. Soupira Andy.

- Je préfère attendre qu'elle veuille en parler. Répondit-je. Est-ce que tu m'as fait une tasse de thé au moins?

- Ton diable de chat l'a renversé. Me dit Andy. Alors...on attend? On fait comme si de rien n'était? Elle va se douter de quelque chose.

Je savais bien qu'Amy finirait par comprendre que nous avions décider de prendre l'information que nous voulions. Je soupirais et haussais les épaules. Elle ne voulait pas parler de ce qui c'était produit. Je ne la forcerais pas. Tant qu'elle n'était pas en danger, que sa vie n'était pas en jeu, je ne la forcerait pas à me parler.

- C'est mieux que de la harceler jusqu'à ce qu'elle parle. Dis-je.

Les pas d'Amy se firent entendre et elle entra finalement dans la cuisine, elle ne sembla même pas surprise d'y trouver Andy. Elle prit Adelina et pris place à table, l'air toujours épuisée. Andy et moi ne dirent plus rien et la fixèrent un moment. Elle sembla déçu de ne pas trouver à manger sur la table. Andy lui fixa sa tasse de thé et me jeta un regard dépourvu.

- Qu'est-ce qu'on peut faire pour toi Amy? Demandais-je en me levant et fouillant mes armoires pour y trouver de quoi faire à déjeuner.

- Pourquoi tu n'es pas simplement aller au café au coin de la rue? 

J'entre dans la cuisine, endormie et endolorie. Mon bras avec son ecchymose me faisait beaucoup plus mal que la veille. Je crois que j'étais encore en complète état de choc alors je ne sentais rien. Je m'approche de Nikita pour lui prendre Adelina et m'installe paresseusement à la minuscule table de cuisine. Je pouvais sentir leur regard sur moi et je détestais cela. Je n'aimais pas savoir qu'ils voulaient me parler, mais qu'ils se retenaient parce que je souffrais ou parce que je n'allais pas bien. J'ai vécu 21 ans de ma vie avec mon père alors j'étais capable d'en prendre. Je porte mon regard vers le bois de la table. J'avais un peu faim, enfin, mon corps avait faim mais je ne le ressentais aucunement. J'avais l'impression qu'avaler la moindre petite bouchée allait me faire vomir. Je commence à caresser Adrénaline distraitement. Je lève le regard vers Nikita qui se leva pour en quelque sorte briser le silence qui régnait dans la pièce. Je voulais le remercier mais en même temps, aucuns mots ne sortis. Je tourne mon regard vers Andy qui boudait devant sa tasse de thé et roule des yeux avant de déposer Adrénaline sur la table et de me lever pour m'approcher d'une armoire que Nikita n'utilisait presque pas. Je l'ouvris et fouilla un peu plus loin à l'intérieur et sors un sac de café instantané. Je me redresse et le lance à Andy qui faillit renverser son thé. 

- Je n'ai pas vraiment faim. 

En fait, j'avais besoin d'air. J'avais besoin de sortir de là, de marcher dans des grands espaces. J'avais besoin de sentir le vent sur mon visage pour me calmer. Je retourne dans la chambre de Nikita et fouilla pour trouver des vêtements. Malheureusement je ne trouva qu'un vieux jeans déchiré et une chemise à manche courte turquoise. Je déglutis à l'idée de porter des manches courtes en présence de Nikita ET Andy. Ils allaient me passer un interrogation de l'enfer. Ils allaient vouloir des réponses. Je soupire et regarde la chemise dans mes mains. Je n'avais pas vraiment le choix. J'enlève mes vêtements et me change rapidement. En mettant ma chemise, je baisse mon regard vers mon bras meurtri. Cet ecchymose était énorme sur mon bras beige. Je ne savais pas du tout comment j'allais réussi à leur cacher cela. Ils étaient pire que des stalkers de 14 ans avec les hormones dans le tapis.  Je sorti de mes pensées en entendant cogner à la porte et je crois rapidement les bras malgré la douleur. De cette manière, j'arrivais à camoufler mon bras bleu. Je me retourne vers la porte. 

- J'ai besoin d'y retourner. Chez moi. 


C'était la première chose à laquelle je pensa pour ne pas me faire poser trop de question. C'était une vérité par contre. J'avais besoin de retourner chez moi. Je voulais, j'avais besoin de voir les dégâts que mon père avait causé. Toutes ces choses que j'avais perdu et que je n'aurai jamais la chance de retrouver. Mes photos, mes appareils électroniques, mes livres... ma vie. J'eus un énorme pincement au coeur et une pensée se glisser à propos de Xavier. Et s'il avait été là? Aurais-je eu le temps de le sortir de là? Je détourne le regard en me frottant la nuque. Je n'aimais pas que l'on me voit vulnérable de la sorte.

Je sursautais lorsqu'un sac de café instant fut lancer dans ma direction. J'eus tout juste le temps de déposer ma tasse de thé pour l'attraper. Amy avait l'air impassible. J'ouvris le sac et l'odeur de café rempli la pièce. Nikita continuait de fouiller ses armoires et de mélanger des ingrédients. Je soupirais et me levais pour me préparer une tasse de café. Seule Amy était assise à la table Adrénaline assise devant elle, lui donnant des petits coups de pattes. Nikita revint s'assoir avec un bol de fruit, du sirop d'érable brillant sur ses fruits. Appuyer contre le comptoir de la cuisine j'observais mes deux amis, ils avaient tout deux l'air abattus. Sans un mot Amy se leva et disparu vers la chambre de Nikita.

- Je ne sais pas comment l'aider. Regretta Nikita.

- Peut-être que ce n'est tout simplement pas notre combat Nikitushka. Dis-je en prenant ma tasse de café fumante.

Il soupira et appuya son front contre la table. Je savais qu'il n'aimait pas ne pas pouvoir aider Amy, mais il n'était pas son chevalier, elle savait s'occuper d'elle-même. Depuis son amnésie... Il avait comme le besoin de se racheter constamment. Je fis quelques pas vers la chambre de Nikita et frappais quelques coup sur la porte. Nikita avait relever la tête et m'observait. J'ouvris la porte et trouva Amy, habillé de vieux vêtements qu'elle avait laissé ici et perdue dans ses pensées. La chemise qu'elle portait laissait voir des ecchymoses de toute sorte.

- Tu aurais du nous dire que tu étais mal en point. Lui dis-je gentiment.

Elle ne dit rien et me fixa. Nikita s'approcha lentement. Les mots les plus insensés qui soit sortirent de la bouche d'Amy.

J'ai besoin d'y retourner.

Avec ce que je savais de l'incendie de sa maison je ne la laisserais pas s'approcher de cet endroit. Quelqu'un avait délibérément allumer ce feu. Quelqu'un cherchait peut-être à la tuer! Pourquoi retournerait elle là-bas?

- Non, hors de question. Dis-je au même moment ou Nikita répondit "D'accord. Oui. Si tu veux."

Je me tournais vers lui, offensé et surpris. De nous deux je m'étais attendu a ce qu'il soit celui qui réagisse le pire à cette demande. Il me regarda, l'air de ne pas comprendre pourquoi j'étais monté sur mes grands chevaux.

- Tu va la laisser y aller? Demandais-je.

- Oui. Si elle y tient.

- Mais pourquoi? C'est dangereux! Elle est blessé et nous avons un don pour attirer les ennuis! Elle n'y va pas un point s'est tout!

Je refuse de voir Amy se mettre en danger. Je tenais trop à elle pour la perdre.

- Je ne l'empêcherais pas d'y aller Andy...je lui ai déjà fait beaucoup trop de mal, je ne me tiendrais pas en travers son chemin. Je lui ai fait trop de mal...et à toi aussi.

Je secouais la tête, pas cette éternel rengaine. Nous en avions parler tellement de fois! Il prenait trop de blâme pour des choses stupide et sur lesquels il n'avait aucun contrôle.

- Je t'ai fait du mal. Pas le contraire. Dis-je.

Nikita soupira et baissa la tête.

- Je ne l'empêcherais pas d'y allée. Je préfère l'aider à accomplir ce qu'elle veut plutôt que de me battre contre elle.

Je levais les yeux au ciel. Tout les deux étaient tombés sur la tête. Je n'en revenais tout simplement pas. Je fis face à Amy l'air embêté.

- C'est vraiment ce que tu veux? Demandais-je.

Je savais sans même qu'elle me réponde, qu'elle dirait oui. Très bien, si elle voulait jouer se jeu là. Elle voulait retourner chez elle...elle avait oublier de mentionnée qu'elle voulait y aller seule. Je serais de la partie aussi.

- Très bien. Dis-je la mâchoire serré. Mais tu ne peux pas m'empêcher de venir aussi.

Je secoue la tête lorsque je compris qu'il avait vu mes bleus. 

- Je ne suis pas mal en point, d'accord? 

Ma patience était tellement faible en ce moment que tout pouvait m'irriter. Je n'aimais déjà pas me sentir vulnérable comme je l'étais et savoir qu'il pensait que je l'étais me donnait mal au coeur, littéralement. Je soupire et me passe une main dans les cheveux. J'avais besoin de retourner chez moi. J'avais besoin de voir les dégâts que ce feu avait fait à ma maison, à mes affaires, à ma vie.  Le regard d'Andy me dit tout à ma demande. Il ne voulait pas que je retourne là-bas. Est-ce qu'il était au courant? Est-ce qu'il avait mit Nikita au courant de ce qui c'était réellement passé là-bas? J'espérais fortement que non. Peut-être qu'ils étaient simplement inquiets pour moi. Je le souhaitais amplement. Je secoue la tête et m'approche. 

- You can't tell me what to do. Je vais y retourner que tu le veuilles ou non. 

J'étais en colère. Je n'étais pas une enfant, j'étais capable de me défendre. J'étais blessée psychologiquement, mais j'étais encore capable de me défendre et je ne voulais pas les avoirs coller contre moi parce qu'ils avaient trop peur que je meurs ou je ne sais pas quoi. Je les aimais, beaucoup, mais en ce moment, c'était tout le contraire. Je les écoutes parler. La culpabilité de Nikita ressortait constamment dans ses actions. Je sais très bien qu'il essayait de se racheter.  Alors qu'ils parlaient et qu'ils semblaient profondément concentrer sur leur choix et leur intérêt à me laisser partir, je les contournes sans faire de bruit et je sors de la chambre. J'entends, alors que j'ouvre la porte de l'appartement à Andy qu'il allait venir avec moi si j'étais pour partir là-bas. J'étais désolé pour lui, mais j'étais déjà sortie de l'appartement. Je ferme la porte rapidement et je me mets à courir, descendre les escaliers en trombe et sortir à l'extérieur du bâtiment. J'étais à peut-être 20 minutes de marche de chez moi. J'avais besoin d'y retourner, seule. Je ne voulais pas avoir à dealer avec ces deux-là. Pas en ce moment. Je ne pouvais pas les inclure dans tout ce qui ce passait. J'étais une adulte et j'avais le droit de décider moi-même de mes choix et mes actions. Ils n'avaient rien à dire la dessus. Je marche jusque de l'autre côté de la rue et décide de m'aventurer dans les rues bondées. C'était le meilleur moyen pour qu'ils ne me retrouvent pas. Du moins, tant que je ne suis pas sur les lieux de l'incendie, de ma maison. 

Les gens m'étouffaient mais j'avais besoin de me retrouver seule avec moi même. J'avais besoin de vivre les émotions qui se bousculaient en moi. La colère immense qui ne faisait que grossir à l'égard de mon père. La fureur que les gestes de ma soeur venaient de naître en moi. Cette haine immense. J'allais avoir ma revanche et je poursuivrais jusqu'au bout du monde si j'avais à le faire. Il m'avait enlever ma mère, mon enfant et ma maison. C'était la dernière chose qu'il allait avoir le droit de m'enlever. J'allais le tuer avant même qu'il puisse trouver autre chose pour me faire du mal. Après au moins deux heures, je décide finalement de m'approcher de ma rue, de chez moi. Je marche les bras croisés. Je laissais mes jambes me guider vers ce lieu de cendre. En arrivant proche de l'endroit, je vois ma maison noircie de cendre et je vis comment délabrée elle était devenu. J'avais perdu espoirs de retrouver quelque chose d'intacte à l'intérieur. Je déglutis et me ressaisis pour m'approcher de celle-ci. En mettant le pied sur la pelouse, j'eus envie de pleurer, mais je me retiens en entendant mon nom dit avec une certaine colère et soulagement.

Amy arriva assez facilement à se frayer un chemin entre nous deux pour déguerpir. Andy semblait complètement furax, les joues rouges et le regard dur. Je comprenais qu'il ne voulait que garder Amy en sécurité, c'était un peu son rôle étant l'aîné de nous trois, mais, Amy était une fille forte, elle faisait ce qu'elle voulait sans soucis pour ce que les autres attendait d'elle. Andy soupira et passa une main dans ses cheveux avant de poser ses yeux pâles sur moi. Excédé, il gesticula pendant un long moment et je me demandais s'il n'était pas en train de faire un AVC.

- Elle sait que nous savons où elle habite, pas vrai?

- ...Habitait. Dis-je tout bas.

- T'es pas possible. Si tu ne veux pas m'aider je vais aller chercher Amy tout seul. Dit-il en boudant.

Il se traina les pieds jusqu'à l'entrée de mon appartement et enfila ses chaussures.

- That's not what I said. Tu sais très bien que je viens avec toi.

Andy me fit un petit sourire en levant les yeux au ciel et je me dépêchais de le suivre. Jamais je n'aurais empêché Amy de retourner chez elle, pas après ce que je lui avais fait, pas après l'avoir oublié. Je l'avais blessé et je ne voulais plus jamais me battre contre elle...même si je n'étais pas d'accord avec son idée de retourner sur les lieux de l'incendie, surtout avec les informations qu'Andy et moi avions voler. J'espérais seulement que de mauvaise surprise ne l'attendrait pas sur les lieux. Je me mis une paire de soulier en vitesse et verrouillait les portes de mon appartement en quatrième vitesse avant d'aller rejoindre Andy dans sa voiture.

- Non, mais sérieusement. Murmura Andy. Qu'est qu'elle espère trouver sauf des cendres?

- J'en sais rien Andy. Tu comptes démarrer ta voiture cette année?

Il leva les yeux au ciel et démarra sa Mercedes. Amy savait que je l'appuyais dans tout ce qu'elle décidait d'entreprendre, mais elle savait aussi que lorsqu'elle se mettait en danger, je n'étais jamais bien loin derrière. Andy conduisit rapidement sur la route et je m'accrochais discrètement à mon siège. Les voitures défilaient près de nous et Andy ne semblait qu'accélérer. Amy n'était pas en danger de mort...il pouvait se calmer.

- Andy il y a....Commençais-je à dire, mais Andy continua sans se soucier du panneau de stop. Il y avait un stop.

Il conduisait comme un vrai débile lorsqu'il le voulait. Je soupirais et m'accrochais, apparement Andy n'avait pas l'intention de ralentir. Même si la lumière de l'intersection était rouge.

- Andy... Le mis-je en garde.

Il m'ignora complètement.

- Andy la lumière est rouge.

Il ne me répondit toujours pas, bon brûler un feu rouge n'était pas la fin du monde. Sauf lorsqu'il y avait plusieurs voitures dans le sens inverse.

- Энди красный свет ! (Andy la lumière est rouge!) M'exclamais-je

Il zigzagua entre les voitures, une chorale de klaxons et de gros mots nous suivant alors que plusieurs voitures freinèrent pour ne pas nous percuter. Je fermais les yeux en soupirant. Amy l'avait vraiment énerver. Lorsqu'il tourna finalement sur la rue ou se trouvait la maison d'Amy, il se gara en bordure de la route. Je sortis de la voiture, me sentant un peu malade. Tout ce qu'il y avait où aurait dû être la maison d'Amy était un trou, un vide. Amy était debout dans les décombres.

- Amy. L'appela Andy. Sois pas difficile et rentre avec nous, il n'y a rien à voir ou a trouver ici.

Elle ne bougea pas. Je décidais donc de m'approcher lentement. Elle ne broncha pas. Je fixais le sol calciné. Je glissais mes doigts entre les siens, attendant qu'elle dise quelque chose, qu'elle se défasse de moi, n'importe quoi j'attendais une réaction.

Je le savais très bien qu'ils allaient venir jusqu'ici. Ce n'était difficile à penser que j'allais me retrouver ici à un moment ou à un autre. La seule chose dont j'ai peur c'est de devoir m'expliquer. C'était évident qu'ils savaient quelque chose qu'ils n'étaient pas sensés savoir. Andy n'aurait jamais réagit de cette façon.   J'aimais cet aspect d'eux en même temps que je détestais leur curiosité par moment.  Ils avaient toujours le nez fourré partout des que l'un de nous était en danger ou n'allait pas bien. Même si j'essayais bien fort, rare était les fois ou j'arrivais à leur cacher quelque chose.

Je soupire et accrochant ma main sur mon bras endolori pour camoufler le plus possible mes ecchymoses, je regarde les décombres.  C'était si affreux. Tout ce que dont pourquoi j'avais travaillée si fort après la mort de Xavier, après tout ce que nous avions vécu.  Cet endroit était le seul havre de paix qu'il me reste... restait. Autant à moi qu'à eux. Je me mordis l'intérieur de la joue et donna un faible coup de pied dans un vieux morceau de bois calciné par les flammes qui gisait sur le sol. Quel morceau de quel pièce était ce? Ma  chambre, mon salon ou ma bibliothèque? En ayant une pensée pour ma bibliothèque, j'eus un pincement au coeur. Ma bibliothèque avait brûlée, mes livres avaient brûlés, le piano de ma mère avait également brûlé avec eux. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Je ne pouvais pas craquer, pas devant eux. Je ne pouvais tout simplement pas les inclure dans cela et risquer de les perdre. Je sais très bien qu'ils veulent m'aider et qu'ils ne veulent pas que je me fasse mal, mais ce qui me faisait mal c'était de leur demander de mettre leur vie en danger pour moi.

- Il n'y a plus rien... Du tout.

Je soupire et laisse Nikita mettre sa main dans la mienne sans réagir.  Je n'avais pas assez de force pour le repousser et ça lui ferait autant de mal qu'à moi. C'était tout simplement mal. J'en faisais déjà beaucoup trop en les gardant dans l'ombre. Je me mords la lèvre et me repris. J'en avais assez vu, c'était tout ce que je demandais.  J'avais besoin de voir la quantité de dégâts que mon monstre de père avait fait, une fois de plus, dans ma vie. Nous nous retournions pour aller rejoindre Andy qui nous attendait, frustré que j'aille voulu venir ici, seule. Je m'étais éclipsée mais je ne voulais pas mal faire ou le blesser. J'aurais voulu m'excuser mais les mots n'arrivaient pas à sortir de ma bouche. La boule d'émotions était trop grosse dans ma gorge pour que je puisse dire quoi que ce soit. Nous nous approchons de la voiture sur le bord de la rue, mais un son, faible mais aiguë résonna dans le silence des débris. Je m'arrête et fronce les sourcils. Est-ce que c'était une sonnerie de cellulaire? Comment une sonnerie de cellulaire pouvait se faire entendre dans les débris? Il n'y avait rien qui avait pu survivre à ce feu. Je me retourne et je m'éloigne de nouveau vers les débris.  Ce n'était pas normal. Ce n'était définitivement pas normal. Je marche dans les nombreux décombres calcinés en tentant de suivre la sonnerie. Je m'approche de l'endroit où il y avait eu la cuisine. Une partie du comptoir était encore debout. Je pousse avec mon pied un morceau de marbre sur le sol et j'y vois mon téléphone.  Il était sale et l'écran était craqué, mais il semblait encre fonctionner, ce qui m'étonnait plus que tout.  Je me penche et pris, comme s'il s'agissait d'un objet fragile, mon téléphone. La sonnerie continuait à retentir et l'afficheur marquait clairement que c'était un numéro masqué. J'appuie sur le bouton de réception d'appels et le porta à mon oreille. Je n'eus même pas besoin de dire un mot. Il me surveillait de loin.

" Amedea, ma chérie. "

Je garde le silence malgré la quantité d'injures je voulais dire tout haut.

"  Tu sais très bien que tu ne peux pas jouer avec moi comme cela, ma chérie.  Il y eut une pause de quelques secondes, mes hommes sont tout autour de toi. T'es moindres faits et gestes me sont rapportés. "

J'eus le réflexe de regarder autour de moi. Ses hommes étaient partout? Je me retiens pour ne pas renifler. Ce qu'il me dit ensuite me donna des frissons dans le dos et il raccrocha sans rien de plus. J'éteins le téléphone et je soupire en le gardant dans ma main. Sans dire un mot, je retourne à la voiture d'Andy et toujours sans un mot, je monte à l'arrière de la voiture.

Je savais ce qu'Amy voulait dire, partout où je posais les yeux ne se trouvait que destruction. J'en avais trop souvent été la cause pour l'ignorer. Elle se retourna et juste comme ça, elle se dirigea vers Andy; prête à partir. Andy semblait sur les nerfs, énervé et frustré. Il avait toujours été protecteur envers nous, il n'aimait pas que nous nous mettions en danger. Malheureusement pour lui, nous ne lui demandions rarement la permission. Il nous attendait près de sa voiture, les bras croisés. Amy s'arrêta brusquement devant moi et je fronçais les sourcils. Je me demandais pourquoi elle s'était arrêtée, il n'y avait rien ici, elle-même l'avait dit. Mais je l'entendis, d'abord faible et puis plus fort, strident. Une sonnerie de téléphone. Andy me regarda en fronçant les sourcils. L'entendait-il d'où il se tenait? Amy retourna vers les débris qui avait autrefois été sa maison, une urgence dans ses mouvements. Je fis un pas pour la suivre, mais j'entendis le bruit de verre se fracassant et je baissais les yeux. Sous la semelle de ma chaussure, je pouvais voir une partie du visage d'Amy, je m'agenouillais et doucement tassais les morceaux de verres brisés. Une photo au rebord noirci par les flammes montrait Amy qui tenait Xavier dans ses bras, le petit garçon semblait rire aux éclats et voulait se sauver des bras d'Amy qui lui chatouillait le ventre. Parfois je me demandais ce que la vie aurait été si Xavier était rester vivant. Il aurait sûrement eut une immense place dans nos vies. Je pris l'image et la pliait avant de la glisser dans la poche de mes jeans. Je me redressais et me figeais aussitôt. J'ignorais depuis quand nous étions encerclé, mais je pouvais voir dans les fenêtres des maisons voisines les canons d"au moins cinq armes à feu. Dans l'ombre de la petite ruelle non loin de chez Amy, je pouvais même percevoir l'ombre d'une personne. Au moins six personnes était sur les lieux et nous observait assez agressivement.

- Amy, tu viens? L'appelais-je en gardant mon calme, contrôlant mes instincts de soldat du mieux que je le pu. Cela devait se lire dans tout mon corps que j'étais prêt à attaquer, à sauter sur quiconque s'approchait un peu trop de nous. Je sentais l'agressivité s'emparer de mon corps. Si ses ombres qui nous guettaient osait lui faire du mal, je ne me soucierait pas du tout du bracelet de métal à ma cheville, je ferais se que je savais faire de mieux; tuer.

Amy déposa le téléphone qui miraculeusement avait survécu aux flammes. Elle passa près de moi sans me voir et s'installa à l'arrière de la voiture d'Andy. Je les rejoignit en quelques secondes. Je me sentais observer et narguer, comme s'il s'agissait d'un jeu dont j'ignorais les règles. Je refermais la poritère du côté passager avec un peu plus de force que prévu et Andy gémit douloureusement, comme si j'avais personnellement blessé sa voiture.

- Démarre. Tout de suite. Lui dis-je.

- S'il vous plait. Me dit Andy en levant les yeux au ciel.

- Démarre maintenant. On est encerclé...j'ignore combien ils sont et qui ils sont, mais j'arrive à en compté 6 facilement, sans me forcer. Alors il doit y en avoir d'autre. Démarre. Là. Tout de suite.

Andy jeta un regard aux maisons voisines et sans attendre décolla, nous furent hors de la rue en moins de deux. Incendie criminel et c'était le cas de le dire. Nous retournèrent chez moi et je me forçais à respirer calmement. Je sortis de la voiture en premier, Andy aida Amy à sortir, ouvrant sa portière et lui tendant la main. Elle l'accepta et nous suivis en silence. Tout les trois nous regardèrent avant d'entré dans mon appartement. Nous sentions tout les trois que les choses allaient dégénéré de nouveau, comme elle le faisait toujours. J'ouvris la porte de mon appartement le cœur dans la gorge, j'étais méfiant. Je fis le tour de mon salon, de ma cuisine, tout mon minuscule appartement à la recherche de micro, de caméra, de message ou de symboles. Lorsque j'eus complètement tout fouiller, Andy sur les talons fouillant les recoins que j'étais trop pressé pour analyser, je remarqua Amy, assise toute petite sur le divan. Je m'arrêtais et Andy aussi.

Je fini par me laisser tomber sur le sol, assis nonchalament, les coudes sur les genoux. Andy alla à la cuisine et fouilla mes armoires et en revint avec une bouteille de vin Rouge et de Vodka russe. Il ouvrit les deux bouteille et en tandis une à Amy.

- On va jouer à un jeu tout les trois d'accord? Nous demanda-t-il.

- Ce n'est pas le meilleur moment pour les jeux Andy. Dis-je en le regardant, neutre.

Il secoua la tête de gauche à droite, ses cheveux blonds tombant devant ses yeux. Je soupirais et le laissais faire à sa guise. Amy nous observait, mais je voyais le désespoir briller dans ses yeux.

- Quand j'étais enfant...nous jouions à un jeu. Nous nous racontions des secrets. Nous étions obliger d'en partager un. C'était la règle. Alors, je vais vous partager un de mes secrets. Nous dis Andy.

Je ne savais pas s'il voulait faire parler Amy ou lui changer les idées.

- Vous avez vu ma maison d'enfance, l'argent que ma famille possède. Ça n'a pas toujours été comme ça. En Nouvelle-Orléans, après la mort de mon père...nous étions pauvres. Je vendais des peintures aux marchés et des limonades. Parfois je jouais du violon pour les touristes. Ma mère était malheureuse...alors j'ai commencé à voler. La première chose que j'ai volé...c'était des clés de voitures. Ma mère m'a donné une de ses claques derrières la tête lorsqu'elle les a vus.

Il se tut et nous regarda, attendant que l'on se prête au jeu. Je soupirais, Amy observait toujours Andy, le regard à la fois curieux et triste. Je levais les yeux au ciel et me lançait. Damn Andy and his games.

- J'étais petit. Dis-je. Frêle et petit jusqu'à l'âge de 15 ans. Les manches de mes chandails était trop grandes et mes bottes aussi... Il y avait une fille dans mon groupe...Anastasia, les gens nous mélangeait moi et Anastasia. Nous étions à peu près la même grandeur et dans nos uniformes... C'était ridiculement facile de se tromper. J'étais 5'3 et plein de taches de rousseur. En un été j'ai pris 1 pied et 1 pouces.

Andy avait un immense sourire sur les lèvres et j'espérais qu'Amy sentait un peu mieux avec cette histoire ridicule parce que je n'avais jamais parlé de l'Académie... Avec personne. Je pris la bouteille de vodka des mains d'Andy et pris une longue gorgée.