Aux antipodes (Madison)

Le jardin botanique semblait un endroit particulier, mais intéressant, j'étais curieux de voir ce à quoi cela pouvait ressembler. J'avais entendu parler d'endroits semblable en Russie, mais je n'avais jamais eu personne pour m'y emmener lorsque j'étais enfant, et puis lorsque j'avais grandi, je n'avais plus eu le loisir de m'arrêter et profiter de moment de paix. Déjà Madison avait changer de sujet et parlait de théâtre, je hochais la tête faisant mine de suivre ce qu'elle disait, même si j'avais perdu quelques phrases. Elle parlait beaucoup de son frère, sans savoir pourquoi cela me frappait...allait-elle partager se dossier avec lui? Allait elle lui avouer comment elle l'avait obtenu? J'avais la certitude que se frère qui représentait tout pour elle, ne m'aimerait pas beaucoup. Cela m'était égal en toute honnêteté. Je haussais les sourcils lorsqu'elle me dit que nous pourrions commencer par des magasins. Je n'avais aucun problème à m'aventurer dans les magasins de Miami...par contre, elle devait savoir que je n'étais pas la personne idéal à amener magasiner. J'avais tendance à prendre ce que je voulais. Littéralement prendre ce que je voulais et partir. Peut-être qu'elle avait oublier que j'avais l'habitude de voler. Quant au vêtement...tant qu'elle ne me forçait pas dans des vêtements aux couleurs criardes et affreusement serré...je devrais survivre.

- D'accord. Dis-je simplement. Magasin préférer? Demandais-je

Je ne devrais sans doute pas la laisser m'emmener dans une de ses boutiques favorites, si elle désirait y retourner par après. Je commençais à marcher pour sortir au moins de la balistique.

Bien sûr que je me souviens du ''passe-temps'' de mon collègue, mais je suis assez naïve pour croire que c'est surtout les dossiers et les articles un peu plus intéressants que des vêtements qui l'intéresse. Je ne me doute donc pas que une simple virée magasinage pourrait mal tourner. Après tout il porte bien un T-shirt qu'il a du acheter non? Quand il accepte et me demande mon magasin préféré.

-En fait je pensais plutôt aller dans un centre d'achat pour avoir le plus de choix possible vu que je ne connais pas trop ton style et que je ne suis pas vraiment habituée de magasiner pour des garçons.

C'est alors que je cherche mes clés dans mon sac que je me souviens que c'est Jason qui m'a ammené au travail ce matin puisque ma voiture est au garage pour un changement d'huile que j'étais supposée aller chercher mais que j'ai oublié. Je tourne alors la tête vers Nikita avec un petit sourire gêné.

-Je ne suis pas venue avec ma voiture ce matin... Est-ce qu'on peut prendre la tienne?

De toute façon, il semble être le genre d'homme qui apprécie bien les voitures plutôt stylées, dans le genre sport, noire avec beaucoup de style. Disons que ma voiture ne remplit pas cette catégorie de critères, car je n'ai pas d'argent à dépenser dans une voiture de luxe. Je me contente d'une simple Mazda 2010 banale, alors j'aurais été gênée de le faire monter dedans. C'est sûrement mieux comme ça.

Ce qu'elle disait était sensé, en plus c'était l'endroit idéal pour ne pas attirer l'attention de personne. Quant à mon style vestimentaire...simple et foncé me convenait très bien, quoique à Miami, j'aurais sans doute intérêt à prendre couleur plus pâle. Lorsque Madison m'avisa qu'elle n'avait pas sa voiture avec elle, je hochais la tête, la mienne ferait amplement l'affaire.

- Pas de problème. Dis-je

Lorsque nous trouvèrent enfin notre chemin hors de la balistique, le soleil était déjà moins fort quoique présent. Je guidais Madison vers une BMW noir au vitre teintée, ma voiture était simple, mais elle avait de l'élégance, entre autre pourquoi je l'avais choisit. J'ouvris la portière du passager pour Madison et fit le tour de la voiture pour aller m'asseoir. Je lançais mon sac sur le banc arrière et sorti mes clés de la poches de mes jeans. Je ne savais pas trop quel genre de musique Madison aimait, mais elle ne trouverait pas de chanson du top 40 américain dans ma voiture, j'étais plutôt du style film noir, j'aimais le vieux jazz des années 50. C'était un peu daté, mais j'adorais.

- Tu me dis où aller? Demandais-je lorsque je m'arrêtais au stop avant de sortir du stationnement du bureau.

Alors qu'on arrive finalement à sa voiture, je remarque qu'effectivement je ne m'étais pas trompée. Il se promène en BMW. Je suis plutôt satisfaite alors qu'on prenne sa voiture, de cette façon il se sentira plus à l'aise, puisqu'après tout mon but est qu'il passe une bonne soirée. Je suis un peu gênée quand il ouvre ma portière, mais je le remercie avec un sourire et monte à l'intérieur. Je suis plutôt surprise par le confort de sa voiture, je ne suis jamais montée dans ce type de véhicule auparavant. Normalement, je trouve que les personnes avec des BM sont des frimeurs, mais avec Nikita c'est différent. En fait, j'aurais eu de la difficulté à l'imaginer avec un autre type de voiture. Quand il démarre le véhicule, j'entends du vieux jazz sortir de la radio ce qui me fait échapper un sourire.

-Mon père aimait bien ce genre de musique... Parfois je le trouvais dans le salon, simplement assis à écouter du jazz. Il me disait que c'était le seul moyen pour lui de ne penser à rien et de simplement se détendre. Je ne comprenais pas à cette époque, mais maintenant quand j'ai besoin de faire le vide je fais la même chose.

Un sourire nostalgique étire mes lèvres. Il est rare que je parle aussi ouvertement de mes parents, mais avec lui je me sens en confiance et je lui fais des confidences naturellement. Quand il me demande à ce que je sois le guide, je souris.

-Mais oui ne t'en fais pas...

Pour être certaine de ne pas me perdre, ce qui m'arrive plutôt souvent, j'utilise le GPS de mon téléphone pour me guider et qu'ensuite je puisse dire les directions à mon pilote. Avec mon sens de l'orientation très mauvais je ne suis pas la meilleure des guides, mais il devra se faire avec ce qu'il a. Je le guide donc tant bien que mal à travers la ville en tentant d'éviter les bouchons de circulation.

Je ne peu m'empêcher de ressentir un certain mal à l'aise monter en moi lorsqu'elle me parle de son père et ce n'est pas dû au fait que mon père n'avait aucunement la fibre paternelle...non c'est ce fichier, il me trouble. Peut-être que je n'aurais pas du voler ce dossier pour Madison. J'étire les lèvres en un mince sourire et hoche la tête. C'est vrai que le Jazz fonctionne bien pour se vider la tête. Je laisse Madison me guider au travers la ville, j'ai envie de tout regarder, mais bon, je n'ai pas très envie d'avoir un accident de voiture non plus, donc je garde les yeux sur la route, j'observerais plus tard.

- Je suis désolé pour ton père. Dis-je en continuant d'observer la route.

Dieu seul sait que le mien ne fut que mon père sur papier. Lorsque j'entrais finalement dans le stationnement du centre d'achat auquel Madison m'avait guider, je me stationnais le plus près des portes possible et sorti de la voiture pour ouvrir la portière de Madison. Il ne semblait pas y avoir autant de gens que j'avais pensé, nous entrèrent dans le centre d'achat et mes yeux se posèrent immédiatement sur les sorties de secours. Il me serait facile de sortir par là dans le pire des cas. Je n'avais aucune idée d'où commencer, alors nous marchèrent pendant un moment avant d'entrée dans une boutique Gap.

Je suis à nouveau fière de moi quand j'arrive à le faire sourire une deuxième fois en lui parlant de mon père fan de jazz. Je crois que c'est le premier point en commun que j'arrive à trouver avec lui, ce qui est plutôt exceptionnel vue notre différence de tempérament et d'origines. Je suis toutefois surprise quand il s'excuse pour la mort de mon père. C'est bien l'une des dernières choses que je m'attendais à ce qu'il dise. Pas qu'il est méchant loin de là, simplement il ne semble pas être le type de personne très empathique. C'est alors à mon tour de sourire un peu. C'est quand il me dit ça qu'étrangement je réalise que j'aurais peut-être encore besoin des services de Nikita. Je sais que je lui ai déjà beaucoup demandé en le faisant voler ce dossier, mais je réalise maintenant que je serai incapable de faire un travail d'enquêteur. D'observer les indices, d'assembler le casse-tête... C'est vrai que je travaille dans le milieu, mais à part faire les autopsies je ne connais pas grand chose à la résolution de meurtres. Avant que je puisse lui demander, nous arrivons finalement au fameux centre d'achat. Je n'ai même par le temps de débarquer qu'il se trouve déjà devant ma portière pour l'ouvrir. Je le remercie alors chaleureusement tout en descendant de la voiture. Une fois à l'intérieur, j'observe les différents magasins qui se trouvent autour pour trouver celui qui conviendrait le mieux. C'est Nikita qui trouve en premier un magasin qui l'intéresse et nous marchons donc vers le GAP. Je n'y suis jamais allée puisque ce n'est pas vraiment dans ma gamme de prix, mais si c'est ce qui lui plait alors pourquoi pas. Je me retourne vers lui avec un grand sourire, j'ai toujours aimé magasiner. C'est moi qui habille mon frère d'ailleurs.

- Donc, de quels vêtements as-tu besoin en particulier? Juste des hauts ou bien des pantalons aussi? Il faut établir la liste de tes besoins avant de nous lancer là-dedans.

Je préfère parler d'un sujet plus léger, la soirée ne fait que commencer. Je pourrai revenir sur le sujet du dossier plus tard. Ne connaissant pas vraiment le style de vêtements de GAP, je commence à me promener et à examiner les différents vêtements et ensembles proposés. Les tissus sont de qualité et les vêtements sont plutôt beaux je dois l'avouer.

Mes besoins? Je ne savais pas quel étaient mes besoins. J'avais l'habitude porter mes vêtements à l'usure. J'avais grandi avec rien, je n'avais pas le luxe de magasiner pour de nouveau vêtements chaque fois que je grandissais...ce qui était souvent dans l'adolesence. J'observais les vêtements avec un œil critique.

- Peut importe vraiment. Dis-je et je savais que c'était une réponse qui n'aiderait vraiment pas Madison.

Certaines chemises me plaisait, elles semblaientassez légère pour le climat, je passais au travers les nombreuses allées de vêtements avec un air sérieux, inspectant chaque bout de tissu, je voulais de la qualité, quelque chose qui me durerait longtemps, et qui aurait toujours fier allure. Je laissais Madison me tendre quelques morceau de vêtements que j'essayais à contre cœur pour lui faire plaisir. Ce que j'avais du mal à m'expliquer. En passant près d'un stand de foulard, j'en pris un de laine bleu royal et épais que je me passais autour du cou. Je pris aussi une paire de lunette que je glissais sur ma tête. Personne ne sembla même me prêter attention, ce qui me prouvait que je n'avais pas perdu la main. Je payais pour les vêtements et avec un sourire à la caissière, histoire de ne pas attirer les doutes de personnes, je sortis un sac de vêtements à la main en plus du foulard et des lunettes que je m'étais approprié.

- Tu as envie de manger quoi? Demandais-je à Madison. Ou voulais tu magasiner pour toi?

Combien de temps metterait elle à se rendre compte que j'avais sur moi des items volés? Aucune idée.

Je ne peux pas m'empêcher de grimacer un peu quand il dit n'avoir aucune préférence selon les vêtements qu'il a besoin. Si je ne sais pas ce qui lui manque c'est plutôt difficile de sélectionner les bons vêtements. Je vais considérer qu'il a besoin d'un peu de tout alors. Je suis plutôt contente de voir qu'il cherche aussi de son côté, ce qui montre qu'il a un certain intérêt. Je lui file quand même quelques vêtements, notamment une veste en cuir noir qui serait mortelle sur lui à mon avis. Plus il essaye les vêtements que je lui donne et plus je suis contente, car ça veut dire qu'il apprécie non? Je suis plutôt fière de lui en le voyant aller payer ses vêtements comme toute personne normale. Il n'est peut-être pas aussi kleptomane qu'il le prétend. Quand il propose que nous allions manger, mon ventre se met à gargouiller ce qui me fait sourire.

-Non merci j'ai besoin de rien, ma garde-robe est pleine et je peux magasiner seule comme une grande. Par contre je ne dirais pas non pour un repas, je meurs de faim. Donc on peut soit manger quelque chose de rapide à la foire alimentaire ou bien on peut aller dans un vrai restaurant, on a quand même beaucoup de temps encore devant nous vu que tu as fait ça plutôt rapidement.

Alors que je tourne la tête vers lui et que je lui souris j'ai l'impression qu'il a quelque chose de différent, que ce n'est pas normal. Je penche la tête et reste là à le fixer un moment, n'arrivant pas à comprendre ce que c'est. Je finis pas remarquer son foulard ainsi que ses lunettes. Je fronce les sourcils pour tenter de me souvenir quand il les a mis. Je remarque alors qu'il les portait déjà au moment de payer à la caisse, qu'il ne les a donc pas achetés, et je suis certaine qu'il ne portait pas ça en arrivant ici. J'ouvre soudainement grand la bouche, plutôt outrée et commence à le réprimander à voix baisse pour qu'on ne nous entende pas.

-Non mais je rêve! T'as volé dans le magasin?! Tu as bien payer les vêtements, t'aurais pu payer un foulard et des lunettes, ça n'aurait coûté presque rien! Soit tu vas ramener ça maintenant ou bien tu vas les payer, je ne vais plus nul part tant que tu as ça.

Je croise les bras, j'avoue que j'ai été un peu naive sur ce coup. Emmener un voleur dans un magasin sans le surveiller...

-Rassure moi, c'est les seules choses que tu as volé non?

J'ai un peu peur qu'il ait volé une montre super chère ou un truc du genre qu'il a ensuite caché et que je ne vois donc pas. Par réflexe je l'examine pour tenter de voir s'il y a autre chose qui ne lui appartient pas.

Je n'avais pas l'habitude de magasiner, soit l'argent me manquais, soit je prenais tout simplement ce que je voulais. Lorsque Madison m'informa qu'elle n'avait pas l'intention de magasiner pour elle, nous commencèrent à marcher vers la sorti du centre commercial. Lorsque je remarquais que Madison ne me suivait plus, je me tournais vers elle et haussais un sourcil. Et puis je vis son visage changer, ah. Donc, elle avait remarqué les items que je m'étais approprié. Elle me donna le choix, je pouvais les payer...ce qui ne risquait pas d'arriver, ou je pouvais les rapporter... ce qui ne risquait pas d'arriver non plus. Elle me menaça même de n'aller nulle part tant que je ne retourne pas ce que j'avais voler, elle voulait que je fasse de moi "un homme honnête"

J'aurais simplement put partir, si elle ne voulait pas bouger, c'était loin de m'embêter. J'aurais aussi bien pu la mettre sur mon épaule et sortir du centre d'achat...mais j'imagine qu'avec tout ses gens autour, cela attirerait beaucoup d'attention sur nous.

- Non. Répondis-je simplement. Je n'ai rien voler d'autre, je ne vole que ce dont j'ai besoin.

Les gens ne comprenaient pas, je ne volais pas pour le luxe, par amour du matériel. Je volais parce que c'était dans mon instinct de survie, parce que c'était ce que la vie m'avait appris. Je continuais de marcher pour sortir du centre d'achat, ignorant les gros yeux de Madison.

Je pensais qu'en lui demandant de ramener les articles, cette histoire se terminerait et que nous partirions pour continuer la soirée en faisant comme si rien ne s'était passé. Au lieu de ça, il semble à peine réagir à mes protestations. Au moins il n'a rien volé de grande valeur, c'est déjà ça. Quand je le vois continuer à se diriger vers la sortie en me laissant planter là j'en suis complètement bouche-bée. Je lui demande simplement de ramener les articles pour ne pas avoir de problèmes et lui se contente d'ignorer mon opinion et de partir, avec ou sans moi. Je reste un moment les bras croisés à ne pas bouger, me disant qu'il va bien voir que je suis sérieuse et qu'il va changer de direction... Mais je réalise que je me trompe quand il sort du centre d'achat et que je suis toujours plantée au milieu du couloir comme une cruche. Jurant entre mes dents, je me dépêche de le rattraper avant qu'il n'aille trop loin. Pourquoi est-ce que je cède? Pourquoi je ne me contente pas de prendre un taxi pour rentrer chez moi et ainsi éviter tout ennuis? Je n'en ai aucune idée moi-même et ça ne fait que m'énerver d'avantage. Je finis par arriver à côté de lui et marcher à son rythme, mais je ne lui ai pas pardonné pour autant.

- Ne crois pas que j'approuve ton choix! Si jamais tu nous attire des ennuis je vais t'en vouloir pour très longtemps encore tu sais? Mon frère est policier et si lui ou Horatio voient un délit sur mon dossier criminel ça ne va pas être bon du tout.

Le fait qu'il vole ne m'a pas dérangé quand il me l'a annoncé hier, car il ne se mettait que lui-même dans le trouble, mais maintenant qu'il me faisait courir un risque à moins aussi ça me plaisait moins. Je tente quand même de me détendre un peu, premièrement parce que je ne suis pas du genre rancunière et deuxièmement parce que la soirée va être longue si je continue de lui faire la tête. Vu qu'on est sorti du centre d'achat, je devine qu'il préfère un vrai resto à du fast food.

-Au moins au jardin botanique il n'y a rien à voler, par contre je vais éviter de t'emmener dans un musée à l'avenir, les objets ont trop de valeur... Bon, dans quel type de restaurant tu aimerais manger?

Je veux quand même lui laisser le choix de la nourriture puisque c'est moi qui a décidé du planning de la soirée même si ça ne se déroule pas vraiment comme je veux.

Madison ne m'avait pas suivi, c'était son choix, elle faisait ce que bon lui semblait. Une fois hors du centre d'achat, je me dirigeais vers ma voiture, quand la voix de Madison me fit me retourner. Je me doutais qu'elle n'était pas très heureuse. Tant pis. La police ne me fait pas très peur, si tout ce que j'ai à craindre c'est la prison Américaine, alors je suis assuré d'avoir une bonne vie et puis, m'enfuir ne serait qu'un défi de plus. Je lève un sourcil peu impressionné, ce n'est pas que je me crois au dessus des officiers de police, c'est que je sais que j'ai connu des gens bien pire qu'eux. Quant à Madison, elle n'aura aucun problème, je ne suis pas un novice, j'ai bien sûr d'être dos à la caméra de surveillance et d'être presque entièrement caché par un des stands de vêtements. Et puis, la caissière elle même ne l'as pas remarqué.

- Ton dossier restera impeccable. Dis-je en levant les yeux au ciel. Crois tu que c'est mon premier vol? Ai-je envie de lui dire.

Je n'avais pas développer la dent pour les Fast Food américains, je préférais de loin la vraie nourriture, j'ouvris la portière de Madison qui m'adressa un regard noir. J'haussais les épaules. Je savais qu'elle n'approuvait pas de mes actions, je ne lui demandais pas, non plus. Je mis toute mes choses sur le banc arrière et mis la voiture en marche. Je ne peu m'empêcher de lui jeter un coup d'œil curieux.

- Je ne volerais jamais un musée, je n'ai pas l'œil pour cela. Dis-je

S'aurait été une insultes aux grands peintres de se monde, je n'aurais pu discerner une pièce de valeur d'une pièce banale. J'adorais les musées et l'art, mais je n'étais pas un expert, je n'aurais pas pu voler une toile et la vendre sur le marché noir, les connaissances me manquais. Je décidais soudainement que j'avais envie de manger dans un restaurant français.

- Un restaurant français ça te va? Demandais-je

Je le vois facilement lever les yeux quand il me garantie que mon dossier ne sera pas sali par son action. Je ne doute aucunement de ses compétences puisque je l'ai déjà vu à l'oeuvre à quelques reprises, je veux simplement mettre les choses au clair de peur qu'il arrive quelque chose. Je suis à nouveau surprise quand il m'ouvre la portière, mais je me retiens de sourire et tente de paraître encore en colère, je ne veux pas lui montrer que je suis aussi facile que ça à convaincre. Il le découvrira probablement tôt ou tard si ce n'est pas déjà fait, mais je veux au moins qu'il sache que je prends ça au sérieux et que je ne souhaite pas qu'il recommence de si tôt en ma présence. Une fois dans la voiture, je regarde à l'extérieur pour donner l'impression de bouder un peu. C'est surtout qu'en fait si je continue de le regarder, je sais que je finirai rapidement par lui pardonner. On dirait qu'avec lui toutes mes convictions sont différentes. Normalement je ne fréquente pas les criminels, pourtant quand il m'a annoncé son passe-temps je n'ai pas tant réagi que ça, comme si c'était naturel alors que c'est loin de l'être. Je ne comprends pas pourquoi j'accepte des choses de sa part que je ne cautionnerait jamais en temps normal. Je soupire et me passe la main dans les cheveux, ayant un mauvais pressentiment. Lui faire autant confiance pourrait m'attirer des problèmes tôt ou tard. Au moins il m'assure ne pas avoir l'œil pour les oeuvres d'art, ce qui garde les musés en sécurité.

-Tant mieux alors, il ne manquerait plus que ça.

Je sais que je lui ai demandé dans quel restaurant il veut aller, mais c'était surtout par politesse puisque connaissant Nikita, tout lui va et il préfère laisser les autres décider. Je suis déjà en train de réfléchir à ce que j'aimerais manger quand il répond à ma place, ce qui me surprend. Je tourne donc la tête vers lui avec un petit sourire en coin. J'ai été à quelques reprises dans des restaurants français avec mes parents quand ils étaient vivants, mais je n'y suis plus retournée depuis puisque c'est plutôt cher. Après tout, c'est quand même pas un seul repas qui va me ruiner non? Je n'aurai qu'à m'emmener des repas pour dîner au travail pendant quelques jours au lieu de manger dans un café et ça devrait aller.

-Français ça me va, attends je vais nous trouver ça.

J'attrape mon téléphone, que j'avais fait réparer depuis ma rencontre avec Nikita, pour trouver le restaurant français qui était assez proche et qui semblait bon aussi. Une fois trouvé, je lui donne les directions, oubliant peu à peu cette histoire de vol.

J'avais la ...vague impression que Madison ne réagirait pas très bien si elle savait ce que j'étais. Je me contentais de conduire en silence, battant la mesure de Taking care of business sur le volant. Je comprenais Madison d'être soulagé que son dossier reste sans tache, même si je n'avais jamais vraiment été un homme honnête. Je me garais et allait ouvrir la porte de Madison. Le restaurant ne semblait pas trop bondé, l'odeur de pain frais s'élevait dans l'air et l'espace d'un instant, je me revis chez moi, près de la patisserie du coin. C'était étrange à quel point, mes souvenirs remontaient à la surface lorsque je m'y attendais le moins. Le restaurant nous laissait choisir la table que nous voulions alors, je me tournais vers Madison et la laissait me guider. C'était la moindre des choses de lui laisser choisir la table, étant donné que j'avais choisit où nous allions manger. Je pris place à la table et jetais un coup d'œil au menu, l'endroit était intéressant, une lumière ambrée illuminant le restaurant en entier. La serveuse s'approcha de nous et nous demanda si nous désirions à boire. Je refusais le vin qu'elle nous proposa et me contentais de prendre le verre d'eau posé sur la table.

- Est-ce que tu parle français? Demandais-je à Madison en la voyant consulter le menu. Tout les plats étaient présenté en Français, sauf pour la description qui était anglaise. Dans les deux cas ce n'était pas ma langue de prédilection. Au moins je savais me débrouiller en français.

Je ne peux pas m'empêcher de sourire à nouveau quand il vient ouvrir ma portière. S'il continue comme ça je vais finir par le prendre comme une habitude. Quand on entre dans le restaurant je suis un peu gênée en voyant les gens bien habillés et replace ma jupe tout en me mordant la lèvre. Disons que je ne m'étais pas attendue à ce qu'on vienne dans ce genre d'endroit en partant ce matin. Il me laisse choisir la table et je prends donc celle qui reste au bord de la fenêtre tout en replaçant mes cheveux aussi. Je regarde autour de moi, assez impressionnée par la beauté de l'endroit. C'est plutôt charmant je dois l'avouer. Ça sent bon aussi, donc j'imagine que la nourriture va être bonne. Tout comme Nikita, je refuse le vin qu'on nous propose, je n'ai jamais vraiment apprécié l'alcool et encore moins le vin, je ne vois pas l'intérêt de boire pour être franche. Je reste tout aussi surprise que mon collègue en voyant le menu donc les titres étaient indiqués en français. Quand il me demande si je parle français j'hésite un peu, n'étant pas certaine si je m'y connais assez pour dire que je le parle.

-Eh bien, avec mon frère on s'est amusé à quelques reprises à écouter des films en français et de tenter de répéter ce qu'ils disaient, mais je crois pas que c'est assez pour arriver à vraiment comprendre.

Je ris un peu en me souvenant de l'accent atroce de mon frère, et probablement le mien qui ne doit pas être mieux. Je parcours le menu pour tenter de choisir, mais tout ce qu'ils proposent semblent me plaire et je n'ai pas vraiment de préférence. Je suis la plus nulle au monde pour prendre des décisions.

-Est-ce qu'il y a quelque chose qui te tente toi?

J'hoche la tête, si seulement les gens savaient le nombre d'émission pour enfant que j'avais dû écouter avant de me familiariser avec l'anglais. J'avais toujours trouver qu'écouter les gens parler était la meilleure manière d'apprendre une langue où d'imiter un accent. J'observais le menu, tout semblait bon, je ne savais pas trop ce dont j'avais envie, un peu de tout n'aurais pas été de refus. Lorsque j'observais les gens autour de nous, je remarquais qu'ils étaient habillés de vêtements plutôt riche. Tant mieux pour eux.

- Je crois que le gratin dauphinois, me plairais. Dis-je en reposant les yeux sur le menu.

En observant les gens autours de nous, je réalisais que dans une autre vie, j'aurais pu être à leur place et je les détestais un petit peu pour cela. Je déposais mon menu et pris une gorgée d'eau.

- De quoi à tu envie toi? Lui demandais-je

Je me doutais bien que j'allais devoir lui donner le dossier qu'elle m'avait demander de récupérer pour elle, bientôt. À ce moment là, je ne savais pas du tout ce qui se produirait. Je ne m'en fit pas trop, je n'étais pas en mesure de contrôler tout cela de toute façon.