Sur ma peau, j'ai signé mes promesses (AMY/ANDY)

Je détestais les lundi matins où nous devions nous rendre au travail avant même que le soleil soit levé, il n'y avait jamais rien à faire, tout le monde se tenait devant la machine à café et tout était beaucoup trop bruyant. Je me serais passé de venir travailler ce matin. Même si mes blessures c'étaient estompées pour la plupart, je boitais toujours et je n'avais aucune envie de devoir m'assoir avec Caine et l'écouter s'excuser d'avoir accepter de sacrifier Amy et Andy aussi facilement. Si mon genoux n'était pas encore dans un état lamentable, je détruirais son bureau une deuxième fois. Je poussais la porte de la ballistique avec frustration, Amy était assise à son bureaux et Andy était affalé sur le divan qui trônait entre nos deux bureaux, tout près de notre mini frigidaire. Au moins, ils étaient là, ils étaient sans doute la seule raison pour laquelle je m'étais tiré du lit.

- Est-ce que l'on est obligé d'aller parler avec Horatio, parce que personnellement je n'ai rien à lui dire. Dis-je avec colère en lançant mon sac sur le sol et me laissant tomber sur ma chaise. Je serrais les dents.

La balistique sentait le café, je levais les yeux et vis qu'Andy et Amy avait chacun emmener une tasse de café. Je réalisais avec un peu de déception que j'avais oublié de manger en m'en venant ici. Je fermais les yeux. Je commençais à peine à mieux dormir et j'oubliais de me nourir. Bravo, charmant. Andy soupira et se redressa, ses cheveux étaient un vrai gâchis, je ne l'avais jamais vu si échevelé de ma vie. Il me fit un sourire gêné.

- Je suis tombé endormi en arrivant ici. Dit-il en bayant.

Je regardais ma montre et soupirait, notre rendez-vous avez Caine était à 8:00, plus que vingt minutes à attendre. J'avais déjà envie de faire un trou dans le mur...cette journée allait de toute évidence être difficile.

Déjà plusieurs semaines que nous sommes revenus de Russie et on avait réussi à se reposer, mais la réalité était revenue nous frapper. Directement dans la face sans préavis et sans ménagement. Hier soir j'avais reçu un appel d'Horatio. J'étais avachi dans mon lit avec le seul et unique but de dormir. J'écoutais à peine ce qu'il me disait mais mes yeux s'ouvrirent grands lorsqu'il parlait d'une réunion pour discuter de ce qui ses passés en Russie puisqu'il n'avait toujours pas le rapport de notre mission d'infiltration qui avait VRAIMENT MAL TERMINÉ (voir My Baby Shot Me Down). J'avais accepté et fermer le téléphone en soupirant. Qu'est-ce que nous étions sensé lui raconter? Je m'endors tranquillement remplis de frustration alors que des messages entrait sur mon cellulaire d'Andy et Nikita qui étaient tout aussi frustrer que moi à devoir se lever aux aurores pour cette foutue réunion. 

Avachi contre le dossier de ma chaise, je regardais des dossiers et tentait de remplir de petits rapports pour me garder réveillée et de ne pas penser à cette réunion et aux conséquences qui vont nous tomber dans le visage. La pièce était silencieuse. Il n'y avait quasiment personne et je pouvais sentir l'odeur du café monter tranquillement. Je tourne faiblement la tête vers Andy qui dormait sur le divan. Il semblait mieux, mais plus que les jours avançaient et plus qu'il semblait moins dormir et cela me brisais le coeur. Mais c'était des blessures qui allaient guérir avec le temps, tout comme les miennes et celles de Nikita. La bonne nouvelle était le que sa marque était presque complètement disparue donc il n'allait pas devoir supporter cette cicatrice et cela allait faire un bien fou à Andy et à moi même. Je soupire et prends une gorgée de mon café. J'entends la porte s'ouvrir et lève les yeux vers Nikita qui était frustré de devoir se lever et devoir regarder Horatio si tôt. J'eus un faible sourire en coin.


- Bon matin à toi aussi. 

Je dépose ma tasse de café et commence à ranger mes dossiers dans leur enveloppe. J'aurai tout le temps de les finir un peu plus tard. Les lundis n'étaient pas tout le temps occupés en général les criminels adoraient dormir. Je me passa une main dans les cheveux et bailla. Je voyais bien le regard fruster de Nikita et haussa un sourcil avant de me pencher dans mon sac et d'en sortir une barre tendre et de lui lancer. Je connais Nikita et il lui arrivait un peu trop souvent de ne pas se nourrir. Je veux dire, à chaque fois qu'il se passe quelque chose...il arrêtait de manger. Surtout quand il était blessé alors j'Avais l'habitude de me trainer une barre tendre dans mon sac pour lui au cas ou. Je lui souris et ébourif davantage les cheveux de Andy. 

- On a pas le choix. Il ne vous a pas parler de la raison de la réunion? 

Je crus bien que non parce qu'ils s'auraient seulement pas présenté les connaissants. C'était un moment crucial ou nous allions devoir penser et revivre tout ce qui c'était passé en Russie, les émotions y compris. D'une facon, cela ne m'étonnait pas d'Horatio qu'il n'avait pas averti les deux de la nature de la rencontre car ils ne seraient jamais venu. Je secoue faiblement la tête et me lève debout en me jouant faiblement avec les doigts.


- Horatio nous convoque parce qu'on a toujours pas remis notre rapport sur..euh...notre mission en Russie. 

Je ne voulais pas créer un malaise. Tout les trois, nous évitions à tout prix de parler de cela ou de simplement dire le mot Russie, mais maintenant c'était inévitable.

Lorsque Amy me confirma que nous n'avions bel et bien pas le choix d'endurer Horatio, je laisser échapper un grognement de frustration. J'aurais pris n'importe quel échappatoire qui m'étais offerte. Andy ne semblait pas complètement réveiller et se figea légèrement lorsque Amy ébouriffa ses cheveux. Je croisais les bras et soupirais. Horatio n'avait pas été des plus bavards lorsqu'il m'avait appelé, il m'avait donné l'endroit et l'heure et m'avait forcé à me pointer. J'ignorais tout de la raison pour laquelle il avait besoin de moi, parce de mon côté j'aurais très bien me passé de lui. Amy m'avait lancé une bar tendre que j'avais attrapé et ouverte sans porter attention à rien d'autre. Je pris une bouchée en fronçant les sourcils, je ne voulais pas être ici, je ne voulais pas voir Caine, je ne voulais pas un point c'est tout! Je mangeais en silence alors que Andy s'étirait comme un chat. Amy s'était levé et nous observait avec un certain malaise. Andy se retourna pour la fixer et croisa les bras, il sentait tout comme moi que quelque chose se tramait. Amy parla enfin et nous expliqua que si nous étions ici de si bonne heure, c'était pour discuter de notre escapade en Russie puisque aucun de nous ne s'était porté volontaire pour écrire le rapport. Andy posa ses yeux sur moi et secoua la tête de droite à gauche.

- Трахни его! Трахни свою мать! К черту все, что он любит! Criais-je presque en passant une main dans mes cheveux. Pourquoi ne m'as-t-il pas dit cela hier soir?

Andy ne disait rien et fronçait les sourcils en fixant la porte, comme s'il redoutait le moment de sortir de la Balistique. Je pris une grande inspiration et fermais les yeux. Je savais très bien que si Horatio avait été honnête avec moi, je n'aurais sans doute pas pris la peine de venir ici ce matin, mais j'en avais assez de ses mensonges. Je me demandais s'il était même capable de me regarder dans les yeux et de me dire la vérité. Ses petits jeux me tombais royalement sur les nerfs.

- Un magnifique moyen de commencer la journée. Dis-je sarcastiquement. Ce sera une conversation très agréable.

Je m'appuyais la tête contre mon bureau et soupirais. Notre voyage en Russie n'avait pas été assez difficile comme ça, il fallait que nous le revivions dans le seul but de remplir un stupide rapport? Et puis qu'est-ce que l'on allait bien dire? Ce que nous avions fait en Russie dépassait la légalité. Je me levais lorsque je posais les yeux sur mon téléphone.

- Bon...je suppose que l'on doit aller à la rencontre de Caine. Dis-je. Il est 8:00.

Nous nous dirigèrent vers le bureau d'Horatio en silence, les couloirs étaient pleins d'agents prenant leur café et discutant, l'air toujours fatigué. J'évitais les regards des autres agents, ils étaient au courant que j'avais sauté dans un avion à direction de la Russie et quelque chose s'était produit là-bas...ils ignoraient pourtant quoi.Je boitillais derrière Andy et Amy et les laissaient cogner à la porte du bureau d'Horatio. Il ouvrit et nous sourit chaleureusement, j'avais envie de lui hurler au visage que ce n'était pas la peine de mettre de masque, je savais très bien quel genre de personne il était.

- Bon matin, entrez et installez-vous je vous prie.

Nous hésitèrent avant d'entré, mais nous finirent par franchir le pas de la porte et prendre place sur les nouvelles chaises du bureau d'Horatio. Je gardais les yeux baisser, je ne voulais pas lui voir le visage.


Traduction: Fuck him! Fuck his mother! To hell with everything he loves

Je baisse le regard lorsque Nikita se mit à quasiment crier des mots en russes, mais je savais trop bien que je ne voulais pas savoir leurs significations. Quand Nikita parlait russe, c'était rarement des mots doux. Je soupire et tourne mon regard vers Andy qui avait le même visage que Nikita et moins. L'envi n'y était pas. 

- On a pas le choix Nikita. Il va finir par comprendre qu'il s'est passé quelque chose. On ne peut pas éviter cette confrontation de toute façon. 

Je m'approche et me laisse tomber sur le divan à côté de Andy. Nous étions tous d'humeur maussade. Je serre doucement la main de Andy, sachant à quel point cela était plus difficile pour lui. Nikita et moi, en avions déjà vu de toutes les couleurs avec le temps, avec nos vies bien différentes. Andy par contre, il avait eu une famille aimante malgré tout et son pire coup avait été d'être arrêter pour un meurtre qu'il n'avait pas commis. 

- Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse? Mentir devant Horatio sur tout ce qui s'est passé là-bas? C'est du suicide. 

Je me relève et nous sortons de la balistique. Nous marchions dans le corridor et on pouvait facilement sentir les regards des autres agents sur nous. Tout le monde était au courant de ce qui c'était passé. Enfin, la pointe de l'iceberg seulement. Et cela suffisait à lancer des rumeurs et à nous lancer des regards pleins de questionnement qui me rendaient mal à l'aise. Nous dépassons plusieurs bureaux jusqu'à un bureau avec une énorme porte en bois lustré brun foncé. Je m'arrête et lance un regard vers les deux hommes. Je ne voulais pas mentir. Je veux dire, je n'aimais pas mentir. Je préférais ne rien dire, mais devant Horatio, mentir me rendait malade. Je ne sais pas si je pourrais oser mentir. Nous cognons et Horatio ouvre la porte en nous souriant. Je commençais à me sentir légèrement malade. J'avais envie de vomir. Je n'allais pas y arriver. Andy entra en premier et je sentis une main dans le bas de mon dos me pousser légèrement pour que j'avance. Je me dirige directement vers  l'une des trois chaises installées devant l'énorme bureau d'Horatio. Je jouais faiblement avec mes doigts pour essayer de me calmer. Il n'y avait rien à stresser non? Je veux dire que l'on va simplement expliquer ce qui s'est passé et il va comprendre. Nous n'étions pas de mauvaises personnes. Nous avons souffert et fait ce que nous avions à faire pour survivre. Enfin ... en tuant Federov de la sorte, ce n'était pas de l'autodéfense. C'était simplement de la pure vengeance. Horatio s'installe à son bureau.


" J'espère que vous n'êtes pas trop endormi parce que nous devons mettre certaines choses au clair. " 

Je baisse le regard vers mes genoux et accota mon dos contre le dossier.

" Vous n'avez pas remis votre rapport de la Russie. Vous n'en avez aucunement parlé. J'imagine que vous avez des choses à m'expliquer?"

Je me mords faiblement la lèvre. Un silence pesait dans la pièce. Aucun de nous ne voulions répondre. Je sentis faiblement ma jambe se mettre a sauté. Je dépose ma main contre mon genoux pour l'arrêter. Je jette un bref regard vers Nikita puisqu'Andy observait le sol. 

- Nous... n'avons pas encore terminé en fait. On voulait justement demander un peu plus de temps.. 

Horatio leva un sourcil et les fronça par la suite posant son regard vers Andy.

" Huntington. Tu dois avoir une meilleure explication." 

Je me sentais pris comme un rat dans le bureau de Caine. Il semblait de bonne humeur, ce qui n'améliorait pas mon humeur. De quel droit osait-il me sourire lorsqu'il avait sans hésiter mis ma vie en danger? J'étais assis au bout, Nikita pour une des rares fois était assis entre moiet Amy. Je gardais mes distances avec lui, je savais qu'il refusait de se faire toucher et j'avais...j'étais...je ne voulais pas lui faire de mal, donc je respectais ses limites. Tout avait changer ici, je ne reconnaissais aucun des meubles. Caine continuait de sourire comme si de rien n'était, il pris place derrière son bureau et nous toisa. Il nous demanda si nous n'étions pas trop fatigué, nous choisirent de ne pas répondre. Nikita semblait crispé, il fixait le sol et pliait et dépliait les doigts. Caine aborda la question de la Russie sans nous laisser le temps de nous préparer. J'entendis Amy balbutier que nous n'avions pas terminer de rédiger notre rapport et que nous demandions plus de temps. Je me tournais et la fixais les sourcils froncés. Mais qu'est-ce qu'elle essayait de faire? Je sentis le regard d'Horatio se poser sur moi et je soupirais en croisant les bras. Il me demanda si j'avais une meilleure explication.

- Non. Dis-je.

Horatio soupira et son sourire s'effaça enfin. Il posa ses deux mains sur le bureau et pris une grande inspiration avant de lever les yeux vers nous.

- Écoutez-moi très attentivement, tout le bureau est au courant que vous avez disparu quelques temps en Russie. Tout le monde. L'état lamentable dans lequel vous êtes revenus parle pour vous. Je sais que quelque chose c'est produit là-bas. Je ne peux rien faire pour vous aider si vous continuer à garder le silence.

C'était plus fort que moi, j'eus un petit sourire et laissais échapper un rire sans humour, froid.

- Votre aide? Qu'est-ce qui vous fait dire que nous voulons de votre aide? Vous m'avez envoyer crever en Russie en sachant fort bien quel genre de malade était Fedorov. Vous m'avez envoyer là-bas sachant fort bien que j'allais y laisser ma peau, vous vous êtes dit, bah ce n'est que Huntington, c'est un criminel, on peut se permettre de le perdre. Alors vous avez envoyer Amy lorsque votre plan à foirer et que Fedorov est apparut dans le portrait. Même si elle n'est pas une agente de terrain! Vous l'avez mis en danger quand ce n'est même pas son job! Vous étiez prêt à nous sacrifier...et vous croyez avoir droit à cet information?

Je ne me fâchais presque jamais, je n'aimais pas la sensation de la colère dans mon corps, mais cette fois-ci...cette fois-ci je ne pouvais pas m'en empêcher. Nous étions tous revenus de la Russie brisé, en mille morceaux et il croyait que tout s'arrengerait avec un simple "désolé"?

- Ce qui c'est passé en Russie vous ne méritez pas de l'entendre.

Je pouvais sentir le regard d'Amy sur moi, comme me demandant d'arrêter de ne pas provoquer Caine. Je n'y arrivais pas, j'étais furieux... à cause de lui...à cause de lui, quelque chose c'était brisé en moi.

- Huntington, tu va te calmer immédiatement. Je suis ton supérieur et je te demande des détails sur ta mission en Russie. Tu va me cracher gentiment les détails.

- Horatio Caine...fuck you.

Je savais pertinement que je venais sans doute d'empirer notre cas, mais je n'étais pas capable de poser les yeux sur Caine en sachant qu'il me vendrait à la première occasion. Amy à mes côtés semblait figé et Nikita avait lentement levé les yeux. Je voulais me lever et partir, mais je n'osais pas laisser Amy et Nikita seul avec se rapport. Après ce que je leur avait fait, je ne voulais pas les forcer en plus à remplir toute cette paperasse. Je soupirais et me laissais glisser dans ma chaise et appuyais mes bras contre les accoudoirs de mon fauteuil.

- Comme Huntington ne semble pas vouloir coopérer, est-ce que l'un de vous deux écoutera raison et m'expliquera ce qui c'est passé à St-Pétersbourg?

Je levais les yeux au ciel, mais une partie de moi avait peur de ce qu'ils allaient dire.

Je pouvais sentir le regard de Andy sur moi. J'essayais juste d'aider, de sauver la situation. Mentir ne marchait pas puisqu'Horatio savait tres bien que je n'arrivais pas à mentir et c'est pour cela qu'il s'etait tourné vers Andy. Je secoue faiblement la tete et ferma les yeux en accotant mes coudes contres mes genoux. On etait dans de sales draps. J'ecoutais Andy se facher sans le regarder. Je pouvais me sentir faiblement trembler. Je savais que j'allais avoir un mal de tete enorme le restant de la journee. Pourquoi est-ce qu'il demandait a Andy et Nikita ce qui c'etait passé? Il savait tres bien qu'il n'aura pas de reponse. C'est toujours mieux que moi.

- Vous nous avez envoyé en Russie pour vous assurer de notre fidélité... Murmurais-je.

Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt? Je veux dire, nous sommes le trio le plus étrange. Andy est un cambrioleur, Nikita un espion russe et moi la plus jeune agente jamais engagée au CSI sans université et etudes à mon actif. Horatio savait tres bien qu'il nous mettait en danger. Il le savait et dans un seul but. Il voulait s'assurer que nous n'etions pas d'autres espions, ou que nous n'allions pas trahir notre lieutenant. Meme s'il ne le montrait que tres peu, sa confiance envers nous etait extremement limité. Je lève doucement les yeux vers lui.

- Vous vouliez vous assurer que nous etions fiables. Que nous n'allions pas vendre le CSI pour survivre ou que nous n'allions pas changer de camp.

Je secoue la tête faiblement. Il nous avait utilisé comme des pions. Je sentais une certaine rage monter en moi. Je du me lever. Rester assise sur ma chaise me rendait folle. Je me retenais tellement pour ne pas lancer la plus grosse des vulgarités au visage de mon superieur. Nous avons endurer TOUT CA pour qu'il s'assure que nous etions fidels a ces stupides services! Je me passe une main dans les cheveux et je sentis une main m'attraper le poignet mais je donna un coup pour me défaire. Je ne voulais pas qu'on me touche. Peut importe de qui il s'agissait. J'etais trop en colere, perturbée, perdue, triste, stressée... Nommez les tous! Horatio me regarde longuement et se tourne ensuite vers nous trois.

" Parfait. Vous pouvez disposer. On reprendra cette discution. Mlle Williams, rester. "

Je tourne la tete vers lui en froncant legerement les sourcils. Il voulait nous separer parce qu'aucun de nous ne parlerait tant que nous etions les trois ensembles et il allait commencer avec moi. La plus faible des trois pour mentir. Je suis Nikita et Andy d'un regsrd implorant jusqu'a ce qu'ils ferment la porte. Je soupire et m'assois dans la chaise du milieu, ou etait Nikita. Je trouverais peut-etre un peu de courage. Horatio croise les bras et vient se poster devanr.


" je croyais que j'allais avoir plus de cooperation de votre part. "


- Et si je n'ai pas envie de parler?

" Ne me forcez pas a mettre un ultimatum ici. Ce serait dommage que vos deux amis se retrouve enfermés a cause de vos betises."

Je leve le regard vers lui. Il ne pouvait pas etre sérieux. Il etait sérieux. J'avais envi de vomir. Si je ne parlais pas, il allait les foutre dans un trou. Loin. Je soupire tremblante. Pense Amy!

- Nous... Avons été retenus par Federov. Il nous a forcé a regarder ses agents torturer et tuer des personnes innocentes. Ils ont essayer de nous torturer. Ils ont reussi pour la plupart..

Je ferme les yeux cetait la verité. Une vérité déformée.

- ils.. On a reussi a s'enfuir. Et on a trouvé un refuge le temps de vous rejoindre.  

Un lourd silence pesait dans la piece. Je revoyais des images et des videos de Russie dans ma tete. Le sang de federov qui ornait la piece. La balle traverser sa gorge et son abdomen. J'eus un frisson et je sentis presqu'une larme couler contre ma joue. J'avais l'impressison d'avoir encore le sang sur mes mains et mes vêtements. La sensation du couteau etait reelle.

"Bon, vous voyez que ce n'etait pas si difficile."

Je secoue la tete et sors de son bureau. Je vis Nikita et Andy contre le mur qui attendaient. Je passa toute fois a cote d'eux rapidement et me dirigea vers lea vestiaires. Un endroit fermé, peu frequenté. Des que je rentre, je me dirige vers le lavabo et commence a me frotter les bras et les mains sans arret. Prise d'une panique. Je me grattais et grattais pour faire disparaitre du sang qui m'y etait pas. Mes bras devenaient rouges, mais je m'en fichais. Je voulais faire disparaitre se sang.

La colère d'Andy me prit au dépourvu. Je n'avais jamais vu Andy se fâcher de la sorte, se frustrer oui, mais jamais être aussi furieux. Il y avait comme une sorte de désespoir qui brillait dans ses yeux, comme si cela lui faisait physiquement mal de se mettre en colère. Je levais les yeux vers Horatio et ne dis absolument rien lorsqu'il me demanda d'entendre raison. Je n'avais rien à lui dire, si je lui expliquais la raison de ma colère, il comprendrait que j'étais plus près d'Amy qu'un simple collègue. Horatio semblait perdre patience avec nous. Je plantais mon regard dans celui d'Horatio lorsque Amy murmura qu'il nous avait jouer comme des pions d'échecs pour s'assurer de notre fidélité. Je me forçais à rester neutre, je devais guérir mon genou pas empirer le cas. Mes doigts tremblaient et je serrais les accoudoirs de mon fauteuil si fort que mes doigts me faisaient mal. Amy s'était levé, elle aussi furieuse et Andy tenta de l'arrêter, mais elle se défit de sa poigne ave frustration. Andy eut l'air profondément blessé et s'assit en silence. Horatio nous ordonna de sortir, je me levais. Je ne me ferais pas prier. Je me dirigeais vers la porte en forçant mon genou blesser à avancer plus vite. Je pouvais entendre les pas d'Andy derrière moi. Je me retournais vers Horatio lorsqu'il ordonna à Amy de rester, et le fusillais du regard. Il allait la jouer comme ça alors, diviser pour mieux régné? Je voyais qu'Amy semblait inquiète d'être laissée seule. Horatio ne nous laissa pas le temps de la rassurer, il ferma la porte derrière nous. Je passais mes mains dans mes cheveux et m'appuyais contre le mur et essayais de me calmer, un épisode de colère alors que j'étais blessé et dans la merde ne ferait rien pour m'aider. Je me laissais glisser contre le mur et m'étendis les jambes. Andy était debout en face de moi et fixait mon genou, une lueur étrange dans les yeux. Je levais les yeux vers lui.

- ...Andy, tout va bien? Demandais-je.

Maintenant que je portais attention lui, il était vêtu simplement, des jeans et un chandail à manche longue qui avait connu de meilleur jour. Ses cheveux était en désordre et il était pâle, des cernes violettes sous les yeux. Il me sourit et secoua la tête, des mèches blondes tombant devant ses yeux.

- Je me suis jamais porté mieux. C'est moi qui devrait te poser cette question. Ton genou semble te dérangé...

Je haussais les épaules, il aurait ma peau s'il savait que je n'avais pas pris d'analgésiques se matin avant de venir au travail.

- Il guéri trop lentement à mon goût. Il fait moins mal, mais je dois tout de même faire attention.

Andy hocha la tête et jeta un coup d'oeil à la porte fermé du bureau d'Horatio. Notre tour viendrait et je savais que je passerais un mauvais quart d'heure.

- Et...tout le reste? Me demanda Andy. Tu te portes bien?

Je soupirais, je savais qu'il s'en voulait pour ce qu'il avait fait en Russie et ma réaction n'avait pas été la meilleure. Je baissais les yeux. Je n'arrivais toujours pas a dormir une nuit complète, mais j'étais en meilleur état. Je me sentais un peu mieux.

- Sa va. Je pourrais me porter mieux, mais je vais bien. La...la...ma marque est presque partie. C'est...euh...un soulagement.

La porte du bureau d'Horatio s'ouvrit et Amy passa devant sans s'arrêter son visage semblait bouleversé et elle s'éloigna de nous. J'aurais voulu la rattraper, mais Horatio nous observait. Andy me tendis la main pour m'aider à me relever et j'acceptais son aide. Je pris sa main et Andy me tira lentement vers lui pour que je puisse me lever sans mettre de poids sur mon genoux. Andy fit une grimace de douleur et s'éloigna de moi. Je vis sur son poignet dépassant de sa manche, un épais bracelet de cuir. Voilà qui était nouveau. Je me levais et boitait en direction d'Horatio, le visage sombre. Je m'approchais d'Horatio, si près que je sentais son souffle dans mon cou, je baissais les yeux sur lui, froid

- Si vous avez fait du mal à Amy, vous allez avoir à faire à moi.

Horatio soupira et secoua la tête.

- Avant de menacer quelqu'un Volkov, contente toi de guérir. Soupira-t-il. J'ai assez d'informations, vous pouvez retourner à vos tâches respectives.

Il tourna les talons et retourna dans son bureau. Andy me pris doucement la main et me traina jusqu'au vestiaire. J'ignorais comment il savait qu'Amy se trouvait là, mais il poussa la porte et nous trouvèrent Amy appuyer contre le lavabo, les avants bras rose et grafigner.

- Amy...Est-ce que sa va? Demandais-je. Il n'a pas été méchant avec toi, n'est-ce pas?

Je m'etais accotée contre le lavabo du vestiaire et avec une serviette, j'essayais d'éponger l'eau de sur mes bras. Ils etaient rouges et brulaient légèrement. C'etait normal, j'avais tellement frotté fort et de nombreuses fois. Si j'avais continué, ma peau aurait surement été à vif. Je soupire et baisse les yeux vers le sol. Pourquoi etais-je la plus facile d'accès pour Horatio? Pourquoi n'arrivais-je pas à faire comme Nikita et comme Andy et tenir tête à mes supérieurs? Je souffle sur les mèches de cheveux qui me tombaient au visage et lève la tête vers les deux hommes qui entrèrent dans le vestiaire. Je me mordis la lèvre aux questions de Nikita. Je ne pouvais pas lui dire qu'il m'a menacé de les faire interner si je ne disais pas ce qu'il voulait savoir.

- Je lui ai dis.

Je lanche la serviette sur le banc à quelques mètre de distances de moi. Je croise ensuite les bras.

- je lui ai avoué que nous avons du être témoin de torture et que nous avons été torturé. Physiquement et mentalement par Federov et ses hommes. Je ne lui ai rien dis en détails. Je ne pouvais pas. Je-je revois encore Federov et le sang. Je je le sentais encore sur moi. Je pouvais sentir le couteau dans ma main.

Je décroise faiblement les bras en les regardant. J'avais paniquée légèrement et j'avais tentée d'enlever du sang qui n'était pas là. Je soupire et regarde Andy. Il avait l'air amoché. En colère et amoché. La fatigue n'aidait en rien. Aucun de nous avais assez de sommeil dans le corps pour ne pas avoir l'air d'un mort vivant a un moment ou a un autre. J'avais remarquer qu'il portait des chandails a manches longues depuis un moment sans jamais reellement me poSer la question. Il semblait avoir chaud et mal.

- Andy, ça va?

Je me figeais lorsque Amy nous confia avoir raconter les détails de notre voyage en Russie à Horatio. Je ne lui en voulais pas, il aurait fini par savoir par un moyen ou par un autre. Je soupirais, je savais que c'était impossible de parler de ce qui c'était produit au Kremlin sans parler de torture. J'aurais aimé que cette partie du voyage reste sous silence, mais ce n'était pas une possibilité. Je croisais les bras et m'appuyais contre les casiers. Cette journée m'épuisais déjà. Amy nous avoua la voix tremblante, qu'elle revoyait toujours Fedorov et que la sensation du couteau qu'elle avait tenu pour lui enlever la vie était toujours présente. Nikita s'était rapporché d'Amy et avait doucement posé une main contre sa nuque. Je voyais qu'il semblait s'inquiéter pour elle. Elle posa les yeux sur moi et analysa mon apparence, je n'avais clairement pas mis de temps ni d'effort sur mon apparence aujourd'hui, sans trop savoir pourquoi c'était devenu le dernier de mes soucis. Je n'avais pas vraiment envie d'être le Andy qui portait des complets Armani et Calvin Klein, je voulais juste être moi. J'avais l'impression de ne pas y arriver. Elle me demanda avec curiosité si je me portais bien. J'ignorais quoi répondre, je n'étais pas tellement certain de me sentir bien.

- Bien sûr. Dis-je en haussant les épaules. T'inquiète pas. Souris-je doucement.

Je n'avais pas envie de rester enfermer ici, la balistique, le bureau de Caine, les vestiaires, c'était du pareil au même. Je suffoquais ici. En plus il faisait chaud. Je soupirais de nouveau, j'aurais clairement pu relever mes manches, mais cela faisait monter une certaine panique en moi. Je posais les yeux sur mes converses turquoise et considérais simplement partir. Je n'avais pas envie de souffrir ici toute la journée. Certainement pas avec Caine qui respirait le même air. Je m'étirais pour effacer la tension dans mes muscles. Je jetais un regard en coin à Amy et Nikita avec un sourire espiègle.

- Moi je mangerais bien une crème glacée. Vous venez? J'ai besoin de prendre l'air.

Nikita me sourit et hocha la tête. Nous nous dirigèrent vers la porte et sortirent. Je me fouttais de savoir qui me regardait, je voulais sortir d'ici. C'était tout ce que je demandais. Même si dehors il faisait trop chaud pour mes chandails à manche longue, je me sentais plus libre, comme si un poids avait été enlevé de sur ma poitrine. Nous sautèrent dans la voiture de Nikita et conduisirent jusqu'à une crèmerie en bordure de route jumelé à un terrain de mini put.

Je soupire et baisse le regard vers le sol. Je n'avais plus une envie urgente de vomir, mais je sentais toujours un certain malaise dans mon dedans. La culpabilité que j'avais d'avoir avouer une partie de notre séjour en Russie à Horatio parce qu'il m'avait fait pression me rendait malade. Je ne sais pas comment j'arrivais à cacher le fait que mon père était le parrain de la mafia italienne à tout le monde. Je sentis une main chaude et rassurante contre ma nuque et je savais sans même regarder qu'il s'agissait de Nikita. Je pouvais tout de suite savoir si c'était lui. J'avais une impression de protection immense près de lui. Avec Andy, c'était une énorme confiance que j'avais en lui. 


- Je suis désolée. Mais il m'a menacé de vous enfermer.. 

Je l'avais laissé gagner contre moi. Je secoue la tête faiblement et regarde Nikita. Je voyais son inquiétude dans son regard et je lui fis un sourire pour lui dire que j'allais bien. Ce n'était qu'une passe d'un moment ou je me souvenais de.. de choses ignobles. Je lève le regard vers Andy et hoche la tête lorsqu'il me dit qu'il allait bien. Je ne sais pas si je devais le croire. Il n'était plus lui-même. Je veux dire, il semblait le pire entre nous tous. Ca faisait plusieurs jours déjà ou je ne l'ai pas vu dans ses tenues habituelles et c'était perturbant. Je ne lui posais pas de questions, mais c'était étrange.  J'eus un sourire lorsqu'il proposa d'aller manger de la crème glacée. C'était une très bonne idée et j'en prendrais bien des tonnes. Cependant, nous étions au boulot et avions une journée devant nous. 

- Mais on ne peut pas juste....quitter le labo comme ça. Horatio va être en furie.

Je ne recois aucune réponse sauf des yeux de chiens battu pour aller manger de la crème glacée. Je soupire en riant. Ils étaient tous les deux ridicules comme ça et ca faisait quasiment peur. 

- J'avoue que j'aimerais bien le voir en furie. 

Nous sortons des vestiaires et nous nous dirigeons vers la porte de sortie de l'immeuble. Dès que nous arrivons à ladite porte, j'entends la voix de Horatio au loin qui nous appelle. On se retourne doucement pour le regarder avant de partir à courir pour aller à la voiture et déguerpir de cet endroit. On riait et c'était étrange, mais ça faisait du bien. On monte dans la voiture et je m'assois banquette arrière. Nous rigolons puis sur le chemin vers la crèmerie, nous reprenons notre souffle. Horatio allait nous tuer dès que nous mettrons de nouveau les pieds dans le laboratoire, mais ça en valait la peine. Surtout après ce qu'il nous à fait. On arrive à la crèmerie et je m'approche du comptoir et regarde les innombrables sortes de crème glacée. J'adorais Miami pour sa diversité, mais je m'ennuyais un peu de la gelato. C'était la meilleure, surtout celle au café. Je finis par choisir de la crème glacée aux pépites de chocolat et mocha. J'étais un peu gourmande et la demanda dans un bol. Nous allons ensuite nous installer sur la terrasse à l'extérieur de la crèmerie qui faisait face à la mer. En m'installant en indien sur le fauteuil, j'observais l'eau en prenant des bouchées distraitement. J'écoutais vaguement ce que Nikita et Andy jasaient. Je tourne la tete vers le terrain de golf miniature qui qui etait adgacent a la cremerie. Il y avait des familles et quelques couples qui profitaient d'un lundi matin de congé pour faire du golf.  Je depose mon regard vers ma cuillere de creme glacee et entendis mon nom.

- Désolé je suis tombée dans la lune. Andy c'etait une excellente idée la crème glacée!

Je lui souris et lui donne un petit coup d'epaule. Je rigole lorsqu'il passa son bras autour de mes epaules et remarqua d'enormes bracelets sur ses poignets. Je m'avais jamais remarqué qu'il portait ces bracelets jusqua aujourdhui. J'hausse les epaules oubliant rapidement se detail et continua de manger ma creme glacée.

Debout devant le présentoir à crème glacée, Andy et moi observèrent Amy commander un bol de crème glacée Mocha et pépite de chocolat. Je souris en secouant la tête, c'était du Amy tout craché. Andy prit de la crème glacée à l'érable et je levais les yeux au ciel. Est-ce que tout les canadien avait un fétiche pour l'érable? Avec gourmandise je pris un pot de crème glacée au gâteaux au fromage et fraise. Je les suivis jusqu'à une petite table ronde, un parassol nous gardait à l'ombre et des fauteuils entourait la table. Je me laissais tomber sur l'un d'eux et Andy s'avachi à mes côtés, tout de travers, sa cuillère dans la bouche et les yeux fermés. Je secouais la tête amusé.

- Tu as besoin d'une minute seule avec ta crème glacée? Demandais-je.

Andy sourit et m'envoya un clin-d'œil. Je mangeais tranquillement, j'étais heureux de ne pas être enfermé au bureaux, ressasser les souvenirs de notre temps en Russie ne m'intéressait pas.

- Alors Hasina...c'est ta copine? Demandais-je.

Andy me frappa l'épaule doucement et me regarda avec curiosité.

- Arrête de plaisanter. Me demanda-t-il.

J'eus un petit sourire et enfoui ma cuillère pleine de crème glacée dans ma bouche.

- Je plaisante pas.

- C'est pas ma petite amie. Dit-il.

Je haussais les épaules. Peut-être qu'il ne le voyait pas...mais depuis qu'il avait rencontré Hasina et qu'elle lui avait dit non, il n'était sortie avec personne d'autre. Je choisis de ne pas le mentionner. Il avait l'air assez à bout comme ça, d'habitude sa peau était doré par le soleil, mais là il était pâle et semblait épuisé. Andy eut un petit sourire en jetant un regard sur Amy qui n'avait d'attention que pour sa crème glacée.

- Tu crois qu'elle nous entend? Me demanda-t-il.

- Non. En ce moment son cœur est plein de crème glacée. C'est tout ce dont elle se soucie. Répondit-je.

- Amy. L'appela Andy. Oooh ooh Amy.

Elle se retourna lentement et s'excusa d'être tombé dans la lune. C'était l'un des lundi matins les plus calmes que j'avais connu depuis un long moment. Andy passa un bras autour des épaules d'Amy avec un grand sourire lorsqu'elle lui avoua que c'était une bonne idée d'avoir pris une pause crème glacée. Comme il avait étiré les bras, ses bracelets de cuir étaient a la vue de tous, ils étaient épais et large, d'un cuir foncé. Je ne pensais pas que c'était son style. Nous continuèrent de manger en silence et observèrent les gens sur le terrain de golf, Andy plaçant des paris sur chaque personne qui entrait sur le terrain.

Je ne pourrais pas dire combien de temps exactement nous avons passé à la crèmerie. Mais je peux vous dire combien de pari Andy à lancé sur les joueurs au mini golf. J'ai été la première à terminer ma crème glacée et à quelques reprises, j'en volais dans les leurs. Mais juste de petites cuillères. Je ne suis pas aussi égoïste quand même. Nous parlions et rions. Ça faisait un bien fou et nous avions oubliés l'évènement de ce matin avec Horatio. On ne pouvait toute fois pas oublié qu'il allait nous tuer lorsque nous allions retourner au labo parce que nous nous sommes littéralement sauvés de lui pour venir manger de la crème glacée. Nous restions des personnes professionnelles. Ou pas. Mais Ce n'est pas le plus important. 

- Vous savez, c'est la journée la plus normale que nous avons eu depuis un bout. 

Je me blotti contre Nikita. Il y avait un faible vent qui s'était levé et cela faisait du bien. La chaleur n'était pas suffocante, mais cela rafraichissait. Je regarde Andy avec ses énormes manches longues. 

- Tu n'as pas chaud Andy? Je veux dire.. on est à Miami, dans du 35 degrés et tu portes des manches longues.

Il avait beau montrer un sourire et nous affirmer qu'il allait bien, j'avais beaucoup de difficulté à le croire. Il ne portait jamais de manches longues comme celles-ci en publique. Et il porte normalement des chemises et des complets de marques. Je veux dire, il n'était plus lui depuis la Russie. JE le comprenais de ne pas se sentir bien. Nous étions tous comme cela et on était l'attraction de l'heure au laboratoire. Mais il semblait garder davantage ce qui n'allait pas bien pour lui et cela semblait lui faire énormément de mal. J'allais ouvrir la bouche et ajouter quelque chose, mais mon téléphone sonna. Je repondis et j'entendis la voix sévère d'Horatio nous ordonner de retourner au laboratoire avant qu'il décide de nous en faire voir de toutes les couleurs. Je soupire et raccroche en regardant Nikita et Andy. 

- Si on ne retourne pas immédiatement, nous sommes dans le trouble.

On décide donc d'arrêter de faire capoter Horatio et de prendre le chemin du retour. En arrivant au laboratoire, nous avons eu le droit au savon du siècle, mais cela en valait la peine. Il nous fallait bien faire quelque chose qui nous empêche de penser à toutes les horreurs que nous avons vécues. La journée fut longue. Pénible même. Il y avait quelques cas ici et là ou nous avons du écrire des rapports et analyser un fragment de balle. Mon moment préféré de l'analyse était lorsque nous testions des balles sur des structures faites en réplique de chair humaine. Comme du gros jello. Ça nous permet de voir comment la balle et son impact pouvait avoir eu sur le corps d'une personne.  Nous sortons du laboratoire lorsque la nuit était tombée. Il était à peine 20 heures et le soleil était couché, les rues illuminés par les bars et les terrasses et les discothèques. Nous nous séparons dans le stationnement, Andy de son côté et Nikita et moi du nôtre. Je donne une caresse à Andy en lui disant de prendre soin de lui. Il n'allait pas bien et s'il ne voulait pas en parler, il n'allait pas en parler. Je ne pouvais pas le forcer, mais je tentais tout de même de lui montrer que j'étais présente, que Nikita et moi étions présents s'il en avaient besoin. En arrivant chez moi, nous entrons et je vais directement m'étendre sur mon divan en soupirant. J'étais épuisée de notre journée. Je regarde Nikita se diriger vers la cuisine pour se prendre quelque chose à boire. Je lève la tête pour regarder à l'extérieur. Il faisait noir. C'était presque déprimant. Je penche la tête vers mon chandail et remarque une petite tâche de crème glacée. Je tente de gratter pour l'enlever, mais elle restait bien là. Je soupire et me redresse alors qu'il vient me rejoindre sur le divan. Je lui donne un baiser sur la joue et me lève. 

- J'ai besoin d'une douche. 

Une douche. Je n'en prenais que rarement. Je préférais les bains. C'était plus relaxant que de l'eau qui nous tombe toujours dessus. Mais j'avais besoin d'un semblant de massage.  Je m'approche des escaliers et les montes une à une lentement. Fatiguée. J'ouvris la porte de ma salle de bain et la referme qu'à moitié, sans la verrouiller. C'était rare que je verrouillais mes portes. Si l'on pense à ma porte d'entrée, je ne la verrouille jamais. Nikita oui, mais moi non. J'ouvre ma douche et laisse l'eau couler quelques minutes. Je me regarde dans mon miroir et remarque que j'étais pâle, juste un peu plus que d'habitude et que mes yeux semblaient fatigués. Je soupire et enlève mes vêtements puis entre sous la douche. Je laisse l'eau couler doucement contre moi, dans mon dos, avant de passer ma tête sous l'eau. Je m'accote contre le mur de la douche avec ma main et ferme les yeux.  J'avais un mauvais pressentiment en moi et je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il s'agissait.  J'essuis l'eau de sur mon visage et lève la tête pour le laisser couler contre mon ventre.

Amy eut plus de courage que moi et osa faire la remarque à Andy que des chandails à manche longue dans le climat de Miami c'était un plan pour un coup de chaleur. Je le savais, au tout début lorsque j'avais débarqué à Miami c'était tout ce que je portais et je pouvais dire que je n'avais jamais eu si chaud de ma vie. Andy baissa les yeux, honteux et observa les manches longue de son chandail de baseball. Il posa les doigts contre sa manche et haussa les épaules. Il ne semblait pas se porter très bien, mais avec ce que la Russie nous avait fait, c'était plus que normal. J'avais réussi à m'ouvrir à Amy après près d'une semaine et demi...mais Andy, il ne disait mot à personne. Peut-être qu'il se confiait à Hasina, peut-être qu'il gardait tout pour lui...en tout cas, ce qui était certain, c'était que ni moi, ni Amy ne savions ce qui se tramais dans sa tête blonde.

- J'ai pas tellement envie de mettre de complet...pas depuis la Russie...je suis...j'ai pas la force ni l'envie de mettre d'effort sur mon apparence. Avoua-t-il. C'est pas grave remarque, je remettrais des complets un jour...mais pas maintenant.

Ce commentaire m'inquiéta un peu, Andy qui ne voulait pas mettre ses complets adorés? Il fallait réellement qu'il n'aille pas bien pour refuser de s'en vêtir. Le téléphone d'Amy sonna et s'est à contre coeur que nous firent notre chemin jusqu'au bureau. Nous devions tout de même être un minimum professionel. On eut droit à tout un sermon de la part d'Horatio. Je ne crois pas que nous nous en soucions beaucoup. Nous attendirent sagement qu'il termine de crier avant de nous sauver vers la balistique. Nous analysèrent quelques balles et jetèrent des regards curieux à Andy qui s'était endormi...encore...sur notre divan. Lorsque nous purent enfin rentrer à la maison, Amy serra notre ami très fort et lui fit promettre de prendre soin de lui. Nous partirent chacun de notre côté, moi avec Amy et Andy chez lui. Il faisait déjà sombre dehors lorsque nous arrivèrent enfin chez elle. Elle s'étendit sur son divan alors que je pris le chemin de sa cuisine pour me prendre un verre de limonade. Appuyer contre le chambranle de la porte, je vis Amy affalé sur son divan, épuisée. Je la rejoignis. Elle posa ses lèvres contre ma joue et se leva en me disant simplement qu'elle allait prendre une douche. Je hochais la tête doucement. Je continuais de boire en fixant la rue au travers la fenêtre, les lampadaires venaient de s'allumer et le vent s'était levé, faisant bouger les arbres et les feuilles. Je posais mon verre sur la table basse au même moment où le bruit de la douche rempli le silence. Je me levais et m'étirais, j'eus envie d'appeler Andy, simplement pour m'assurer qu'il allait bien. J'avais un mauvais présentiment. J'observais mes vêtements et soupirais. Je montais les escaliers quatre à quatre et trouvait la porte de la salle de bain déverouiller, c'était une mauvaise habitude d'Amy. Avec le bruit de l'eau elle ne m'entendit pas entrer. Je me déshabillais rapidement et la rejoignis sous la douche, posant doucement ma main contre son ventre et laissant mes lèvres explorer la peau de son cou.

- Sa ne te dérange pas si je me joins à toi? Demandais-je.

Pour une journée ou si peu s'était produit, j'étais épuisé. L'odeur du savon d'Amy me fit soupirer de bonheur. La chaleur de l'eau calma mes muscles et la présence d'Amy elle me rendait simplement complètement heureux.

J'étais épuisé, je n'arrivais pas à m'empêcher de toujours vouloir dormir. C'était comme si mon corps refusait de faire face à la réalité et décidait de s'éteindre, comme un ordinateur qui en avait assez. Je m'éveillais à la fin de la journée, désorienté et étendu sur le divant de la balistique. Combien de temps j'avais dormi? Je l'ignorais. Je ne me sentais pas reposé, même si j'avais réussi à fermer l'oeil. Je me levais en remarquant que Nikita et Amy rengeait leur armes et se préparaient à partir. Je les suivis jusqu'au stationnement et fus reconnaissant pour la brise qui c'était levé, elle me caressait le visage et je souris. Nous firent nos aurevoirs et Amy me serra dans ses bras et me demanda de prendre soin de moi. Je hochais la tête etlui fis un sourire espiègle.

- Tu me connais. Je ne promets rien. Dis-je en souriant. J'avais trop l'habitude de me mettre dans le pétrin.

J'observais Nikita et Amy partir ensemble. Parfois je me demandais s'ils finiraient tout deux par partir et me laisser derrière, après ce que j'avais fais...c'était impossible qu'ils m'aiment autant qu'avant. Je déverouillais la porte de ma Mercédès et fixais le volant un long moment. Je démarrais ma voiture et fis mon chemin jusque chez moi. Je pris l'ascenceur à la place des escaliers, je n'avais pas l'énergie de monter tout ses étages. Je poussais la porte de mon appartement et choisi de ne pas ouvrir les lumières. La noirceur me convenait. Je m'étendis sur mon divan et fixais le plafond. J'ignorais qui j'étais depuis que j'étais revenu de la Russie, est-ce que j'étais réellement l'homme qui acceptais de torturer ses amis pour sauver sa peau? Est-ce que c'était réellement moi? Mes avants-bras me brûlaient, la friction du cuir sur ma peau, désagréable. Je me dirigeais vers ma salle de bain et ouvris les lumières, j'évitais de croiser mon regard dans le miroir. Je retirais mes bracelets et laissais échapper un soupire tremblant en voyant les nomreuses marques de lames sur ma peau, certains étaient presques guéries, roses et enflées, presque blanche, d'autres étaient d'un rouge furieux, tordus et hideuses, fraîches. Je serrais la mâchoire et les larmes de colère se mirent à couler d'elle même. Je laissais échapper un cri de frustration et ouvrit l'armoire de ma salle de bain, je lançais tout sur le sol et retrouvais la lame que j'avais placé là la dernière fois. Mes mains tremblaient, mais je forçais la lame dans ma peau, j'avais brisé Nikita, j'avais été lâche. Il m'avait pardonné trop rapidement. Le sang coulait lentement le long de mes bras et j'hyperventilais. Je coupais avec plus de précision, la douleur était intense, montais dans tout mes bras, mais j'avais besoin d'être puni pour ce que j'avais fait endurer à Nikita et Amy. Je m'assis sur le sol de ma salle de bain et observais mes bras. J'étais dégoutant. Je pris une serviette et essuyais le gâchis que j'avais fais sur mes bras, les taches rouges sur mon plancher. Tout brûlais, mais au moins je payais pour ce que j'avais fait. J'allais me coucher avec ce feu dans mes veines. Je ravalais mes sanglots et évitait de regarder mes bras.

Je souris et pencha légèrement la tête sur le côté gauche lorsque je sentis les doux baisers de Nikita contre ma peau. J'aimais tellement le contacte de sa peau contre la mienne. C'était comme s'il me complétait totalement. Je ferme les yeux et souris laissant l'eau nous mouiller tout les deux.

- Pas le moins du monde.

Nous restons dans la douche un long moment. L'un contre l'autre. C'était bon de ne chercher qu'un certain réconfort ainsi. Cette douche à deux n'avait rien de sexuelle. C'était un moment de couple précieux que nous savions et que nous apprécions totalement sans que cela n'en vienne à du sexe. Nous sortons et nous séchons. Nous allons par la suite nous coucher dans mon lit et je me blottis contre Nikita, ma tête contre son torse. J'avais les yeux fermés, mais ne dormais pas complètement. J'avais de petits frissons alors que je sentais ses doigts passer entre mes mèches de cheveux. Je lève la tête vers lui et lui souris avant de m'endormir complètement. 

Je bougeais constamment. Je dormais, normalement assez bien depuis un moment. J'arrivais à trier mes pensées et ainsi ne pas faire de cauchemar. Cependant, cette nuit-là, je n'y arrivais pas. Je ressentais constamment un malaise et une mauvaise impression. Je bougeais, gigotais sans savoir pourquoi. Je finis par ouvrir les yeux et regarder la fenêtre. La nuit était toujours présente. J'étais vaguement déboussolée. Je tourne la tête pour regarder mon cadran et je remarque qu'il n'est que 2 heures du matin. Je me frotte les yeux avec les paumes de mes mains et soupire en me redressant. Je regarde Nikita que je semblais avoir réveillé avec mon gigotement. 

- Désolé de t'avoir réveillé. 

Je soupire de nouveau et passe ma main dans mes cheveux pour les enlever de devant mon visage. Je me laisse  tomber la tête sur l'oreiller et tourne la tête vers Nikita lorsque je sens sa main contre mon ventre et ma taille. 

- Je n'arrive pas a dormir. J'ai l'impression qu'il se passe quelque chose. J'ai un mauvais pressentiment.