Sur ma peau, j'ai signé mes promesses (AMY/ANDY)

Je fronce les sourcils à la réponse de Nikita. Il n'avait pas été trop dur avec lui. Il avait réagit de la manière la plus normale. N'importe qui aurait réagis de la même façon si.. 

- Nikita arrête! Ce qui c'est passé en Russie, ce que tu as dis en Russie, c'était normal. On a obéit aux ordres de Federov de te faire du mal et-et n'importe qui aurait réagis de la même manière ou de manière semblable s'il avait vécu la même chose. Si c'était moi qui t'avait fait tout ça, tu aurais réagis pareil. Ce n'est pas de ta faute. En aucun cas ce n'est pas de ta faute.

Je me passe une main dans les cheveux je sentais faiblement les larmes me monter aux yeux mais je les chassa. 

- Andy ne va pas bien, physiquement et mentalement. Il a décidé de se faire tout ce mal. Il a décidé, par lui-même de s'ouvrir les veines pour chasser sa douleur. Tu n'es pas responsable de ça. Nous ne sommes pas responsable des actions d'Andy. 

Je me mordis la lèvre et lui lâcha la main. Je détestais voir mes amis se faire mal de la sorte. Nous étions ce que Nikita avait eu le plus proche d'une famille et d'une vie normale. Alors je pouvais très bien comprendre sa douleur et sa culpabilité, mais il fallait qu'il sache qu'il y a une différence entre ce qui est de sa faute et ce qui ne l'est pas. Je me lève du bord du lit et croise les bras contre ma poitrine. Je ne voulais pas me fâcher contre lui. Aucunement. Et j'espérais qu'il ne pensait pas que je l'étais. J'étais fâchée contre la situation. Andy avait décidé de se faire du mal. Il avait prit la décision seul et sans personne. Il s'en voulait. La Russie avait brisée quelque chose en lui. Il était blessé psychologiquement. Je savais que nous allions devoir le surveiller pendant quelque temps et lui faire voir des gens qui allaient l'aider. Mais je refusais de penser à tout ça maintenant. J'étais épuisée. Je marche lentement pour faire le tour de mon lit et m'installer de l'autre côté de Nikita. Je m'étends, déposant ma tête contre l'oreiller, juste à côté de lui. J'attends qu'il s'étende à côté de moi et je le regarde dans son regard bleu. 

- Ce qui s'est passé en Russie nous a marqué. Physiquement, mais surtout mentalement. Ce n'était qu'une question de temps avant que l'un de nous craque. Il faut qu'on se serre les coudes et qu'on prenne soins des autres. Coûte que coûte. Ça aurait pu être moi qui ce retrouve à la place d'Andy, Nikita... Ça aurait pu même être toi. 

Je ferme les yeux et me blottis contre lui pour sentir le sommeil me forcer à m'endormir. J'étais épuisée et il fallait être en forme pour pouvoir aider Andy à se remettre sur pied.

J'écoutais se qu'Amy avait à dire, c'était la moindre des choses que je pouvais faire. Je savais que la Russie nous avait tous ébranlés, mais je n'aurais pas du réagir aussi violemment envers Amy et Andy, je les connaissais mieux que cela. Je savais au fond de moi, que si je n'avais décidé d'aller les trouver en Russie pour les sortir de là, nous n'en serions pas au point où nous étions aujourd'hui. Amy tentait de me convaincre que ce n'était pas ma faute si Andy n'était pas bien, et elle avait raison, je ne pouvais pas l'empêcher de faire ce qu'il voulait, il était un adulte et il avait choisit de faire face à ses démons seul. La personne à blâmer était Fedorov et heureusement il n'était plus de se monde. Amy finit par prendre place dans le lit et après un long moment, toujours un peu incertain, je m'étendis auprès d'elle. Peut-être qu'elle avait raison, que depuis le début un de nous trois allaient craquer, j'aurais préférer que se ne soit pas le cas. Amy se blotti contre moi et je passais un bras autour d'elle. Je hochais la tête faiblement. Elle avait raison, même si j'avais peine à y croire. J'attendis qu'elle ne s'endorme avant d'oser fermer les yeux.


Nous passèrent tout les jours à l'hôpital pendant trois jours pour constater les progrès d'Andy, il avait repris un peu de poids et était beaucoup moins pâle, mais il commençait à avoir besoin de se raser. Lorsque le Docteur Marlowe donna enfin l'autorisation à Andy de sortir de l'hôpital, nous le virent sourire pour la première fois depuis trop longtemps. Amy avait pris soin de lui emmener des vêtements et nous le laissèrent se changer, essayant de ne pas fixer les bandages sur sa poitrine et sur ses bras. Une fois habillé et peigné, Andy nous regarda.

- J'aime pas ce médecin. Marmonna-t-il.

Nous sortirent de la chambre d'hôpital et je me sentis respirer plus facilement, Andy était avec nous et nous ne risquions plus de le perdre. Certaines des infirmières qui c'étaient habituées à nous, nous dirent aurevoir et enfin, enfin nous furent libérés de l'hôpital. Je suivis Amy et Andy vers la voiture d'Amy. Je laissais Andy s'assoir du côté passager et je me glissais sur la banquette arrière. J'étais un peu à l'étroit, mais je ne me plaignais pas. J'étais presque heureux de voir l'hôpital raptisser alors que nous nous éloignions.

Cette épisode traumatisant était derrière nous.

Les journées passées à l'hôpital étaient affreuses les unes après les autres. Vous savez, l'expression " Pas d'plaisir" ? Elle s'appliquait très bien. Andy se remettait sur pied assez rapidement. J'allais quelques fois par jour lui chercher quelque chose à manger autre que la nourriture de la cafétéria parce qu'elle était complètement dégueulasse. C'était comme si la cantinière avait décidée de servir son vomi. C'était vraiment une image non nécessaire, je m'excuse. Le manque de sommeil vient me frapper régulièrement depuis une semaine.  Nous passons le plus claire de nos jours avec Andy. Je crois que d'une manière, nous nous sentions trop coupable d'avoir passé une nuit loin de lui alors qu'il venait tout juste de se réveiller.  Nikita se sentait extrêmement coupable malgré notre conversation que nous avions eu. 

À la quatrième journée, Nikita et moi avions parlé avec le médecin d'Andy et un autre homme qui était la pour offrir ses services compte tenu de l'état d'Andy. 

- Il ne voudra jamais. Il se sent déjà assez faible comme ça. 


" C'est important qu'il puisse avoir une option autre que ses proches à qui parler" me dit-il. 

Je soupire et croise les bras. C'était peut-être une bonne idée en y pensant bien. Andy ne pourrait probablement jamais s'ouvrir complètement avec nous. Il se sentait trop mal de ce qu'il avait fait. Il aurait pu venir vers moi, mais il ne l'avait pas fait. Un petit quelque chose me brisa le coeur. Il allait se sentir retenu. Il allait se sentir mal. Je lève le regard vers Nikita. Il semblait avoir la même opinion que moi sur cette question. Je baisse la tête et donna un petit coup de pied dans le vide. 

- Bon d'accord. 

Je n'aimais pas devoir le forcer à faire quelque chose qu'il n'aimerait surement pas, mais c'était pour son bien. Dans tout les cas c'était pour son bien. L'homme nous avisa qu'il ne devra pas rester seul. En aucun cas, Andy devait rester seul et il devait rester dans un endroit sécuritaire. Lorsque nous retournons finalement dans sa chambre, je sortis d'un sac, des vêtements que j'avais apporté pour lui. Nikita et lui laissaient toujours des vêtements chez moi. En fait ils se laissaient trainé chez moi mais ca ne me dérangeait pas tant que ca. On laisse Andy se changer regardant malaisemment ailleurs et une fois qu'il fut habillé, nous avions finalement eu  l'autorisation pour partir. On dit aurevoir aux infirmières et nous sortons finalement au soleil. Je vis dans le regard d'Andy que ca lui faisait du bien de sentir le soleil contre lui.  Nous montons dans ma voiture, puisque nous avions prit ma voiture et Andy s'assoie a coté de moi.  

Je conduisis pendant quelques minutes pour nous éloigner de l'hôpital le plus possible. Lorsqu'on ne vit plus l'hôpital dans le rétroviseurs, je soupira. Je lève les yeux pour regarder Nikita au travers de mon rétroviseur. Il fallait annoncer la nouvelle à Andy et je savais que cela serait mon job. Je tourne légèrement la tête pour regarder Andy avant de reporter mon regard vers la route. On roula quelques minutes de plus avant de finalement s'engager dans le quartier familiale de Miami... mon quartier. Je vis Andy froncer les sourcils se rendant compte que je ne prenais pas la direction de son appartement. 

- Andy... 

Je laissa ma phrase en suspense et tourna finalement dans mon entrée. Je baissa la radio avant d'éteindre le moteur. Je me détache et me tourne doucement vers Andy. 

- Tu viens vivre avec moi. 

Après avoir passé tout ce temps a l'hôpital sous les regards et les mains des docteurs, j'avais la bougeotte, j'avais hâte de sortir de se lit et de pouvoir faire autre chose de ma vie que d'écouter le tic tac de l'horloge. Lorsque le docteur Marlowe m'annonça que j'étais libre de partir de l'hôpital, j'aurais sauter en bas de mon lit si mes côtes ne me faisait pas si mal. Je ne savais pas tellement pourquoi je n'aimais pas docteur Marlowe, peut-être parce qu'il avait une vie normale et pas moi? Amy et Nikita était là pour m'emmener chez moi. J'étais toujours un peu gêné de les regarder dans les yeux en sachant l'inquiétude que je leur avais fait vivre. Amy m'avait apporté des vêtements et je lui jetais un regard reconnaissant. J'enfilais ma chemise et mes jeans en serrant les dents, mes côtes ne me faisait plus aussi mal qu'au premier jour, mais certain mouvement me faisait particulièrement mal. Plus que mes poignets. J'évitais de pensée à mes poignets. Nous sortirent de l'hôpital et je pouvais voir que Nikita était beaucoup moins tendu. Nous nous dirigèrent vers la voiture d'Amy et je m'assurais de prendre le plus de soleil possible. Je l'aurais embrassé si je pouvais. J'aimais le soleil. Nikita ouvrit la porte de la voiture pour moi et je m'assis sur le siège passager alors que Nikita se contorsionna sur la banquette arrière. Je ne sais pas pourquoi cela me rappelais l'origami. Amy démarra la voiture et je me sentis laisser échapper un soupire de soulagement. Les rues étaient remplis de gens qui marchaient et promenaient leur chien, ils n'avaient aucun soucis et je les enviais. Il me fallut un certain temps avant de réaliser que ce n'était pas la route pour se rendre chez moi. Je fronçais les sourcils en reconnaissant le quartier d'Amy. Elle gara sa voiture dans son entrée et se retourna légèrement vers moi pour m'annoncer que j'allais vivre chez elle.

- Qu'est-ce que tu veux dire "Tu viens vivre avec moi?" Demandais-je.

Nikita ne m'aida pas à comprendre, il me fixait avec un peu de culpabilité et il me sourit. Je me retournais vers Amy et soudain le déclic se fit dans ma tête. Je me sentis un peu malade, j'avais honte.

- Je vois. Dis-je tout bas. Je ne peux pas rester seul...pour...parce que...parce que je ne suis pas bien...là. Dis-je en posant un doigt contre ma tempe.

Je fixais les arbres de la cours d'Amy et me mordis les lèvres. J'attendis que Nikita ouvre ma porte et je sortis dans l'air frais. Je fermais les yeux et me demandais quel autre ordre les docteurs avaient donné à Amy et Nikita? Allaient-ils couper ma nourriture pour moi? Me raser?

- Eh...on est toujours ici de toute façon. Me dit Nikita avec un petit sourire hésitant.

- Je voulais me doucher...et me raser...et...ben...Hasina, tu comprends?

Nous entrèrent tout les trois et je fixais le salon et les escaliers menant au deuxième. Je soupirais. J'étais malade et j'avais besoin d'aide...cela ne voulait pas dire que sa allait être facile à accepter. Nous écoutèrent un peu la télé et Nikita se leva et s'éloigna vers la salle de bain, nous laissant là curieux. Nikita me jeta un petit sourire amusé et me fit signe d'approcher. Nous entrèrent dans la salle de bain du bas et Amy sur les talons, je vis Nikita fouillée dans l'armoire pour un rasoir. Je fronçais les sourcils.

- Qu'est-ce que tu crois que tu fais? Demandais-je.

- Tu voulais te raser...Haussa-t-il les épaules. Je te donne un coup de main.

Je jetais un coup d'oeil à Amy comme pour lui demander ce qui se passait. Est-ce qu'il était sérieux?

- Tu peux m'emmener une débarbouillette chaude Amy? Demanda-t-il.

Je la regardais faire. Elle sorti une débarbouillette propre et la passa sous l'eau chaude puis elle la tandis à Nikita. Je n'étais pas un enfant! Je pouvais me raser moi-même! C'était gênant! J'étais pas infirme.

- Nikita je ne suis pas un enfant! Je te signal que je suis plus vieux que toi!

- Tu veux ressembler à un bûcheron? C'est ton choix. Me demanda-t-il.

J'ouvris la bouche, mais la referma aussitôt. Non. Je ne voulais pas ressembler à un bûcheron... Ni à Gandalf ou Dumbledore. Je soupirais.

- Non. Dis-je.

Je m'assis sur le comptoir et laissais Nikita étendre de la crème à raser sur mon visage et je croisais les bras sur ma poitrine. Amy nous observait avec attention. Elle enfoui un de ses doigt dans la crème à raser que j'avais sur la joue et je lui souris. Nikita était très, très proche de moi. Il posa doucement le rasoir sur ma peau et le fit glisser le long de ma mâchoire, il me fit tourner la tête à quelques fois et je pouvais sentir son souffle contre mes lèvres. Il ne me coupa pas une fois. Ses doigts était presque timide sur mon cou alors qu'il me forçait à lever la tête pour raser le poil en dessous de mon menton. Je fixais le plafond et essayait de me concentré sur autre chose que le fait que j'arrivais parfaitement à voir chacun de ses cils. Je retenu mon souffle alors qu'il passa le rasoir contre ma pomme d'Adam.

- T'es vraiment très proche tu sais Monsieur le barbier.

- Donne moi deux minutes j'ai presque terminer.

Il m'observa avec attention et hocha la tête satisfait avant de ne tendre la débarbouillette chaude. Je me lavais le visage et m'observais dans le miroir. Il y avait longtemps que je n'avais pas été rasé de si près.

- ...Merci. Lui dis-je avec embarras.

Jamais je n'aurais cru que quelqu'un d'autre me raserait. Je jetais un regard à Amy alors qu'elle me fixa.

- Je vais bien. Lui dis-je. Promis.

Je leur souris et passais une main contre ma nuque.

Je vis la déception et la honte dans son visage lorsqu'il comprit le pourquoi il devait venir rester chez moi pendant quelques temps. C'était dur a avouer, mais Andy n'allait pas bien malgré qu'il tenait a faire comme si. Je baisse le regard lorsqu'il sorti de la voiture et je le suivis. Je n'aimais pas faire ma maman avec quelqu'un. Nous étions des adultes et Andy avait 6 ans de plus que moi bordel!  Nous entrons chez moi, et machinalement, j'alla dans ma cuisine pour préparer quelque chose à boire. Pas de l'alcool. Du thé ou du café glacé. Peu m'importait ce que c'était. Je voulais juste que tout soit normal.


- Est-ce que vous voulez quelque chose? Je sortis de ma cuisine pour aller les rejoindre dans le salon, mais Nikita ne d'y trouva pas.

- Ou est-ce qu'il est? 

Je tourne la tête alors qu'il réapparait, faisant signe Andy de le suivre avec un sourire. Nikita Volkov avait quelque chose derrière la tête. Je suivis Andy jusqu'à la salle de bain. C'était ma maison après tout, je souhaitais savoir ce qui ce passait chez moi. Je m'accote contre le cadre de porte alors qu'il cherchait pour quelque chose et j'eus un mouvement de recule en voyant le rasoir. Depuis la Russie, je ne m'approchais pas de lames et depuis ce qui c'était passé avec Andy, j'en avais presque mal au coeur. Je me force à respirer. Ils n'étaient pas au courant pour mon aversion envers les lames et les objets tranchants. Je ne souhaitais pas particulièrement leur en parler. Pas pour l'instant du moins. Je vois le regard d'Andy se poser sur moi alors qu'il tente de comprendre ce qui ce passe et si j'étais au courant. Je me contente d'hausser les épaules. Nikita était quelqu'un d'imprévisible. Je m'approche de l'armoire et y fouille pour y trouver une petite serviette que je laissa imbibée dans l'eau chaude quelques secondes et la tendit à Nikita. Je me recula et regarda le petit spectacle. D'une manière, c'était mieux qu'Andy ne touche pas du tout à une lame, mais d'un autre, il allait devoir se réconcilier avec tout ça.  

Ils étaient drôle à voir malgré tout. Malgré la détresse d'Andy. En les regardant, on pouvait facilement les juger de frères d'une mère différente. Si je repensais au moment de notre vie, au tout début lorsque personne ici ne se connaissait vraiment, jamais on aurait cru que nous en serions ici aujourd'hui. Nous en avons fait du chemin. J'ai perdu quelqu'un d'important dans ma vie, mais Nikita s'est ajouté. Un peu plus tard, ce fut Andy qui s'ajouta à ma vie et j'en suis reconnaissante à chaque moment. Je m'étais approcher et assise sur le bord du bain, regardant les deux hommes faire. J'avais un petit sourire que je garda quelques secondes. J'étais fatiguée. Je ne sais pas comment Andy va prendre la nouvelle lorsqu'il allait savoir que sa seule condition de sortie d'hopital s'est qu'il soit surveillé en permanence pour les prochaines semaines/mois et qu'il doit consulter un psychologue qui est l'homme avec qui nous avions parlé plus tôt avant d'annoncer la bonne nouvelle à Andy. Je ne sais pas si je devais me sentir coupable de tout cela, mais je savais que nous allions réussir à prendre soins les uns des autres. Coute que coute.

Je ne me sentais pas aussi confortable chez Amy qu'à l'habitude. J'avais l'impression que l'atmosphère était différente. Nous sortirent tous de la salle de bain et même si j'avais l'impression d'être un enfant que l'on surveillais, je me forçais à sourire parce que je savais qu'ils ne voulaient que mon bien. Nous allèrent nous assoir dans cours d'Amy, après avoir passé tant de temps dans une chambre d'hôpital, j'avais envie de prendre de l'air frais. Je m'assis dans l'herbe et y enfouis mes doigts. J'en arrachais une poignée que je lançais sur Nikita. Il leva les yeux au ciel, mais me fit un petit sourire avant d'arracher une poignée d'herbe et de me la laisser tomber sur la tête.

Tout était presque normal, mais j'avais encore l'impression qu'ils me cachaient quelque chose. Je me tournais pour leur faire face, Amy avait les yeux fermés et le visage tourné vers le soleil tandis que les joues de Nikita avait rosit sous le soleil. Je relevais mes jambes et ramenais mes genoux contre ma poitrine et croisais les chevilles. Je les fixais un petit moment.

- Alors, quels sont les ordres que vous ont donnés les médecins? Est-ce que vous allez devoir être mes babysitters? Aller vous couper ma nourriture et me faire manger?

J'essayais de blaguer et d'avoir l'air décontracté, mais je sentais une tension dans mes épaules et ma voix était trop enjouée, elle sonnait fausse à mes oreilles. Amy ouvrit lentement les yeux et échangea un regard avec Nikita. Je levais les yeux au ciel.

- Ne perdez pas de temps, pas besoin de mettre de gant blanc. Dis-je tout bas. Sa me concerne et j'aimerais savoir. Qu'est-ce qu'ils vont m'obliger à faire?

Je m'étendis dans l'herbe et observais le ciel bleu en attendant leur réponse. Je sentais mon estomac se noué, je ne savais pas tellement pourquoi j'étais nerveux d'entendre ce qu'ils me diraient.

- Tu ne vas pas apprécier...Murmura Nikita. On a pas eut le choix...et puis c'est pour ton bien...On pouvait pas refuser.

Je me redressais sur mes coudes et fronçais les sourcils en les fixant. Mes côtes commencèrent à être douloureuses donc je m'étendis de nouveau dans l'herbe en grinçant des dents.

- Quoi? Ils vont m'envoyer en réhabilitation? Je vais devoir quitter le CSI? Ils vont m'obliger à aller à l'hôpital tout les jours? Ils vont m'obliger à acheter un chien guide pour m'aider à passer par dessus mon traumatisme? Ils vont m'envoyer dans un groupe d'aide au gens suicidaire? Ils vont m'envoyer dans le bureau d'un psy?

Je vis les regards d'Amy et de Nikita lorsque je parlais de psychologue et je laissais échapper un grognement de frustration. Je boudais en fixais le ciel.

- Vous êtes pas sérieux? Demandais-je. Je vais aller voir un psychologue? ...esti.

Je secouais la tête embêter et refusais de bouger, ils me trainerait jusque chez se foutue psychologue, je n'avais rien à lui dire. Vraiment. J'étais têtu, je m'organiserais pour faire démissioner se psy et tout les autres que l'on m'assignerais. J'en ferais ma mission personnelle. Juste parce que j'avais envie d'être désagréable, j'arrachais des pissenlits et les lançais à Amy et Nikita.

Assise à l'extérieur, sur l'une de mes chaises longues très, des fois trop, confortables, j'avais fermée les yeux pour me laisser frapper sans reproche par les rayons du soleil. C'était agréable de pouvoir passer un peu de temps à l'extérieur après une semaine comme nous avions passée. Ça faisait du bien de sentir la brise de l'océan contre ma peau et je savais très bien que c'était également le cas pour Andy et Nikita, mais plus pour Andy. 

En entendant la voix d'Andy briser le silence un peu malaisant, j'ouvris les yeux et tourna mon visage vers lui. Ils ne nous avaient pas donnés des ordres, seulement des... condition à ne pas prendre à la légère. La conversation que Nokia et moi avions eu avec le médecin me revint en mémoire. 


" Il pourra sortir à la condition qu'il rencontre un psychologue au moins une fois par semaine."


- On ne peu pas le forcer à parler avec quelqu'un et.. 


" Si vous voulez que votre ami guérisse, c'est la seule chose à faire. Sinon il devra rester à l'hopital." 


J'avais détestée cette rencontre. Je n'aimais pas forcer quelqu'un à faire quelque chose. J'étais le genre de personne qui détestait ce faire donner des ordres sans options, Nikita lui, la question ne se posait même pas et Andy était pareil. Il avait sa propre façon de faire et il n'aimait pas se faire dire autre chose. Je baisse le regard et me passa une main dans les cheveux. Lorsque j'entendis Nikita parler à ma place, j'eus un soupire de soulagement. Je ne savais pas quoi dire, comment le dire. Entendre Andy se mettre a énumérer des options que les médecins auraient pu nous donner me fit sentir très mal à l'aise. On aurait pu avoir comme option de l'envoyer dans un hôpital psychiatrique ou quelque chose du genre et heureusement, la nouvelle aurait été beaucoup plus difficile à dire que le simple fait de rencontrer un psychologue. Et dans des situations comme celles-ci, nous n'avons pas toujours le choix. Nous avons pris cette décision pour le bien d'Andy malgré son désaccors. Il allait nous remercier un jour. Je soupire silencieusement et me leve de ma chaise longue lorsqu'il nous demande si nous sommes serieux ou pas. J'etais toujours epuisee, voir meme frustrée. J'en avais assez des malheurs et de toute la merde que la Russie et Federov nous avaient donné.

J'allais lui dire quelque chose de peut-etre peu gentil, mais me retenue au dernier instant. Je ne voulais pas alourdir l'atmosphere davantage. When i did what he did, i would have like this kind of help. Mais ca, ils ne le savaient pas. Comme encore beaucoup de mon passé. Je pris une respiration et detourna le regard. Je me mordis la levre et marcha jusqu'a l'interieur de ma maison. J'en avais assez, je voulais m'enfermer loin de tout. J'aurais pu l'aider avant qu'il en vienne au pire et pourtant j'avais échoué cela. Je monte a l'etage et je vais a la salle de bain. Je ferme la porte, sans la verouiller et ouvris le robinet avant de laisser l'eau glacée coulée.  Je renifle et essuis ma joue. Je ne devais pas me sentir mal mais je souhaitais restée tellement forte que c'etait pire. Nikita n'allait pas bien et Andy n'allait definitivement pas bien. Il fallait que quelqu'un reste terre a terre pour veiller aux autres.

- Merde, merde merde!

Je frappe faiblement le comptoir de mon lavabo avec les mains. Nous aurions pu eviter toute cette histoire. Nous aurions pu intervenir avant que tout ca arrive mais j'esperais trop que ce n'etait que mon imagination et qu'il allait bien. J'aurais du le savoir, le voir! Je soupire et asperge mon visage avec leau du robinet.

Amy se leva et nous laissa seul au soleil. Andy semblait prêt à bouder pendant des semaines. Je savais qu'il n'avait pas du tout envie de parler à psy, c'était intimidant et tout ce que nous avions à raconter n'était pas tellement légal. Je le comprenais, mais c'était le compromis que nous avions eu à faire pour faire sortir Andy de l'hôpital. Il se morfondait dans cette chambre d'hôpital blanche, nous ne pouvions pas le laisser là. Je l'aidais à se relever et l'entendre gémir de douleur alors que non seulement ses côtes, mais mes ses poignets se mirent à émerger de leur cocons d'anti douleur.

- C'était la condition pour te laisser sortir de l'hôpital. Lui dis-je.

Il hocha la tête, ayant toujours l'air sombre. Amy n'était toujoirs pas réapparut et après toute l'histoire d'Andy, mon cœur se serra, je n'aimais pas les laisser seuls. Nous entrèrent chez Amy ou il faisait frais. En ne la trouvant pas, Andy et moi montèrent à l'étage, lentement puisque les côtes d'Andy étaient en piteux état. L'eau du robinet coulait dans la salle de bain, donc je frappais à la porte et attendit que la porte s'ouvre.

- Tout va bien? Demandais-je.

J'avais le besoin irrépressible de savoir qu'Amy et Andy allaient bien...ou la chose la plus près de bien dont ils étaient capable. Andy c'était appuyé contre le mur de la salle de bain et tenait ses côtes.

- Tu veux redescendre avec nous? Demandais-je.

Je pris doucement sa main et l'attirais vers moi, nous descendirent tout les trois et je gardais la main d'Amy dans la mienne. Je sortis la bouteille d'anti douleur d'Andy du petit sac que nous avait donné les médecins et lui tandis. Il en prit deux comprimés et bien vite, ses paupières se firent lourdes. Assis sur le divan tout les trois à regarder Family Feud, je secouais son épaule en le voyant somnoler.

- Tu devrais monter te coucher.

Il eut un petit gémissement de panique et serra ses doigts autour de mon poignet.

- Non. Murmura-t-il. Restez avec moi. S'il vous plait.

Mon cœur se serra et je hochais la tête. Amy et moi observèrent Andy dormir pour se qui me sembla la millième fois depuis une semaine.