My baby shot me down (Amy/Andy)

Je fus réveiller par la sensation brûlante d'alcool sur mes poignets. Je me sentais perdu, et du moment où j'ouvris les yeux j'eus envie de les refermer. La nausée me faisait tourner la tête, la douleur contrôlait tout mes sens. Je n'arrivais pas à me rappeler où j'étais, j'ignorais ce que je faisais ici, tout semblait être un rêve, ma vision flou se posa sur une jeune femme penchée devant moi, elle semblait concentré et appeuré alors qu'elle bandait mes mains, je sentais mon coeur battre dans mes doigts, la douleur m'engourdissait le bras. Je l'aurais reconnu même si j'étais devenu aveugle. Amy Williams. Mon cœur me fit mal lorsque je réalisais que tout cela n'était qu'un rêve. Faiblement, je couvris sa main de la mienne et serrait doucement, presqu'une caresse puisque je ne pouvais fermer la main. Je sentais sa main trembler sous la mienne et ses yeux se remplirent de culpabilité.

- нет ... это не реально...ты не настоящая...Ты не здесь. Murmurais-je tristement.

Ma voix sembla lointaine, un écho à mes oreilles. Ce que j'aurais donné pour qu'Amy soit réellement là, pour la prendre dans mes bras jusqu'à ce que je me sente mieux. La noirceur grandi autour de moi et je la laissais m'envelopper, ma tête retombant mollement contre l'épaule qui ne me faisait pas mal.

La dernière chose à laquelle je pensais c'était Amy.

Amy, Amy, Amy...Dieu que je t'aime. Ça n'a plus d'importance maintenant de toute façon.

1. Non...ce n'est pas réel...Tu n'es pas réel...tu n'es pas ici.

J'ouvris silencieusement la lourde porte de métal et me glissais à l'intérieur de la pièce. Je trouvais Amy agenouiller devant Nikita, les yeux remplis de douleur et de culpabilité. J'attendis qu'elle se retourne pour oser regarder Nikita, c'était étonnant à quel point il avait l'air épuisé et c'était en partie ma faute.

- La porte est déverrouiller. Dis-je tout bas.

J'évitais de poser les yeux sur le mot gravé dans la peau de Nikita: traître. Il était la personne la plus loyale que je connaissais, il n'était pas un traître, il ne l'avait jamais été. Je retirais un de mes chandails de laine et m'agenouillais aux côtés d'Amy.

- Aide moi s'il te plait. Tient le...je...je ne veux pas le blessé... Plus jamais.

Avec l'aide d'Amy, je réussi à passé mon chandail par la tête de Nikita. Ses cheveux étaient étonnament doux contre mes doigts alors que je me forçais à bouger lentement. Passer ses bras dans les manches fut plus dur, mais il ne se réveilla pas une fois. Le transporter jusqu'à un endroit sûr allait être plus compliquer que prévu. Amy le redressa et me jeta un regard désespéré, j'osais à peine toucher Nikita.

- Est-ce que...Je n'ose pas le toucher...si je lui fais encore plus de mal Amy...

Je me mordis la lèvre et me forçait à penser à une seule chose; sortir Nikita d'ici. Je passais un bras autour de sa taille et le soulevait. Nikita ouvrit les yeux, ses paupières lourdes lorsqu'il mit son poids sur son genou foulé. Il grommela quelque chose et manqua s'écraser sur le sol, mais comme je le tenais, il glissa le long de mon épaule.

- Nous n'avons pas beaucoup de temps. Soupirais-je.

Amy se dépêcha de passer l'autre bras de Nikita autour de ses épaules et nous le trainèrent hors de cette pièce. Nous étions forcés d'avancer lentement puisque Nikita semblait presque somnambule en plus de son genou gauche qui le faisait boitiller. Nous tournèrent le coin d'un corridor et mon coeur cessa de battre. Nous faisant dos se trouvait les gardes, buvant un café et riant très fort. Je jetais un regard inquiet à Amy. Je lui fis signe de traverser le couloir. J'allais devoir trouver un moyen de faire traverser Nikita sans que nous ne soyons repérés. Amy était accroupi de l'autre côté du couloir, camouflée dans la noirceur. Le dos appuyé contre le mur, je vis devant moi une alarme à feu. Cela devrait faire l'affaire. J'étendis le bras et tirait sur la poignée de l'alarme à feu. Le bruit strident rempli le couloir et je couvrais mes oreilles. Lorsque j'osais jeter un regard dans le couloir, plus personne ne s'y trouvait.

- Cette alarme est infernale. Maugréais-je en aidant Nikita à se lever. Nous purent traverser le couloir sans problème et retrouver Amy qui avait toujours les mains contre les oreilles.

Elle m'aida à soutenir Nikita et nous firent notre chemin jusqu'à la porte condamnée. Je réalisais sur le coup que nous avions omis un très grand détail...où allions nous à partir de maintenant? Dès l'instant où le Kremlin et Fedorov réaliseraient que nous n'étions nulle part ils fouilleraient St-Pétersbourg de fond en comble. Nikita ne serait évidemment pas capable de marcher encore longtemps, nous aurions besoin d'une voiture. J'ouvris la porte et appuyais Nikita contre le mur extérieur du Kremlin avec Amy qui me lança un regard anxieux. Je n'avais pas le temps de m'expliquer. Je retournais à la bibliothèque en courant, c'était généralement le repère d'Alexei. Dans le chaos qu'avait créer l'alarme à feu, qui continuaitcontinuait d'ailleurs de raisonner dans tout le Kremlin, je trouvais rapidement le manteau d'habit de ce salaud et m'en emparait.

Passant par le stationnement, je me servis des clés dans la poche du manteau d'Alexei et me glissais au volant de sa Audii. Je fis le tour du Kremlin et m'arrêtais devant une Amy confuse.

- On avait besoin d'une voiture...Haussais-je les épaules.

Je n'expliquais pas d'où venait cette voiture. Elle se doutait sans doute que je l'avais acquis illégalement. Je sortis de la voiture et aidait Amy à installer Nikita sur la banquette arrière. Amy posa la tête de Nikita sur ses genoux et choisit de rester à l'arrière avec lui.

- Bon...où allons nous maintenant? Demandais-je.

Nikita marmonna une adresse et je fronçais les sourcils. C'était à l'autre bout de St-Pétersbourg qu'est-ce qu'il voulait que l'on aille faire là? Je me mis à conduire de toute façon. Chaque secondes nous étaient précieuses.

Devoir habiller Nikita sans lui faire de mal faisait parti de la liste des choses pénibles à faire. Il était mou et meurtri de tout les pores de sa peau. Je voyais dans le regard d'Andy qu'il se sentait terriblement mal et qu'il avait peur d'approcher Nikita. Je baissa les yeux lorsqu'il le souleva et je me mis de l'autre côté de Nikita pour ne pas qu'il s'écrase sur le sol. Il était terriblement lourd. Déjà qu'il l'était lorsqu'il était conscient, le soulever de cette facon sans qu'il puisse donner une petite résistance à la gravité le faisait peser beaucoup plus qu'à l'ordinaire.

- Arrête Andy, ne met pas toute la faute sur toi.

Jusque là, le plan se passait à merveille. Tout allait très bien. Nous avions réussi à faire sortir Nikita de la pièce et de lui faire monter les escaliers. Je laissais Andy guider le chemin puisque je ne savais pas vraiment ou était la porte condamnée qu'il me parlait et que j'étais stressée de tout mon être. Je jetais constamment des regards vers Nikita de peur qu'il ne revienne pas à lui. Je jetais souvent des regards à Andy et nous arrivions facilement à nous comprendre. Les deux, nous voulions un peu de tranquilité et une vie de retour à la normale. Miami me manquait tellement en ce moment. Je n'arrêtais pas de me dire que bientôt, nous allions y être de retour et que tout retournera à la normale. En tournant un coin de couloir, Andy s'arrête brusquement et je faillis échapper Nikita de mon coté. Je réussi à me rattraper avant qu'il glisse jusqu'au sol. Je regarde et je vois également les gardes dos à nous. Je ne comprenais pas un seul mot de ce qu'ils disaient. Je regarde Andy et il me dit d'aller traverser le couloir. Je fronce légèrement les sourcils mais ne posa pas de question et m'exécuta. Je ne voyais pas comment il allait réussir à passer sans se faire voir. Il y avait plusieurs gardes aussi gros que des iceberg. Ils allaient le détruir s'il voyait qu'il essayait de faire sortir Nikita. Alors que j'arrive de l'autre côté, une alarme stridente retenti et je compris ce qu'Andy fit. Je m'accote contre le mur, dans la pénombre et attendis. L'alarme était trop douloureuse et je me mis les mains sur les oreilles pour atténuer le bruit. Dès qu'Andy m'eut rejointe, je l'aide de nouveau à soutenir Nikita jusqu'à ce que nous arrivions à la porte. On le fait sortir et je Andy l'accote contre le mur.

- Qu'est-ce que tu fais?! Andy!

Il se contenta de partir en courant à l'intérieur. Je reste donc dans le froid à m'assurer que Nikita tenait le coup. J'en profita pour vérifier ses bandages. Ils avaient commencé à s'imbiber de sang et je me mordis la lèvre. Je murmuras que nous étions bientôt arrivé au cas ou il était un peu conscient et qu'il entendait. Je me retourne vivement lorsque j'entendis le bruit d'une voiture. Je fronce les sourcils en regardant Andy sortir d'une Audi. Décidant de ne pas poser de question, parce que le temps nous manquais, nous installons Nikita en arrière et m'asseois avec lui déposant, avec précaution, sa tête sur mes cuisses. Je carressais ses cheveux et les enlevais de son visage. Il était en sueur. Il n'allait pas bien. Alors que nous nous metions en route, je jete un regard vers l'arrière au fur et à mesure que l'immeuble s'éloignait. Nous venions à peine de passer la cloture du terrain du Kremlin que je hurla:

- Arrête la voiture! Andy! Arrête toi!

Je dus le dire deux fois pour qu'il se décide à arrêter la voiture. J'ouvris la portière et me pencha pour fouiller en dessous des bancs. Les russes avaient toujours des armes avec eu. Même dans leur voiture. Vous devriez voir la voiture de Nikita. Si elle prend feu, elle explose littéralement. Après quelques recherche, je trouve finalement un pistolet du même style que ceux que nous avions au CSI. Je m'assure qu'il est bien charger et en remettant la recharge, je lève les yeux vers Andy. Je voyais bien qu'il se demandait ce que je faisais. Je jette un bref regard vers Nikita avant de porter mon regard de nouveau vers lui.

- Quelqu'un doit faire diversion. Amène Nikita et aller vous mettre en sécurité. Je vais m'assurer que personne ne vous suivent.

J'allais fermer la porte quand j'entendis son cri de protestation. Je grogne faiblement et le regarda une dernière fois.

- Tu m'as fait une promesse Andy. Tu m'as promis de le choisir lui. Partez maintenant!

Je ferme la porte et il lui a fallut quelques secondes avant de partir dans la neige et je ne resta même pas debout a les regarder s'éloigner. Les retenir? Ce n'était pas pourquoi j'avais décidé de rester en arrière. J'avais quelque chose à faire qui concernait Federov. Il n'allait pas s'en tirer comme ça. J'étais épuisée de m'enfuir au loin. Il fallait en finir une bonne fois pour toute. Je lui ai promis que j'allais le faire souffrir jusqu'à ce qu'il me supplit d'arrêter et j'avais bien l'intention d'honorer ma promesse. Je mis mon capuchon de mon manteau et me mit à courir en direction du Kremlin qui était quelques centaines de mètres plus loin. J'avais soif de sang et cette sensation me faisait peur autant qu'elle me faisait du bien. J'avais déjà connue cette sensation en Italie. Celle de mon père me poussant à faire des choses irréparables, à des hommes, à des femmes et à des enfants. Je ne parlais jamais de ce qui c'était passé en Italie, avec mon père, avec la mafia, parce que cette personne qui tuait de sang froid, cette personne qui se trouvait en moi me faisait trop peur. Je sais que si elle décide de sortir, je n'arriverais pas à la contrôler. J'ouvre la porte du Kremlin et retombe dans le même grand corridor bien décorer. La sonnerie de l'alarme à feu avait cessée. J'enlève mon capuchon et m'aventure dans cet immeuble sombre et taché de sang. J'ouvrais toute les portes pour ne trouver que Federov.

..

" Tu es vraiment courageuse pour une vulgaire gamine."

J'avais finalement réussi à trouver Federov. Il était dans la bibliothèque. Cependant, pour m'y rendre j'avais du faire face à quelques gardes. Il avait été difficile de les assomés, mais puisque j'avais une arme, je me sentais invincible. Les gardes nous cherchaient bien evidemment. Ils avaient remarqué assez vite que nous avions disparu du Kremlin. J'ai tiré le premier qui s'avancait vers moi avec un énorme couteau. Je le visa à la gorge et il s'effondra automatiquement. Le deuxième garde n'était pas très impressionné et alors qu'il s'approche, je réussi à lui tirer sur le bras, là ou il tomba en se tordant de douleur. Je m'approche de celui que j'avais tiré dans la gorge et lui prit son couteau m'approchant de celui qui était blessé. Je m'accroupi à coté de lui et le prit par le collet. Il avait de la difficulté à respirer. J'avais surement toucher une veine qui était relié a l'artere principale.

- Ou est Federov?

L'homme me ria au nez et je passa automatiquement la lame du couteau contre son cou laissant une mince ligne de sang s'écouler. Je lui redemanda et me dit finalement qu'il était dans la bibliothèque. Je l'observe quelques secondes. Je voyais dans ses yeux qu'il croyait que j'allais l'épargner. En effet, j'aurais pu mais sans réfléchir, je passa la lame une nouvelle fois contre son cou, mais cette fois en mettant une grande pression pour l'égorger. Le sang gicla mais je ne broncha pas. Je me relève et marche jusqu'à la bibliothèque. C'est en ouvrant la porte, que je vis son imposante silouhette sur le bord de la fenetre. Il était dos à moi, mais il agissait comme s'il m'attendait. Je fronce les sourcils et ferme la porte. Je l'observe se retourner vers moi, un regard rieur.

" Tu crois vraiment que tu fais le poids? Pauvre enfant."

Je serra la mâchoire. Je détestais que l'on me traite comme une enfant. Et en moins de cinq minutes, il m'avait traité deux fois de gamine. Il me sous estimait énormément. J'étais la fille du parrain de la mafia alors je savais comment tuer quelqu'un proprement, même de loin. Je serra le manche du couteau et m'approcha de Federov.

- Tu te crois tellement supérieur à tout le monde. Tu crois que le monde t'appartient, que nous t'appartenons. Il n'y a rien de plus lâche que de se croire supérieur. Je t'ai fais une promesse, que tu allais souffrir et crois moi, tu vas tellement souffrir. Tu ne me connais pas. Je suis une Locarelli et je vais te montrer comment on fait nous, en Italie.

Je lança le couteau vers lui et le frappa dans la cuisse. Il s'effondre au sol, mais comme si de rien n'était, il enleva le couteau de sa cuisse. Je m'approche en sortant l'arme que j'avais rangé dans ma poche. Je le charge et le pointe vers lui. Je l'entendis rire alors qu'il laissait tomber le couteau sur le sol. Mais qu'est-ce qu'il faisait? Il ne se défendait même pas contre moi. Je ne me posa pas plus de question et le força à lever la tête en le tenant par les cheveux.

- Crois moi, si jamais, toi et ta bande avez le malheur de croiser mon chemin, je vous garanti que ça va devenir un véritable bain de sang. C'est terminé Federov. Tu as réussi à me briser et a brisé mes amis, mais tu ne feras plus jamais de mal à qui que ce soit.

Je lui met de la pression sur ses joues et ouvrit la bouche. il aggripa mon poignet et me regarda dans les yeux. Je fronca les sourcils. Je voyais une lueur que je n'avais jamais vu auparavant dans son regard. Il eu un sourire compatissa.

" Ton père va être fier de toi."

Je sentis la rage me monté au joue et enfonca le canon de mon arme dans sa bouche. Je l'observe fermer les yeux. Et avant que je ne change d'idée, j'appuis sur la gachette. Le mur s'est recouvert d'une immense trace de sang. Le sang m'éclaboussa également. J'essuis ma bouche du revers de la main et recule. Je ramasse le couteau et sans réfléchir je me mis à le frapper plusieurs fois dans l'abdomen. J'étais enragée et je pleurais des larmes de colères. Ce manège dura quelques secondes lorsque je repris conscience de mon environnement. Je me recula brusquement me frappant à une table. Le mur devant moi m'horrifiais. Il était recouvert d'éclaboussure de sang. Je sentis mon menton et mon corps trembler. Je regarde mes mains et elles sont recouvertes également de sang. Je me mis à paniquer et je sortis de la bibliothèque.

..

Je courais sans m'arrêter. Je courais dans la neige froide et blanche. À chacun de mes pas, je pouvais quasiment la voir se tacher de rouge. Elle se tachait du sang de Federov. Je tremblais et je n'avais toujours pas lâché mon couteau. Je n'arrivais plus à penser. Je croyais constamment que j'éais suivie alors qu'il n'y avait absolument personne à mes trousses. Je tomba quelques fois, mouillant mes vêtements. Je ne pouvais pas dire depuis combien de temps je m'étais séparé d'Andy et Nikita. Je savais ou ils étaient allés, l'adresse que Nikita avait marmonné me revenait en tête. Je savais que je devais me rendre là, mais.. qu'allais-je pouvoir leur dire? Je venais de dévoiler mon véritable visage à Federov et j'allais devoir leur dévoiler à eux. Je n'étais pas prête. Ils allaient partir. Ils allaient me comparer à un véritable monstre. Je tremblais toujours, mais malgré ma peur de leur rejet, je me rendis à la maison en question. Cela devait faire plusieurs heures que je courrais. Peut-être 12 heures? Je n'étais pas vite et je me cachais constamment dès qu'il y avait des gens ou la police.

La maison devant laquelle je me trouvais semblait beaucoup trop normale. Elle était comme les belles maisons de banlieu de Miami. Le genre de maison dans laquelle nous élevons une famille. Ça ne pouvait pas être ça. Cependant, c'était bien l'adresse que Nikita avait donné. Je m'approche sans faire de bruit et en regardant autour de moi. Je me tenais fermement au couteau dans ma main et ma poigne n'avait pas diminué. Je m'y tenais comme si je me tenais à la vie. Je voyais mes jointures devenir blanches de froid. En arrivant devant la porte, je sentis le poids de mon corps devenir lourd. Je dus m'accrocher contre le branlant de la porte et alors que j'allais cogner, celle-ci s'ouvrit d'une volée.

Je me retournais lorsque Amy m'ordonna d'arrêter la voiture. Je freinais brusquement. Est-ce qu'elle avait vu quelque chose que je n'avais pas vu? Nous n'étions pas sortir du bois, loin de là, le Kremlin était toujours derrière nous, trop près. Je me tournais pour voir ce qu'Amy fichait à l'arrière. Elle semblait chercher quelque chose. Nikita avait l'air mort sur la banquette, recroquevillé. Lorsque je vis ce qu'Amy sortis du dessous d'un banc, mes mains se resserrent sur le volant.

- Amy qu'est-ce que tu fais? Demandais-je même si à l'intérieur de moi, j'avais déjà la réponse.

Elle m'expliqua qu'elle nous couvrirait, que je devais emmener Nikita dans un endroit sûr. Je grognais de désespoir, personne ne savais que j'avais cette voiture, nous pouvions partir et mettre de la distance entre nous et cette horreur de Kremlin. Elle ouvrit la porte et se glissa en dehors.

- Amy revient ici tout de suite! Gueulais-je.

Nikita marmonna quelque chose qui ressemblait à "trop de bruit". Amy était déjà dehors et je ne pouvais pas la rattraper et laisser Nikita sur la banquette arrière d'une voiture que j'avais volé. Je frappais le volant violemment en grognant de frustration. Est-ce qu'UNE petite chose pouvait bien se dérouler? Juste une! Je démarrais la voiture en presse. Je ne pouvais pas rester ici et comme Amy me l'avait rappeler j'avais dis que le moment venu, je choisirais Nikita. Les maisons, les appartements, les magasins, tout défila devant mes yeux sans que je ne les vois. Amy allait se faire bêtement tuer ou blessé et Nikita me hairait plus qu'il ne devait déjà me hair. Je me sentais horriblement mal d'avoir laisser Amy là-bas. Même si Nikita refaisait surface quelques secondes ici et là pour dire quelques mots dans un charabia que je ne comprenais pas, il semblait affreusement pâle et sa poitrine ne se soulevait même pas. Le chemin vers l'adresse que Nikita m'avait donné fut long et me mena toujours plus loin dans St-Pétersbourg. La maison qui portait l'adresse que je cherchais était en fait plus un chalet, on pouvait voir la ville de loin et une forêt sombre s'étirait derrière la maison. Je sortis de la voiture, sorti Nikita avec le plus de soin possible et cogna à la porte. Une fillette au long cheveux bruns ouvrit la porte, elle devait avoir six ans.

- Tes parents sont ici? Demandais-je en Russe en essayant d'empêcher Nikita de s'écraser.

Un homme apparut derrière la fille et fixa Nikita avec un regard désespéré.

- Mila, va te coucher. Ordonna l'homme et m'observa les yeux méfiant. Qui est tu et pourquoi transporte tu Nikita dans cet état pitoyable?

- Il est mon...c'était mon ami. Il m'a donné votre adresse. Il a besoin de soins. Vous pouvez l'aidez?

L'homme hocha la tête et nous fit entrer. Il me conduisit dans une chambre adjacente à la cuisine, il m'aida à y étendre Nikita et m'observa longuement.

- Ils sont après vous? Demanda-t-il.

- Sans doute. Haussais-je les épaules. Un peu. Avouais-je. Ouais. Finis-je par murmurer.

- Artyom. Se présenta-t-il.

Je lui serrais la main et observais Nikita, son visage bleu et noir là où il avait été frappé.

- Andy. Dis-je.

- Sans être indiscret...Nikita m'a parlé d'une fille...il semblait très attaché à elle...

- Elle s'occupe de ceux qui nous suivent. Elle devrait être ici sous peu.

Artyom hocha la tête et avec urgence alla récupérer une trousse de premier soin. Il retira le chandail que j'avais prêté à Nikita et j'entendis Artyom jurer en voyant les lettres sanglantes sur la poitrine de Nikita. Artyom observa Nikita l'air dépité.

- Je n'ai aucune idée quoi faire, où commencer. M'avoua-t-il.

- Je m'en occupe.

Je défis les bandages qu'Amy avait placé sur sa main et en prenant une grande inspiration, je replaçais ses doigts, le bruits d'os craquant, me donnant des hauts le cœur. Je pris des bandages propres et bandais sa main. Pour son genou, je ne pouvais que lui faire une compresse et un bandage. Il aurait des bandages partout. Je désinfectais les plaies sur sa clavicule et soupirais en lui faisant un pansement. Artyom m'observait avec attention. La crème analgésique sentait mauvais lorsque j'ouvris le bouchon et en appliqua généreusement sur son cou, ses poignets et sa joue. Je me sentais tellement coupable et tellement triste de ne pouvoir rien faire de plus pour lui.

- Tu es doué. Commenta Artyom.

- Pas vraiment. Haussais-je les épaules. Mon cerveau peinait à traduire mes pensée en Russe. Je dois m'occuper de la voiture. On ne doit pas nous retrouver.

- Emmène ta voiture dans les bois.

- Oh j'ai une meilleure idée. Dis-je

Je sortis dans la neige et me rendis à la Audii que j'avais laissé devant la maison. Je me glissais au volant et conduisit jusqu'au petit lac qui se trouvait à quelque minutes de chez Artyom. Je sortis la voiture, observait l'eau sombre, elle n'était pas complètement gelé. Je lançais les clés de la voiture d'Alexei dans l'eau et avec un peu de force, poussait la voiture dans l'eau. Je l'observa couler. Une fois que je ne vis plus la voiture, même au travers la fine couche de glace, je me mis en route.

Artyom était à la cuisine préparant du thé et réchauffant a manger lorsque je revenus, frigorifé puisque Amy avait toujours mon manteau. La fille d'Artyom me suivait comme une ombre et je trouvais Amy, au chevet de Nikita tenant sa main.

- Ne me fais plus jamais une chose pareille. Dis-je en me laissant tomber sur les coussins posé sur le bord de la fenêtre. Je me sentais épuisé.

Je l'observais plus attentivement et remarquais les faintes traces rougeâtre sur sa peau.

- Tu ne t'es pas mis dans la merde j'espère?

Je ne savais qui était l'homme imposant qui m'ouvrit la porte. Je ne savais pas si j'étais à la bonne adresse et si Nikita et Andy s'y trouvait. Je ne voyais la voiture noire nulle part. Je restais sur mes gardes, serrant le couteau dans mon poing, alors que l'homme me fixait et tentait de m'analyser. Je me sentais comme un animal en cage. J'étais en proie à des prédateurs et je voulais seulement rester en vie. Je finis par ouvrir la bouche pour lui demander si j'étais au bon endroit, mais je me suis souvenue rapidement que j'étais en Russie et que je ne parlais pas un traitre mot de russe.

- Nikita?


Il était évident que je n'étais pas russe. N'importe qui pouvait le deviner assez facilement. J'étais petite, contrairement aux russes qui mesuraient tous au dessus de six pieds de hauteur. Je n'avais pas des traits russes dans mon visage et je ne parlais pas un mot de leur langue. Je lève le regard vers l'homme et je le vois me faire un faible hochement de tête. Je soupira et il me laissa entrer. Je n'échangea aucun autre mot avec lui et il me pointa simplement la chambre près de la cuisine. J'enleve mes bottes et cours vers la chambre. Il y avait un gros lit, et dedans était couché Nikita. À coté de la table de nuit, il y avait de l'eau, des médicaments, surement des anti-douleurs, et il y avait une fenetre avec un rebord très large ou nous pouvions facilement s'y asseoir. Je ne prends même pas la peine de retirer mon manteau et ma tuque que je vais m'asseoir à coté de lui, sur la chaise et je pris doucement sa main sans lui faire de mal. Je sentais sa chaleur revenir dans ses membres. Il semblait un peu moins mal en point que la dernière fois que je l'ai vue, plusieurs heures auparavant, et il semblait dormir paisiblement. J'entendis du bruit dans la cuisine et en jetant un regard et je vois Andy s'approcher de nous. Je reporte mon regard vers Nikita paisible, mais j'entendis tout de même Andy se laisser assoir sur les coussins sur le bord de la fenêtre.

- Ils allaient nous suivre. C'était ça ou ils nous retrouvaient et nous tuaient.

J'étais toujours restée impassible dans mon expression facial. J'étais comment dire, traumatisée de ce que je venais de faire au Kremlin? J'étais appeurée que celle que je me suis forcée de ne plus être était revenu l'espace d'un instant et que.. bien, j'avais aimé ça? Je chasse cette pensée de ma tête et me mordis la lèvre. Je tremblais toujours, malgré le manteau sur mes épaules et la tuque. C'était de froid, mais pas seulement cela. Je soupire et dépose doucement la main de Nikita contre son ventre. Je me lève et va rejoindre Andy sur le bord de la fenêtre.

- C'est terminé. Nous allons pouvoir rentrer à la maison.

Je fouilla dans l'énorme poche avec ma main de libre, celle qui ne tenait pas le couteau ensanglanté, et en sorti un badge argent, avec un nom et une photo qui était recouverte de sang également à cause de mes mains. Je lui tendis tremblante. J'évite son regard et pose le mien contre la neige et les arbres à l'extérieur. C'était la seule image que j'arrivais à avoir qui ne me faisait pas trembler de peur, pour l'instant, ou qui ne se retrouvait pas recouverte de sang. J'entends des bruits de pas et tourne la tête vers la porte de la chambre. C'était l'homme qui m'avait ouvert. Je fronce légèrement les sourcils en voyant une petite fille qui se tenait derrière sa jambe. elle devait avoir cinq ou six ans? Je voyais dans son regard, qu'elle avait peur de moi. J'étais tout de même recouverte de sang et je tenais un imposant couteau dans ma main gauche.

- Désolé de vous déranger. Nous partirons dès demain.

Je tenais le badge qu'Amy m'avait tendu, il était couvert de sang, la photo en noir et blanc de Fedorov était rougie par son propre sang j'imagine. Je savais ce qu'elle essayait de me dire sans avoir à le dire à voix haute. Je me levais du bord de la fenêtre et m'approchais d'elle. Je la pris dans mes bras et soupirais. Je m'assurais de rester hors de porté du couteau autour duquel les doigts d'Amy étaient toujours crispés. Combien de temps aurions nous avant que quelqu'un ne découvre que Fedorov était mort et envoie les autorités après nous? Se qui m'inquiétais le plus pourtant c'était qu'elle avait accompli cette horreur seul. Elle semblait ébranlée, maintenant, alors je e doutais qu'elle se sentirait encore pire à la lueur du jour, à tête reposée.

- Tu n'avais pas à faire cela toute seule. Dis-je doucement en la serrant plus fort contre moi.

Je l'aurais aidé si elle m'en avait laissé la chance, nous aurions pu conduire Nikita ici et retourner achever...achever Fedorov. Elle n'aurait pas eu à porter le poids de cette horreur seule. La porte de la chambre s'ouvrit doucement et Artyom entra, un plateau dans les mains sur lequel reposait une théière, un pot de sucre, un petit pichet de crème, de la confiture, des tasses, du fromage et des biscuits.

- Artyom, voici Amy. La présentais-je en russe. Amy je te présente Artyom, un ami de Nikita.

Artyom fixait le couteau dans les mains d'Amy avec méfiance. Il hocha la tête et déposa son plateau sur la petite table de bois reposant dans le coin de la pièce.

- Tant qu'elle ne l'utilise pas sur moi ou Mila, elle est bienvenue chez moi. Me dit Artyom.

La fillette alla s'asseoir sur le bord du lit et observa Nikita avec curiosité. Elle évitait absolument de croiser le regard d'Amy. Je me tournais vers Amy.

- Il vient de dire que tant que tu n'utilise pas se couteau sur lui ou Mila, tu est bienvenue ici. Traduis-je.

Je me dirigeais vers la théière alors que Artyom prit sa fille dans ses bras et sorti de la pièce, même s'il nous jeta un dernier regard, toujours un peu méfiant. Je me préparais une tasse de thé sans enthousiasme.

- Tu veux une tasse de thé? Peut-être que sa nous aidera à dormir. Demandais-je en soupirant, ajoutant cuillerée de confiture après cuillerée de confiture.

Je retournais sur le bord de la fenêtre avec ma tasse et regardais dehors. Je savais déjà que cette nuit serait longue. Je déposais ma tasse à mes côtés et fermais les yeux.

Apparemment je m'étais endormi puisque lorsque j'ouvris les yeux de nouveau, le soleil se levait à l'horizon. Mon thé c'était refroidi, je n'en avais même pas bu le tier. Amy dormait toujours d'un sommeil qui semblait agité, rouler en boule sur l'un des fauteuils disposé autour de la petite table de bois. Je fis le saut lorsque j'entendis Nikita prendre une grande respiration. Je me précipitais vers lui, il avait pris de la couleur, ses joues rosés du à la chaleur d'être emprisonné sous autant de couverture. Mon cœur battait très vite, j'avais cru qu'il mourrait sous les mains de Fedorov.

- Nikita...

Ce fut tout ce que j'eus le temps de dire avant qu'il ne me balance son poing au visage en me traitant de tout les noms.

Je laisse Andy me prendre dans ses bras. La chaleur de son etreinte me fit beaucoup de bien. Je ne voulais pas qu'il me lache, je voulais eclater en sanglot contre lui et pleurer jusqu'a ce que je m'endorme. Je devais le faire, je n'avais pas le choix. Si je n'etais pas restee au Kremlin, Federov aurait sans doute deja envoyé des troupes à nos trousses et on aurait mit la famille qui habitait ici en danger. Je ne me pardonnais deja pas le fait d'avoir abandonné Nikita entre les mains de Federov et de ne pas avoir arrêté Andy de lui faire du mal, contre son gré. Je fis un faible soupire et accote ma tete contre son epaule en fermant les yeux.

- Non, c'était à moi de le faire. Je ne voulais pas que tu sois là et que tu vois une... Une partie de moi que j'essaye de calmer.

Je ne sais pas si cela faisait du sens. J'etais beaucoup trop extenuée pour penser correctement. Mes yeux etaient lourds et je me sentais sale. Si je pouvais, je me laverais avec l'aide d'eau de javel pour pouvoir supprimer toutes les taches d'horreurs que nous avions du faire face au cours des derniers jours. Je ne savais pas comment Andy arrivait à rester aussi calme alors que j'etais si paniquee. Je me defis de son etreinte et m'accota sur le mur à l'aide de mon epaule. Je porte distraitement ma main à ma joue pour y sentir l'enflure de mon echymose. Elle semblait avoir resté stable et cetait une bonne chose. Je sentais mes cheveux me chatouiller le cou. Cette sensation etait desagreable. Mes cheveux, avant que Federov me les coupes, allaient quasiment jusqu'a la moitié de mon dos environs. Je ferme les yeux pour me reposer, mais des que j'entends la porte s'ouvrir, je les ouvres et me raidis. Je n'arrivais pas a faire confiance a qui que ce soit dont je n'avais aucune idee de qui ils etaient. Cet homme ne m'inspirait pas confiance et ce sentiment semblait réciproque. Je les ecoutes parler en russe sans rien comprendre et porte mon regard vers Nikita. Lorsqu'Andy me mentionna que je pouvais rester si je ne les attaquais pas avec le coutesu, je fronce les sourcils surprise par cette femarque. Je me souviens alors que je m'accrochais toujours fermement au couteau du garde que j'avais tué en allant trouver Federov. Je deposa le couteau sur la petite table de nuit et croisa mes bras embarassée. Je n'etais pas dangereuse et c'est ce qu'il pensait. Je regarde Andy se faire une tasse de thé tandis que je refuse d'en prendre une. J'etais trop fatiguee pour avoir soif ou envie de me nourrir.

Je vais m'installer sur le fauteuil lorsque je remarque qu'Andy s'etait endormi sur le bord de la fenetre. Juste avant, jenleve les meches de cheveux du visage de nikita. Il reprenait tranquillement de la couleur et s'etait bon signe. Je m'installe et me recouvre dun jeté gris. Je ne pourrais pas dire combien de temps j'ai dormis, mais mes reves devenaient rapidement des cauchemars. Je revoyais encore et encore le couteau s'enfoncer dans l'abdomen et le coeur de Federov. Je voyais constamment les taches de sang et les eclaboussures sur les murs. J'entendis crié, mais ca ne pouvait pas etre dans mon reve. J'ouvre les yeux et j'entends toujours les cris et des bruits de bagarre. Je me redresse rapidement et je vois Nikita sur ses deux pieds qui tenait Andy contre le mur.

-Nikita!

Je m'approche rapidement. Je remarque facilement qu'il n'avait pas beaucoup d'equilibre debout. Il etait toujours blessé et il avait mal a son genou. Je me mord la levre et donne un coup de pied derriere son genou intacte pour le faire perdre l'equilibre et tomber. Je le plaque contre le sol, sur le dos pour ne pas qu'il bouge. Assise en califourchon, je lui tenais les poignets et pesais legerement pour qu'il arrete de bouger.

- Nikita pour l'amour de dieu calme toi! Nous sommes en securité! Tu es en sécurité! Regarde moi! Regarde moi Nikita!

Je le force a me regarder. Je savais qu'il etait brisé. Je savais qu'il avait mal. Mais il fallait qu'il comprenne que nous etions toujours avec lui. Que nous avions ete forcé de faire ce que nous avions fait. Que l'on voulait seulement le sortir de ce foutu endroit.

- Regarde moi et calme toi! Tu sais tres bien de quel cote que je suis. Tu sais aussi tres bien de quel cote est Andy. On est ta famille. Je-je suis .. Malenk'ii feyervek.

Je dis le surnom qu'il me donnait avec un peu de difficulté. Mais je voulais qu'il sache que nous etions toujours les memes. Que nous n'etions pas une memace pour lui. Je le regardais et une larme coula de mon oeil et tomba sur sa joue.

J'étais confortable, je pouvais sentir une odeur de sucre dans l'air et même si je pouvais sentir la douleur vibrer dans mes muscles, c'était le plus confortable que j'avais été depuis un long moment. J'ouvris les yeux et pris une grande respiration et essayais de me redresser. Ce fut plus difficile que je l'avais prévu, si je mettais trop de poids sur ma main droite, tout mon bras tremblait de douleur. J'observais le bandage que j'avais sur la main...je me rappelais le rêve que j'avais fait où Amy était venu guérir mes blessures. Je fronçais les sourcils, en levant les yeux je la vis endormie dans un fauteuil et mon cœur manqua un battement...ce n'était pas un rêve...

Ce n'était pas un rêve. J'entendis mon nom et en quelques secondes Andy se trouva devant moi. Ses yeux turquoises étaient ronds et rempli de soulagement.

Comment osait-il se moquer de moi ainsi? Après ce qu'il m'avait fait, après avoir choisit Fedorov. S'il pensait pouvoir me manipuler aussi facilement, il se trompait. La seule chose qui me faisait réellement mal, c'était que j'avais cru être son ami.

Je lui envoyais mon poing au visage.

- как ты смеешь? Grognais-je. Ma voix était étrange, faible et rauque, j'avais de la difficulté à parler.

Je me levais rapidement, instable sur mes jambes, je devais mettre tout mon poids sur ma jambe droite pour ne pas tomber. J'enroulais une main autour du cou d'Andy et le plaquais contre le mur. Il s'aggripa à mon avant bras et essaya de se libérer.

- Вы чертовски мудак ! как вы смеете показать свое лицо здесь ? Demandais-je en resserant mon poing contre sa gorge.

Andy me regarda avec tristesse, honte et désespoir. Je voulais lui défoncer le visage, je lui avais confié les horreurs que Fedorov m'avais forcé à accomplir et il avait tout de même choisit de se tourner vers lui. Amy hurla mon nom et je soupirais lourdement en grinçant des dents. Elle n'était pas stupide pourtant, elle devait savoir qu'Andy nous avait trahis. Je serrais les doigts contre la gorge d'Andy, observant son visage viré lentement au mauve. Je ne vis pas Amy bouger, trop concentré à asphyxier Andy, elle me frappa derrière le genou droit et comme je n'avais pas le support de mon autre jambe je m'écrasais au sol, haletant lorsque mon genou blessé entre en collision avec le plancher de bois. Amy me renversa sur le dos et s'assis sur mon ventre en tenant mes poignets au dessus de ma tête. Je l'écoutais parler, ma poitrine se soulevant toujours frénétiquement et je grognais de frustration alors que Andy glissa le long du mur et enfoui son visage dans ses mains. Sale rapace. Amy prit mon menton et me força à la regarder. Elle tenta de me calmer, me rappelant qu'ils étaient ma famille. Je hochais la tête sèchement, de droite à gauche. Je me mordis l'intérieur de la joue pour ne pas crier ou briser quelque chose.

- Je n'ai pas de famille. Vous m'avez abandonné. Dis-je froidement en me relevant, Amy basculant sur le sol.

Les yeux pleins d'eau, de larmes que je ne savais combattre je laisser échapper un cri de frustration et fermais les yeux pour repousser les larmes.

- J'étais venu ici pour vous! Pour vous! Et pas un de vous n'a lever le doigt. Моя семья мертва.

Je m'appuyais contre le chambranle de la porte, tiraillé entre le besoin de partir et d'entendre raison. Malenk'ii Feyerverk... Ses mots me brûlaient le cœur.

1. Comment ose-tu?
2. You fucking asshole, comment ose-tu te montrer ici.
3. Ma famille est morte.

Le dos contre le mur, j'enfouis mon visage dans mes mains, j'étais incapable de combattre la boule d'émotions dans ma gorge. Ce que j'avais fais à Nikita était horrible et il avait toutes les raisons du monde de me haïr, mais c'était terriblement douloureux de voir la haine dans son regard. Jamais je n'avais vu les yeux de Nikita si froid. Il se tenait au bout de la pièce, loin de nous, comme un animal blessé. Si même Amy n'avait pas réussi à calmer Nikita, c'était peine perdue. S'il était dans cet état agité...c'était ma faute et j'ignorais si un jour ils nous pardonnerait. L'entendre dire que notre petite famille n'existait plus me fis monter les larmes aux yeux. J'avais tout détruit. Fedorov aurait du me tuer, les choses auraient mieux fini pour tout le monde. Amy était toujours assise sur le sol. Nous n'osions pas bouger. Je sentis les larmes sur mes joues, mais je n'eus pas la force de les essuyées.

- Je suis désolé. Je suis désolé d'avoir tout gâcher, je suis désolé Nikita...Tu ne sais pas à quel point.

Je fermais les yeux passais une main dans mes cheveux. Je voyais Amy, et pensais qu'elle ne méritait pas cela. J'avais du mal à arrêter mes larmes, j'étais épuisé, j'avais mal partout, je me sentais horriblement loin de chez moi et je venais de perdre les meilleurs amis que j'avais eus, ma deuxième famille.

- Je suis désolé d'accord? Dis-je la voix serrée. Fedorov savait qui j'étais et j'ai dû mentir! J'ai dû mentir et j'en suis désolé. Je n'ai jamais été dans leur camps c'était une couverture. C'était une couverture...mais tu connais Fedorov. Je ne voulais pas te faire de mal Nikita! Tu dois me croire.

Il semblait de glace un mur, j'étais désespérer et je ne savais plus entre mon corps et mon cœur se qui faisait le plus mal. Je n'imaginais même pas la douleur d'Amy. Elle qui aimait Nikita...qui aurait tout fait pour lui..

- Je suis désolé. Dis-je, ma voix un sanglot. J'ai tout brisé...je ne voulais pas vous faire de mal. Je suis désolé, je suis tellement désolé. Je pourrais jamais vous le dire assez...

J'essuyais les larmes qui coulaient sur mes joues et pris une grande respiration. J'avais hâte de partir, cet endroit me rendais malheureux. Contre le mur, Nikita fixait le sol et ses yeux c'était remplis de larmes. Amy pleurait doucement sur le sol et avait ramener ses genoux contre sa poitrine. Quel merveilleux trio nous faisions. Tous trois brisés et incapable de recoller nos morceaux brisés.

Il me fit basculer facilement sur le sol malgré son manque de force et sa fatigue. Bon, il ne fallait pas oublier que j'étais tout aussi fatiguée que lui. J'atteris sur mes avant bras pour amortir la chute.  Je rapproche mes genoux vers moi et je regarde le sol. A quoi bon essayer de le raisonner? Il ne voulait rien entendre. Je tourne faiblement la tête lorsqu'Andy commença à s'excuser d'avoir tout gâché.  Je secoue la tête faiblement. Il n'avait pas à prendre tout le blâme. Je n'avais pas bougée pour l'empêcher de faire ce que Federov lui disait de faire non plus, alors c'était autant de ma faute que de la sienne.  Je renifle et décide de me relever. Je ne regardais même plus Nikita. Un silence affreux s'était installé et je détestais ce style de silence. Celui ou il y a un problème mais ou personne ne dit quoi que ce soit.

Notre famille n'existait plus? C'était réellement ce qu'il voulait? Il venait de dire délibérément, malgré sa douleur, que nous l'avions abandonné et que nous n'étions tout simplement plus une famille parce que personne n'avait levé le doigt? Il avait oublié que personne ne lui avait demander de venir nous sauver les fesses et que nous étions en bonne voie de réussir à partir du Kremlin jusqu'à ce qu'il décide de se pointer et de tout mettre en danger? Ces pensées, je les gardes bien enfoui en moi et m'approche du bord de la fenêtre. Je prends le badge de Federov et m'approche de Nikita sans émotion, essuyant les dernières larmes qui avaient coulées.

- Tu connais Federov beaucoup mieux que nous. Tu sais très bien qu'il aurait fait tout pour nous séparer. Pour semer le chaos dans notre petit groupe. Il sait à quel point nous tenons aux uns les autres et à quel point nous ferions tout pour les aider. Il sait que nous avons, tout les trois un lien spécial.  Et il a profité de cette "faiblesse" pour nous tourner les uns contre les autres. Ne le laisse pas gagner Nikita.

Je dépose le badge devant lui, sur le lit. On entends seulement le bruit du badge frappant la couverture et Andy pleurer doucement en arrière.

- N'oublis pas qui sont tes véritables ennemis.

Je contourne le lit et sors de la pièce. J'avais besoin de prendre de l'air et de vêtements propres. Je savais très bien que Artyom n'en aurait pas sous la main et dieu seul sait qu'il ne me faisait pas confiance, alors me prêter des vêtements, c'était surement la dernière de ses préocupations. Je sortis de la pièce, en prenant le manteau de Andy, et sorti complètement de la maison. Je mis mes mains dans les poches pour ne pas avoir trop froid. Je pars en direction de la ville, mon visage enfoui dans le colet du manteau. Je ne voulais plus être proche d'eux. J'avais besoin d'espace pour me calmer et réfléchir. Je ne prenais pas le parti d'Andy et je ne prenais pas le parti de Nikita. Il n'y avait pas de grand coupable dans ce conflit. Nous étions tous coupables et il fallait qu'on réussisse à décortiquer tout cela, tout ce charabia. Une chose était certaine, Federov avait réussi à mettre la zizanie dans notre groupe. Il pourrait bien rire dans sa tombe en ce moment.

Je pris quelques heures pour regarder les magasins, et trouver un ou deux vêtements pour porter le temps de retourner à la maison, à Miami. Je m'ennuyais extrêment de la chaleur et de la plage. Je voulais retrouver mon lit doullet et ne plus m'en faire si quelqu'un va défoncer la porte et nous tirer une balle dans la tête.Je m'arrête a un téléphone publique et appelle en Amérique pour donner des nouvelles à Horatio sans lui dire tout ce qui c'était réellement passé. Il serait furieux et nous n'avions pas besoin de cela. Lorsque je reviens finalement chez Artyom, je lui emprunte sa salle de bain pour me laver de tout ce sang qui était sur moi. Je me sentais sale et prendre une bonne douche allait m'aider à faire le vide. En sortant de la douche, je me sèche les cheveux, du moins, ce qui en reste. Je reste quelques minutes à m'observer dans le miroir et je remarque à quel point il n'y avait rien d'égal. Je faisais affreusement dure avec une coupe comme celle-là et pour en rajouter, j'étais blanche et le bleu sur ma pommette mettait la seule couleur écarlate de mon visage. Je soupire, termine de me sécher, et sors de la salle de bain. La porte de la chambre ou se trouvait Nikita était ouverte et je voyais Andy endormi sur la chaise et Nikita de dos qui regardait dehors. Je baisse le regard et m'approcha de Artyom dans la cuisine. Il était en train de faire la vaisselle. Il avait beaucoup de plat alors je prends une serviette pour sécher et commenca à l'aider sans rien dire. Au début, il fut surpris. Je crois qu'il ne s'attendait pas à ce que j'aille de bonnes manières. Je ne pouvais pas lui en vouloir, surtout si j'étais arrivée chez lui ensanglantée et avec un couteau. Je commence à l'aider, et je vois sa petite fille arriver dans la cuisine et s'installer à la table. Elle me faisait énormément penser à Xavier. Je soupire silencieusement et perdue dans mes pensées, continue de secher les assiettes que Artyom me donnait.

Amy s'éloigna vers la fenêtre et je l'observais avec curiosité. Je me sentais vidé d'énergie, vidé de tout, je n'avais plus envie de me battre, ni de parlé...je voulais simplement m'asseoir et essayer de comprendre. Mon cœur battait très fort contre mes côtes et la blessure sur ma poitrine brûlait. Amy posa quelque chose sur le lit et je levais les yeux sur elle. Je savais que ce qu'elle disait était vrai, que Fedorov aimait détruire et qu'il avait sans douter voulu détruire ce qui nous unissaient Amy, Andy et moi. Je n'arrivais simplement pas à oublier le regard détaché de Andy alors qu'il me tordait le genou. J'avais cru l'avoir perdu, une autre personne à ajouter sur la liste de ceux qui m'avait blessé. Amy passa à côté de moi sans me porter attention et sorti de la pièce. J'eus envie d'attraper son poignet, la retenir, la serrer contre moi, je la laissais partir. Sa dernière phrase rejouait en boucle dans ma tête N'oublie pas qui sont tes véritables ennemis. Je jetais un regard à Andy qui essuyait les larmes sur ses joues. Je clopinais jusqu'au lit et pris le badge qui reposait contre la couverture. Je reconnu immédiatement le visage de Fedorov. Son badge était taché de sang et mes doigts tremblaient. Je levais les yeux vers Andy. Ce n'était pas vrai... Comment est-ce que se pouvait être vrai?

- Elle n'est pas sérieuse. Dis-je tout bas.

Je me laissais tomber sur le matelas et couvrait mon visage de mon bras. Dieu du ciel...j'avais tout compris de travers, j'avais inutilement blessé les deux seules personnes qui représentaient le monde pour moi. Amy avait tué Fedorov. Amy avait achevé l'homme qui avait passé son temps à me brisé et à me reconstruire pour mieux me détruire. Comment avais-je pus penser qu'elle m'abandonnerait?

- Elle l'a tué. Dis-je faiblement.

Fedorov n'existait plus, Fedorov était mort. Je n'arrivais pas à réaliser qu'il ne reviendrait plus. Je me levais et avec un petit regard coupable dans la direction d'Andy je boitillais jusqu'au salon où Artyom lisait un livre.

- Tu fais peine à voir. Me dit Artyom.

- Elle l'a tué... Elle a tué Fedorov. Dis-je perplexe. Pourquoi?

Artyom m'observa longuement comme si j'étais particulièrement lent.

- Parce qu'elle t'aime espèce d'imbécile. Et parce qu'ils mettait vos vies en danger. Artyom leva les yeux au ciel. Tu devrais être au lit entrain de reprendre des forces.

J'étais toujours debout au milieu du salon, le cœur serré et l'envie de pleurer me serrant la gorge. Je passais ma main dans mes cheveux et me mordis les lèvres. Andy n'avait pas choisit Fedorov. Andy n'avait pas choisit Fedorov tentais-je de me convaincre.

- C'est lui qui m'a fait ça. Dis-je en me tournant vers Artyom, montrant ma jambe et l'endroit sur ma poitrine où sur mon cœur brûlait le mot traître. C'est Andy qui m'a mit dans cet état.

Artyom soupira et ferma son livre qu'il déposa sur la table basse.

- Il ne t'aurait jamais emmené ici s'il n'était pas de ton côté. Me fit remarquer Artyom. Il t'aurait laissé crever, mais à la place il t'a emmener ici et il a guéri chacune de tes blessures.

- C'est Andy qui m'as guéri? Demandais-je en un souffle.

- Et c'est ta petite amie qui a veillé sur toi. Toute la nuit. Elle a refusé de boire et de manger. Elle a tenu ta main presque toute la nuit. Elle a tué l'homme que tu détestais le plus au monde...

Je fermais les yeux et laissais échapper un soupir tremblant.

- Ces deux-là feraient n'importe quoi pour toi. Je crois que tu devrais avoir un peu plus de confiance en eux.

Je hochais la tête et retournais à la chambre où Andy se trouvait toujours. Je poussais doucement la porte et trouvais Andy endormi sur l'une des chaises, une couverture de laine grise remonté jusqu'au menton. Il avait l'air triste même dans le sommeil. J'allais m'asseoir sur le bord de la fenêtre, ils ne m'avaient pas abandonné, Artyom avait raison, je les connaissais et je les aimaient plus que je n'avais aimé personne...je devais leur faire confiance. Ils étaient de bons agents, ils avaient simplement maintenus leur couverture. Ils avaient simplement maintenus leur couverture. La porte s'ouvrit derrière moi, mais j'étais perdu dans mes pensées. Je laissais Andy dormir et promis de m'excuser lorsqu'il se réveillerait. J'allais à la cuisine et trouvais Artyom faisant la vaisselle en observant Amy qui à côté de lui l'aidait.

- Artyom...est-ce que je pourrais parler avec Amy? Demandais-je en Russe.

Artyom se retourna et déposa son linge de cuisine sur le comptoir et hocha la tête.

- Tu ne devrais pas marcher sur ton genou blessé. Me reprocha-t-il avant de quitter la cuisine.

Je me retrouvais donc seul avec Amy et je ne savais pas du tout où commencer pour arranger les choses entre nous.

Je voyais du coin de l'oeil qu'Artyom voulait faire la conversation, mais qu'il ne savait pas vraiment quoi dire et comment le dire. C'était une situation étrange puisque je ne parlais pas russe et lui surement très peu de l'anglais. Je séchais machinalement les assiettes et les ustensils, laissant les couteaux au loin de moi. Je ne voulais pas toucher à un autre couteau. J'étais perdue dans mes pensées, la tête basse. Lorsque j'avais appelée Horatio, je lui avais simplement dit que nous avions réussi à ramener Andy loin du Kremlin ainsi que Nikita. Il m'avait mentionné qu'il avait essayé de l'empêcher de partir en Russie nous rejoindre, mais je doutais fort bien qu'il ait essayé quoi que ce soit. Il n'appréciait pas autant Nikita qu'il laissait paraitre et nous étions au courant. Je soupire et porte ma main à ma pommette. L'enflure commencait faiblement à baisser, mais je pouvais savoir que l'échymose était toujours présent.

Je me raidis en entendant la voix de Nikita derrière moi. Puisque j'étais dos à la porte de la chambre, je n'avais pas vue qu'il s'était levé et rapproché de nous. Cependant, j'arrivais à reconnaitre sa voix n'importe ou, même s'il parlait russe. Je baisse le regard lorsque je sens Artyom partir et fermer l'eau du robinet de sa cuisine. Je ne savais pas pourquoi il avait décidé de partir, mais je me doutais bien que c'était parce que Nikita lui avait demandé. Je le connaissais. Je pouvais sentir dans mon dos qu'il était là et qu'il cherchait quoi dire. Je pouvais sentir cette présence derrière moi. Je termine d'essuyer l'assiètte que je tiens dans mes mains et doucement la dépose sur le comptoir. Je me mordis la lèvre. Je sais très bien qu'il voudrait des détails concernant Federov, mais je ne crois pas être capable d'en parler. Pas pour l'instant du moins. C'était trop frais en moi et en parler me ferait énormément de mal. Je me retourne doucement, mettant ce qu'il me reste de mèche de cheveux derrière mon oreille. Je garde cependant le regard baisser. Je n'étais pas une personne gênée et affronter les gens lorsqu'il y avait des problèmes ne m'en causait aucun. Cependant, avec Nikita, ce n'était pas la même chose. Je crois que j'ai tellement peur de le perdre, que j'ai peur des affrontements avec lui. J'ai toujours peur de dire ou de faire quelque chose qui va le porter à me repousser... comme ce matin. J'avais encore la boule dans ma gorge de lorsqu'il avait clamé haut et fort que sa famille, en l'occurence, Andy et moi, était morte à ses yeux. Je soupire et lève faiblement le regard pour le regarder. Je voyais très bien qu'il avait mal.

- J'ai contacté Horation et-et l'avion nous attends à l'aréoport de St-Petersbourg à 7 heures ce soir...

J'essayais de détendre l'atmosphère, mais c'était la pire façon que j'avais pensée. Pourquoi est-ce que je n'arrivais jamais à bien penser lorsque ça n'allait pas et lorsque Nikita était en face de moi comme ça? Je détourne le regard et m'accote le bas du dos contre le comptoir derrière moi.

Amy n'osait pas me regarder et ce fut comme si quelqu'un m'arrachait le cœur. Je savais que j'avais empiré la situation en laissant ma colère et ma douleur prendre le dessus, mais j'avais espéré que les choses soient toujours en mesure d'être arrangé, debout dans cette cuisine silencieuse, je réalisais que ce n'était peut-être pas le cas. Je voulais lui dire qu'elle avait raison, que l'espace d'un instant ce matin j'avais oublier qui était réellement mon ennemi, que je n'avais jamais voulut qu'ils viennent ici, que si je les perdaient...Je ne serais pas capable de continuer.

- Amy. Dis-je doucement. Je voulais qu'elle me regarde, qu'elle me voit.

Elle s'appuya contre le comptoir de cuisine, et commença à parler, m'ignorant complètement ou peut-être ne m'entendant pas. Elle m'expliqua, sans toute fois poser les yeux sur moi qu'elle avait réussi à entrer en contact avec Horatio et qu'un avion nous attendrait à l'aéroport de St-Pétersbourg se soir. Elle ne fit que lever faiblement les yeux, m'observa et baissa les yeux de nouveau.

- Amy...Dis-je plus fort avec plus de conviction.

Elle soupira et croisa les bras, je m'approcha maladroitement, mon genou me faisant boiter. Je voulais tendre les bras, toucher sa joue, sentir la chaleur de sa peau. Je restais pourtant immobile. Elle ne répondit rien, elle ne bougea pas.

- Malenk'ii Feyerverk... Je sais. Je sais ce que tu as fais. Lui dis-je.

Elle leva lentement les yeux vers moi et je me sentis respirer plus facilement.

- Je sais que tu as tué Fedorov. Je sais que tu ne m'as jamais abandonné...je le sais, et je suis affreusement désolé d'avoir douté de toi.

Je me tournais vers la petite Mila qui dessinait à la table avec des crayons de cire, elle ne semblait même pas se rendre compte de notre présence. Je me retournais vers Amy et passais ma main sur ma nuque, sentant le bandage de ma main contre mon cou.

- Merci. Dis-je. Merci d'avoir achever Fedorov. Merci d'être venu me chercher, merci...merci d'être ma lumière Amy. Je sais que je ne suis pas le plus facile des hommes à aimer...Je ne pensais pas ce que j'ai dis, vous êtes ma famille et rien ne saura changer cela.


Je pris une grande inspiration et fermais la bouche, incapable de continuer de parler. J'avais peur de ne pas être capable de ramasser les morceaux.

- Est-ce que vous serez en mesure de me pardonner? Demandais-je tout bas.

J'étais terrifié qu'elle me dise que je ne pouvais pas me racheter, que notre famille était réellement et éternellement en ruines.

Je gardais les yeux baissés alors qu'il me parlait. J'avais entendu mon nom la première fois qu'il l'avait mentionné, mais je ne me sentais pas prête à le regarder. Je sentais la boule dans ma gorge me faire mal et je savais que du moment que j'avais le regarder, je risquais d'éclater en sanglot et nous n'avions pas besoin de cela. Je voulais seulement que tout redevienne comme avant et retourner à Miami. Je lève finalement le regard lorsqu'il utilise le surnom qu'il a l'habitude de me donner. Malenk'i Feyervek... Je brulais d'envie de savoir la signification. Je remi les quelques mèches de cheveux derrière mon oreille. Douter de moi? Ce n'était pas seulement qu'il avait douter de moi. Il avait réellement cru que j'avais choisis le coté de Federov.

- Jamais je ne m'aurais allié à Federov. Tu me connais tellement mieux que ça Nikita...

Je me mordis faiblement la lèvre. Qu'il n'était le plus facile des hommes à aimer? Il était carrément difficile. Mais c'est comme cela que je l'ai toujours aimé. Lorsque je l'ai rencontré, il était brisé et difficile d'approcher. Maintenant, il s'ouvre comme il ne s'ouvrait jamais à personne. Il nous laissait atteindre sa carapace de fer qu'il gardait depuis trop longtemps. Je comprenais qu'il avait peur de se faire abandonner. Je comprenais très bien ce sentiment, cette panique, mais il fallait qu'il arrive a réaliser tout ce que nous faisons pour lui sans nécessairement qu'il le voit. Je m'approche doucement de lui.

- Tu te souviens, sur le tapis de combat, lorsque je t'ai dis que je n'allais jamais partir? Je tiens toujours mes promesses, même dans des situations extrêmes... Tu dois nous faire confiance.. tu dois me faire confiance. Andy a... il...

Je ne savais pas si je devais m'aventurer sur ce chemin. Surement qu'il préfèrerait que je n'en parle pas, mais je décida tout de même de laisser les mots sortir de ma bouche.

- Lorsque j'ai retrouvé Andy après la... scène de torture, je-il.. Il était dehors, sans manteau, a paniquer. Il pleurait à chaude larmes et il en a été malade. Te faire du mal était insupportable et il a paniquer. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Cette situation, tout ce qui s'est passé, Andy, te faire du mal et moi tuer Federov, retrouver une personne que j'étais lorsque j'étais sous l'emprise de mon père... ça nous a brisé.

Je baisse faiblement la tête. J'aurais pu rajouter que j'avais perdu le trois quart de mes cheveux pour lui, mais je jugeais que ca allait être trop déplacé malgré que je l'aurais dit avec une pointe d'humour. Je m'arrête devant lui, très proche.

- Nikita, si un jour j'arrive à te détester, il faut réellement que je sois quelqu'un d'autre. Je veux dire, Je t'aime plus que tout au monde et je suis prête à passer ma vie avec toi. Alors ce n'est pas à moi qu'il faut que tu poses cette question. Mais est-ce que tu arriveras à nous pardonner?

Oui, c'était vrai. Trop vrai, je la connaissais mieux que cela, mais dans la confusion de la douleur il avait été trop facile d'oublier qu'Amy n'était pas comme les autres, qu'elle ne m'abandonnerait pas. Je laissais Amy s'approcher, j'étais incapable de prononcer un mot, tout ce que je ressentais c'était mon cœur qui brûlait. Je me mordis les lèvres et hochais la tête, je me rappelais très bien cette journée, il était impossible d'oublier l'euphorie de savoir qu'Amy m'aimait en retour.

- Oui...je m'en souviens. Je sais...je sais que tu ne partira pas. Si tu pars...j'espère que tu me laissera partir avec toi, parce que je te suiverais jusqu'au bout du monde, mon amour.

C'était douloureux de repenser à ce qui c'était passé dans cette salle, mais je baissais la tête et serrais la mâchoire, ce qu'Amy avait à dire était important et j'étais prêt à l'entendre, même si j'avais du mal à empêcher les souvenirs horrible de cette séance de torture de jouer en boucle dans ma tête. Je savais que j'avais blessé Andy en défoulant ma colère sur lui. Il était une bonne personne et la chose la plus près d'un frère que j'avais eu. Selon les mots d'Amy, Andy s'en était voulut au point de s'en rendre malade. Comment est-ce que j'avais pu lui en vouloir?

- Je lui ai fait beaucoup de mal se matin n'est-ce pas? Osais-je demander.

Je me sentais coupable d'avoir été si froid envers Andy. Je baissais les yeux et Amy me parla d'une voix douce et légèrement tremblante. Elle m'avoua que si un jour elle me détestais, ce jour-là, elle ne serait plus elle-même. J'en eu le souffle couper et les yeux pleins d'eau. Je l'aimais tellement que parfois les sentiments m'étouffais.

- Comment pourrais-je jamais vous détester? Je vous pardonneraient tout...je vous pardonneraient absolument tout.

Je séparais la distance entre nous et pris le visage d'Amy entre mes mains, sentant la douceur de ses cheveux couper contre mes doigts. Je posais mes lèvres contre les siennes et l'embrassait. Je soupirais de bonheur contre sa bouche, mon cœur se remplissant de chaleur. Les mains d'Amy se posèrent contre mes épaules et doucement glissèrent le long de mes bras pour se poser sur ma clavicule. Je pouvais sentir la chaleur de ses doigts au travers mon chandail. Je me sentis mal à l'aise, ses doigts reposant contre l'endroit où sur ma poitrine était taillé le mot: traître. Je retirais doucement sa main de sur ma poitrine et glissais mes doigts entre les siens. Je repris mon souffle, mon cou toujours douloureux et je pressais mon front contre le sien et passais mes doigts dans ses cheveux, maintenant court.

- Est-ce que je peux avoir un câlin moi aussi? Demanda Andy. Il essayait du mieux qu'il le pouvait de garder sa voix enjouée et légère, mais une pointe de tristesse teintait toujours sa voix. Il avait des ecchymoses sur le visage et semblait plus jeune que d'habitude avec ses grands yeux tristes.

- Viens ici. Dis-je

Andy marcha vers nous et je refermais les bras autour d'Andy et d'Amy.

- Je suis vraiment désolé Andy...je suis désolé, je sais que tu ne voulais pas me faire de mal...Je le sais, je ne t'en veux pas. Dis-je en lui posant un baiser sur le front.

Je me sentais complet avec eux dans mes bras. Mila se leva de la table de cuisine et vient enlacer nos jambes pour participer à notre étreinte. Je lui ébouriffais les cheveux en souriant. Elle fit un grand sourire.

Tout irait mieux. Nous partirions et nous irions mieux, ensemble.