Sur ma peau, j'ai signé mes promesses (AMY/ANDY)

La chambre était baignée de lumière, donnant à tout un aspect doré. Je posais mes mains contre mes joues et fermais les yeux. Je me sentais épuisé, tout ce qui c'était produit dans la soirée et durant la nuit, m'a ait complètement vidé d'énergie, de l'envie de sourire et de parler. Je voulais simplement un peu de silence et la présence d'Amy...et d'Andy, évidemment Andy. Je fixais le sol, ma confrontation avec Horatio n'avait pas aider à me calmer. Je me demandais comment les gens normaux vivaient, allant travailler et ne souciant de rien, je les enviais en ce moment. Amy se le a et alla s'asseoir aux côtés d'Andy. La voix d'Hasina brisa le silence et je levais lentement la tête abattu. Elle ne nous regardait pas, elle avait les yeux posés sur ses genoux. Qui étions nous? Amy me regarda et je voyais dans son regard qu'elle hésitait, qu'elle vérité pouvions nous donner? Amy expliqua à Hasina qu'elle était balisticienne pour Horatio et que nous étions de la police.

- Ce n'est pas à nous de te révéler les secrets d'Andy. Murmurais-je. Mais lui et moi nous avons un point en commun...nous n'avons aucun problème à enfreindre la loi.

Hasina hocha la tête, pour le reste, elle n'avait pas besoin de le savoir. Si elle voulait croire que j'étais un policier, ce serait beaucoup mieux pour elle. Le visage tourner vers la fenêtre elle soupira. J'aurais voulu fermer les yeux, me reposer, mais j'avais la crainte que dans mon sommeil Andy mourrait ou s'envolerait, que du moment ou je fermerais les yeux il disparaîtrait. J'appuyais ma tête contre le mur et fixais le plafond. Je me retournais à peine lorsque Docteur Marlowe entra dans la chambre. Amy dut laisser la place au docteur et elle revient vers moi. Je retenus mon souffle lorsque le docteur défis le bandage sur la poitrine d'Andy, une ecchymose d'un bleu inquiétant colorait la peau d'Andy là où ils avaient dû lui casser des côtes pour le réanimer. Je regardais en silence alors que docteur Marlowe refis les bandages d'Andy et pris ses signes vitaux.

- Son état s'améliore...mais il ne répond toujours pas, aucun battements de paupières, de spasmes dans les doigts.

Nous ne répondirent rien, trop préoccupé par nos inquiétudes. Le médecin soupira et hocha la tête.

- Si vous avez faim la cafétéria se trouve au premier étage, tout près de l'accueil. Nous avertit il.

Nous ne répondirent toujours rien. S'il croyait que nous étions dans le bon état d'esprit pour manger il se trompait. Je n'aurais pas pu avaler le plus simple verre d'eau. Il finit par sortir constatant que nous ne lui offrirons aucune réaction. La porte se referma et je fermais les yeux. Tout ceci était insensé.

J'étais heureuse qu'Hasina ne posait pas davantage de questions. C'était beaucoup mieux ainsi. Elle n'aurait aucunement appréciée les réponses qui auraient pu lui avoir été données. Je tourne la tête vers la porte lorsque celle-ci s'ouvrit sur le médecin de Andy. Je me lève du lit sans rechigner et retourne m'assoir à côté de Nikita. Je jette un regard à Nikita et vis à quel point il semblait épuisé lui aussi. Je reporte mon regard vers le médecin lorsqu'il commença à nous parler. Je l'écoute, sans rien dire. Je n'avais rien à dire pour l'aider. On le savait que Andy ne bougeait toujours pas, et ce n'était pas la peine de nous rappeler tout cela. Je du me retenir de lever les yeux au ciel lorsqu'il nous dit l'emplacement de la cafétéria. Lorsque le médecin quitta la chambre un peu penaud de ne pas avoir reçu des réponses de notre part, je me tourne vers Nikita. 

- Il faut que tu dormes un peu. 

Je voyais bien dans son regard qu'il ne voulait pas dormir. Il voulait protéger Andy. C'était évident. Pour lui, dormir était rendre son meilleur ami à la merci de tout. J'approche doucement ma main contre sa nuque et la caressa doucement avec mes doigts. Nikita était tendu comme un élastique et il allait péter n'importe quand s'il ne dormait pas. Je voyais ses poings serrés et avec ma main de libre, je lui fis défaire un de ses poings pour glisser mes doigts entre les siens. Je lève le regard vers lui. 

- Il va être correcte. Je vais être juste ici s'il se passe quelque chose. Je te réveillerai. D'accord?

Je le laisse s'accoter contre moi pour qu'il puisse trouver un peu de confort et de sommeil. La journée avait été longue c'était le cas de le dire. Nous étions tout les deux complètements épuisés par les évènements. Hasina ne semblait pas avoir beaucoup dormi.  Ça ne prit que quelque minute avant que je ne sois la seule personne de réveillée dans la pièce. Je réussi à me lever sans déranger Nikita qui dormait assez dure pour une fois et m'approcha du lit de Andy. Je me tiens debout et prend doucement sa main. Je me penche et accote mes coudes contre le lit. Je le regarde avoir les yeux fermés et sembler paisible. Pourtant, je savais que ce n'était pas le cas. 

- Qu'est-ce qui t'a prit Andy? Pourquoi est-ce que tu as décidé de faire ça? Tu le sais que nous sommes là pour toi. Nous ne t'en voulons pas du tout pour ce qui est arrivé. On est une famille et on va toujours l'être.

J'eus une faible sourire et mon regard se pencha sur sa main dans la mienne. 

- On est une famille et crois-moi que je vais venir te botter les fesses si tu ne te réveille pas bientôt. On se fait un sang d'encre et j'ai du forcer Nikita à dormir. Il ne voulait pas dormir. Il voulait être près de toi pour te protéger. S'il te plait Andy, réveille toi. 

Je sentis mes larmes me monter aux yeux. Je décide de les laisser couler sur mes joues et je ferme les yeux en reniflant. C'était dure de voir son ami dans cet état. Je trouvais ca dure de lui parler alors que je savais très bien qu'il y avait des chances qui ne m'entende pas du tout. Je serre doucement sa main. 

- J'ai besoin de toi... j'ai besoin de mon grand frère.. 

Je me sentais désemparé, voir Andy dans cet état me faisait mal. J'aurais voulu faire plus pour l'aider, le supplier de me faire comprendre ce qui l'avait poussé à agir ainsi. Lorsque Docteur Marlowe quitta la chambre d'hôpital, je sentis le regard d'Amy sur moi. Je me sentais tendu, à bout de nerfs, si Andy avait le front de mourir, j'irais le chercher en enfer pour le tuer moi même. Je n'aimais pas me sentir aussi nerveux. Je me retournais doucement vers Amy lorsque sa voix atteignit mon système nerveux. Elle me demande de dormir un peu, de reprendre des forces. Je n'en avais pas envie. Trop de gens m'avait abandonné par le passé, je ne laisserais pas Andy me filer entre les doigts. Fermer les yeux voulait dire que je ne pouvais plus m'assurer qu'Andy respirait. Je secouais la tête faiblement. Je soupirais. Je sentis la main d'Amy sur ma nuque, douce et rassurante. La boule dans ma gorge grandit. Je n'avais pas réaliser que j'avais serré les poings, jusqu'à se que je sente Amy desserrer mes doigts et glisser les siens entre les miens. Je regardais nos mains silencieusement. Elle me promit de veiller sur Andy, de s'assurer qu'aucun mal ne lui serait fait. Je levais les yeux vers elle et lui sourit faiblement, sentant les larmes mouiller mes cils.

- D'accord. Dis-je trop épuisé pour me battre. D'accord. Je te fais confiance.

Je m'appuyais doucement contre Amy et fermais les yeux. Je mis un certain moment à m'endormir, ma tête me disant que j'avais besoin de rester éveiller.

J'ignore combien de temps je dormis, mais je m'éveillais et Amy était assise auprès d'Andy, silencieuse et caressant doucement ses cheveux. Je ne me sentais pas tellement mieux, mais au moins je me sentais beaucoup moins épuisé. Je m'étirais paresseusement et jetais un regard vers la fenêtre ou Hasina c'était endormie, mais elle ne s'y trouvait plus.

- Hasina est partie? Demandais-je la voix enrouée de sommeil.

Je pensais un vague instant à la famille d'Andy qui n'avait aucune idée de ce qui se passait dans la vie de leur frère. La mère d'Andy ne savait même pas que son fils était dans un lit d'hôpital parce qu'il avait voulu en finir. Je me levais et m'assis à côté d'Amy, je posais doucement le menton contre son épaule et observait Andy qui semblait déjà moins pâle. Je passais un bras autour de la taille d'Amy. La sentir près de moi apaisait la douleur de mon cœur... Est-ce qu'Andy avait été malheureux au point de vouloir mourir? Peut-être que lui parviendrait à vivre sans moi, mais moi je ne pourrais pas vivre dans un monde ou Andy n'existait plus. Je n'avais jamais eu d'amis, de ma vie je n'en avais eu que trois, Artyom, Amy et Andy...

- C'est stupide mais...je m'ennuie de lui. Il est étendu ici, mais je m'ennuie de lui, de son rire et de le voir lever les yeux au ciel, de l'entendre parler de ses interminables conquête... Est-ce que c'est stupide? Murmurais-je

Les doigts d'Andy bougèrent lentement contre la main d'Amy, comme pour essayer de lui serrer la main. Nous fixèrent ses doigts abasourdis.

Je tourne le visage vers la seule horloge qui était dans la pièce. Elle était accrochée sur le mur en face du lit. Je me rendis compte que je ne savais pas du tout l'heure qu'il était. Tout c'était passé tellement vite depuis la veille. Si nous étions toujours la veille. Je soupire. Il était 7 heures du soir, déjà. Les choses étaient ironique, vraiment. Nous étions presqu'à 24 heures de l'incident et pourtant, on pouvait facilement croire que ça faisait un peu plus de 48 heures que nous étions à l'hopital. Ça faisait près de 24 heures que Nikita n'avait pas dormi. Je tourne le regard vers le russe. Il est étendu dans sa chaise et ne semblait pas très très confortable. Malheureusement, c'était le plus confortable que nous pouvions être, à moins qu'il se coucher avec Andy dans le lit d'hôpital. Même là, le lit serait très petit pour les deux. Je ferme les yeux quelques secondes. La lumière des néons étaient aveuglante. Pourquoi les hôpitaux étaient toujours un endroit froid et sans caractère? Les chambres étaient constamment peintent en blanc et l'odeur était amèrement trop propre.

« je vais partir. »

J'ouvris les yeux et vis Hasina commencer à se lever et s'étirer de la fenêtre. J'avais presque oubliée qu'elle était toujours dans la chambre avec nous. Elle semblait troublée à chaque fois qu'elle posait les yeux sur Andy. Je me passe une main dans les cheveux pour y mettre une mèche de cheveux derrière mon oreille.

- Dis Hasina... Tu l'aimes n'est-ce pas?

Elle était en train de prendre son sac et de se diriger vers la porte de la chambre. Je la suis du regard et dès qu'elle approche le seuil de la porte, elle se retourne vers moi et jette un regard à Andy. Je la vis simplement hocher la tête et ouvrir la porte pour partir.  Je l'observe s'engager dans le corridor et la porte se referme doucement dans un déclique. Mon regard se pose alors sur la fenêtre pour y voir la ville. La ville continuait à fonctionner comme si de rien n'était. Les gens continuaient leur vie à leur rythme ne se souciant aucunement de ceux qui, peut-être, pourraient perdre la leur. Nous ne sommes qu'une infirme particule de poussière dans un univers qui continuera malgré tout de tourner.

Malgré ma promesse à Nikita, je m'étais assoupie quelques instants auprès de Andy. J'étais assez petite pour réussir à m'installer dans le lit d'hopital et à me blottir légèrement contre lui. En me réveillant, je remarque que j'avais dormir environs 15 minutes. En me redressant, je me peigne les cheveux avec mes doigts et remarque que Nikita dormait toujours. Cela faisait peut-être un bon trois heures qu'il dormait et c'était une bonne chose pour lui. Il allait être un peu plus reposé. Je le connaissais et je pouvais savoir qu'il aurait pu ne pas dormir afin de rester éveillé pour veillez sur lui, sur nous. Je soupire. Je me penche vers la petite table de chevet et ouvre le tiroire. Il y avait une petite bible mais egalement un magasine people. La personne qui avait utilisée la chambre avant Andy devait être un fan des magasines à potins. Je l'ouvres et commence à le feuilletter.

J'entendis du bruit derrière moi alors que j'avais lâché le magasine et que je passais doucement mes doigts dans les cheveux de Andy. Ils étaient doux, un peu humide. Il avait chaud malgré tout. sa temperature etait remontee dans les normales. Le Docteur Marlowe etait repassé faire une analyse. Me posant exactement les mêmes questions qu'il y a quelques heures. Je lui avais répondu sans grande enthousiasme. Je tourne la tête et je vois Nikita qui s'étire. Je hoche faiblement la tête et reporte mon regard vers Andy. Je souris faiblement en sentant Nikita s'assoir avec moi et de déposer sa tete contre mon epaule. Je lâche doucement les cheveux à Andy, mais lui prend doucement la main pour enlacer mes doigts avec les siens. J'écoute Nikita m'expliquer qu'il s'ennuyait de Andy tout en passant un bras autour de mes hanches. si Horatio revenait, et qu'il nous voyait, ce serait quelque chose dont on ne pourrait pas revenir, mais je m'en fichais beaucoup. J'avais besoin de la proximité de celui que j'aimais. Ça me calmait, ça me rassurait.  Je tourne légèrement la tête pour regarder Nikita.

- la seule chose qui est stupide la dedans, c'est de croire que c'est stupide.

Je baisse le regard sentant une légère pression et un faible mouvement contre mes doigts. Je vois alors la main de Andy bouger. J'étais abasourdie, voir pétrifiée. Je n'osais pas bouger de peur qu'il arrête. Je jette un regard à Nikita qui semblait tout aussi excité que moi de voir Andy se remettre à bouger. Il n'était toujours pas réveillé et c'est seulement ça que l'on attendait, mais nous étions heureux de savoir qu'il y avait de bonnes nouvelles.

- tu crois que c'est à cause de nous?

D'une façon, Andy avait commencé a avoir une vie bien différente depuis qu'il nous avait rencontré. Nous n'étions pas réputés pour avoir une vie parfaite sans embuche. Je soupire et me mords la lèvre.

Je regardais Amy un long moment, est-ce que nous étionsa cause des malheurs d'Andy? Peut-être. C'était la seule réponse que je pouvais lui donner. Il aurait sans doute eu une meilleure vie s'il n'avait pas croisé notre chemin, mais Andy était un homme intelligent, il prenait ses propres décisions, s'il avait voulut partir, il serait parti il y a un long moment déjà, mais il avait choisit de rester auprès de nous...cela voulait donc dire quelque chose.

- C'est possible. Nous n'avons pas les vies les plus calmes.

Mon cœur c'était emballé lorsque j'avais vu les doigts d'Andy serrer faiblement la main d'Amy. J'avais égoïstement voulut qu'il ouvre les yeux, s'il pouvait bouger les doigts, pourquoi pas ouvrir les yeux? Je savais que c'était trop lui demander, mais je voulais le voir ouvrir les yeux, guérir.

Nous passèrent quatre jour auprès d'Andy, nous n'allèrent à la cafétéria que deux fois et nous nous étions sauvé avec nos assiettes pour retourner dans la chambre d'hôpital d'Andy. Ce matin là, nous étions assis de chaque côté du lit d'Andy. Docteur Marlowe était passé plutôt pour évaluer l'état d'Andy. Je m'étais habitué à la présence du jeune docteur, il parlait beaucoup et venait toujours changer les bandages d'Andy et prenait ses signes vitaux. Nous ne lui parlions jamais beaucoup, mais cela ne semblait pas le déranger. Amy jouait doucement avec les doigts d'Andy, silencieuse et préoccupée. Horatio avait tenu sa promesse et n'était plus revenu nous embêter, j'avais dû l'appeler quelques fois, ce qui n'avait pas été de tout repos. Nous avions manqué plusieurs jours de travail et le mot avait circulé que nous nous étions encore une fois foutue dans la merde. La chambre était silencieuse, parfois nous entendions les infirmières parler dans le couloir, mais nous restèrent silencieux. Dormir sur les chaises de plastiques de l'hôpital, m'avait laissé exténué. Je baillais doucement et m'étirais sentant mes muscles brûlés de fatigue. Amy me fit un petit sourire, elle devait être aussi épuisée que moi. Dans la lumière pâle du matin je pouvais voir clairement ses cernes et ses traits tirés et la queue de cheval ébouriffé qu'elle c'était fait paresseusement. Elle semblait tout à fait épuisée, mais à mes yeux à moi, elle restait magnifique. Nous échangèrent un regard fatigué et complice. Nous étions dans cette mésaventure à deux. Je fronçais les sourcils en voyant la main d'Andy très lentement se refermer complètement autour de celle d'Amy, enveloppant ses doigts.

- Il semble prendre des forces. Dis-je

Amy hocha la tête et caressa le dos de la main d'Andy de son pouce. Son regard était doux et un peu triste, comme si regarder Andy lui faisait mal. Je pris doucement son autre main et suivit la ligne de ses doigts jusqu'à ses bandages. Puis lorsque je levais la tête en soupirant, mon cœur manqua un battement, Andy soupira très doucement et plissa le nez, comme si ouvrir les yeux était d'une difficulté sans nom. Amy et moi nous regardèrent, mon cœur battait très fort contre mes côtes. Andy ouvrit les yeux et nous observa confus. Ses yeux semblaient presque turquoise dans la lumière. Il observa chambre et voulut se redresser, mais un gémissement de douleur franchis ses lèvres. Il n'avait pas l'air de comprendre ce qu'il faisait là, après 4 jours dans les vapes, c'était normal. Il fixa ses bandages et releva les yeux sur nous. Son menton se mis a trembler et ses yeux se remplir de larmes alors qu'il comprit ce qu'il faisait dans ce lit d'hôpital. Il se mordit les lèvres et éclata en sanglot. Je retenus mon souffle, mon cœur brûlait et j'avais mal, chaque sanglot d'Andy me perçait jusqu'à l'âme. Andy voulut étouffer ses sanglots et enfouis son visage dans ses mains.

- Je suis désolé. Parvint-il a dire après un long moment, sa voix faible et tremblante. Je suis tellement désolé...je ne voulais pas...Sa voix se brisa et il baissa les yeux honteux, de grosses larmes roulant sur ses joues. Oh god. Murmura-t-il. Je ne voulais pas mourir...je ne voulais pas...je suis désolé...

La gorge serré, je ne laissais pas le temps à Andy de terminer sa phrase, je le pris dans mes bras en faisant attention de ne pas le blessé. Je lui frottais le dos et essayais tant bien que mal de ravaler mes larmes. Il s'accrocha à mon chandail et pleura, tout son corps tremblait. Il continuait de murmurer qu'il était désoler. Je me séparait de lui et laissais Amy le prendre dans ses bras.

- Please don't do that again Andy. Murmurais-je.

Je pris une grande inspiration et essuyait les larmes sur mes joues. J'étais soulagé de le voir éveiller, mais j'avais mal de le voir aussi coupable et honteux. Je pris sa main doucement et il tourna la tête, les bras d'Amy toujours solidement enroulé autour de lui.

- On ne t'en veux pas...j'espère que tu le sais.

Andy me fit un petit sourire, les yeux baignés de larmes. Il caressa doucement le dos d'Amy et ferma les yeux tout en hochant la tête.

- Comment fait tu pour toujours tout me pardonner? Murmura-t-il.

Les quatre jours que nous avons passés à l’hôpital auprès d’Andy avaient un mélange de moment pénible, ou nous croyions qu’il n’allait pas se réveiller jusqu’à des moments de pur espoir de le voir bouger un millimètre de plus à chaque heure. C’était dur. C’était très dur sur le moral. Nous ne dormions presque pas, Nikita encore moins. Il me fallait constamment le forcer à prendre un peu de repos et de fermer les yeux. Il commençait à devenir légèrement plus blême que d’habitude. Il était épuisé. J’étais épuisée également, mais pas autant que le russe. Nous passions notre temps à tourner en rond, à enlever les cheveux du visage d’Andy, à parler à voix basse et à se ruer vers le lit parce que nous croyions qu’il allait se réveiller. À chaque fois, c’était une déception. Nous avions réellement hâte qu’il se réveille, autant que nous avions peur de sa réaction, de son comportement.  Le docteur Marlowe passait régulièrement, aux quelques heures dans sa chambre pour prendre des signes vitaux et vérifier qu’il était toujours en voie de progrès malgré son état « endormi ». Nikita et moi restions toujours légèrement en retrait pour le laisser faire son travail. J’avais appris à apprécier, si on veut, la visite du médecin. Il avait une personnalité qui me rappelait celle d’Andy et il était gentil. Il m’enlevait un poids de sur les épaules avec sa bonne humeur. 


Nous avions été obligé d’aller chercher quelque chose à manger à la cafétéria de l’hôpital.  Je n’en avais pas trop envie compte tenue de leur réputation avec la nourriture. Heureusement, je réussi à trouver des crudités, des fruits et des craquelins avec des tranches de fromage cheddar pour m’aider à tenir légèrement le coup. Leur repas ressemblait à de la bouillie pour chat et ce n’était pas la meilleure odeur non plus lorsque nous passions devant la porte de la cafétéria. Les infirmières étaient très gentilles avec nous. Elles nous apportaient régulièrement un petit pichet d’eau et des verres pour que l’on puisse boire. C’était fou à quel point elles travaillaient d’arrache-pied pour sauver et aider des malades, mais elles en faisaient autant pour les visiteurs déprimés tels que nous qui ne voulaient pas quitter la chambre de leur ami, malgré la fin des heures de visites. J’étais installée sur le lit, assise, laissant mes jambes pendre dans le vide sur le bord du lit. Avec une des mes mains, je tenais doucement les doigts d’Andy, jouant avec ceux-ci. C’était très minime, je pouvais sentir les muscles dans ses mains se raidir légèrement et sa me faisait du bien. Voir Andy comme ça m’avait blessée. Je me sentais toujours aussi triste et coupable de ne pas avoir pu l’aider comme que j’aurais du. De ne pas avoir compris plus tôt ce qui ce passait. En fait, je le savais mais je n’avais rien fais. Je n’arrêtais pas de me dire que ce n’était que mon imagination, qu’Andy n’était pas comme ça. Et pourtant, nous étions dans un hôpital à attendre qu’il se réveille d’une tentative de suicide.  Ce qui était certain, c’est que je n’allais plus jamais le quitter des yeux maintenant. Pas tant et aussi longtemps qu’il n’allait pas mieux aller. 

Je baisse mon regard vers sa main lorsque ses doigts se referment tous contre ma main. Il prenait des forces au fur et à mesure. C’était la bonne nouvelle. J’étais épuisée et j’avais hâte de pouvoir lui dire que je l’aimais et savoir la véritable raison de sa détresse. Je souris faiblement et relève les yeux vers son visage. Je me fige soudainement. Pétrifiée sans réellement réaliser ce qui se passait en ce moment. Devant moi, j’avais un Andy qui tentait d’ouvrir les yeux. Je tourne mon regard vers Nikita, une lueur d’espoir pouvait filer entre nous.  Je pouvais sentir que cette fois-ci, c’était la bonne. Andy allait se réveiller! Tout allait se régler! Je m’approche légèrement, serrant doucement ses doigts avec les miens. Je sentais mon coeur battre contre mes côtes. J’avais l’impression que, tout d’un coup, toute ma fatigue et mon manque de sommeil avait disparu. J’étais trop alerte, sentant l’adrénaline prendre possession de moi.  Lorsque je vis ses yeux bleus, je compris qu’il était revenu pour de bon. Qu’il était avec nous et que rien ne pourra nous l’enlever. La confusion de son regard me troublait. Il n’avait donc pas de souvenir de ce qui c’était passé? Je lui souris chaleureusement, étant très heureuse de le revoir. Il tenta de se lever et je m’efforçais de le garder doucement coucher en mettant une main contre son épaule, sans faire de pression. Il avait des côtes cassées et des bandages qui ne valait pas mieux défaire.

- Non, Il faut que tu restes couché Andy. 

Je l’observe se réinstaller et finalement jeter un regard à ses bras. Je vis la douleur dans son regard en voyant les bandages blancs autour de ses poignets et de ses bras. Je vis toute l’amertume qui l’emplis alors qu’il comprit pourquoi qu’il était là. Je me mords la lèvre et porte une main à sa joue alors que je voyais les larmes perler au coin de ses yeux.  Ses mains vinrent cacher son visage et j’entendis ses sanglots. J’avais le coeur qui me serra la poitrine. Je n’arrivais plus à respirer. Je l’avais déjà entendu pleurer, le même journée de l’incident, mais là, c’était des pleurs de détresse, des pleurs de honte. Des demandes de pardon. Je sentis les larmes me monter également aux yeux alors qu’il se blotti dans les bras de Nikita sans arrêter de parler, toujours à nous dire qu’il était désolé pour tout.  Lorsque je pu, je l’attire doucement contre moi et plaqua un baiser contre sa joue mouillée. 

- Ne nous fais plus jamais une frayeur pareille. 

Je le serre contre moi, passant mes mains dans ses cheveux. Je le sentais toujours trembler, mais il se calmait légèrement au fil des minutes. C’était une bonne chose. J’avais tant de question à lui poser. Je dépose mon menton contre son épaule et ferme les yeux. Je laisse mes larmes silencieuses couler le long de ma joue. J’étais tellement soulagée. Je voulais se serrer toujours plus fort contre moi, de peur qu’il ne parte, mais je savais que cela allait lui faire mal. Il avait déjà assez mal comme ça. Je le repousse légèrement pour le regarder et prends son visage entre mes mains. J’essuie ses larmes avec mes pouces.

- On pensait que nous t’avions perdu pour de bon Andy. On a eu tellement peur. Je ne voulais pas perdre mon grand frère comme ça. 


Pourquoi Andy? Pourquoi avoir fait ça si tu ne voulais pas? Pourquoi ne pas être venu chercher de l’aide lorsque tu en avais de besoin? Je te l’avais dis que j’étais là, que Nikita était là et que nous n’allions pas te laisser tomber peu importe ce qui allait arriver.

Les sanglots montaient tout seuls dans ma gorge, je me sentais humilié et j'avais honte, j'étais désolé d'avoir mis Amy et Nikita dans cette situation. De voir Nikita pleurer...sa me donnait envie de pleurer encore plus. Je tenais Amy contre moi, les bras faibles. Je sentais les larmes sur mes joues et roulé contre mon menton. Je n'avais pas voulu mourir. Je n'avais pas voulu mourir! Nikita tenait ma main dans la sienne alors que je m'accrochais toujours à Amy. Je soupirais et hoquetais alors que mes sanglots se calmèrent. La gorge serré, j'ouvris la bouche pour parler, mais aucun mot ne sortie. Je savais que je leur avais fait peur, je le savais, je pouvais le voir dans leur yeux et dans leur larmes. Je m'en voulais d'avoir été si peu prudent, de m'être laissé aller si loin. Je pouvais encore sentir la sensation des lèvres d'Amy sur ma joue, des mains de Nikita contre mon dos. Et dire que j'aurais pu les perdre tout les deux.

- Je suis stupide. Murmurais-je. Je suis stupide et faible et je n'aurais jamais dû prendre cette foutue lame...mais je... Je n'arrive pas à...

Je pris une grande inspiration et fixait le plafond. Si je posais les yeux sur Amy et Nikita j'allais pleurer de nouveau et j'étais déjà assez humilié comme ça pas la peine de rajouter des larmes à tout sa.

- Je ne suis tout simplement pas capable de vivre avec ce que j'ai fait. murmurais-je

Si Fedorov avait voulu que je tue Nikita, j'aurais été impuissant et j'aurais été obligé d'agir. Sa me hantait. Je me défis lentement d'Amy et appuyais ma tête contre mes oreillers. Je n'avais partagé avec personne toute la culpabilité qui m'habitais depuis la Russie. Je ne voulais pas en parler. Je ne voulais pas qu'ils sachent, mais dans la situation ou j'étais... Je n'avais pas tellement le choix. Je me mordis les lèvres et tournais la tête vers Nikita. Je gardais les yeux fermés, c'était plus facile comme ça d'avouer mes failles.

- Je ne sais pas comment tu parviens à me pardonner pour ce que je t'ai fais dans cette salle, parce que moi je n'y arrive pas. Je ne mérite pas que tu me pardonnes et je suis un lâche pour t'avoir fait traverser tout ça. C'est...c'est pour effacer ses souvenirs et ma culpabilité que je...que j'ai...

J'ouvris les yeux pour voir le visage de Nikita. Il semblait brisé, le regard si triste que j'aurais pu me noyer dedans. Il hocha la tête et hocha la tête de nouveau, ses yeux se remplissant de larmes.

- C'est à cause de moi...? Tu as...?

Je n'avais jamais entendu la voix de Nikita si petite, si étranglé. Je me tournais vers Amy parce que regarder Nikita était trop douloureux. Je sentis les bras forts de Nikita autour de moi et son visage contre mes cheveux. Je sentais sa poitrine se soulever et ses sanglots étouffer. Je caressais son dos, j'étais celui qui avait commis une faute, pas lui. Pourtant c'était moi qui le consolait.

- Don't you ever die for me! Dit-il la voix rauque et les yeux encore plus bleus au travers ses larmes.

J'offris un petit sourire peiné à Amy et soupirais. Elle n'avait que voulu m'aider depuis le début et comme un con moi je n'avais fais que la repousser.

- Je voulais te le dire...vraiment... Mais je...je ne savais pas comment. Avouais-je.

Je passais un bras autour de Nikita et passais l'autre autour d'Amy. J'avais encore honte de se que j'avais fais, je me sentais fragile et épuisé, mais je tenais Amy et Nikita près de moi. Je soupirais. Plus jamais je ne toucherais à une lame avec l'intention de me faire mal. Jamais.

Je baisse le regard lorsqu'il se réinstalle dans le lit. Je pouvais voir la douleur dans son regard à chaque mouvement qu'il faisait. Je pouvais voir à quel point il se sentait mal d'avoir fait ce qu'il avait fait. Une tentative de suicide, ce n'était jamais quelque chose de bien. Peut-être que la douleur allait disparaître pour lui, mais cela ne l'enlevait pas complètement. Ça aurait été à notre tour et à sa famille d'avoir mal parce qu'ils auraient perdu un frère, un enfant et un ami. Je me passe une main dans les cheveux et la laisse sur ma nuque. Je pouvais sentir la pression diminuer. Mon soulagement était grand, mais j'avais toujours un peu peur qu'il s'évapore tout de même.  Mes yeux croisèrent ceux de Nikita avant de retourner se poser sur Andy. Il n'avait jamais voulu prendre cette lame. Simplement en l'entendant prononcer cela, j'avais des frissons. Je ne sais pas si je devais lui dire que c'était moi qui l'avait trouvé ensanglanté dans son bain. Je me dis finalement qu'il ne fallait pas. Ce n'était pas le moment. Je lui dirai, mais une autre fois.

- Andy...

Vivre avec des souvenirs comme ceux que nous avons n'était jamais facile. Il y aura toujours des cauchemars presque toutes les nuits. Il y aura toujours des souvenirs qui reviendront du moment que l'on observe un objet, qui pourtant, nous était familier autrefois. C'était une partie de notre travail. Notre travail. Ceci n'avait jamais été notre travail en premier lieu et ce ne l'était pas du tout pour Andy. Il n'était pas un policier ou un agent d'espion ou peut importe comment ils étaient appelés, Andy n'en était pas un. C'était un artiste, un fashionista, un voleur et non un agent secret prêt à vivre des choses terribles comme ça. Je me mords faiblement la lèvre. J'arrivais à ne pas détester Horatio autant que Nikita et Andy. J'arrivais tout de même à trouver des bons côtés, mais maintenant, il était une nuisance. Il était le pire être humain que j'avais connu, après mon père évidemment. Comment une personne pouvait avoir peu de jugement sur une mission d'une telle envergure? Comment quelqu'un peu accepter de risquer la vie d'un individu sachant très bien qu'il n'a aucune formation pour ce type de chose? C'était stupide. Et Horatio allait payer pour ce qu'il avait fait à Andy. Il allait payer pour ce qu'il nous avait fait. Je me lève du lit pour me dégourdir les jambes. Je pouvais sentir la colère monter en moi et je ne pouvais pas rester assise. J'allais devenir folle si je restais immobile. Marcher allait me permettre de canaliser cette colère. Je me retourne pour faire face aux deux hommes sur le lit.

- Tu n'es pas un lâche Andy. Il faut que tu arrêtes de dire cela. Tu as été obligé de faire ce que tu devais faire. Federov nous aurait fait bien plus de mal si aucun de nous n'avais respecté ses dires. Nous avons été obligés de faire tout ces gestes. Nous avons été obligé. On sait très bien que tu n'aurais jamais fait ça si tu avais eu le choix!

Je me rapproche du lit sans m'y asseoir. Je ne voulais pas m'asseoir. J'entends Nikita murmurer que tout ca était arrivé par sa faute. Il ne fallait pas.  Ce n'était pas une bonne chose de penser tout cela.  Je secoue la tête et soupire. Il essaya de me sourire, mais je ne voyais pas le sourire de Andrew Huntington en ce moment. Ce n'était pas lui. Je retourne m'asseoir à côté de lui sur le lit et je le senti passer un bras autour de moi. Je me penche et m'étends à côté de lui, blottie. Nikita était de l'autre côté d'Andy.  Nous étions un tas de personnes avec un trop plein d'émotion.

- Je sais Andy que tu voulais me le dire. Je sais comment c'est et c'est dur.

Je serre doucement sa main. Il avait essayé de me le dire il y a quelque jours avant que tout cela se passait, mais il avait peur et je le comprenais. Ce n'etait pas une chose facile à avouer. J'en savais quelque chose, malheureusement. Je jete un regard vers la fenetre et le soleil se couchait. Le ciel etait orangé. Les infirmieres passaient toujours de chambre en chambre. Je voulais dormir, mais je voulais surtout me laver. Quatre jours dans un hopital avec des toilettes peu décente n'était pas l'idéal pour le nettoyage corporel. J'avais besoin de retourner chez moi, et je me sentais mieux d'y retourner alors qu'Andy ait reprit conscience. Je soupir et me redresse légèrement pour regarder les deux hommes.

- Je crois que je vais retourner chez moi. J'ai besoin d'une douche. Andy, est-ce que tu vas être correcte? Appelle moi dès que tu veux, je vais venir immediatement.

Je me penche vers lui pour y deposer un baiser sur son front et mon regard croise celui de Nikita.

La vague de culpabilité qui était monté en moi lorsque j'avais entendu Andy dire que s'il se trouvait dans se lit d'hôpital c'était à cause de ce qu'il m'avait fait, m'avais fait monté les larmes aux yeux. J'avais fais des choses horribles dans mes vies, des choses que je ne méritais pas de me faire pardonner, Dieu seul sait combien de gens j'avais tué et ruiné au cours de ma carrière, mais la chose que je regrettais le plus c'était d'avoir fait autant de mal à Andy Huntington. Le visage pressé contre son épaule, je m'en voulais énormément de lui avoir fait croire que je le détesterais pour ce qu'il avait dû faire en Russie. Ma réaction lorsque je m'étais éveillé chez Artyom n'avait sans doute pas aider les choses. Je ne le détesterais jamais. Même si nous nous insultions beaucoup et que nous ne faisions pas toujours attions à l'autre, Andy était mon meilleur ami...sans doute le seul que j'avais jamais eu et je ne voulais pas perdre cela. Je pouvais voir les cheveux d'Amy alors qu'elle s'appuyait sur l'autre épaule d'Andy. Je ferais n'importe quoi pour eux, absoluement tout. Nous restèrent un long moment immobile, pressé les uns contre les autres, seul la voix d'Amy brisant le silence pour rassurer Andy qui tremblait encore. Amy se redressa et décida qu'il était temps pour elle de rentrer, d'aller se doucher, se changer et prendre un peu de sommeil. Je n'avais pas du tout envie de laisser Andy seul, pas après ce qu'il avait admit. Amy nous jeta un long regard et je me redressais aussi. Nous avions pris ma voiture pour venir jusqu'ici, je n'allais pas la laisser marcher. Je me tournais vers Andy.

- On sera de retour, si tu t'ennuie appelle-nous on va débarquer dans les secondes qui suivent d'accord? Dis-je en contrôlant les tremblements de ma voix.

Andy hocha la tête et nous sourit, se forçant à avoir l'air brave.

- D'accord. Promit-il.

Nous aurions d'une manière ou une autre dû partir, Andy était réveillé et les médecins allaient vouloir vérifier qu'il se portait bien et vérifier ses blessures. Même si je savais que je devais partir, je n'en avais pas envie du tout. Je suivis Amy hors e la chambre d'hôpital et glissais mes doigts entre les siens. Nous sortirent de l'hôpital et le soleil brillait toujours dans le ciel. Je me dirigeais vers ma voiture et attendit qu'Amy ne s'assoit sur le siège passager avant de démarrer la voiture et de sortir du stationnement. Je ne dis rien de tout le trajet, je conduisis jusque chez Amy et me stationnait dans son entrée et fixait l'arbre devant moi. Je n'arrivais pas à croire que Andy s'était fait autant de mal par ma faute. Et si nous ne l'avions pas trouver? Il serait mort par ma faute. Je pris une grande inspiration et entendis la porte de ma voiture s'ouvrir. L'air frais me frappa de plein fouet. J'appuyais mon front contre le volant de ma voiture et me mordis les lèvres pour ne pas pleurer. Peut-être que c'était sa le problème depuis le début...Si tout le monde finissait par m'abandonner, peut-être que c'était parce que je les mettais en danger. Amy ouvrit la porte du côté conducteur et s'appuya en m'observant. Je n'avais pas la force de lever la tête.

Je serre la main d'Andy une dernière fois avant de me lever complètement pour sortir de la pièce, suivie de Nikita. Lorsqu'il ferma la porte de la chambre d'Andy, je sentis une vague de culpabilité monter en moi. Je ne voulais pas le laisser seul encore une fois. Ce n'était pas du tout une bonne chose. Je l'avais déjà fais une première fois et il était maintenant couché sur un lit d'hôpital avec des bandages sur les poignets et les bras.  Nous nous mettons à marcher dans le corridor de l'hôpital, évitant les infirmiers et médecins qui s'y trouvaient. Certains couraient pour se rendre à des chambres ou il y avait des alertes et d'autres parlaient à des proches qui pleuraient. C'était affreux à quel point cet endroit était négatif dans tout les sens du terme. J'avais très hâte de sortir d'ici, mais en même temps je voulais retourner dans la chambre avec Andy pour m'assurer qu'il allait bien. 

- Cet hôpital me donne le vertige. 

Nous continuons notre chemin au travers des employés et des citoyens paniqués. Je sentis la main de Nikita glisser dans la mienne doucement, mais avec une poigne ferme alors que nous nous approchions de la porte de sortie. Elle coulissa et un vent d'air frais frappa mon visage. J'en profita pour prendre une grande respiration. J'avais l'impression de ne pas avoir senti le vent et le soleil sur ma peau depuis des semaines. Je remarque à quel point j'étais blême contrairement à d'habitude puisque le sommeil me manquait et l'énergie également. Je suis Nikita jusqu'à sa voiture, détache mes doigts des siens pour aller m'installer du côté passager de sa voiture. En entendant le moteur, je sentis une vague de panique revenir en moi, mais me força à ne pas l'écouter. Andy était en sécurité à l'hôpital et il y avait le docteur Marlowe pour s'occuper de lui. Il était docteur, nous pouvions lui faire confiance, non? Il avait installé des poches de sang pour Andy afin qu'il puisse avoir de l'aide pour renouveler son sang. J'accote mon dos contre la banquette et ma tête contre la fenêtre. Je laisse la radio fermée. Je n'avais pas envie d'écouter de la musique puis je ferma les yeux. 

En arrivant chez moi, je les rouvris. Le chemin du retour avait été silencieux. Ni Nikita, ni moi avions envi de partir. C'était évident, mais d'une manière, il fallait aussi penser à notre propre bien-être. Andy était entre de bonnes mains et j'avais réellement besoin de me rafraichir loin de cet hôpital et de reprendre des forces pour pouvoir être davantage capable d'être présente pour Andy. Je regarde ma maison puis ouvre la porte pour sortir de la voiture. Je la referme doucement et commence à me diriger vers ma porte d'entrée. N'entendant pas Nikita près de moi, je me retourne et je le vois, toujours installé au volant, le front contre celui-ci. Je fronce les sourcils et rebrousse chemin jusqu'à lui. Je m'approche de la porte du conducteur et ouvre celle-ci doucement. Je voyais bien que Nikita ne souhaitait pas bouger. Il ne semblait même pas vouloir me regarder. Je me penche pour pouvoir mieux le voir. 

-Hé.. 

Je prend doucement son visage entre mes mains. Je souhaitais qu'il relève la tête pour que je puisse voir son beau visage. 

- Il va être correcte. On a besoin de reprendre des forces pour pouvoir l'aider. 

J'attendis qu'il se décide à se lever et à sortir de sa voiture. S'il souhaitait parler, je ne voulais pas que l'on le fasse dans mon entrée. Ce n'était pas assez privé et mes voisins étaient des vrais curieux lorsqu'ils le voulaient. Ils trouvaient déjà étrange que je vive seule dans une maison comme celle-ci et que Nikita et Andy soient toujours chez moi. Je ne voulais pas en rajouter davantage à leur liste et voir la police débarquer chez moi. Nous marchons ensemble jusqu'à ma porte d'entrée. En entrant, j'ouvris les lumières du salon. Je monta les escaliers de ma maison pour me rendre à l'étage. J'ouvris la porte de la salle de bain pour y entrer puis m'approche de la baignoire. C'était étrange à quel point elle me donnait la nausée. Je tourna tout de même les robinets et laisse l'eau chaude couler doucement au fond. Je fouilla dans ma pharmacie et y trouva des billes de bain. Elle était d'un gris perle et je les laissa fondre sous le jet d'eau. Je soupire faiblement et entendis des bruits de pas dans le couloir. Je m'asseoir sur le comptoir de ma salle de bain et laissa tomber mes souliers sur le sol. Trop de mauvais souvenir revenaient.

Lorsque je sentis les mains d'Amy contre mes joues, je du m'empêcher de pleurer, je n'avais jamais voulu qu'Andy se fasse tout ce mal. Je levais les yeux vers elle, Amy m'observa avec douceur et je pris une grande inspiration. J'avais été tellement injuste avec Andy après ce qui c'était produit au Kremlin, j'étais prêt à le rayé de ma vie et je n'avais même pas vu à quel point cela le brisait à l'intérieur de me...de me torturé de la sorte. Amy m'assura qu'Andy irait bien et que nous devions reprendre des forces pour pouvoir mieux aider Andy à guérir. S'il ne m'avait pas rencontré sa vie aurait été meilleure, normale. J'avais le cœur lourd et je me sentais coupable...encore une fois ma colère me nuisait, mais je ne m'étais pas seulement fait du mal cet fois, j'avais entraîné Andy dans cet enfer. Je sortis de la voiture et fermais la porte, j'enfouis mes clés dans mes poches de Jeans et passais une main dans mes cheveux. Amy s'éloigna vers sa porte d'entrée et je la suivis, je savais que ses voisins nous observaient sans doute, mais j'étais trop pris dans mes pensées pour m'en soucier. Amy entra chez elle en premier et je fermais la porte derrière elle, laissant mes souliers à l'entrée. Elle monta les escaliers et je restais immobile à la regarder montée. Je ne pouvais pas rester là éternellement, je bougeais lentement vers les escaliers et montais pour aller trouver Amy. J'entendais le bruit de l'eau qui coulait donc je me dirigeais vers la salle de bain. Si je restais seul, j'allais finir par brisé à l'intérieur. Je poussais lentement la porte de la salle de bain et trouvais Amy assise sur le comptoir de la salle de bain à regarder les petites bulles couleur pastel briller dans l'eau. Je m'appuyais contre le cadre de porte et l'observais. Elle était triste alors qu'elle regardait le bain, ses yeux verts fixant l'eau. Je m'approchais et passais un bras autour de sa taille, l'attirant vers moi. S'aurait dû être une bonne journée, Andy était réveiller.

- Tu va innondé ta salle de bain. Dis-je tout bas. давай, любовь.

Je l'aidais à descendre du comptoir et me retournais pour arrêter l'eau avant que la baignoire ne déborde. Je pris quelques pas vers Amy, nous étions si près que je pouvais sentir son souffle contre mon torse. Je caressais sa joue, je voulais m'excuser, j'avais l'impression que tout ce qui se produisait était ma faute. Je passais les bras autour d'elle et l'attirait vers moi, pressant ma joue contre ses cheveux. Mes doigts remontèrent le long de son dos et je pris le bord de son chandail avec délicatesse et lui  enlevait. Je sentais son regard sur moi. Je baissais les yeux vers elle, j'aurais voulu lui sourire, mais si j'essayais j'allais pleurer. Je déboutonnais ses jeans, mes doigts frôlant la peau chaude de son bas ventre et elle m'aida à faire glisser ses jeans le long de ses jambes. Je croisais son regard et fis courir mes doigts le long de ses côtes, de ses clavicules. Je posais mes mains contre son dos et trouvait l'attache de son soutien-gorge. Je posais les yeux sur elle pour m'assurer qu'elle m'en donnait la permission et détachais son soutien gorge. Je lui posais un baiser contre le front et tirais doucement sur l'élastique de ses sous-vêtements. Elle s'éloigna un peu et se dévêtit. Elle défit sa queue de cheval et embarqua dans la baignoire, se laissant glisser dans l'eau. Moi je restais là, debout, incertain de quoi faire, quoi dire.

Traduction: Come on, Love. / Allez mon amour.

Je ne prends pas la peine de tourner la tête lorsque j'entends la porte de ma salle de bain s'ouvrir. Je savais que c'était Nikita et il savait que je ne verrouillais jamais mes portes. Je pouvais le sentir qui restait contre l'embrasure de la porte. Je me contente malgré tout de fixer l'eau pastel et ses bulles de la même couleur. Je trouvais ça relaxant de simplement entendre l'eau du robinet couler. L'eau avait toujours été quelque chose de relaxant avec moi. Pourtant, mon bain qui se remplissait au fur et à mesure me donnait presque la nausée. J'avais des flashback de la nuit d'il y a quelques jours, cette même nuit ou j'ai trouvé Andy presque mort, vidé de son sang, dans son propre bain. Mes vêtements et ma peau avait été tachée de son sang. Je me mordis faiblement la lèvre. Il fallait qu'une personne reste forte entre nous trois. Andy était dévasté et Nikita n'était pas mieux. Ça ce voyait, je le voyais. Il souffrait mais tentait malgré tout de ne pas le montrer, même avec moi, il tentait de rester fort. Entre nous deux, j'étais étrangement la meilleure à ce petit jeu. Étrangement puisque Nikita était un espion russe et qu'il avait passé sa vie à montrer un autre aspect de lui aux gens. Une couverture. Je lève les yeux vers Nikita alors que je le vois bouger pour s'approcher de moi.  Sentir son bras autour de mes hanches me calmait également. Pourtant, s'il le voulait, il pouvait me briser d'un simple mouvement. J'avais pourtant une confiance presqu'indivisible pour Nikita Volkov. Je me senti glisser le long du comptoir pour finalement remettre les pieds au sol. Je croise les bras et regarde le sol. J'entendis l'eau du robinet s'arrêter et je sentis sa main sur ma joue. Douce, calmante, rassurante.

Je lève le regard vers Nikita. Je ne savais pas qu'elle émotion m'habitait en ce moment. J'avais envie de pleurer, de joie et de tristesse. J'avais envie de rire, d'être heureuse que mon meilleur ami et grand frère soit vivant et réveillé. Pourtant, tout ce bousculait dans ma tête et je n'arrivais pas à afficher une émotion convenable. Je me blotti dans les bras de mon petit ami lorsque celui-ci me rapprocha de lui. J'aurais pu m'endormir, juste comme ça, debout et contre lui. Sa main se glissa doucement contre mon dos et je sentis un filet d'air frais caresser le bas de mon dos. Je lève faiblement la tête vers lui. Cette situation était étrange. Il était si... attentionnée malgré les évènements. Il aurait pu se renfrogner et s'isoler, comme il pouvait le faire, mais il ne le faisait pas. Il était courageux malgré sa douleur. J'aurais voulu lui dire qu'il n'avait pas à être celui qui reste fort. Que j'allais m'en occuper. Mais peut-être que c'est justement cela qui lui gardait la tête hors de l'eau. Je le laisse passer mon chandail par dessus ma tête et détacher mon soutiens-gorge. Je baisse légèrement ma tête en croisant mes bras contre ma poitrine. J'étais pâle puisque j'avais peu de sommeil. J'avais maigri parce que je ne mangeais peu depuis plusieurs jours. J'avais l'air complètement malade. Pour la première fois, j'avais honte de mon corps. Je ne me sentais pas à l'aise de me faire voir nue. Je ferme les yeux en sentant les doigts de Nikita parcourir ma clavicule et mes côtes. Je n'avais pas à être timide avec lui. Je le savais. 

Je me glisse doucement dans le bain après m'être dévêtit complètement. L'eau chaude recouvrait complètement mon corps et je rapprocha mes genoux de ma poitrine. Mon dos était accoté contre la parroie de mon bain.  La pointe de mes cheveux baignait doucement dans l'eau. J'étais bien, j'étais au chaud. Je soupire et  tourne la tête vers Nikita qui était debout, sans savoir quoi faire. Ma tête accotée contre le rebord, je le regarde. 

- Tu sais, il y a de la place pour deux..

Enfin, c'etait seulement s'il en avait envi. Ce n'etait pas tout le monde qui aimait les bains. Mais j'avais besoin de compagnie, de m'entourer et de me blottir contre lui. Ça m'aidait à ne pas paniquer face a toutes ces situations. J'accote de nouveau ma tete, plutot ma nuque, contre le rebord et ferme les yeux.

- qu'est-ce que nous aurions fait si Andy n'etait pas... S'il...

Je ne voulais meme pas terminer ma phrase. J'etais heureuse, si heureuse de savoir que mon ami va bien. Mais j'etais tellement boulversée à l'intérieur. Je sentais des larmes monter au coin de mes yeux. Je ne voulais pas pleurer. Pas dans la position dans laquelle j'etais.

Je pouvais sentir la chaleur de l'eau réchauffer la pièce et l'odeur douce et fruité des bulles de bain qu'Amy avait mis dans sa baignoire embaumaient l'air. C'était agréable. Je la regardais alors qu'elle tourna la tête vers moi, ses cheveux libre sur ses épaules. Elle me laissa savoir que sa baignoire était assez grande pour nous deux. Je savais reconnaître une invitation quand j'en entendais une. Je lui fis un petit sourire et baissais les yeux. Je n'étais pas habitué de laisser tomber ma garde. Personne avant Amy et Andy ne m'avait vu dans un état pareil, je fixais le sol et pris une grande inspiration. J'avais le droit de choisir d'être vulnérable. Je retirais mon chandail, ce qui m'ébouriffa les cheveux. Je retenu mon souffle en entendant Amy. Elle n'avait pas besoin de terminer sa phrase pour que je comprenne.

Qu'est-ce que l'on aurait fait si Andy était mort?

Je m'accroupi près du bain et posais mon regard dans celui d'Amy, bouleversé par sa question.

- Ne dis pas des choses comme ça je t'en prie. Lui dis-je.

Je serrais la mâchoire et me mordis la lèvre. J'aurais tout fais pour empêcher ce scénario de se produire. Seulement m'imaginer Andy mort me comprimais la poitrine de panique. S'il mourrait j'iraise chercher en enfer ou au ciel et je l'égorgerais.

- Je serais descendu en enfer pour le ramener si c'est ce que l'on m'avait demander. J'aurais moi-même fait ses foutues points de suture. Je ne l'aurais pas laissé mourir. Vous êtes tout ce que j'ai...je ne vous laisserais jamais tomber.

Je posais mes lèvres contre la bouche d'Amy et soupirais de bonheur. J'avais le cœur moins lourd lorsque je pouvais tenir Amy contre moi. Je ne voulais plus penser à rien, je voulais me vider la tête de ma culpabilité. Je me relevais et défis le zipper de mes jeans et me dévêtit, faisant glisser mes boxeur le long de mes jambes.

- J'espère que ton invitation tiens toujours. Dis-je en me glissant dans la baignoire.

L'eau chaude me fit du bien, relaxant mes muscles raidis par le manque de sommeil. Nous devions avoir l'air magnifique avec des cernes qui atteignaient le plancher, nos visages blafards et nos traits tirés. C'était un miracle qu'Andy n'avait pas eut peur en nous voyant. Je sentais la peau douce des jambes d'Amy frôler les miennes et même si mon ventre se remplis de chaleur, je n'avais pas l'énergie pour faire quoique se soit. Je laissais mes doigts frôler son genou et remonter doucement contre l'intérieur de sa cuisse, c'était un mouvement paresseux et j'aimais la douceur de sa peau. La chaleur de l'eau me donnait envie de fermer les yeux, j'avais les paupières lourdes. J'attirais Amy contre moi et l'assis entre mes jambes, appuyant son dos contre ma poitrine. Un peu d'eau était tomber sur le sol, mais je m'en occuperais plus tard. Je passais un bras autour de sa taille et laissais ma main reposer contre son ventre.

- Je vais sentir la fraise et la vanille. Dis-je en marmonnant, mon accent devenant encore plus épais dans ma fatigue. Très masculin.

J'aurais pu m'endormir ici, Amy dans mes bras et la chaleur de l'eau caressant ma peau. Mais des images d'Andy inertes, pâles et couvert de son propre sang me revenait en tête. Je secouais la tête pour chasser les images et ne pus m'empêcher un petit soupir tremblant.

Dieu du ciel Andy...je ne méritais pas que tu t'ouvres les veines...

Je sentis Nikita bouger de nouveau. Je me vis rouvrir les yeux pour voir ce qu'il faisait et je vis qu'il avait enlevé son chandail. Il avait donc décidé de se joindre à moi dans l'eau. J'accote ma joue contre le rebord alors que je le regarde se pencher pour être à ma hauteur. On se regarda dans les yeux et j'eus un frisson. Sa douleur était si puissante au travers de son regard. Je baisse faiblement le regard alors qu'il me demande de ne pas dire ce que je tentais de dire. 

- Je suis désolée.

Pourtant, il fallait bien le dire un jour ou l'autre. Si nous n'avions pas décidé d'aller voir comment se portait Andy lorsque nous l'avions décidé, il serait mort en ce moment. Il ne serait pas dans un lit d'hôpital à reprendre des forces, mais bien dans un cercueil à servir de nourriture aux insectes. J'eus un faible haut le coeur à cette pensée. Pourquoi je me torturais de la sorte? J'hoche faiblement la tête à la remarque de Nikita. En enfer. C'est probablement là qu'Andy serait s'il était mort. Heureusement ce n'est pas le cas. Je passe doucement ma main sur la joue de Nikita lorsque celui-ci m'embrasse sans crier gare. Je fis un faible saut, mais j'appréciais ce moment. Je l'appréciais toujours. Je le regarde se lever, se déshabiller et monter dans le bain avec moi.  Je le regarde s'installer sans rien dire. Mes jambes frôlaient doucement les siennes sous l'eau. Nos mouvements étaient beaucoup plus lent et je me rendis compte à quel point j'avais une baignoire énorme. Nikita n'était pas un petit homme. Il était costaud. Et ensemble, nous étions capable d'entrer dans ma baignoire et il y avait encore de la place pour être confortable. Je ne pu m'empêcher de faire un petit sourire lorsqu'il passa doucement ces doigts contre ma peau. Ses gestes me chatouillaient légèrement. J'attrape doucement sa main et il m'attire contre lui. Je le laisse faire, accotant mon dos contre son torse. Je pouvais sentir son souffle dans mon cou. C'était agréable. C'était bien. 


- Arrête moi ça. Les fraises c'est délicieux. dis-je en riant légèrement. 

On riait, je riais, mais l'envie n'y était pas. Je me disais qu'à force de faire comme si tout était correcte, on en viendrait à le faire pour vrai. 

- Il faudrait avertir sa famille. 

J'accote ma tête contre l'épaule de Nikita. Il fallait que ses parents soient au courant pour Andy. À être une mère, je voudrais savoir que mon enfant ce porte bien et qu'il est en santé. Le seul hic était que nous n'avions pas le numéro de téléphone de ses parents. Ou de sa famille tout court. Il nous avait peu parler de sa famille à vrai dire. Je soupire et ferme doucement les yeux alors que je sens les lèvres de Nikita contre mon front. 

Le reste de la soirée fut tranquille. Nous sommes sorti du bain après quelques temps et nous nous sommes étendu devant la télévision. J'étais étendue, la tête contre la cuisse de Nikita, et je m'efforçais à lire un livre pour m'enlever de la tête ma culpabilité d'avoir laisser Andy seul à l'hôpital. Surement qu'Hasina était retournée le voir.  Nous restons un long moment sans rien dire, à essayer de vider nos pensées le plus possible des derniers évènements puis, comme si nous nous comprenions, nous avons décidé de monter à l'étage pour se reposer. Dormir ne serait pas un problème pour moi mais je me doutais que pour Nikita, ça allait etre une autre histoire.  En entrant dans ma chambre, je me dirige vers ma commode ou il y a mes vetements. J'y trouve une paire de shorts et une camisole. Je les enfiles et me retourne pour voir Nikits assis dans le lit, le dos accoté contre ma tete de lit. Je croise les bras mollement et m'approche du lit.

- Tu sais, tu ne dois pas te martyriser à cause de tout ça.

Je vis la confusion dans son visage. Je m'assois sur le bord du lit, pres de lui. Je prends doucement sa main. 

- Eh, regarde moi... Je te connais Nikita Volkov et ce n'est pas de ta faute s'il s'est fait tout ce mal. 

Ce n'était pas la première fois que la pensée traversait mon esprit, la famille d'Andy...quelque part au Canada, ne se doutant de rien. La bonne chose à faire aurait été d'appeler ses parents, mais comme Andy ne parlait jamais d'eux, nous ignorions où ils se trouvaient. Nous aurions sans doute pu fouiller les bases de données du CSI, mais notre relation avec Horatio Caine était déjà fragile. Fouiller les bases de données sans permission nous attireraient des ennuis. Je posais un baiser contre le front d'Amy un petit sourire étirant mes lèvres.

- On fera ça plus tard. Murmurais-je.

Lorsque l'eau commença à être froide, nous sortirent du bain et nous séchèrent avant de nous rhabiller pour aller nous asseoir devant la télévision. Peut importe à quel point nous changions les postes, nous ne portions pas vraiment attention à ce qui jouait sur l'écran. Amy était appuyé contre ma cuisse et lisait un livre, même si elle n'avait pas tourné la page depuis près de vingt minutes. Nous faisions semblant d'être normal, mais vraiment nous essayons par tout les moyens de vider notre tête de ses souvenirs horribles et de notre culpabilité. Je fermais la télévision, le destin des soeurs Kardashian me passant dix pieds au dessus de la tête. Nous montèrent pour aller essayer de prendre un peu de repos, j'espérais vraiment qu'Hasina tenait compagnie à Andy en se moment, parce que je me sentais comme la pire personne du monde de l'avoir laissé seul. Je regardais Amy entrer dans sa chambre et la suivis en silence. Elle passa au travers ses tiroirs pour trouver quelque chose de confortable pour dormir. Moi je me contentais d'enlever mes jeans et mon chandail avant de m'assoir sur le lit, la tête appuyé contre mur et le dos contre la tête de lit. Je savais que j'aurais de la difficulté à fermé l'oeil, les mots d'Andy rejouraient en boucle dans ma tête. Comment est-ce que j'avais laissé une telle chose se produire? Je levais la tête lorsque Amy me demanda/ordonna de ne pas me martyriser avec cette histoire, me faire du mal pour rien n'aiderait pas. J'étais un peu confus, que voulait-elle dire? Andy était dans un lit d'hôpital avec six côtes cassés et les bras couverts de points de suture par ma faute.Je ne me torturais pas avec cette histoire, je réalisais le rôle que j'avais joué dans tout ça. Elle me força à la regarder. Elle prit ma main dans la sienne et j'avais envie de m'excuser pour la froideur de mes doigts, tout pour éviter le sujet. Elle voulait que je comprenne que ce qu'Andy c'était fait, n'était pas ma faute. Je le voyais d'un oeil différent.

- Il l'a dit lui-même Amy, il n'arrive pas à se pardonner ce qu'il m'a fait en Russie. S'il s'est tailladé les poignets c'est parce que j'ai été trop dur avec lui.

Je soupirais et détournais le regard. Au final, j'avais toujours été une mauvaise personne.