Sur ma peau, j'ai signé mes promesses (AMY/ANDY)

La soirée était calme et le vent c'était doucement levé sur la plage, faisant danser les flammes du feu autour du quel nous étions assis. Je n'aimais pas la curiosité de Wolfe. Ce qui c'était produit en Russie ne regardait personne sauf nous. Je voyais très clairement qu'Andy ne se sentait pas confortable. De notre trio Andy était celui qui semblait le plus fragile depuis quelque temps, si Wolfe lui faisait du mal, je le frapperais. Juste un petit peu puisque apparemment je devais bien comporter se soir. Amy nous trouva bien assez vite et nous souris, mais elle vit bien vite nos mines sombres. Wolfe, complètement aveugle a se qui se passait, se tourna vers Amy dans l'espoir qu'elle au moins allait lui parler. Le visage d'Amy se ferma et du moment ou elle ouvrit la bouche je savais que ce ne serait rien de bon pour Wolfe. Il pâlit lorsqu'elle exposa à tout ceux qui se trouvait assez prêt pour entendre que s'il ne voulaif pas parler de son problème de drogue, nous ne désirions pas parler de la Russie. Wolfe partit l'air piteux. Parfois j'oubliais qu'Amy pouvait être aussi sans pitié que n'importe quel des agents avec qui j'avais travailler. Andy fixait le sable, dessinant doucement des formes. L'air sereine, Amy prit une gorgée de bière et me jeta un regard innocent. Si j'étais au courant de la dépendance de Wolfe? Non.

- Eh bien maintenant il sait de ne pas te sous estimé. Dis-je en secouant la tête. Tu y es aller fort.

Nous restèrent paresseusement dans le sable un long moment. Je soupirais en voyant Vista et Delko s'installer non loin de nous. Si je devais rester calmer et bien me comporter, c'était une mauvaise idée de nous faire respirer le même air. Je pris une gorgée de bière. Ce n'était vraiment pas assez fort pour m'apaiser les nerfs, mais sa allait devoir faire l'affaire.

- Tu vivais dans la forêt en Russie ou tu es aussi préparer qu'un scout? Me demanda Delko.

Je tournais lentement le visage vers lui. Oh non. Non. Je choisis de ne pas répondre, parce que j'avais promis de ne pas m'emporter et j'étais ici avant tout pour Andy. Je comptais jusqu'à 40 dans ma tête juste pour m'empêcher de répondre quoique se soit.

- Tu ne devrais pas être ici. Me grogna Delko. Tu devrais être en prison. Je ne comprends pas pourquoi Horatio te garde autour. Et puis toi Amy, tu t'associe à lui? Tu devrais avoir honte de toi. Tu vaux mieux que cela. Je te croyais intelligente.

Je sentis Amy se figer à mes côtés. Sa main se serra contre sa bouteille de bière et je la vis prendre une grande inspiration, Delko avait visiblement bu, et si je ne me retenais pas, je lui aurait arraché la figure.

- Tu ne parles plus soudainement? Tu es sourd? Tu veux que j'utilise des mots plus simples?

- Éric...L'avertit Vista en posant une main sur son bras. Arrête.

- T'as reçue une jolie râclée Volkov, en plein ce que tu mérites. Tu boites, je devrais peut-être envoyer des fleurs à celui qui t'as détruit le genou?

Andy leva la tête vivement et sa main se crispa dans le sable, il tourna de grands yeux paniqués sur nous.Vista retira la bouteille de rum des mains de Delko et le força a se lever, l'envoyant ailleurs, qu'il soit le problème de quelqu'un d'autre. Vista l'air désolé baissa les yeux.

- Je suis désolé. Il a bu et tu as blessé son orgueil en allumant se feu quand il en était incapable.

- Ça va. Dis-je en grinçant des dents.

Andy livide se leva et passa une main dans ses cheveux, désemparé. Les paroles de Delko semblait l'avoir plus qu'ébranlé, ses paroles l'avair appeuré. Il prit ses souliers qu'il avait abandonner à côté de lui et le regard coupable et paniqué, il pointa sa voiture.

- Je vais retourner chez moi. C'était une mauvaise idée de venir ici.

- Andy attends! L'appelais-je. C'était moi que Delko insultait, qu'il cherchait à provoquer... Il n'aurait pas du avoir besoin de partir, Delko aurait dû partir à sa place.

Il marchait en vitesse et je le suivi pendant un instant, mais je réalisais que s'il ne voulait pas qu'on lui mette la main dessus, personne ne l'empêcherait de partir. Je soupirais. Vista avait l'air coupable et Amy fixait Andy. Je voyais bien qu'elle se sentait triste pour lui.

- Vous avez passez des moments difficiles ces temps-ci. Murmura Vista. Je suis désolé si l'on vous a pas faciliter la tâche.

Mouais, c'était le cas de le dire. Je m'assis dans le sable avec Amy et Vista et callais se qui restait de ma bière. Wolfe tentativement revint s'assoir avec nous et nous parlèrent. Nous ignorèrent ce qui venait de se passer, même si chaque fois que je croisais le regard d'Amy, la même inquiétude nous hantait.

Je hausse les épaules. Peut-être que j'y étais allée un peu fort sur mon commentaire du problème de drogue de Ryan, mais c'était la seule façon qu'il allait comprendre que nous ne voulions aucunement parler de la Russie, même s'il essayait de demander à l'un de nous trois, personne ne parlerai à propos de cela. De toute façon, je n'avais aucun remord sur ce que je venais de dire. Pas ce soir. Je voulais décrocher. Me changer les idées. S'il fallait que j'utilise les grands moyens, j'allais le faire. Je tourne mon regard vers l'énorme feu qui était monté. Le ciel s'était assombri. La lune commençait à perler au loin et les étoiles autour étaient brillantes dans le ciel. L'atmosphère était calme. C'était bien. Je me sentais bien. Je n'avais pas besoin de penser à ces dernières semaines et je voyais que cela faisait du bien à Andy. C'était tout ce que je voulais. 

Je lève les yeux vers Natalia et Eric qui vinrent s'asseoir près de nous. Nous avons peut-être un deux mètres de distance entre notre petit groupe et eux. Je porte le goulot de ma bière à mes lèvres et en bu une longue rasade. Éric ne semblait pas très à jeun, seulement en le voyant s'installer sur le sable à côté de Natalia. Je fronce les sourcils alors qu'il s'adressa à Nikita bêtement. Mon regard se tourna légèrement vers Nikita. Je voyais bien qu'il bouillait. Je pouvais très bien voir qu'il avait envi de lui sauter au visage.  Je tourne brusquement la tête lorsqu'il se mit à me traiter d'imbécile. Je serre ma bière qui est dans ma main. Cet homme était le plus stupide et imbécile que je connaissais. Parce que son foutu ego était blessé, il fallait qu'il soit le plus désagréable possible. Je lui aurais volontiers lancé ma bière en plein visage. Je sentais faiblement la colère me monter à la gorge.  Je me force à respirer pour me calmer. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours que quelque chose ou quelqu'un vienne ruiner une foutue belle soirée?! ARGH. 

- Eric, la ferme. Marmonnais-je 

Je me fis ignorer par celui-ci commençant à faire les éloges de la personne qui avait donné une raclée à Nikita. Je serre la mâchoire et je sentis Andy se crisper et lever le regard rapidement vers nous. Je vis l'énorme douleur dans les yeux de Andy. Mon coeur se serra. Je voulais dire à Andy de ne pas s'en faire, que Delko disait n'importe quoi parce qu'il était saoul. Qu'il n'avait pas à écouter ces paroles. Mais Natalia fut plus rapide que moi. Elle fit disparaitre Delko rapidement. Je l'observe se lever et marcher, ou plutôt se trainer en titubant, plus loin. Il s'écrase dans le sable en marmonnant quelque chose que personne ne compris. Je soupire. Je reporte mon regard vers Andy lorsqu'il se leva et essaya de lui attraper la main, mais la manqua. Je fronce les sourcils lorsqu'il affirma que c'était une mauvaise idée et qu'il allait retourner chez lui.

- Oh Andy, s'il te plait.. 

Il était déjà en train de partir. Je regarde Nikita se lever pour essayer de le rattraper. Je me passe une main dans les cheveux et dépose lourdement ma bière sur le sol. Eric venait de tout gâcher. Il venait de détruire la seule soirée agréable que nous avions eu depuis des lustres. Je grogne et regarde Natalia. Elle semblait se sentir tellement mal. Je secoue la tête faiblement et me passa une main dans le visage. 

- Natalia, ne te sens pas mal. Tu n'as rien fait. C'est... c'est simplement plus compliqué que ça. 

Elle hoche doucement la tête. Je pouvais sentir l'atmosphère devenir tendue. En fait, elle l'était déjà. J'avais de nouveau cette boule dans ma gorge. La seule chose que je voulais faire, c'était appeler Andy pour lui parler. Lui demander de revenir. Lui dire qu'il n'avait rien fait de mal... de très mal. Qu'il n'avait pas le choix. Je ne voulais tout simplement pas le laisser seul. Je ne voulais pas laisser mon grand frère seul dans sa douleur.  Nikita revint s'asseoir et mon regard croisa le sien. Nous pensions tout les deux la même chose. J'avais mal. J'avais mal pour Andy. Je ne savais pas comment réagir à tout ça, mais une chose était certaine, Andy ne voulait définitivement pas que l'on soit près de lui pour l'instant. Je baisse la tête et regarde mes pieds en les enfonçants dans le sable. 

Cela faisait peut-être deux heures que Andy était parti. Je venais à peine de finir ma première bière. En fait, elle allait surement être la seule. J'étais debout devant le feu alors que Nikita semblait socialisé avec les autres. Surement pour penser à autre chose qu'à Andy et sa détresse. Pourtant, de mon côté, je n'y arrivais pas. Il n'avait donné aucunes nouvelles. C'était étrange et le mauvais pressentiment qui m'habitait depuis un bout était plus présent que jamais. Je soupire en regardant les flammes monter dans les airs et les centres crépiter. J'entendais le bruit de la musique et des conversations en fond. Elles étaient assourdi par le bruit du crépitement. Je serrais mon téléphone dans ma main. Ça faisait beaucoup, beaucoup trop longtemps que Andy n'avait pas donné de nouvelles. Je recule de quelques pas et m'éloigne loin des gens. J'avais énormément besoin d'entendre la voix de Andy pour savoir qu'il allait bien. Qu'il ne faisait rien de stupide. J'ouvris mon téléphone et fis défiler les numéros de téléphone jusqu'à celui de Andy. Je regade le numéro clignoter avant de porter mon téléphone à mon oreille. La sonnerie retenti quelques fois avant que je tombe sur sa boite vocale. Je soupire et ferme les yeux. 

- Andy, s'il te plait. Rappelle moi. J'ai besoin de savoir que tu vas bien. Ne fait rien de stupide d'accord? Tu sais qu'on t'aime. 

Je raccroche le combiné et me laisse tomber sur le sable. Je reste ainsi en indien loin de l'action autour du feu. Il faisait noir et plus frais. Je me concentre sur le bruit des vagues qui échouent sur la plage. Pourquoi est-ce qu'il ne répondait pas au téléphone? Même s'il dormait, il se réveillait toujours pour répondre. Il me répondait toujours et jamais son téléphone ne manquait de batterie. Il était trop méticuleux pour cela. Je secoue la tête et accote mon coude contre mon genoux et ma joue dans ma main. 

- För Guds kärlek Andy svarar telefonen eller gemig ett tecken pa liv. (pour l'amour de Dieu Andy, réponds à ton téléphone ou donne moi un signe de vie. )

Même si la soirée était calme, je me sentais tout sauf calme. J'avais l'impression de trahir Andy en restant ici, mais c'était clair dans son regard qu'il voulait être laissé à lui-même. J'avais tout de même l'impression que j'aurais dû vérifier s'il allait bien. Amy semblait prise dans ses pensées et parlait peu. Je ne la forçais pas à parler. Nos collègues avaient fini par venir nous trouver et me posait plusieurs questions, comme si j'étais un phénomène. Je me prêtais au jeu et répondais à leur question, la plupart sur ma vie avant que je ne débarque à Miami. Je ne pouvais pas leur dire la vérité, ils savaient que j'étais un ancien espion, mais ce que j'avais fais...sa je le gardais pour moi.

- Et qu'est-ce que tu faisais lorsque t'était gamin? Me demanda Vista. Tu n'as certainement pas dû trainer à la plage.

Je secouais la tête.

Je volais les touristes et la boulangerie pour pouvoir manger, je me faisais battre par mon père et je me battais avec tout le monde. Évidemment je ne dis pas ce qui me passait par la tête.

- Je jouais au Hockey, j'explorais les bois et j'allais à l'école. Dis-je tout bas.

Je commençais à être ennuyé par leur question, je vis du coin de l'oeil, Amy se lever et abandonner notre groupe. J'avais envie de la suivre. Je m'excusais rapidement au groupe et me levais pour rattraper Amy. Je pouvais voir qu'elle tenait son téléphone dans main et qu'elle semblait agiter. Elle s'était éloigner juste assez pour que nos collègues nous distinguent à peine. Lorsque j'arrivais assez près d'elle, je vis la panique sur son visage et mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Elle fixait son téléphone avec un mélange de colère et d'impuissance. Je posais doucement une main sur son épaule.

- Hey...

Elle se mit aussitôt à parler à une vitesse folle, sa voix paniquée et me montrant le numéro d'Andy sur son téléphone. Je posais mon autre main contre sa joue et la forçait à me regarder. Sa poitrine se soulevait rapidement et je posais un baiser sur son front.

- Je ne comprend pas ce que tu essaie de me dire. Dis-je doucement.

Elle prit une grande inspiration et plus lentement commença à m'expliquer ce qui la mettait dans une panique pareille.

En entrant chez moi, je fus confronté au désordre total que j'avais causé ce matin là. Je me mordis la lèvre et fermais les yeux. Mon coeur se serra dans ma poitrine. Je ne voulais pas ouvrir les yeux. Je m'appuyais sur le mur de la cuisine et pris une grande inspiration. Je ne pleurais pas. J'étais fatigué d'avoir si mal, de me sentir vide. J'ouvris péniblement les yeux et me mis à nettoyer le désastre qu'était devenu mon appartement. Si je m'occupais, je n'aurais plus mal. Je n'arrivais pas à oublier la voix de Delko...cela me brûlait le coeur, si l'on m'en avait donné le choix je n'aurais jamais levé la main sur Nikita, juste d'y penser me donnait mal au coeur. Je me tenais au centre de mon salon et je me sentais prêt à briser en million de morceau. Mais c'était quoi mon problème? J'étais fâché d'être si faible et blessé par les mots de Delko. Je sentais les larmes de rages me monter au yeux. Je soupirais et passait une main dans mes cheveux. Je me laissais tomber sur le sol, les coudes appuyer sur mes genoux et essayait de me forcer à ne plus rien ressentir. Pourtant, lorsque je tournais la tête, je vis sous mon divan, un de mes bracelets de cuir et je du me mordre les lèvres pour ne pas pleurer. J'étendis le bras pour le prendre et laissais échapper un petit gémissement de douleur. Mon coeur brûlait et battait fort contre mes côtes. Je me levais et décidais d'aller dormir pour m'empêcher de penser à quoique se soit.

Je me trouvais dans la même ou j'avais été forcé de torturé Nikita. J'ignorais comment je m'y trouvais à nouveau, mais je reconnaîtrais cette salle n'importe où. Les murs d'un gris sombre. Tout ne semblait pas réel, c'était trop silencieux, c'était vide...Je baissais les yeux et sursautais en voyant le sang qui me tachais les mains. Mon coeur s'accéléra et je me retournais vivement. Mon coeur cessa de battre. Sur une vieille chaise de bois, se trouvait Nikita, sa poitrine était rouge de sang, le mot traitre écrit dans chair d'un rouge violent. Sa gorge était tranché et sa peau était anormalement pâle, ses yeux bleus vitreux et sans vie. Je me sentais malade.

- RÉVEILLE TOI! Hurlais-je à Nikita dont la poitrine ne se soulevait même pas. Lève toi Volkov! VOLKOV! Réveille toi...s'il te plait dit moi que je n'ai pas fait ça...Sanglotais-je.

Je tombais à genoux, le souffle couper et ne pouvant m'empêcher de pleurer. Je sentis une main sur mon épaule et je me retournais. Fedorov se tenait derrière moi, fixant l'horrible tableau et hocha la tête.

- Bon travail Huntington.

Je me réveillais en sursaut, sentant la sueur perler sur mon front. Tout mon corps tremblait. Ce n'était qu'un rêve. Seulement un rêve. Je me sentais étouffé et complètement à bout.

Cela faisait plusieurs minutes que j'étais installée dans le sable, loin des gens à fixer les vagues s'échouer sur la plage. Normalement, le bruit des vagues était un bruit que l'on dit relaxant. Quand les personnes normales tentent de se relaxer du stress de leur travail ou de leur vie, ils vont s'étendre dans un endroit tranquille pour écouter un enregistrement de bruits de vagues et de baleines qui crient au loin pour trouver les leurs. J'étais installée seule, écoutant le bruits des vagues et je n'arrivais pas à me calmer. Mon mauvais pressentiment devenait de plus en plus gros au fur et à mesure que le temps avançait. Je voyais les minutes augmenter tranquillement sur l'écran de mon téléphone et je savais qu'il allait avoir quelque chose de grave qui allait se passer bientôt. Je pouvais le sentir. Je soupire et me passe une main dans les cheveux. Je réessaye le numéro de téléphone de Andy une autre fois pour y laisser un autre message. J'avais perdu le compte de  messages que j'ai laissés sur sa boite vocale. Il ne répondait plus à mes appels et cela me stressais. Qu'est-ce qui était en train de se passer en ce moment? J'entendis quelqu'un s'approcher et je me lève rapidement pour y voir Nikita dans la pénombre. Je soupire et lorsqu'il arrive à ma hauteur, je me mords la lèvre et regarde mon téléphone qui était toujours vide de textos de Andy ou d'appels.  Je secoue la tête.

- Il ne me réponds pas! Il ne répond pas à son téléphone et il répond toujours à son téléphone! Pourquoi est-ce qu'il ne répond pas?! Andy ne fait jamais ça d'habitude! Nikita il faut qu'on fasse quelque chose! 

Je vis dans son visage qu'il ne comprenait absolument pas ce que je disais parce que je parlais trop vite. Il m'arrivait d'oublier que l'anglais n'était pas sa langue première et que si je parlais beaucoup trop vite comme ce que je faisais en ce moment parce que j'étais paniquée, il n'allait pas vraiment comprendre ce que je disais. Je pince les lèvres et regarde le sol. Je voulais lancer mon téléphone à bout de bras parce que je n'avais toujours aucunes notifications de Andy. Aucunes nouvelles, rien, NADA. Je soupire et je lève la tête lorsque Nikita mit sa main contre ma joue. Je cligne des yeux et secoue faiblement la tête. 

- Je n'arrive pas à rejoindre Andy. Je crois que je lui ai laissé au dessus de dix messages sur sa boite vocale et je n'ai pas de nouvelles. Normalement il répond toujours. Il ne va jamais nul part sans son téléphone. Je suis réellement inquiète Nikita. J'ai peur qu'il fasse quelque chose de stupide. J'ai... j'ai un énorme mauvais pressentiment. 

Je renifle et me passe une main nerveusement dans mes cheveux.  Nous étions assez loin de nos collègues pour qu'ils ne nous voient pas aussi proche.  Je me mordis la lèvre et me blotti contre lui. J'avais besoin de sa chaleur et de son courage. J'étais perturbée et apeurée. Qu'allait-il arriver si quelque chose arrivait à Andy? 

- Il faut qu'on y aille. J'ai le sentiment qu'il ne fallait pas le laisser seul. Il, il a besoin de nous et il ne va pas bien. Il faut qu'on aille chez lui maintenant. 


Je me décolle légèrement et sans dire au revoir à nos collègues, on se dirige vers le stationnement pour finalement atteindre la voiture de Nikita. Nous montons à bord et aucun de nous deux n'alluma la radio. Je garde ma fenêtre fermée et regarde à l'extérieur. J'essaye de nouveau le numéro de Andy, mais aucune réponse, encore.

Le cauchemar était toujours frais dans ma tête, je ne voulais personne, je ne voulais que me noyer dans la noirceur, qu’elle m’absorbe. Je continue à oublier que je suis dans un endroit sûr, je ne sais plus comment respirer et je commence à suffoquer. Je me souviens de tout. Comment pourrais-je oublier? De grands yeux bleus implorant, la panique et le dégoût ... le sang, tout est si clair! Si je ferme les yeux assez forts, je peux voir le corps de Nikita se tordre de douleur; peut sentir sa peau sous mes mains. Je me perds dans les souvenirs. Je les évite quand la lumière du jour montre son nez. Je me sens coupable; toujours. Je suis dégoûté de ce que je fais. Je ne mérite pas d'oublier ce que j’ai fait subir à Nikita. La douleur est le seul moyen de me concentrer, de respirer, de me rappeler que je suis une personne horrible. C’est une habitude dégoûtante, je le sais. J'essaie de m’arrêter, mais aussi malsain que ce soit, je ne peux pas ... J’essaye tellement... mais je suis faible après tout. Je m’étais réveillé en sursaut, en sueur et sentant la bile montée dans ma gorge. Je gémis et cachai mon visage dans mes mains. Est-ce que les cauchemars s’effaçaient avec le temps?

Marque-le. Qu'il se souvienne et que tout le monde sache qu'il est un traître.

Comment oses-tu te montrer ici?

Je n'ai pas de famille.

J'étais venu ici pour vous! Pour vous! Et pas un de vous n'a levé le doigt, ma famille est morte.

Les voix de Fedorov et de Nikita se mélange dans ma tête et je faisais de mon mieux pour combattre les souvenirs. Je n’avais même pas réalisé que je pleurais, que je tremblais et retenais mon souffle. Tout mon corps me faisait mal et j’étais dégoutant…tellement, tellement dégoutant!

Tu n'en as pas assez?! Tu es dégueulasse!

Канадский собака, dans cette salle, tu réponds à mes ordres, je suis l'autorité suprême, désobéis et je jeterais ton corps dans la Neva. понимать ?

J’en crois chaque mot, je suis un chien, je suis dégoûtant, je suis indigne d'une famille. Je suis tout cela ... chaque mot est vrai. Plus que vrai. Tremblant, je me lève et traverse l'appartement vide jusqu’ à la salle de bain. Mes mains tremblent alors que je tiens la poignée . Je suis comme dans un état second, rien n'a de sens. Je fouille dans les tiroirs et les armoires. Je suis un gâchis, je pleure, étouffant me sanglots. Mes doigts ne trouvent pas ce qu’ils cherchent. Je frappe plusieurs bouteilles de pilules sur le plancher, ce n’est pas important…ce n’est pas important. Quand je trouve finalement ce que je cherche, je m’appuie au-dessus de l'évier. Je regarde mon visage dans le miroir et je suis pris de doutes ... Je ne veux pas mourir ... juste ... Je ne veux plus me sentir comme ça. Je me retourne, le cœur battant et je prends mes cheveux à deux mains.

Tu sais aussi très bien de quel côté est Andy.

Je ne voulais pas te faire de mal Nikita! Tu dois me croire.

Sa va?

Non…non, je ne vais pas bien du tout.
Je vais les décevoir, mais ça n'a pas d'importance ... ils ne sont pas ici. Ils ne sauront pas. Je me suis laissé tomber à genoux et ouvrit le robinet de la baignoire. L'eau était chaude, la vapeur montant dans la salle de bain, embuant le miroir. Je reste sur mes genoux et je regarde l'eau pâle. Ils ne sauront pas ... Je veux tellement le croire! Je me sens vide à l'intérieur, comme s’il y avait un trou béant dans ma poitrine. Tout fait mal; ça fait tellement, tellement mal! Je me mords les lèvres pour m’empêcher de crier. Je monte dans le bain et me laisser couler dans l'eau chaude, je suis entièrement habillé, mais je n'ai pas la force de m’en soucier. L’eau caressa mon cou et mouilla les cheveux à la base de mon cou, je pensa vaguement que j’aurais au moins dû retirer mes bas. C’est étrange; mes vêtements sont lourds et essaye de m’attirer vers le fond de la baignoire. Lentement, je cesse de pleurer, je hoquète un peu, mais la chaleur de l'eau me calme. J'ouvre ma paume et regarde fixement la lame de rasoir argentée. Elle brille dans le clair de lune et semble presque délicate. Je suis habituée à ce poids dans ma main. Je tiens la petite lame entre mes doigts et doucement la mis contre la peau mince de mon poignet gauche. Je pousse le bord tranchant de la lame dans ma peau, du rouge écarlate ruisselant de mon poignet et teintant l'eau rose. C’est libérant, cathartique presque. Je siffle entre mes dents alors que je coupe la chair tendre de mon poignet droit. Je coupe profondément dans mes bras, mes mains sont complètement ensanglanté, l'ivoire du bord de la baignoire est devenu cramoisi. Mon cœur bats dans mes bras et la douleur se déplace dans tout mon corps, je couper à travers la peau et les veines dans l'espoir que mon cœur cessera de souffrir. Je regarde le sang couler de mes poignets et je suis incapable de ressentir quoique se soit ... le sang est chaud et épais sur ma peau. Ma tête tourne un peu, ma vision devient floue et mes membres sont tellement, tellement lourds. Des points noirs dansent devant mes yeux, je me sens nauséeux. Je presse doucement mon visage contre mon bras et ferme les yeux, la pièce tourne trop.

La route chez Andy est normalement courte et rapide. Maintenant, à ce moment précis, c'était long et pénible. J'étais assise sur le siège passager alors que Nikita conduisait. J'étais complètement immobile sauf mes mains que je frottais l'une contre l'autre nerveusement. Je ne savais pas comment expliquer le malaise qui grandissait en moi. Pourtant, Nikita assis à cote de moi, arrivait à comprendre ma panique dans ses moindres détails. Ma tête était tournée vers la fenêtre pour y regarder le paysage passer. Les nombreuses lumières des bars et terrasses, des salles de cinémas et des restaurants passaient comme des étoiles filantes devant mes yeux. J'essayais de m'efforcer à me dire que tout allait bien aller et que je m'inquiétais pour aucune raison. Andy était surement coucher, en train de dormir comme un bébé parce qu'il n'avait pas dormi depuis longtemps et qu'il était épuisé. C'était évident que c'était ce qui ce passait. Je m'inquiétais pour absolument rien. Si Andy était dans la pire détresse, il nous en parlerait parce qu'il sait très bien que nous sommes là pour lui peu importe la situation, non? Je secoue la tête et porte mon regard vers mes mains. Je me les frottais encore et encore. C'était ma façon de gérer le stress. La main de Nikita vint se poser contre les miennes et je lève le regard vers lui. Je sais qu'il voulait me rassurer, me dire que tout allait bien et que ce n'était que mon imagination, mais son regard me disait tout le contraire. Il était tout aussi nerveux que moi, même s'il ne me le montrait pas.  Je soupire et baisse mon regard vers mon téléphone. Je compose une nouvelle fois le numéro de Andy, mais toujours aucune réponse. Je ferme mon téléphone et le laisse tomber sur mon sac à mes pieds.

On arrive finalement chez Andy après ce qui semblait une éternité. J'ouvre la portière de la voiture et ramasse mon téléphone qui était toujours sur mon sac.  J'en profite pour jeter un coup d'oeil à mes messages, mais rien. Encore. Je soupire et sors de la voiture de Nikita pour ensuite aller le rejoindre de l'autre côté de celle-ci. Je me sentais bizarre. Comme si quelque chose d'affreux se passait ou s'était passé. J'espérais qu'en ce moment, je me trompais complètement et que rien n'était arrivé. Qu'il était tranquillement couché dans son lit et qu'il dormait comme une roche. Je me mords la lèvre et me met en marcher de direction de l'immeuble. Je pouvais sentir, à coté de moi, Nikita. Les membres de mon corps marchaient machinalement vers l'appartement de Andy. Nous décidons de prendre les marches alors qu'on arrive devant les ascenseurs. Je jugeais que c'était trop temps. et je pris les escaliers. Pourtant, j'avais l'impression que les monter étaient interminable. Comme si les escaliers continuaient de s'allonger encore et encore et encore. C'était pénible. Je restais à l'affut de n'importe quelle notifications sur mon téléphone.  Je me retenais quasiment pour ne pas courir.

- Pourquoi est-ce qu'il ne réponds pas à mes textos? Il devrait répondre à mes textos! Il répond toujours... 

Je ne cessais de me répéter qu'il me répondait toujours d'habitude. Je me passe une main dans les cheveux. Nous finissons par arriver à l'étage de l'appartement de Andy et on s'arrête devant sa porte. Il n'y avait aucuns bruits dans son appartement. Je me mords la lèvre. 

- Peut-être qu'il dort? On devrait pas le déranger.. Mais j'ai l'impression qu'il faut le déranger. Et si je m'inquiète pour rien comme d'habitude? 

J'étais du genre à m'inquiéter pour des banalités. N'importe quelles banalités. Alors ça serait logique que ce soit la même chose maintenant non? Je cogne doucement à la porte. On restait debout devant la porte à attendre qu'il vienne ouvrir, mais il n'y avait aucune réponse. Je me mords la lèvre et regarde Nikita.  J'essaye de cogner une autre fois, mais le même manège se répéta. Je décide de tenter de tourner la poignée de porte. Andy ne pouvait pas être ailleurs. Je pouvais sentir mon coeur battre. Trop fort. La poignée tourna comme de rien et la porte s'ouvrit. Je fronce légèrement les sourcils et regarde Nikita. Je pousse davantage la porte pour entrer. Les lumières étaient fermées. Il n'y avait aucuns sons. 

- Peut-être qu'il est dans sa chambre? 

Je regarde Nikita s'avancer vers la chambre de Andy. Je restais dans le salon, faisant les milles pas. Pourquoi je stressais autant? Je m'assois sur le divan, attendant que Nikita me dise qu'il était bel et bien couché dans son lit. Je tourne la tête et vois une lumière provenant de la salle de bain. La porte était légèrement entrouverte. Je pouvais voir la lumière sortir de cette craque. Je décide de me lever et m'approche de la porte de la salle de bain. Je ne voudrais pas le prendre à s'occuper de ses affaires. Je pose ma main contre la porte, hésitante à l'ouvrir, mais je décide tout de même de l'ouvrir doucement. La porte grince doucement et mon regard se pose sur la pharmacie qui est ouverte et légèrement en désordre, comme si quelqu'un avait fouillée à l'intérieur. Je fronce les sourcils et pousse la porte davantage. Je fais un pas pour voir la salle de bain et me fige complètement. 

Après cela, tout était flou dans ma tête. Je m'entendis crier le nom de Andy plusieurs fois en courant vers la baignoire. C'était affreux! C'était impossible! J'agrippe les bras de Andy. Je sentis des larmes couler contre mes joues sans jamais vraiment les contrôler. Pourquoi est-ce qu'il avait fait ça?! Je retire la lame de rasoir qu'il tenait toujours dans ses mains et la jeta rapidement loin de nous. Je mis un pied dans la baignoire rouge sang. Je pris la tête de Andy entre mes mains.

- Non Andy.. NON! Réveille toi! Je t'en supplie! Andy! Réveille toi! Arrête non! non! Non ! 

Ma voix se brisa à plusieurs endroit. J'entendis des pas de course et en moins de deux secondes, Nikita était là. Je paniquais. Andy était trop pâle! Il était beaucoup trop pâle! Il mourrait! Il était surement déjà mort! NON NON NON NON! IL N'AVAIT PAS LE DROIT DE NOUS FAIRE ÇA! Mes yeux trouvèrent les nombreuses coupures sur les bras de Andy. Les nombreuses blessures, cachée dans le sang. Je m'étouffais dans mes propres sanglots. J'agrippe une serviette qu'il y avait à côté et l'enroula sur l'un des bras meurtri de Andy. Je me retrouve, à cause de cela, les mains et les avants bras taché de sang. Tâché du sang de mon ami, mon frère. 

- T'as pas le droit de nous faire ça! Tu n'as pas le droit! Andy s'il te plait.... s'il te plait... 

Je dus tasser une mèche de cheveux de mon visage et laissa une trace de sang sur ma joue. Je pleurais. Je n'arrivais pas à voir autre chose que Andy, blême. Il était glacée. Depuis combien de temps était-il là?? Je lève les yeux vers Nikita. Je n'arrivais pas à déchiffrer le regard qu'il me lançait. C'était tout simplement affreux. Je laisse la place à Nikita qui semblait presque savoir quoi faire, mais pas vraiment. Nous étions tous paniqués. Je réussi à prendre mon téléphone, mes mains tremblaient. Je réussi à appeler le numéro des urgences et porte mon téléphone à l'oreille. 

" Urgence Miami, qu'elle est le problème?" 

Ma voix brisait à chacun de mes mots. Je m'efforçais de garder mon calme et de ne pas éclater complètement en sanglot. 

- C'est mon ami, il il il a essayé de se suicidé! On a besoin d'une ambulance. Il se vide de son sang.. 

" On envois les secours immédiatement. L'ambulance la plus proche est à deux minutes de votre emplacement." 

Je retourne rapidement auprès de Andy et Nikita. Il avait réussi à inventer un bandage pour ses poignets avec des trucs de la pharmacie. Je tenais la tête de Andy et enlevais les mèches de cheveux de son visage. Il était beaucoup trop blême. Je me remis à pleurer. Je voyais la quantité de sang dans laquelle nous étions installés en ce moment et savoir que tout ce sang venait de lui, ça me levait le coeur. Ça me brisait en milles morceaux. Il était en détresse totale et nous n'avions rien fait. Nous avions essayer de balayer tout cela du revers de la main, se disant que ce n'était qu'une passe. 

- Andy... s'il te plait, ouvre les yeux.. 

Je savais entièrement que je parlais dans le vide. Il n'était même plus conscient. Je secoue la tête et me remit à pleurer de plus belle. À peine quelques minutes plus tard, des ambulanciers vinrent et nous tassèrent du chemin pour s'occuper et prendre la relève pour Andy. Ils réussirent à le monter sur une civière, un masque à oxygène. En les regardant partir rapidement pour sortir de l'immeuble. Je restais figée là. Je tremblais. Je n'arrivais tout simplement pas à bouger. Je n'arrivais tout simplement pas à croire ce qui ce passait. Andy allait mourir, s'il n'était pas déjà mort.

Sans perdre de temps nous nous étions diriger vers ma voiture. C'était un évènement banal vraiment, ne pas répondre à son téléphone n'était rien de troublant, mais avec Andy, c'était hors du commun, il trouvait toujours le moyen de répondre, même si c'était un minuscule texto ou un simple emoji. Je m'installais au volant de ma voiture et attendis qu'Amy soit attaché avant de décollé. Tout la soirée j'avais eus les nerfs à vifs, Delko avait éprouvé ma patience et Andy m'avait inquiété, la manière dont il était partie m'avait dérangé. Peut-être que c'était simplement l'énergie d'Amy qui me rendait si anxieux, mais j'avais le pressentiment que nous étions trop tard, que nous réalisions un peu trop tard que de laisser Andy seul était une bêtise. Je ne voyais même pas le paysage défilé sous mes yeux, je me concentrais sur les panneaux de circulations et les intersections. Je n'aimais pas cette atmosphère du tout. Je pris une grande inspiration en voyant se dessiner à l'horizon le complexe appartement où vivait Andy. Je me dépêchais de me garé en bordure de la rue et j'ouvris la portière de ma voiture, j'avais besoin d'air frais. J'avais l'impression que respirer était difficile avec le poids sur ma poitrine. Le ciel était sombre, pas complètement noir, mais assez sombre pour que l'on commence à voir les étoiles. Combien de temps avions nous laisser Andy seul? Nous nous dépêchèrent de traverser la rue et d'entrer dans le complexe appartement. Nous prirent les escaliers et je les montais quatre à quatre, je me demandais si nous nous en faisions pour rien. J'avais l'impression que non. Pas après l'avoir vu si fragile cet après-midi. Je restais silencieux parce que j'ignorais quoi dire, ce qui se passait me troublais. Mes pieds me guidaient tout seul vers l'appartement d'Andy. Le couloir était silencieux et tout semblait ordinaire. Nous nous arrêtèrent devant la porte de l'appartement d'Andy. Je fixais la poignée, je n'avais pas envie d'entrer. La voix d'Amy était étrange presque calme, mais pleine d'émotion. Peut-être en effet qu'Andy dormait et que nous étions sur le point de le dérangé, mais au moins nous aurions la certitude qu'il ne c'était pas envolé dans la nuit.

- Je ne sais pas, je voudrais le voir, sa me rassurerais. Dis-je alors qu'Amy frappa à la porte.

Andy ne vint pas ouvrir. Je commençais à être impatient. Amy frappa de nouveau à la porte et je croisais les bras. Toujours rien. Amy fit doucement tourner la poignée et la porte s'ouvrit sans effort. Je fronçais les sourcils. Andy était un voleur, il ne laissait jamais sa porte déverrouiller. Nous entrèrent en silence, l'appartement était sombre, les lumières fermés et les rideaux tirés. Amy se tourna vers moi et me dit qu'il devait sans doute être dans sa chambre. Je reconnu la demande silencieuse d'Amy et me dirigeais vers la chambre d'Andy. Je me sentais au aguets, comme si quelque chose d'horrible était sur le point de me tomber dessus. Je poussais la porte de la chambre de mon ami et trouvait sa chambre déserte, il n'y était pas. Le lit était défait et des vêtements jonchaient le sol. Je refermais doucement la porte pour retourner voir Amy. Pourtant, lorsque je retourne au salon, Amy n'y est plus.

Le cri qui fend le silence, me glace le sang. Je reconnaîtrais la voix d'Amy entre mille. Mon cœur bât à tout rompre contre mes côtes. La porte de la salle de bain est ouverte et la lumière illumine le couloir. Je ne pu m'empêcher de courir pour aller la trouver.

- Amy? Demandais-je

Aussitôt je tourne la tête, la panique monte en moi. Je la vois accroupi dans le bain, tenant le visage blafard d'Andy entre ses mains. L'eau du bain est rougeâtre et les bras d'Andy son mou, couvert de sang, même les cheveux de sa nuque son taché. J'entends Amy crier, je ne sais pas ce qu'elle crie, je ne reconnais pas les mots. Tout ce qui me passe par la tête c'est : S'il vous plait Dieu, pas lui aussi.

Ma gorge se sert et je n'arrive plus à respirer. S'il vous plait pas lui aussi! Je ne veux pas le perdre lui aussi! S'il vous plaît... Non.

Le regard d'Amy rencontre le mien et les larmes qui coulent sur ses joues me traverse mieux que n'importe quel lame le pourrait. Mon cœur a envie d'éclater, je sens mes mains trembler et j'ai envie de pleurer. Andy pâlit de plus en plus, ses lèvres devenant lentement grises. J'ai envie de le secouer, de lui crier de se lever. Je ne sais pas comment je fais pour me rendre près d'Andy, mais en moins d'une secondes, je suis agenouillé près du bain et je repousse les mèches de cheveux humides qui tombe contre son ses paupières closes. Je ne peux m'empêcher de laisser échapper un sanglot, Andy a l'air mort. Mes doigts tremblent alors que je les poses contre son cou, cherchant son pouls.

- Allez...allez Andy... ALLEZ! Criais-je

J'éclate en sanglot du moment que je sens un faible éclat de vie contre mes doigts. Je pose un baiser contre le front d'Andy. Tout mon corps tremble de soulagement, même si la partie est loin d'être gagnée. Je me lève en vitesse et me lance sur la pharmacie, fouillant pour quelques chose qui pourrait servir de bandage. Rouler en boule au fond de l'armoire se trouve des vieux chiffons. Sans même m'arrêter pour penser je les agrippe. Je retourne au près d'Andy et enroule un des chiffons autour du bras gauche d'Andy, juste au dessus de sa dernière lacération.

- Meurs pas d'accord? Demandais-je d'une petite voix.

J'attachais le chiffon très serré autour de son bras pour empêcher le sang de couler et d'empirer l'hémorragie. Je fait un garrot sur l'autre bras d'Andy et nettoyait du mieux que je pus ses avant bras. J'étais couvert de son sang. Je retenais mon souffle, cherchant de nouveau le pouls d'Andy. Il était tellement faible que j'avais l'impression de l'imaginer. Je m'adossais contre le bain et passais une main dans mes cheveux alors qu'Amy prit ma place auprès d'Andy et le suppliais d'ouvrir les yeux. J'avais de la difficulté à le regarder, il me brûlait le cœur.

S'il vous plait, ne me l'enlevez pas lui aussi.

Je n'avais même pas réalisé qu'Amy avait appeler les secours jusqu'à ce que trois ambulanciers entre dans la salle de bain avec une civière. Ils fixèrent un masque à oxygène sur le visage d'Andy et le hissèrent sur la civière, parlant en code. Je voyais le visage défait d'Amy et sa panique qui ne semblait pas se calmer, c'était normal vu les circonstances. Nous suivirent les ambulanciers hors de l'appartement et je baissais les yeux gêné en voyant tout les voisins d'Andy sur le pas de leur porte en pyjama. Je serrais la main d'Amy très fort dans la mienne. Nous firent notre chemin en évitant les regards de tout le monde. Une voix s'éleva et je sentis quelqu'un me prendre par le coude. Une jeune femme à la peau sombre et au longue boucles noirs me fixait les yeux terrifiés. Il me fallut un certain temps avant de reconnaître Hasina sans son hidjab.

Elle nous suivit sans un mot et nous restèrent tout trois debout sur le trottoir à regarder l'ambulance partir en trombe.

Hasina s'éloigna sans même nous jeter un regard, elle semblait complètement abattue. Elle remonta tandis que moi et Amy retournèrent chez moi pour nous doucher. Nous ne prirent que quelques minutes pour nous débarbouiller un peu avant de faire notre chemin jusqu'à l'hôpital.

Je ne comprenais plus du tout ce qui ce passait. Mon cerveau était perdu dans un brouillard d'informations. Il y avait trop de chose qui se passait au même moment près de moi. D'un côté, il y avait les ambulanciers qui m'arrachèrent à Andy, de l'autre, il y avait mon corps qui ne répondait plus du tout. Je n'arrivais pas à bouger. Les ambulanciers nous ont fait sortir de force de la salle de bain de Andy pour qu'ils puissent prendre soin de lui. J'étais debout dans le salon, le regard fixe vers la salle de bain. J'entendais les ambulanciers parler avec des mots et des codes que je ne comprenais pas. Je les entendais dire des mots que je connaissais, mais que je n'arrivais pas à en comprendre la signification. Mon corps refusait de m'obéir. J'étais seule, perdue dans ma panique. Je ne voyais rien de ce qui ce passait autour de moi. Tout était flou. La seule chose que j'arrivais à voir, c'était la lumière de la salle de bain et les ambulanciers qui sortirent Andy sur une civière, masque à oxygène sur le visage. Je crois qu'ils essayaient de le garder en vie en lui donnant le l'oxygène. Mais il était tellement blême et tellement... Froid.

Mes joues étaient baignées de larmes. Je ne pleurais plus. Si je pleurais, c'était dans un silence inviolable. Je me sentais impuissante à la situation. Voir celui que l'on considère comme son meilleur ami et grand frère partir en ambulance parce qu'il s'était coupées les veines pour se suicider, c'était indescriptible. Je n'arrivais plus à parler. Comme si j'avais perdu la motricité des muscles de ma bouche. J'arrivais à respirer, mais je me sentais comme si peu d'air entrait. La seule chose dont j'étais consciente, c'était le tremblement intarissable de mes mains. Je tremblais. J'étais couverte du sang de mon ami. J'étais terrifiée. Je bougea et suivit les ambulanciers seulement parce que Nikita me prit la main et me força à bouger pour le suivre. Autrement, je serais surement encore debout dans l'appartement d'Andy à essayer de me convaincre que ce n'était qu'un mauvais rêve, ou une erreur. Je sortie de l'appartement d'Andy après Nikita. Je baissa les yeux immédiatement lorsque je vis que les voisins d'étages d'Andy étaient sorti pour voir ce qui ce passait, pourquoi tant d'action et de cris. Je n'aimais pas les regards qu'ils nous lançaient. Nous étions couvert de sang et ils nous jugeaient se demandant si ce n'était pas nous qui avions fait du mal à Andy. J'avais envie de crier d'arrêter de nous regarder. De nous redonner notre ami, mon grand frère. Rien ne sorti de ma bouche. Je restais dans un silence de glace. Je regardais fixement le mouvement de mes pieds sur le plancher de bois poli du couloir de l'étage. Je sentais la main de Nikita dans la mienne. C'était surement la seule chose que j'arrivais à sentir. Je sentis quelqu'un nous rattraper, agrippant le bras de Nikita. Je reconnu immédiatement Hasina. Je lève les yeux vers elle et sans dire un mot elle semblait avoir compris ce qui ce passait. Je la vis se mordre la lèvre et je baissa de nouveau mes yeux vers le sol. Je sentis la brise du soir frapper mon visage humide. Je ne pris même pas la peine d'essuyer mes larmes. Elles allaient sécher. Je lève les yeux vers les lumières de l'ambulance qui s'éloignèrent rapidement. Je n'avais même pas remarqué qu'Hasina était partie. Je suivis Nikita jusqu'à sa voiture et monta pour m'assoir sur le siège passager. Je n'arrivais pas à accepter ce qui ce passait. Le chemin jusqu'à chez Nikita se fit dans un silence absolu. La seule chose que l'on entendait était mes faibles reniflements. Je ne bougeais pas, je regardais mes mains tachées. En arrivant chez Nikita, je descendis machinalement et le suivit sans un mot jusqu'à son appartement. En entrant chez lui, je me contente de prendre une vulgaire débarbouillette et en m'essuyant sans grande conviction. J'enleva le sang de mes mains et mes bras. Je ne pris pas la peine d'enlever le sang de mon visage, n'ayant pas croisé mon reflet dans le miroir. Je laisse Nikita prendre sa douche alors que je me dirige vers sa chambre. J'avais surement laissé des vêtements chez lui. J'en laissais toujours. Je regarde vaguement mon chandail blanc. Il était ruiné. De toute façon, je ne voulais pas garder ce chandail. J'allais le brûler ou peu importe. Je fouille dans les vêtements de Nikita et retrouva un vieux chandail bourgogne que j'avais laisser ici et des shorts. Je me déshabilla machinalement et me changea. Je pris les vêtements ensanglantés et trouva une poubelle pour les laisser tomber dedans. Je fixa les vêtements quelques seconde avant d'aller m'assoir sur le sol au pied du lit de Nikita. J'étais installée en indien. Je fixais le vide. Je ne savais plus ce que je ressentais. Je me sentais vidée. J'entendis la porte s'ouvrir et la faible lueur de la lampe de la table de nuit s'allumer. Je n'avais pas allumé de lumières. Je m'en fichais un peu.

L'eau chaude ne m'appaisa pas, les mains appuyer contre le mur de la douche, j'avais appuyer mon front contre mon bras. Je peinais à réaliser que tout ce cauchemar était réel. Je lavais le sang qui me tachais la peau et sorti. Pas besoin de m'attarder dans la douche. Je me sèchais rapidement, passant une serviette sur mon corps et mes cheveux. J'avais une boule dans la gorge qui refusait de partir. J'allais à ma chambre ou Amy continuait de se changer, je fouillais dans mes vêtements et pris un polar et des jeans. Je me changeais, sans un mot. Je me sentais détruit à l'intérieur, Andy c'était senti tellement triste, tellement en douleur qu'il n'avait vu qu'une seule solution...en finir. Une fois habiller je ne savais plus quoi faire de mon corps. Je jetais un regard à Amy et lui tandis la main. Elle posa doucement sa main dans la mienne et je l'attirais contre moi. Je la serrais contre mon cœur, combattant les larmes. Je laissais échapper un soupir tremblant. La douleur m'étouffais. Je me séparais d'Amy et posais un baiser contre son front.

- On devrait y aller. Murmurais-je. Peut-être... Peut-être qu'il est trop tard, mais je...je ne veux pas le laisser seul.

Nous sortirent de mon appartement et descendirent les escaliers. Dehors la rue était silencieuse. Je me dirigeais vers ma voiture et déverouillais les portes. Je fixais le volant, je ne voulais pas croire que c'était la réalité, que je m'apprêtais à conduire vers l'hôpital parce qu'Andy c'était ouvert les veines. Je démarrais la voiture et conduisit vers l'hôpital, le cœur lourd et la gorge serré. Le stationnement de l'hôpital était bondé et je dus m'armer de patience. Lorsque je trouvais finalement un endroit ou me garer, j'avais l'impression que tout mes nerfs étaient à vifs. Je ne sais pas si j'ai la force de faire face à se qui m'attend dans la salle d'urgence. Je me tourne vers Amy alors que nous faisons face aux portes vitrés de l'hôpital.

- Je pense que je n'ai jamais eu peur comme ça. Avouais-je avant de pousser sur la poignée pour ouvrir la porte.

Nous entrons ensemble, c'est un hôpital des plus normal, remplis de gens malade et blessé, d'infirmières accompagnant des patients et de médecins courant avec le regard remplis d'urgence. C'est rassurant et terrifiant de voir à quel point cet hôpital est normal. La salle d'urgence est bondé et je passe un bras autour d'Amy alors que nous nous frayons un chemin jusqu'à l'accueil. La pauvre femme semble enfouis sous les dossiers. Plusieurs patients lui demande quand viendra leur tour de voir un médecin et elle reste polie. J'ignore comment elle y arrive. Elle lève les yeux sur nous et nous souris avec chaleur. Elle doit remarquer notre nervosité.

- Comment puis-je vous aider? Demande-t-elle avec douceur.

- Nous sommes ici pour voir Andy...Andrew Huntington. Dis-je la voix serré. Tout est beaucoup trop réel pour moi.

- Bien sûr donner moi un instant.

La femme se retourne vers son écran d'ordinateur et j'ai envie de m'écraser à genoux, de la supplier de me dire que nous ne sommes pas trop tard.

- Homme, 26 ans, admit il y a 45 minutes pour tentatives de suicide?

Mon cœur ratte un battement et je fixe la dame, les yeux ronds. L'entendre dans la bouche de quelqu'un d'autre me brise le coeur.

- Oui. Oui c'est bien cela. Dis-je ma voix se brisant.

S'il vous plait dites moi qu'il n'est pas mort.

- Chambre 197, troisième étage, les médecins sont toujours avec lui, mais vous devriez pouvoir monter le voir.

Elle nous sourit et serre les mains d'Amy. J'entends à peine Amy la remercier que nous sommes déjà entrain de courir dans les couloirs vers l'ascenseur. Je tiens la main d'Amy dans la mienne et essaie tant bien que mal de calmer les tremblements de mon corps. Je n'entends rien sauf les battements de mon cœur. Lorsque les portes s'ouvrent, nous nous remettons à courir. Nous lisons les chiffres afficher sur le mur près des portes de chambre. 194, 195, 196, 197...

Le mur est blanc est une fenêtre nous permet de voir dans la chambre, un médecin termine les points de suture sur les bras d'Andy, concentré. Andy est étendu sur un lit d'un blanc immaculé, une couverture de laine bleue, plier au pied du lit. Je n'arrive plus à respirer, il semble tellement pâle et tellement paisible. La lumière de la lune illumine Andy d'une lumière argenté. Il semble tellement fragile, fait de porcelaine, prêt à briser au moindre coup de vent.

- Oh mon dieu Andy...murmurais-je.

Le médecin finit par se lever une fois les points d'Andy terminer et ses avants bras bandés. et hocha la tête en nous voyant sur le seuil de la porte. Amy entre la première, allant s'assoir sur le bord du lit, tout près d'Andy. Il est torse nu et son torse est couvert d'un bandage, les médecins ont donc dû pratiquer des méthodes de réanimation cardiaques sur lui et lui ont brisés quelques côtes. Sa me rend malade.Je la suis, les jambes molles. La poitrine d'Andy se soulève lentement et difficilement, mais il vit et c'est déjà beaucoup. Andy semble presque angélique, le visage pâle, paisible et jeune. Les cernes sous ses yeux sont inquiétante, mais il vit...c'est tout ce que j'ai besoin de savoir.

- Tu crois qu'il se réveillera? Demandais-je.

Je m'assois de l'autre côté d'Andy et repousse les mèches de cheveux qui lui tombe sur le front.

J'observe Nikita s'approcher de mois. Lorsqu'il me tend la main, je la prend et me leve alors qu'il m'attire contre lui. Je voulais pleurer. Je voulais vider mon corps de mes larmes. Pourtant, je n'y arrivais pas. Mes larmes étaient bloquées au creux de mes yeux et rien ne semblait les laisser couler. J'accote ma tétre contre son épaule. Ça me faisait du bien d'être dans ses bras, sentir la chaleur de son corps. Je me sentis trembler légèrement. Je lève faiblement les yeux vers lui alors qu'il se decolle et qu'il m'embrasse le front. Sa voix etait douce. C'etait plus faible qu'un chuchotement. Je n'avais jamais vu Nikita Volkov aussi triste. Même la Russie ne l'avait pas rendu aussi triste lorsqu'il croyait que nous l'avions abandonné.  Je me contente de hocher la tète. Je n'avais pas envie de le laisser seul moi non plus. Personne ayant un esprit sain laisserait son meilleur ami seul parmi des medecins, des infirmieres et infirmiers seul. Lorsqu'il allait se receiller, s'il se reveille, il allait vouloir voir des visages familiés et non des tetes bêtes de medecins. Je voulais que l'on soit la premiere chose qu'il voit lorsqu'il ouvrira les yeux. J'avais besoin de le voir.  J'avais besoin de savoir ce qui se passait et ce qui advenait de lui. Je suivis Nikita en silence jusqu'à sa voiture. Nous fimes (???) le trajet jusqu'à l'hôpital. C'était long, pénible et la patience nous manquait à tout les deux. Je le voyais dans le visage à Nikita. Le stationnement etait rempli. Les urgences devaient être occupé depuis un bon moment. Je sortis de la voiture lorsque nous trouvons finalement une place. Je fis le tour de la voiture pour rejoindre Nikita. Je croisa mes bras contre ma poitrine pour cacher mes tremblements. Pour la deuxieme fois, j'ai eu di sang sur mes mains. Ce sang etait celui de mon ami. Celui qui a voulu s'enlever la vie parce qu'il avait trop mal.

Le loby de l'hopital était anormalement rempli. J'y avais été avant. Pas pour moi, mais pour Nikita. Je regardais les gens qui souffraient. Il y en avait partout. Il y avait des enfants malades, des personnes âgées également. Il y avait beaucoup de personne. Un peu trop pour l'hôpital de Miami. Il y avait des gens absolument partout. Je me sentais prise entre quatre murs. Je me sentais claustrophobe. J'avais envie de crier et de pleurer. Je crois même que j'aurais pi frapper quelques personnes si j'en avais eu la force et la volonté. Je n'aimais pas cela. Je me sentais vaguement nauséeuse. Je me remis à respirer normalement lorsque je sentis le bras familier de Nikita autour de mes épaules. Ma sensation de claustrophobie n'était pas disparut, mais je me sentais plus en contrôle avec lui près de moi.  Nous nous avançons, passant entre les gens et les médecins pour se rendre au bureau principal d'informations. Je laisse Nikita parler, pour la première fois, c'était moi qui n'arrivait pas à m'exprimer avec des inconnus. Pour la première fois.. Je lève les yeux vers la dame. Elle venait de dire que les médecins etaient encore avec lui, mais que nous allions pouvoir le voir. Andy était vivant. Il etait vivant! Je lâche un soupire tremblant de grand soulagement. Andy Huntington etait vivant! Je n'eus le temps de sentir la main de Nikita dans la mienne avant de me faire entrainer dans les couloirs de l'hôpital. Je courais. Je voulais rire et pleurer en même temps. Andy était vivant! Il ne s'était pas tué! Je serre plus fort la main de Nikita alors qu'on zigzagais dans toutes les directions pour ne pas frapper les autres personnes présentent. On arrive finalement devant la chambre de Andy. Le mur était vitré et les rideaux étaient ouverts. Je me force à jeter un regard pour y voir Andy étendu dans le lit d'hopital. Il etait paisible. Étrangement, ça me rendait malade de le voir si bien. Je savais qu'il ne l'etait pas et qu'il ne le sera pas. Qu'il ne l'etait pas et qu'il ne le sera pas une fois réveillé. Je me mords la lèvre et je suis Nikita apres que les medecins eurent terminé avec les points de soutures sur les bras de Andy. Je m'approche, hésitante, et m'assois sur son lit, à côté de lui. J'avais peur de le toucher. Il était tellement blême que j'avais peur de le toucher et de le briser. Je pris une bonne inspiration et pris doucement sa main pour enlacer mes doigts avec les siens. Il etait toujours glacé. J'en avais des frissons dans tout le corps. Savoir que son meileur ami avait tenté de se suicidé etait une chose, mais avoir été la personne qui le decouvre en était toute une autre. J'étais traumatisée, fâchée, perdue. J'entendis la voix de Nikita, mais ne compris pas vraiment ce qu'il venait de me dire. Je me contenta de hausser les épaules.  Je sentis une vague de colère monter soudainement en moi. Je n'avais pas mentionné un seul mot depuis presqu'une heure.

- FUCK!

Je me lève brusquement du lit et pris ma tête entre mes mains. Je m'éloigne du lit et du me retenir pour ne pas frapper la chaise avec un coup de pied. J'étais en colère. J'étais rouge de colère. J'avais envie de crier. Crier m'importe quoi. Je sentis une main sur mon épaule mais je me degagea brusquement et me retourne.

- Pourquoi est-ce qu'il a fait ça hein?! On le savait! Je le savais tellement que quelque chise n'allait pas avec lui depuis le début! J'ai vu ses bracelets! J'ai vu ses bandages! C'était tellement évident tout ce qui ce passait et maintenant il est dans un lit d'hopital parce qu'il a essayé de se tuer! POURQUOI EST-ce que jai rien fais?! FUCK! Je n'aurais jamais du le laisser seul!

Je me remis a pleurer, mais cette fois cetait de colere.

Amy haussa les épaules à ma question. Je me doutais qu'elle n'avait pas de réponse à mes intérogations. Je soupirais, Andy ne se ressemblait pas, il était trop pâle, en l'observant de plus près même les yeux fermés il semblait triste. Il semblait paisible, mais je savais que c'était loin d'être le cas. Amy se leva brusquement et pris ses cheveux à deux mains. Je ne bougeais pas, je l'observais attendant de voir qu'elle serait son prochain mouvement, qu'elle décision elle prendrait inconsciemment. Elle resta immobile un long moment avant de bouger avec urgence, la tête toujours entre les mains. Son regard avait changer et elle fixait les chaises de plastique poser contre le mur avec haine. Je me levais pour la rassurer, mais du moment que je posais la main contre son épaule elle se dégagea de moi brusquement, comme si elle avait été brulée. Je ne fus pas blessé par sa réaction. J'étais habitué à la colère, la mienne surtout, mais celle des autres aussi. Je la laissais exprimer tout ce qui lui passais par la tête, elle ne s'en rendait clairement pas compte, mais elle haussait la voix à chaque nouvelle phrase qu'elle commençait. Oui. Nous nous étions douté dès le début qu'Andy se faisait du mal. Nous savions tout les deux que si Andy en était venu à cette solution c'était qu'il n'arrivait pas à sortir de sa tête, il vivait avec ses fantômes jours et nuits. Puis lorsqu'elle eut fini de blâmer les évènements, elle se blâma elle. Je ne lui dis pas que c'était ma faute autant que la sienne. J'aurais pu l'arrêter de se tourner vers la lame, mais j'avais choisit de ne rien faire. Lorsqu'elle se mit à pleurer silencieusement, je m'approchais doucement d'elle et passais mes bras autour de sa taille, posant mon menton contre le haut de sa tête. J'aurais pu essayer de la consoler, de la rassurer, prendre sa culpabilité et la mettre sur mon dos, mais je ne dis absoluement rien. Je me contentais de la serrer dans mes bras. Après un moment, elle se défit de mon étreinte et alla s'asseoir près d'Andy. Nous restèrent silencieux. Je m'assis de l'autre côté d'Andy et effleurais ses doigts, froids et immobile, mou. Amy finit par s'endormir, le visage presser contre l'épaule d'Andy. Moi je n'y arrivais pas...quelqu'un devait rester éveiller pour veiller sur eux. Ils étaient la chose la plus précieuse que j'avais. Je me batterais corps et âme pour les garder dans ma vie. Je soupirais.

- Je sais que c'est stupide et que tu ne m'entends surement pas...mais j'ai besoin que tu te réveille Andy. As-tu même idée à quel point je suis terrifié? Dis-je la voix faible. Je ne veux pas que tu meurs, je ne t'en ai pas donné la permission. Tu ne peux pas mourir...pas toi, je ne supporterais pas de te perdre. Tu as toujours été un combattant et j'ai besoin que tu me le prouve. Réveille toi d'accord? Demandais-je en essuyant les larmes que je n'avais su retenir.

Je fermais la bouche et observais Amy et Andy, j'avais besoin d'eux pour vivre. Le ciel pâlissait doucement dehors, il devait être au alentours de 4 heures du matin. Je me sentais vidé d'énergie. Un médecin qui faisait la ronde de nuit, passa et pris les signes vitaux d'Andy avant de s'éloigner en hochant la tête. Je fermais les yeux pour dormir un peu, mais je ne réussis qu'à dormir quelques heures. Je me réveillais aux alentours de 6 heures du matin et trouvais Hasina dans le cadre de porte. Elle semblait terrifié à l'idée d'entrée. Je mis main devant ma bouche pour bailler et posait les yeux sur Andy. Il était vrai qu'il avait toujours l'air entre la vie et la mort.

- Il n'est pas un collectionneur d'art n'est-ce pas? Me demanda-t-elle.

- Non. Répondis-je doucement.

Elle hocha la tête et entra dans la chambre et pris place sur le bord de la fenêtre. Amy s'éveilla lentement et ses doigts se resserèrent sur la main d'Andy. Une jeune infirmière entra dans la chambre suivit d'un médecin, il était jeune et soignée à la perfection, aucun cheveux hors de place. Il nous sourit et s'approcha d'Andy pour prendre ses signes vitaux et vérifié l'état de ses points de suture. Il se tourna enfin vers nous après un instant.

- Je suppose que vous êtes...sa "famille"? Nous demanda le jeune médecin.

- Oui. Répondis-je. C'est ça.

- Je vois. Donc, comme vous vous en doutez il a perdu une quantité de sang inquiétante en plus du dommage causé aux artères de ses poignets. Il se réveillera, il n'y a aucun doutes là dessus, mais dû au trauma que son corps à subit, nous ne pouvons estimer dans combien de jours, trois jours au minimum et une semaine au maximum.

Il baissa les yeux avant de se râcler la gorge.

- Je sais que c'est un sujet délicat, mais comme votre...ami a tenté de s'enlever la vie, je vous demanderais de garder tout ce qui pourrait être tranchant hors de la chambre d'hôpital, lime à ongle, broches, ciseaux, couteaux de la cafétéria, vous comprenez? Si vous avez besoin de plus d'information, je suis le docteur Marlowe.

Nous hochèrent tous la tête en silence.

Je me laissa faire alors que je sentais les bras forts et chauds de Nikita entourer mes hanches. Je ne voulais pas me battre contre tout cela. J'étais épuisée et inquiète que mon meilleur ami, mon grand frère n'allait pas bien. Je n'arrêtais pas de le revoir, dans son bain, taché de sang sur ses bras, sur le sol, l'eau rougeâtre qui l'enveloppait de tout son corps. J'avais des faibles hoquets de larmes. Je me laissa me vider de mes larmes contre Nikita. Il n'y avait rien que je pouvais faire pour aider Andy. Il était trop tard pour cela. Je m'en voulais terriblement de ne pas avoir réagis avant. Pourtant, je le savais qu'Andy n'allait pas bien. Je l'avais vu. Ses habitudes de vie avaient changées du jour au lendemain. Depuis la Russie, nous avions tous eu nos démons, mais lui, ils restaient beaucoup trop présents dans sa vie et dans sa tête. Il avait mal et pour arrêter se mal, il se blessait avec des lames de razoires. J'aurais du faire le liens, mais mon cerveau refusait d'en venir au fait de comprendre qu'il se faisait du mal. Je voulais me convaincre que ce n'était que mon imagination. Et il n'arrêtais pas de dire qu'il allait bien. Qu'il n'était pas au meilleur de sa forme, mais qu'il allait bien malgré tout. J'avais été stupide de le croire. Andy est un manipulateur dans l'âme et il avait réussi à nous manipuler un peu trop bien. Je finis par arrêter de pleurer contre Nikita. 

- Je suis désolée. 

Je ne voulais pas déverser ma colère contre lui. Je ne voulais pas le repousser. Je savais qu'il essayait juste de me réconforter du mieux qu'il le pouvait. Il ne fallait pas que j'oubli que lui aussi souffrait dans cette situation. Andy était son meilleur ami et nous étions tout les trois une famille. Il souffrait et je ne portais aucunement attention à sa douleur à lui. J'étais égoïste en ce moment. Je m'excusais pour cela. Je ne voulais pas qu'il se sente seul dans sa tristesse à lui, c'était simplement plus fort que moi. J'essuie mes larmes avec mes manches et retourne auprès de Andy. Je souhaitais seulement qu'il se réveille, qu'il nous sourit et qu'il avoue que ce n'était qu'un rêve. Que nous avions tout imaginé, que nous étions simplement dans un cauchemar. Pourtant, je le savais trop bien que ce ne serait pas le cas lorsqu'il se réveillerait. Je soupire et m'étends à côté de lui, gardant mes doigts enlacés aux siens. Je m'endormis, vidée de mes forces. 

À mon réveille, je du cligner quelques fois des yeux pour que ceux-ci s'habitue à la lueur du soleil qui peinait à se montrer le visage. Il était si bas que les rayons frappaient directement nos visages. Je fronce légèrement les sourcils, resserrant ma poigne, doucement bien sur, de mes doigts et ceux de Andy. Il était moins froid que la veille. Il était beaucoup moins froid que la veille et ça me rassura un peu. Je me redresse avec un peu de difficulté. Les lits d'hôpitaux n'était pas les plus confortable du monde. Je remarque une silhouette sur le bord de la fenêtre qui n'est pas assez costaud pour être celle de Nikita. Je cligne quelques fois des yeux et je reconnais Hasina qui était assise. Depuis combien de temps était-elle là? Je lui fis un faible signe de tête et tourne mon regard vers Andy. Il dormait. Il avait reprit un peu de couleur, sans plus. Je me lève debout pour m'étirer et le médecin en charge de Andy entra avec une infirmière. Je restais silencieuse et alla m'installer sur la chaise que j'avais eu envie de détruire la veille. Je m'assois en indien et observe le médecin Marlowe nous expliquer ce que nous savions déjà puis qu'il était important que l'on garde tout objets coupant loin de Andy pour un certain temps. Je me mordis la lèvre et détourne le regard vers le sol. Des objets coupants. Ce n'était certainement pas moi qui allait lui en fournir. Je regarde le  médecin partir en silence, suivit de l'infirmière. Je me mordis la lèvre et lève les yeux vers Nikita et Hasina. 

- Je préfèrerais qu'il se réveille maintenant. 

Je savais que c'était une pensée idiote. Il fallait qu'il se repose, qu'il reprenne des forces. Qu'est-ce que nous allions bien pouvoir lui dire lorsqu'il allait se réveiller? Nous allions devoir parler de ce qui c'était passé, même s'il ne le voulait pas. Il allait devoir et cette fois, j'allais le forcer. Je soupire et me lève. Je tourne la tête en entendant un cognement sur le cadre de la porte. Je fronce les sourcils et croisa les bras en voyant la tignasse rousse s'approcher. Je crispa légèrement la mâchoire. 

" J'ai reçu un appel de la police pour me dire que l'un de mes agents étaient à l'hôpital. Je ne m'attendais pas à voir Huntington." 

Je serra les poings légèrement. 

- Vous n'avez rien à faire ici. 

Je vois la surprise dans le visage de Horatio, mon supérieur alors que je lui réponds. Il enleva ses lunettes fumées et me regarda en plissant des yeux. 

" C'est mon agent qui est blessé ici. Alors oui, j'ai tout les droits d'y être." 

Je lâche un rire gras. 

- Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais si Andy se retrouve ici, c'est principalement parce que vous l'avez utilisé pour faire une mission d'infiltration au Kremlin qui n'avait AUCUN BON SANG puisqu'il n'est PAS UN DE VOS AGENTS. Alors croyez moi, je vous conseille de sortir de cette chambre ou s'est moi qui va vous faire sortir. 

" Williams.. je suis ton supérieur alors tu vas changer de ton avec moi." 


- Sinon quoi hein? Vous allez me renvoyer en Russie? Go ahead. 

Je sentis une main prendre mon bras pour me faire reculer. Je m'étais graduellement avancée jusqu'à arriver proche du lieutenant. Il n'en manquait presque pas pour que je lui saute au visage. Je lâche un soupire frustrée alors que Nikita me fait reculer. Je lève les bras au ciel avant d'aller m'installer sur la chaise, brusquement, à côté de Hasina, prêt de la fenêtre.

Les yeux posés sur Andy, je me demandais quand il ouvrirait les yeux. Peut-être que la boule dans ma gorge disparaîtrait alors. Je posais mes mains contre mes cuisses et soupirais, tout ce que je voulais c'était de voir Andy faire l'imbécile, chanter à tue tête dans sa voiture et bouder lorsque son café n'avait pas de lait de soya. Le soleil baignait la chambre de lumière et Andy semblait encore plus pale sous les rayons de soleil, sauf ses joues et ses lèvres qui avait rosit quelque peu. Je me retournais vivement lorsque quelqu'un frappa à la porte de la chambre et entra. Horatio fit son entré sans attendre, sans se souciée qu'il était la dernière personne que nous voulions voir. Je l'écoutais à peine parler. Je vis du coin de l'œil Amy se lever en vitesse et avec rage s'avancer vers Horatio. J'aurais pu en principe traverser la pièce et la retenir, mais pour ce que cet homme nous avait fait subir, je me contentais de rester assis. Je me demandais si Horatio savait qu'il adressait un sujet confidentiel devant une civile. Hasina avait baissé la tête, mais écoutait. Amy semblait déverser toute sa haine sur Horatio, elle le blamait pour ce qui c'était produit en Russie, pour la manière dont il nous traitait tout le temps et plus spécialement pour l'état dans lequel de trouvait Andy. Elle s'approchait dangereusement de lui, les yeux haineux et l'envie de mordre et de blessé Horatio clair sur son visage. Je voyais aussi qu'Horatio semblait surpris et attaquer. Avant qu'Amy ne perde son emplois je me levais et m'avançais vers Amy, je pris doucement son bras et la forçais à reculer, si elle voulait donner une raclé à Horatio, je ne l'empêcherais pas, mais elle devrait le faire dans un endroit sans témoin... Donc pas un hôpital. Elle alla s'asseoir avec frustration, près de la fenêtre. Je posais les yeux sur Horatio, froid.

- Vous n'auriez pas du nous faire autant d'honneur. Dis-je sarcastiquement. Vraiment, c'est trop aimable de votre part. Allons marcher un peu?

Je pris le bras d'Horatio et l'entrainais avec moi, à quelques pas de la chambre d'hôpital, mon supérieur fixait son bras comme si à tout moment j'allais lui rompre les os. Il se défit de mon étreinte et me fixa le visage neutre. Je croisais les bras sur ma poitrine et jetais un regard froid sur Horatio Caine.

- Vous n'avez pas besoin de faire semblant de vous souciez d'Andy. Lui dis-je. Vous vous fichez de savoir s'il vit ou s'il meurt. Pourquoi êtes vous venus?

Horatio épousseta son costume et haussa les épaules en remettant ses vers fumés sur son nez.

- On ne m'as pas dit lequel de mes agents se trouvait à l'hôpital, seulement que je devais m'y rendre.

- Ouais, eh bien nous nous serions bien passé de votre visite.

- Je te rappelle que je suis toujours ton supérieur.

Je relevais le menton avec arrogance, il ne serait pas mon supérieur éternellement. Je me retournais et jetais un regard à la chambre d'hôpital où Andy reposait immobile.

- Vous n'auriez jamais dû les envoyer en Russie. Murmurais-je.

- Qu'aurais tu préféré que je fasse? Que je laisse ton pays envoyer tout leurs assassins à tes trousses?

Je me retournais vers Horatio et le fixait avec froideur et haine.

- Oui. Répondis-je. Je ne suis pas sans défenses. Je m'en serais sortie.

- Tu n'es pas invincibles Nikita Volkov.

Non, je ne l'étais pas, même pas près de l'être. Je me retournais pour retourner auprès d'Amy, d'Andy et d'Hasina. Mais juste avant de franchir le pas de la porte je me retournais vers Horatio. Mon supérieur était sur le point de se retourner et partir, mais il haussa les sourcils, impatient pour que je parle.

- Ne vous déplacez plus, si vous voulez être tenu au courant, je vous appellerai, mais je ne veux plus vous revoir ici. Nous savons tout les deux que votre place n'est pas ici.

Horatio sourit, mais hocha la tête.

- Tu as du front Volkov. Tu es un bon chien de garde. Me dit-il avec amusement avant de s'éloigner. Garde moi au courant de l'état de Huntington.

Je retournais dans la chambre d'hôpital, les mains tremblantes. Je n'aimais pas la compagnie d'Horatio. Je me laissais tomber sur une des chaises de plastique et levais les yeux sur Amy. Elle semblait un peu plus calme, mais ses yeux brillaient toujours de colère.

- Il ne reviendra plus. Dis-je.

Je passais une main dans mes cheveux et évitait le regard curieux de Hasina.

- Je dois le garder au courant de l'état d'Andy, mais en échange il ne mettera plus les pieds dans cette chambre

Je lève les yeux vers Nikita et Horatio lorsqu'il l'attire à l'extérieur de la chambre d'hôpital. J'étais en colère contre le monde entier. J'étais en colère contre le monde entier parce que j'étais complètement en colère contre moi-même et le fait de n'avoir rien fait pour aider Andy comme j'aurais du. Je croise les bras et reporte mon regard  vers Andy. Il reprenait tranquillement de la couleur. C'était une bonne nouvelle pour tout le monde. Je jette un regard en coin à Hasina. Elle semblait confuse de la situation. Je voudrais bien lui dire la nature de ces évènements, mais ce qui dérange, c'est qu'elle sera obligée de savoir qui nous sommes réellement. Elle sera obligé d'entrer dans des détails de notre vie que nous ne voulons pas partager. La dernière fois que j'ai aborder ma réelle identité, quoi qu'elle n'était plus tellement réelle alors le terme devrait être mon ancienne vie, quelqu'un avait faillit en mourir. J'eus un frisson à cette pensée. Mourir. Je détestais la mort. J'avais perdue trop de gens importants à mes yeux pour vivre cela une nouvelle fois. 

- Andy essayait tellement de rester fort, qu'il en est devenu faible..

Mon murmure avait le même impact dans la pièce que si j'avais criée. Le silence était si encombrant, que la moindre respiration faisait de l'echo. Je lève le regard en voyant Nikita revenir dans la chambre. Je l'observe s'assoir à côté de moi et me dire que Horatio ne reviendrait pas, qu'il allait se charger de lui donner des nouvelles. Je secoue faiblement la tête. C'était au moins cela. Mais son absence n'allait jamais nous redonner nos moments de vie qui nous ont été volé a cause de cette foutue mission en Russie. Il ne pourra jamais y avoir d'excuses assez puissante pour nous enlever nos cicatrices et nos larmes. Ça n'allait jamais arrivé. Je me mords la lèvre et me lève pour m'approcher du lit. Je m'y assois et approche ma main pour déplacer les cheveux de Andy de devant son visage. Il commençait à retrouver sa chaleur. Je me sentais mieux de savoir qu'il reprenait des forces. 


Qu'est-ce qui t'es passé par la tête Andy? Pourquoi as-tu fais ça? Nous étions là, nous aurions pu t'aider.

Je baisse les yeux sentant des larmes remonter vers mes yeux. Je ne voulais pas pleurer. Pas encore. J'avais un mal de tête affreux à cause de toute l'émotion des derniers 24 heures. Je n'avais pas envie d'avoir un mal de tête pour me rendre encore plus désagréable que je l'étais déjà. 

" Qui êtes-vous exactement?"

Cette question s'éleva dans la chambre. Un long silence d'inquiétude s'en suivit. Je lève le regard vers Hasina qui était toujours assise sur le bord de la fenêtre. Elle venait de poser une question dont elle ne voudrait pas nécessairement avoir la réponse. La véritable réponse. Elle partirait en courant et briserait le coeur de Andy si elle n'appréciait pas la réponse. Je me mordis la lèvre et fixa Nikita. 

- Nous... 

Je me passe une main dans les cheveux. Je ne voulais pas lui mentir, mais en même temps, c'était une protection de ne pas lui dire la complète vérité. Autant pour elle que pour nous. 

- Je suis une agent de la police scientifique de Miami. Je suis balisticienne pour Horatio. 

Je la regarde quelques secondes avant de reporter mon regard vers Andy. Je m'entendis soupirer. Je suis Amy Locareli Williams. Je suis la fille du parain de la mafia. Je suis une experte en arme à feu et Horatio nous utilise comme des bouches trous dans des missions d'infiltrations et nous sommes obligés de vivre avec nos démons parce que nous devons arracher la vie à des gens contre notre gré. Heureuse de te rencontrer. Je me me passe une main dans les cheveux et secoue faiblement la tête.

- En fait, nous sommes tout les trois des agents de la police. Nikita et moi le sommes plus... officiels.