Aux antipodes (Madison)

C'est en me retrouvant assis ici que je remarque qu'il existe différents monde dans une société et que cette fois je suis loin d'être dans le mien. J'entends les gens autour de moi parler avec des mots de prétentieux, des mots trop raffinés sans raison quoi. Certains prennent même des accents français pour paraître cultivé, c'est complètement ridicule. En fait, leur mascarade m'amuse en quelque sorte. Tous se font passer pour des gens qu'ils ne sont pas, peut-être même que plusieurs d'entre eux n'ont pas réellement les moyens de manger régulièrement dans de tels restaurants mais qu'ils n'osent pas l'avouer simplement pour bien paraître devant leurs amis plus fortunés. Enfin, le mot ami est à prendre ici avec un grain de sel. Disons plutôt des gens que l'on veut impression mais que l'on apprécie pas. Au moins avec Nikita je n'ai pas à jouer à ce genre de jeu, je suis moi-même et il ne semble pas s'en offusquer jusqu'à maintenant. Il me sort de ma contemplation de la population quand il répond à la question que je lui ai posé précédemment. En entendant son accent russe lorsqu'il prononce le nom du repas, je ne peux m'empêcher de rire un peu. Je réalise cependant que ça peut être mal interprété alors je me dépêche de me corriger.

-Ne le prends pas mal, je ne me moque pas de toi. Je ne suis pas meilleure que toi en français, ça m'amuse c'est tout... Moi je crois que j'opterais pour la pintade, j'aime bien l'agneau.

Je ris à nouveau en réalisant à quel point j'ai du massacrer la prononciation de ce mot. Ça fait du bien de rire un peu dans un endroit aussi guindé. Pour ma part, je n'ai pas pensé au dossier depuis un moment déjà, étrangement c'est loin d'être l'une de mes préoccupation à l'instant.

Je baissais les yeux, il est vrai que ce nom français avait du sonner plutôt étrange dans ma bouche. J'eu un petit sourire embarrassé, je savais que Madison ne se moquait pas de moi, en toute honnêté, ça avait dû être amusant d'entre un nom si français, presque rafiné dans un épais accent russe. Je haussais les épaules, je ne pouvais pas changer la manière dont je parlais, avec le temps mon accent s'effaçerait...pas complètement, mais assez. Lorsque la serveuse revient vers nous, nous commmendèrent, j'essayais bien inutilement de forcer l'accent hors de ma voix, mais le sourire de la serveuse (dont le nom inscrit sur sa chemise était Shannon) m'averti que c'était peine perdu.

- J'aimerais bien améliorer mon français. Dis-je pensif en observant les toiles exposées sur les murs, j'aimais particulièrement la toile verte. J'avais toujours aimé apprendre, lorsque je n'étais pas trop occupé à me battre dans la cour de récréation. J'apprenais vite.

De la musique folk jouait dans le restaurant, sur une petite scène reculée dans le fond de la pièce un petit groupe de musique, jouait doucement. C'était un endroit particulier. L'homme a notre droite de nous n'était pas des plus subtil considérant qui j'étais, je parvenais très facilement à lire sur son blackberry, que son amante prévoyais le voir demain vers les 3 heures et qu'elle était la jeune chirurgienne en pratique. Sa pauvre femme ne s'en doutait même pas. C'était toujours intéressant de sortir, les gens cachaient toutes sortes d'histoires.

Je suis plutôt soulagée en voyant qu'il ne s'offusque aucunement de ma remarque sur sa façon d'avoir prononcé son choix de menu. Je n'aime pas les gens qui font des drames pour de petits détails et des erreurs faites en toute innocence comme moi à l'instant. Sa compagnie est de plus en plus agréable. Quand la serveuse vient finalement prendre notre commande, l'effort visible de Nikita pour prononcer le mieux possible son repas et l'échec évident de sa tentative me fait à nouveau sourire d'amusement. Il a encore un bout à faire avant de pouvoir gérer cet accent russe. Je comprends que pour lui c'est nous qui parlons étrangement mais bon, c'est la magie de la diversité linguistique. Je prononce donc aussi le nom de mon repas en échouant tout aussi lamentablement que mon collègue puis la serveuse s'éloigne finalement. Je ne sais alors pas trop sur quel sujet enchaîner, mais ce n'est pas nécessaire, car Nikita le fait à ma place.

- À mon avis ce serait déjà bien que tu aies une base très solide en anglais avant de t'attaquer au français. C'est vrai que tu es plutôt à l'aise, mais il ne faudrait pas que tu en fasses trop en même temps... Mais si tu le veux vraiment, il existe maintenant plein de façons d'apprendre une nouvelle langue, des tuteurs, des vidéos internet, des livres...

Je finis par me taire, réalisant l'imbécilité de ce que je dis. Bien sûr qu'il est au courant des façons d'apprendre une langue, il a déjà appris l'anglais et il ne vient pas de l'Antiquité, juste d'un autre pays alors il connaît tout aussi bien que moi ces ressources. Je tente alors rapidement de changer de sujet pour qu'il ne s'attarde pas longtemps sur l'inutilité de ma question. Il m'offre l'esquive parfaite quand je le vois observer l'homme non loin de nous. Je lui dis donc assez bas pour que notre voisin de table n'entende pas:

-Je pensais pas que l'espionnage faisait partie de tes hobbies.

Je dis ça simplement parce qu'il semble observer avec beaucoup d'attention cet inconnu et que je veux le taquiner un peu par rapport à son côté criminel.

Évidemment, j'étais au courant des techniques à employer pour apprendre une autre langue. Je parlais couramment Russe, Turc, Norvégien et Hongrois...en plus de maitriser plutôt médiocrement l'Anglais. Youtube, Sesame Street, mon dictionnaire et mon téléphone étaient la raison pour laquelle je parvenais à m'exprimer correctement. Je fronçais les sourcils lorsqu'elle m'avoua qu'elle ne croyait pas que je m'adonnais à l'espionnage. L'espionnage était mon art, mon métier...cela elle n'avait pourtant pas besoin de le savoir. Savait-elle ce qui m'amenais réellement aux États-Unis? Faisait -elle partie de ce jeu que je jouais depuis trop longtemps. Je haussais les épaules, désinvolte.

- Je préfère dire que j'ai un sens de l'observation aiguisé. Dis-je en jetant un coup d'œil à l'homme près de nous pour m'assurer qu'il n'avait rien entendu.

Lorsque nos plats arrivèrent enfin, le ciel était commençait à s'assombrir tirant sur une jolie teinte de mauve. Je remerciais la serveuse et regardais mon repas affamé, cela ressemblait beaucoup à un plat que ma mère préparait lorsque j'étais enfant. Je fus heureux d'enfin manger.

- Et toi? Tu as un talent caché? Demandais-je.

C'était toujours de bonnes choses à savoir.

Je le remercie silencieusement de ne pas avoir soulevé le fait que je lui ai donné des conseils inutiles. Le fait qu'il s'est contenté de l'ignorer me convient parfaitement. Je suis un peu amusée quand il précise qu'il a juste un bon sens de l'observation.

-Il y a une différence entre avoir un bon sens de l'observation et être curieux aussi.

En effet, il n'a aucune raison valable pour regarder le téléphone d'un inconnu, surtout dans ce genre de restaurant. Je me demande ce qui l'a poussé à faire ça, et je dois avouer que maintenant je suis curieuse de savoir ce qu'il a pu voir. Oui, la curiosité est un de mes défauts et le fait de savoir qu'il sait quelque chose que j'ignore ne fait qu'éveiller cette envie de savoir. Par contre j'essaie de me retenir pour paraître mieux et pas trop contrôlante aussi. Quand les plats arrivent enfin, je sens mon ventre gronder tellement ça semble bon et que je suis affamée. Je fais de mon mieux pour manger tranquillement pour ne pas paraître trop gourmande. L'agneau est tout simplement délicieux et semble fondre dans ma bouche. Mon attention se porte à nouveau sur Nikita quand il me pose une question qui me rend un peu perplexe. Un talent caché... C'est plutôt difficile à dire.

- Hum... J'ai un bon odorat? Je ris un peu. Non sérieusement je sais pas trop quoi répondre, j'ai jamais vraiment pensé à ça.

Mon métier était basé sur ma curiosité, je n'avais rien d'autre pour assurer ma survie lorsque j'étais sur le terrain, rien que ma curiosité et mon sens de l'observation, mon besoin de trouver une réponse. Je n'avais aucun problème à avouer que j'étais curieux. Je savais parfaitement que je l'étais.

- Oui je suis curieux. J'aime être courant de se qui passe autour de moi. Dis-je en haussant les épaules.

Je pris une bouché de mon repas avec un peu trop de hâte, je n'étais pas gourmand, mais la dernière fois que j'avais mangé une repas de cette qualité était beaucoup trop loin dans ma mémoire. À l'école militaire, les repas étaient fade, toujours la même chose et mon père...mon père ne cuisinait pas. La réponse de Madison m'amusa, il était vrai que c'était une question plutôt étrange, mais elle connaissait déjà plusieurs de mes talents secrets...ce qui était un priviliège que je n'accordais qu'à peu de gens. Elle savait que j'avais les mains habiles...que je volais et que je pouvais crocheter n'importe quelle serrure en moins de 40 secondes. Au moins elle ne savait pas que j'avais un certains talent avec la mécannique.

- Mais tu dois surement avoir une passion? Dis-je

Je devais travailler et stabiliser le statut quo, elle en savait trop sur moi, je me devais en apprendre un peu plus sur elle.

Je souris à la réponse de Nikita, aimant sa façon de justifier la curiosité. Amy se plaint souvent que je suis trop curieuse, mais c'est simplement parce que je veux mieux la connaître puisque je ne sais pratiquement rien sur elle. Tout comme mon collègue j'aime savoir et comprendre ce qui se passe autour de moi et aussi à mes proches. J'ai souvent l'impression qu'Amy me cache plein de choses malgré qu'elle soit ma meilleure amie. Je suis plutôt amusée par la hâte avec laquelle il entame son repas et m'attaque au mien aussi sans attendre, n'Hésitant alors pas à manger avec appétit puisque je meurs de faim. Alors que je pense avoir clos le sujet des talents, il repasse à l'attaque en justifiant que je dois bien avoir une passion, affirmation justifiée puisqu'il est vrai que tout le monde a une passion à un moment ou un autre de sa vie. Cela me rappelle un peu mon passé ce qui me fait sourire de façon un peu mélancolique.

-En fait j'adore danser, j'ai pris des cours quand j'étais plus jeune et j'ai adoré ça. Ça me manque parfois mais juste de m'imaginer dans mes costumes de ce temps-là me fait rire et me fait comprendre que je suis rendue trop vieille...

Je ne sais pas pourquoi mais soudainement une idée de talent me vient soudainement à l'esprit, me causant un grand sourire.

-Je crois avoir trouvé un talent plus personnel, c'est de faire sourire les gens. Je sais que des fois je les fais sourire sans le vouloir parce que j'ai l'air ridicule, mais ça me fait toujours plaisir de voir les gens heureux peu importe la raison. C'est pour cette raison que dès qu'on s'est vu j'ai voulu te faire sourire, tu paraissais trop sérieux et triste. Mais je suis plutôt fière de moi puisque tu souris de plus en plus.

Je lui adresse un clin d'œil, fière de mon coup et rit un peu avant de recommencer à manger. Je me retourne en entendant l'orchestre commencer une nouvelle chanson.

-Tu crois que l'orchestre va jouer du jazz? Leur musique est un peu ennuyante.

J'hochais la tête, alors ainsi je ne m'étais pas tromper en assumant qu'elle aimait la danse, je me demandais si ses parents avaient été la voir lorsqu'elle avait des spectacles, j'imaginais bien que oui...c'était triste de penser que ces parents étaient morts, je n'arrivais pas à effacer ce qui se trouvait dans le dossier que j'avais voler pour elle, les photos que j'avais retiré du dossier se trouvaient d'ailleurs toujours chez moi, entre les pages de mon dictionnaire. Depuis que j'avais posé les yeux sur ce dossier, je n'avais su me le retirer de la tête. Bref, je hochais la tête et ne laissais rien paraître de mon trouble. Puis elle s'alluma tout d'un coup, ses yeux prenant vie et elle m'avoua qu'elle était doué pour faire sourire les gens. Je suppose que c'était vrai si elle avait réussi à m'arracher un sourire. Lel

- C'est une passion un peu étrange. Dis-je en fronçant les sourcils. Mais ça te convient, l'optimisme et les sourires.

Lorsqu'elle me demanda si le groupe allait jouer du jazz, je tournais la tête vers le petit groupe de musique qui semblait absorber dans leur petit monde. Je n'avais aucune idée s'ils étaient conscient de notre présence. J'aurais bien aimer du jazz.

- J'en sais rien. J'aimerais bien. Avouais-je

Je ne peux m'empêcher de rire quand il dit que c'est une passion plutôt bizarre que j'ai de vouloir faire sourire les gens. Je sais bien, mais c'est ce qui me fait plaisir et ce qui m'amuse à la fois. Je suis plutôt satisfaite quand il avoue que ça me convient et j'affiche alors un grand sourire tout en continuant de m'attaquer à mon repas tout bonnement délicieux. Je regarde à nouveau le groupe quand il me dit qu'il aimerait bien qu'ils jouent du jazz. Une idée me vient alors à l'esprit et je souris rien qu'à y penser. Je continue de manger sagement, mais lorsqu'ils terminent leur chanson, je me lève et m'approche du groupe pour leur demander s'ils pourraient jouer du jazz, voulant faire plaisir à Nikita. Si je peux arriver à lui arracher un nouveau sourire sincère j'adorerais. Je retourne ensuite sagement à ma place, ignorant s'ils allaient accepter ma demande ou non puisque je ne sais pas s'ils ont ce type de chanson dans leur répertoire. Je regarde mon collègue en haussant les épaules.

-On ne perd rien à demander, avec de la chance ils seront gentils et ils en joueront.

Je veux que cette soirée soit quand même importante pour lui, je veux qu'il garde un bon souvenir de Miami et qu'il commence à se plaire ici puisqu'après tout il va probablement devoir vivre ici pendant encore un moment.

-J'ai hâte d'aller au jardin botanique, je n'y suis jamais allée pendant le temps des lumières chinoises mais je parie que ce doit être magnifique.

Je tente alors de manger mon repas sans perdre trop de temps, voulant avoir le plus de temps possible pour le reste de la soirée. Surtout qu'à un moment où à un autre on va devoir parler de ce fameux dossier.

J'étais tranquille dans le laboratoire et alors donc, après plusieurs heures de travaille en surplus, je décide de finalement rentrer chez moi. Je rangea les dossiers dans mon sac et le mit sur mon épaule. Les dernières semaines avaient été très chambranlante. Trop de choses qui s'était passées. Nikkita, mes renouveaux avec Madison, Jason... trop de chose. Je pris les clés de voiture sur le bureau et remarqua une masse noire sur le sol, tout juste sur le coté de la patte de notre chaise. Je me pencha et y vit le téléphone de Nikkita. 

-Bon, il doit l'Avoir oublié, aussi bien le ramener a la maison et lui apporter demain. 

Je le fourra dans mon sac et parti chez moi. Il était environs 19h, je mangeais tranquillement de la pizza avec Xavier en regardant une émission des avengers à la télé. En animé bien sur puisque Xavier était très petit. J'entendis une sonnerie de téléphone. Je déposa mon assiète sur la table basse et dis à Xavier de rester sage. Je me leva et alla fouiller dans mon sac. J'en sorti le téléphone de Nikkita et avala ma dernière bouchée en répondant. 

-Allô? 

J'arrêta soudainement de mâcher. Mon attention se portait complètement sur les paroles qui étaient dites à l'autre bout du fil. Cette voix, je la connaissais. J'entendis des cris de haines de l'autre coté du combiné et on raccrocha violemment. Je regarda le téléphone de long instant avant de me décider à appeler Nikkita. Mais comment le rejoindre si j'avais son téléphone? Je me mordis la lèvre et me souvint qu'il était en rencart avec Madison.  Je composa le numéro de ma meilleure amie. 

-Allô Madi? Oui, oui. Passe moi Nikkita, c'EST TRÈS IMPORTANT. 

Je ne lui laissa pas le temps de poser des questions. 

De mon point de vue là soirée se passe plutôt bien, il est vrai que nous n'avons pas encore aborde le sujet du dossier de mes parents qu'il me tarde d'avoir entre mes mains pour pouvoir approfondir mes recherches, mais disons que ce restaurant n'est pas le milieu le plus propice pour consulter ce type de document. Je me dis que je vais le lui demander au jardin botanique ou on pourrait être tranquilles pour parler ensemble de ce dossier puisqu'au fond j'espère qu'il accepte aussi de pouvoir m'aider à élucider ce meurtre puisqu'en tant que médecin légiste certaines connaissances me manquent par rapport aux véritables enquêteurs. Alors que je tente de mettre mon collègue le plus à l'aise possible j'entends mon portable sonner. J'hésite un peu à répondre, trouvant cela impoli mais cette sonnerie est celle d'Amy alors je me dis que ça peut être très important. Un peu gênée, je m'excuse et commence à me lever de table en même temps de répondre. Avant même d'avoir le temps de m'éloigner, j'en j'entends la voix inquiète de mon amie me demander de parler à Nikita. Je ne savais même pas qu'elle était au courant que nous devions passer la soirée ensemble. Je lui obéis malgré tout sans poser de question et tend donc mon portable à mon partenaire de l'autre côté de la table.

- C'est Amy, elle me dit que c'est urgent.

Je suis plutôt surprise qu'elle appelle le jeune homme pour une urgence alors que celui ci ma dit que leurs relations sont plutot tendues. Je commence alors à me demander qu'elles sont les véritables natures de leurs relations et surtout la raison de l'appel de ma meilleure amie.

Je fronçais les sourcils et saisit le téléphone que me tendis Madison. Je ne comprenais pas ce qu'Amy me voulait, je posais le téléphone contre mon oreille et pris une grande respiration. Je ne me rappellais pas avoir embêté Amy, alors je ne comprenais pas le sentiment d'être pris en faute. J'avais sans doute l'air d'un gamin qui venait de se faire prendre avec la main dans le pot de biscuit, donc je me redressais et relaxais mon visage. De nouveau au neutre, je soupirais.

- Comment as-tu su où j'étais? Demandais-je

Je levais les yeux vers Madison et curieux je questionnais Amy.

- Madison dis que c'est urgent, va tu me frapper encore? Question que je me prépare? Demandais-je la voix sans émotion.

Cette soirée prenait une tournure bien différente que ce que Madison avait planifiée. Je pris une gorgée d'eau pour me clarifier les esprit et me concentrait sur la voix animée de Amy.

Je soupira lorsque Nikkita me demanda comment j'avais fait pour savoir ou il était. Je me baisse pour voir comment était Xavier tout en répondant à Nikkita.

-Come on! Tu es en date avec Madison. Et je suis sa meilleure amie. Tu penses vraiment que je n'allais pas le savoir?

Son commentaire m'irrita au plus haut point. Je ne frappais pas normalement. Enfait, je déteste la violence. Mais ce qui c'était passé.... Ça avait été plus fort que moi. Je n'avais pas été capable de me contrôler, c'était trop personnel. Je me redressa et lanca faiblement le téléphone sur mon comptoir.  


-Arrête avec ça! C'est arrivé juste une fois. Et j'avais une bonne raison. Mais là, il y a des problèmes beaucoup plus grave. Ton téléphone a sonner et Frederov a fait le sursaut quand il m'a entendu. Alors il a pas intérêt a se pointer chez moi! Et surtout s'il fait du mal à Xavier...

Je me figeais et ouvrit la bouche pour protesté, je n'étais pas en date avec Madison, ou est-ce qu'elle avait pêché cette idée?

- Faux, c'est pas un rencart. Dis-je en sentant mes joues brulées.

Je jetais un regard en coin a Madison et échappais son téléphone lorsque Amy m'appris que mon téléphone, n'était pas sur moi, que Fedorov avait tenté de me rejoindre et qu'Amy avait répondu. Je savais qu'il ne prendrait pas l'avion de Moscou juste pour me botter le cul, il enverrait quelqu'un pour le faire a sa place. Je devais récupérer mon téléphone et rassurer Fedorov. Je repris le téléphone et le souffle court jurais en russe.

- Tu as mon téléphone avec toi? Demandais-je. Ne réponds plus, laisse le sonner, je m'en occuperais. Je...je...je vais passé le chercher.

J'aurais à détruire ce téléphone et m'en procurer un nouveau. Je racrochais et soupirais avant de jeter un regard à Madison. Je fis la moue et pensais que je ne gouterais jamais à la normalité.

- Je peux te ramener chez toi? J'ai...un imprévu...mon téléphone. Dis-je comme explication. De la famille essaie de me contacter et j'ai oublier mon téléphon au bureau ,donc Amy l'a amener chez elle. Je dois...aller le chercher. Lui dis-je en haussant les épaules.

Le haut le coeur que j'ai eu en insinuant que Fedorov était de la famille, passa dans la brume.

Laissant Nikita répondre,  j'appuie ma tête contre mon poignet en attendant qu'ils terminent de discuter. Je me doute quelque part que la soirée ne va pas vraiment bien se terminer vu le ton de panique qu'avait Amy. J'avais cru que pour une fois j'aurais pu passer une soirée tranquille, mais je m'étais lourdement trompée il faut croire. J'entends mon collègue spécifier que ce n'est pas un renard et j'affiche alors un léger sourire amuse en me doutant que c'est Amy qui avait saute à ce genre de conclusion.  J'aurai à lui expliquer que cette soirée était simplement pour rendre service au jeune homme en lui faisant visiter la ville sans plus.  J'hésite encore à lui parler qu'il a volé le dossier de mes parents à ma demande... je ne sais pas comment elle va réagir et ça m'inquiète. Je remarque rapidement que les nouvelles que mon amie lui rapporte sont loin de lui plaire puisqu'il semble énervé et légèrement panique. Il se met ensuite à me déblatérer une excuse boiteuse, devinant sans peine que c'est loin d'être le sujet dont ils avaient discute, sinon il n'aurait pas réagi de cette façon.  C'est bien la seule fois que j'arrive à deviner le sentiment qui l'habite.  Je sais que l'élément qui a gâche notre soirée est probablement hors de son contrôle,  mais je ne peux m'empêcher malgré tout d'être déçue et en colère contre moi même d'avoir pensé pouvoir passer autant de temps avec lui. Je me relève alors pour commencer à ramasser mes affaires et sortir l'argent de mon porte feuille pour le repas. Je lui réponds ensuite avec un ton plutôt froid malgré moi.

- T'en tais pas pour moi, je vais prendre le bus ou le taxi. Cours régler ce problème et on se voit au boulot demain.

Je dépose l'argent sur la table en pensant au fait que c'était beaucoup mais l'argent n'est pas ma préoccupation première pour le moment. Nikita est un simple collègue qui veut visiter la ville et je me sens stupide d'avoir pensé qu'on aurait pu simplement passer du bon temps ensemble. Je remets donc ma veste avant de regarder combien il me reste pour rentrer chez moi. Dans l'énervement du moment je ne pense même pas au dossier. Tout ce que je veux c'est rentrer chez moi et laisser cette soirée derrière moi.