Quand l'envie nous fait baver [Andy/Nikita]

J'étais tout de même impressioné de voir Nikita changer si drastiquement, je savais qu'il avait eu un entrainement intensif...touchant à tout les domaines de l'espionnage. Je ne croyais pas qu'il était aussi doué pourtant. Amy par contre, Amy était rouge pivoine et son désir était aussi clair que de l'eau de roche. Dieu. Nous aurions besoin d'un miracle avant se soir pour qu'elle attire Bertolez dans ses filets. J'étais un peu inquiet. Bertolez était loin d'être dangereux physiquement, Amy aurait facilement le dessus...mais ses hommes...là c'était autre chose totalement. Je les laissais prendre le dossier et saisit le bol de fruit pour manger mes inquiétudes. Amy très sarcastiquement me remercia de toute la confiance que je plaçais en elle.

- Tout le plaisir est pour moi.

Je me bourrais dans les fruits dans l'espoir que ce soir ne serait pas un désastre. J'observais Amy et Nikita consulter le dossier et lire tout ce qui s'y trouvait. Amy avait toutefois raison, le dossier était très...simple, on expliquait en quelques lignes qui était Bertolez, ce qui faisait de lui un homme recherché et quelques un de ses atouts. Je hochais la tête distrait.

- T'en fait pas, je vais passer la soirée dans la camionette, je vais vous fournir l'information que vous avez besoin. Dis-je en mangeant.

J'aurais mieux aimé être sur le terrain, mais comme Caine n'avait pas d'hacker entre les mains et que tout le monde connaissait mon visage dans cet enchère, c'était mieux si je gardais un profil bas. Nikita me fixait l'air curieux, je ne sais pas ce qui se passait dans sa tête, mais il avait l'air de vouloir me poser des questions.

Je lève la tête du dossier pour poser mes yeux sur Andy qui était assis et qui mangeait en silence. Il était nerveux, ça se voyait. Nous n'avions pas refait de mission d'infiltration depuis celle de Russie et nous étions tous un peu fébriles. On ne voulait aucunement, dans aucuns cas, aucunes circonstances, que l'histoire se répète. On avait réussi à faire le point sur la Russie et ce qui c'était passé par la suite. Tout le monde était correcte maintenant, mais la peur et la nervosité était toujours présentes. Je hoche faiblement la tête décidant de ne pas poser de questions. Je croise cependant le regard de Nikita qui semblait d'accord avec moi. Il nous cachait quelque chose. Andy était un bon menteur, mais il n'arrivait plus à nous mentir aussi facilement. On le connaissait bien. Trop bien. Je me lève, déposant le dossier sur le divan et retourne dans ma cuisine pour prendre quelque chose à boire. J'évite de sortir l'alcool puisqu'au gala-enchère de la galerie d'art de ce soir, il allait y en avoir en tonne et que nous avons besoin de garder toute notre tête d'ici ce soir. Je me sers un thé glacé et apporte des liqueurs à Andy et Nikita. 

La journée avait été longue et pénible. À des moments inopportuns, Andy me demandait de réessayer de flirter et c'était un désastre continuel. Il n'arrêtait pas de me reprocher de rougir, mais ce n'était aucunement ma faute si je rougissais de la sorte. Il me faisait essayer avec mon copain. C'était la chose qui ne fallait pas faire. Surtout quand il demandait à Nikita de répliquer, je perdais toujours mes moyens. Nous avons étudié le dossier toute la journée, élaborer un plan pour réussir à être crédible et arranger les oreillettes, les micros et les mini-caméra pour permettre à Andy de voir l'intérieur et de nous voir nous également. Il allait devoir aussi hacker les caméras de la galerie d'art sans attirer l'attention pour lui permettre de voir nos moindres faits et gestes. Notre but était que j'approche Bertolez et réussisse à le faire parler de sa "compagnie" qui était en fait le traffic d'oeuvres d'arts. C'était également de l'empêcher de partir avec une des oeuvres ce soir et ou d'enlever la vie à quelqu'un si la situation se présentait. L'idéal était de réussir à l'arrêter sans attirer l'attention, mais c'était une situation délicate. 

J'étais dans ma chambre et me faisait les cheveux. Je tentais de les remonter un peu pour ne pas avoir trop de mèches dans le visage. C'était difficile, n'étant pas habitué de me pouponner ainsi. Lorsque je réussi, finalement, à terminer ma coiffure, je me force à mettre un peu de maquillage, plus que d'habitude du moins et  me lève pour m'approcher de mon lit. Je me sentais bizarre de devoir me préparer comme ça. Ça faisait si longtemps que nous n'avions pas eu une infiltration de ce genre. Je passe doucement la main sur le tissu de la robe verte qu'on avait acheté plus tôt ce matin. Je devais avouer que j'étais nerveuse à l'idée de devoir charmer un autre homme. Peut-être même de simplement devoir charmer un homme. Andy avait raison, j'étais nulle et j'allais surement faire échouer la mission à cause de cela. Je me mords la lèvre et soupire avant de prendre la robe pour me changer. Je m'approche de mon miroir sur pied et regarde mon reflet dans le miroir. Ce n'était pas moi. C'était joli, mais ce n'était pas moi du tout. Avec mes mains, je tente d'ajuster le buste, mais je finis par abandonner. La robe était faite de cette façon. Je me tourne vers le bord de mon bureau ou était installé les gadgets du CSI. Un micro miniature, un petit gps, une camera dans un collier et une oreillete. Cetait de cette facon que Andy, Nikita et moi pouvions rester en contacte meme a distance. Je prends l'oreillette et l'installe dans mon oreille. Je tends les mains vers le colier de perle avec une camera dans une des perles et essaye de l'attacher, mais j'avais de la difficulté. Je sentis des mains prendre le collier a mon cou pour l'attacher.

- Tu ne fais jamais de bruits quand tu marches.

J'observais Nikita et Amy étudier le dossier de notre mission d'infiltration une majeure partie de la journée, répondant à leurs questions quand ils en avaient. Je buvais sans grand enthousiasme le sprite qu'Amy m'avait apporté lorsqu'elle c'était levé pour allée à la cuisine. La dernière fois que j'avais vu Bertolez, des toiles de Degas et de Klimt avait été dérobé à la Österreichische Galerie Belvedere et il paniquait à l'idée de se faire retracé. Je soupirais et feuilletait le dossier que Nikita m'avait gracieusement foutue dans les bras. J'ignorais comment il avait mis la main sur une mappe de la Markowics Fine Art. Il avait été avec nous toute la journée...je me demandais d'où il sortait cette mappe. Il me pointa l'endroit où se trouverait ma camionette, il s'agissait d'un cul de sac où se trouvait une compagnie de nettoyage et un restaurant congolais. Je hochais la tête.

- Si quelque chose tourne mal, la sortie la moins surveiller sera celle de la cafétéria. Conclus Nikita en marquant avec un stylo la porte dont il parlait.

Je me tournais vers Amy et établis avec elle un plan, elle devrait approcher Bertolez et être le plus amicale et ouverte possible pour l'emmener à parler de ses "affaires". Je savais pourtant tout des affaires de Bertolez, jusqu'à la foutue pointure de ses souliers. Bertolez n'avait aucun talent en art. Il engageais des gens pour voler à sa place (moi). Il gardait les tableaux originaux et engageait quelqu'un pour peindre des répliques (sa aussi c'était moi). J'avais travaillé pour Bertolez! Je croyais que Caine le savait, comme je vivais et respirais pour l'emmerder j'avais garder ses détails pour moi. Ce qui m'inquiétais pourtant, c'était que Bertolez avait l'habitude d'engager des tueurs a gages pour éliminer ceux qui ne voulait pas acheter ses répliques. Qu'est-ce qui l'empêcherait de faire pareil s'il soupçonnait Amy de quelque chose?

En fin d'après-midi, je du pousser Amy et Nikita dans le dos pour qu'ils aillent tout les deux se préparer. Je faisais confiance à Amy pour s'habiller et avoir de la classe...Nikita par contre, pas autant. Je le suivis et me plantais devant lui. Il ne sembla pas tellement heureux.

- Lose the attitude. Levais-je les yeux au ciel. Je suis ici pour te surveiller.

- Merci, mais je sais comment m'habiller.

Il retira ses vêtements alors que je m'assis sur le lit de la chambre d'invité d'Amy. Évidemment, il trait son costume avec autant de soin qu'un rouleau compresseur. Je soupirais et secouais la tête. J'éclatais de rire en voyant ses boxeurs. Nikita portait un slip avec l'emblème de Superman sur les fesses.

- Nice underwear Superman.

- Pourquoi tu me surveille comme un enfant? Grogna-t-il en mettant ses pantalons en vitesse.

- Parce que je sais que tu meurs d'envie de mettre feu à ton complet. Mais sérieusement... Tu portes un slip de Superman?

Il termina de s'habiller et me cria de le laissé tranquille quand je voulus détaché les boutons de sa chemise qu'il avait boutonné jusqu'au cou. Je haussais les sourcils et m'éloignais vers la chambre d'Amy ou je la trouvait en train d'essayer d'attacher le collier de perle contenant la caméra miniature qui allait me permettre de voir ce qui se passait sur le terrain. Amy semblait pourtant éprouver de la difficulté à l'attacher, donc je m'approchais et saisit doucement les attaches du collier pour l'attacher. Une fois fait, je le laissais doucement tomber contre le cou d'Amy. Elle me fit remarquer que je ne faisais jamais de bruit en marchant...je ne crois pas que j'étais celui qu'elle croyait. Elle se retourna et passa les bras autour de ma taille avant de me reconnaître et de s'éloigner avec les yeux ronds.

- Surprise? Dis-je avec un sourire.

La robe lui allait très bien, je lui souris et baissais les yeux.

- Je ne voulais pas te surprendre, mais Nikita ma gentiment dit d'aller me faire voir.

Je m'appuyais contre le mur et haussais les épaules.

- Il s'entête à vouloir boutonner tout les boutons de sa chemise comme s'il était une nonne! Dis-je exaspéré. Mais bon, il fera bien ce qu'il voudra.

Je laissais le cas de Nikita de côté et fixais Amy avec un peu plus de sérieux. Cette soirée allait être stressante pour elle, elle ne semblait pas du tout à l'aise de flirter.

- Tu te sens prête? Demandais-je.

Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète, cela ne l'aiderait pas du tout.

Andy agissait bizarrement durant toute l'élaboration du plan d'infiltration. À chaque fois que Nikita ou moi mentionnait quelque chose à propos de Bertolez, il répondait, sans grand enthousiasme, dans le sens qu'il était un peu fermé mais il connaissait toutes les réponses. C'était étrange, mais n'en fit pas un plat et le laissa réagir de la façon qu'il le voulait. Il avait travaillé dans le milieu des arts et peut-être que c'était un compétiteur ou quelque chose comme ça. Peut-être qu'il avait entendu parler de Bertolez et que ça le rendait jaloux? J'en avais aucune idée en fait. S'il avait quelque chose à dire, il allait le dire. En autant qu'il ne garde pas quelque chose d'essentiel seulement pour lui. J'ai eu le temps de manger plusieurs bols de fruits. J'étais réellement gourmande, et je pouvais voir dans leur visage à quel point ils se demandaient pourquoi je mangeais autant sans prendre une once de poids sur mon corps. Eh, magie. Je me contentais de les ignorer. Ils n'avaient surement pas vue une personne de ma grandeur manger autant, et pourtant. Ils le savaient que j'étais gourmande, mais je continuais de les étonner on dirait. Après plusieurs heures, Andy nous força à aller nous habiller. 

Je me tourne pour enlacer la taille de celui que je croyais être Nikita. Je venais de l'entendre se plaindre à Andy alors je croyais qu'il était venu me rejoindre. Cependant, quand je passe mes bras autour des hanches, je remarque rapidement qu'elles n'étaient pas comme d'habitude. Je m'étais habitué à une certaine carrure et elle n'était pas du tout la même. Je me recule et reste surprise de voir Andy. Je le lâche et me recule un peu. Je le vois sourire et je souris en levant les yeux au ciel. En effet c'était une légère surprise. Je l'observe s'accoter contre le mur. Je m'approche de ma commode et ramasse les bracelets que j'avais laissé sur le dessus. Je les installes à mon poignet gauche et je me retourne vers lui.

- J'imagine qu'il n'aime pas s'habiller dans un habit qui lui moule un peu trop les fesses à son goût. Dis-je en rigolant. 

Je rigole lorsqu'il dit que Nikita refusait de déboutonner certains boutons de sa chemise. Nikita était quelqu'un de pudique dans quasiment tout les aspects. Surtout lorsqu'il n'appréciait pas les vêtements qu'il portait. Je hausse les épaules. J'allais m'en occuper, j'étais certaine que si c'était moi qui le faisait, il allait les laisser déboutonnés. Je perdis légèrement mon sourire en voyant Andy devenir un peu trop sérieux à mon goût.  Je fronce légèrement les sourcils lorsqu'il me demanda si j'étais prête pour ce soir. Je baisse le regard vers  le sol. 

- Je ne sais pas? Peut-être. En fait, je n'en sais absolument rien. 


J'étais nerveuse. J'étais vraiment nerveuse. J'avais l'impression que toute la mission était sur mes épaules. Que si je n'arrivais pas à faire parler Bertolez, tout allait échouer. Horatio m'avait mit énormément de pression sur les épaules en me demandant de faire quelque chose comme ça. Je ne comprenais toujours pas à quel point il continuait à me mettre dans des missions d'infiltrations comme celle-ci. Je n'étais pas entrainée pour ce genre de mission. Et celle-ci était encore plus stressante puisque j'allais devoir faire le gros du travail et d'être quelqu'un que je n'étais absolument pas. Flirter avec un homme était dans le plus bas de ma liste de chose à faire dans ma vie. J'étais nulle et Andy l'avait quasiment littéralement dit. Je soupire et me mords la lèvre. Je ne voulais pas laisser paraitre ma nervosité. Je ne voulais pas leur montrer que je n'étais pas prête. Que j'avais l'impression que je n'y arriverai pas. Je me repris légèrement et me força à sourire à Andy qui continuait de m'observer. 

- L'important c'est que la mission réussisse, peut importe les moyens non? 

Je me retourne pour lui faire dos. Je me frotte les mains pour enlever l'anxiété qui commençait à monter en moi. Je pris quelques respirations et pris l'oreillette qui trainait toujours sur mon bureau. J'avais hâte de ne plus faire de mission de ce genre. J'espérais juste que Horatio arrivait à comprendre tout cela, mais évidemment, ce n'était jamais le cas. Après le rapport de Russie, il aurait du comprendre. Je pris l'oreillette et la fis rouler dans ma main. Je ne voulais pas. Ils m'étaient trop de foi en moi. C'était une mauvaise idée peut importe la situation. Je n'étais pas comme eux. Je me râcle la gorge et mis l'oreillette dans le creux de mon oreille. Nous aurons tout le temps de la régler une fois dans la vanne et dans la soirée. Je me retourne et me passe une main dans mes cheveux. Ça me dérangeait de les avoir aussi bouclés? Je souris à Andy. 

- On fait mieux d'y aller, sinon on va arriver en retard. 

Amy me répondit honnêtement qu'elle ne savait pas comment se sentir face à cette soirée, je me sentais mal de la fair epasser au travers tout cela quand Bertolez et moi...nous étions de vieilles connaissances. Je voulais faire payer Horatio pourtant, alors je soupirais et hochais la tête. Amy, que je trouvais incroyablement courageuse en cet instant, me laissa savoir que l'important, c'était réussir la mission, peut importe les moyens à employer. Je restais bouche-bé et hochais la tête. Oh lord have mercy on me. Je l'observais alors qu'elle plaça l'oreillette dans sa main et la fixa. Je fus sur le point de lui avouer que je connaissais Bertolez, mais elle pris le petit gadget et le plaça dans son oreille. Elle se retourna pour me sourire et me fit remarquer que si nous n'accélérions pas le pas nous serions en retard. Je lui souris et la laissais passer devant moi. Nikita sorti de la salle de bain et lança sa cravate par terre et choisit de déboutonner les trois premiers bouton de sa chemise, l'air frustré. Ses cheveux était ramené vers l'arrière et frisait sur sa nuque. Il semblait plutôt en colère...pour une raison que j'ignorais.

- Tout va bien? Demandais-je.

- Shut up!

Je haussais les sourcils et descendit les escaliers, nous ne perdirent pas une secondes avant de sortir. Nous prirent ma voiture pour conduire jusqu'aux bureaux du CSI ou je devais aller chercher la camionette. Voir Amy et Nikita habillé aussi chics dans le stationnement du bureau était assez comique. Lorsque nous furent tous dans la camionette Nikita croisa les bras et me lança des éclairs avec ses yeux.

- Je n'ai qu'un couteau sur moi, ton putain de costume n'est pas fait pour camoufler des armes.

- C'est pour ça que tu es en colère? Demandais-je.

Il ne répondit rien. Le chemin vers la galerie d'art ne fut pas très long, même avec le traffic et les lumières rouges. Je les déposais à quelques rues de la galerie pour ne pas qu'ils soient vu entrain de sortir de la camionette. Je leur rappelais de ne pas entrer ensemble et puis je me tournais vers Amy et lui saisit le poignet.

- Je t'aiderais à flirter, je te dirais quoi dire. Lui promis-je, je posais une clé usb dans sa main et lui souris. Cette clé usb me permettra d'infiltrer n'importe quel système, tu n'as qu'à la brancher où tu en as besoin et tu me laisse faire le travail compris?

Je les regardais filer, la culpabilité montant en moi.

Je conduisit jusqu'à mon point de location. Je me détachais et sortis de la camionette. J'ouvris les portes de la camionette et m'assis à l'arrière avec les six écrans fixer aux murs. La banquette était plutôt confortable. Je passais le casque d'écoute autour de ma tête et l'allumais.

- Vous m'entendez? Demandais-je. Si vous m'entendez allumez discrètement vos caméras.

Lentements, les écrans de la camionette prirent vies et je pu voir ou se trouvait Nikita et Amy.

Nous décidons finalement de sortir de ma chambre, et en passant dans le couloir, la porte de la salle de bain s'ouvrit brusquement et Nikita en sorti en lançant sa cravate sur le sol. Je fronce légèrement les sourcils curieuse de sa colère. Je le regarde détacher les boutons de sa chemise puis dire à Andy de se la fermer. Je me contente de rester en dehors de la colère de Nikita. Attendre qu'il se calme était la meilleure chose à faire. Je ramasse la cravate de sur le sol et descendis au rez-de-chaussé. Nikita nous suivis en boudant et on monte dans la voiture de Andy. Lorsque nous sommes arrivé au laboratoire du CSI, Andy nous laisse seul dans le stationnement pour aller chercher les clés et la camionnette dans laquelle nous allions devoir nous rendre et dans laquelle Andy allait devoir passer la soirée. Je me tourne vers Nikita après que nous soyons sorti de la voiture de Andy.

- Allez, viens ici, je vais t'arranger.

Je l'attire vers moi en lui tenant doucement le bras. Avec les talons hauts que je portais, que Dieu ait mon âme, j'arrivais à être un peu plus grande. Donc le contacte visuel se faisait beaucoup mieux. Je pris la cravate qu'il avait lancé du bout des bras et lui souris. Je relève le collet de sa chemise et attache ses boutons qu'il avait détaché. J'enroule doucement la cravate autour de son cou et l'attache. Je descend le collet et lui époussette le veston légèrement. Je lève mon regard vers lui alors que je sentais qu'il m'observait. 

- Ça va bien ce passer. On ne va surement même pas avoir besoin d'armes pour la mission.

Ça me rappelle soudainement que je n'avais pas d'armes sur moi. J'allais être complètement à la merci de Bertolez. J'avoue que ça me stressais un peu de devoir faire cette mission. Andy finit par sortir et aller chercher la camionnette. Nous montons à bord de la camionnette. On arrive tout de même rapidement proche de la galerie et Andy nous fait descendre dans une petite rue en bordure de la galerie. Nous descendons et j'active mon oreillette. Je me fais arrêter par Andy qui me saisit le poignet. Je lève les yeux vers lui. Je hoche la tête lorsqu'il me dit qu'il allait m'aider et me donna une clé USB dans le creux de ma main. Je descends de la camionnette et ferme la porte. Je laisse Nikita partir quelques minutes avant pour ne pas que l'on nous voit ensemble. Je marche tranquillement sur le trottoir, mettant la clé USB dans mon sac et j'entends la voix de Andy dans mon oreillette. Je joue avec mon collier alors que j'arrive à la galerie pour activer la caméra. 

J'ouvre la porte de la galerie d'art et une musique classique remplie rapidement mes oreilles. La galerie était grande malgré la petite apparence extérieure. Je lève les yeux pour regarder au plafond. Le plafond était comme des petites tuiles suspendues et d'un gris clair. Des chandeliers suspendu un peu partout en plus des projecteurs qui illuminaient les peintures accrochées sur les murs blancs et beiges. Il y avait, dans le fond de la pièce, une petite estrades avec un chevalet pour y déposer les toiles de l'enchère. Dans un coin, un énorme bars. Je m'aventure un peu plus profonds dans la galerie et un serveur m'arrête et m'offre une coupe de champagne. Je lui souris et la prends en le remerciant. J'observe les visages dans la galerie. Des dizaines de personnes habillées dans les habits les plus chics que j'ai vu de ma vie. Je finis par croiser le regard de Nikita qui était à l'autre exterminée. 

- Il y a une quantité incroyable de gens ici. Bertolez est arrivé? 

J'étais seule devant une oeuvre d'art et je faisais mon possible pour sembler intéressée. Je parlais bas et seulement en portant ma bouche à ma coupe pour ne pas que l'on me voit bouger les lèvres. Je pris ma première gorgée de champagne et soupire doucement. Plus que les minutes défilaient, plus qu'il y avait de personnes un peu trop habillée qui remplissait l'espace. 

- Tu ne t'ennuis pas trop avec tes écrans? 

Je sortis de la camionette et pris une grande inspiration en tirant sur les manches de mon costume. Je n'aimais pas être aussi sans défense, qu'est-ce que je ferais si quelqu'un me menaçait avec un fusil? Un couteau n'allait pas me servir à grand chose. Je jetais un coup à Amy qu'Andy rassurait quant à ce qu'elle devrait faire pour la mission. Elle était splendide dans cette robe, elle faisait battre mon coeur plus vite qu'à l'habitude. J'eus un petit sourire et je détournais le regard lorsqu'elle me rattrapa. Nous marchèrent ensemble pendant un petit moment, mais nous durent nous séparés lorsque la galerie d'art apparut à l'horizon. Personne ne devait se douter que nous nous connaissions. J'entrais donc en premier, prenant mon invitation et la présentant au portier qui hocha la tête et me laissa passer sans plus de problème. J'aurais voulu me retourner, prendre la main d'Amy et passer cette soirée avec elle, mais la mission en exigeait autrement. J'entendis la voix d'Andy dans mon oreillette, me demandant d'ouvrir ma caméra. Je fis semblant d'ajuster ma cravate et allumait la minuscule caméra qui se trouvait dans l'épingle sur ma cravate. Je m'aventurais lentement dans la galerie d'art, la musique qui jouait était assez entrainante pour de la musique classique. Un petit orchestre était placé en retrait dans un des coins de la pièce. Les tableaux exposés sur les murs de la galerie étaient abstrait, de couleur sombre variant entre le bourgogne et le bleu marin, parfois un peu de rouge et de doré, mais les toiles étaient toutes assez sombre. L'estrade pour les enchères étaient déjà montée et un chevalet était placé sous un jet de lumière pour mettre en valeur les pièces à vendre. Je voyais Amy à l'autre bout de la pièce et l'observait faire son chemin. Je soupirais et continuais de mon côté. Je m'assis à l'une des petites tables près du bar, les tables étaient hautes et les tabouret surelevé, je n'avais même pas besoin de me pencher pour m'assoir. Je fixais la salle du regard, les gens avait tous ce même air snob sur le visage, se croyant meilleur que le reste de la population parce qu'eux avaient une connaissance en art. Je me retournais juste assez pour qu'Andy est une vu d'ensemble de la pièce. Un serveur me sourit et déposa un verre de champagne devant moi. Je le pris lentement et regardais les bulles pétiller. Je ne buvais pas lorsque j'étais en mission, j'avais besoin d'être alerte et de pouvoir avoir le contrôle sur moi-même. Je redéposais les verres et soupirais.

Ma soirée s'annonçait longue et pénible. J'allais m'asseoir et ne rien faire pendant des heures. Génial.

Je pouvais voir la galerie d'art alors que les caméras d'Amy et Nikita prirent vie. Ils y avaient assez de gens, moins que je l'aurais crus, mais il était assez tôt dans la soirée et les enchères ne commencerait pas avant une demi heure. La plupart des gens important aimait bien arriver en retard...fashionably late, comme on disait. Pour ce faire remarquer il n'y avait rien de mieux. Je scrutais les visages des gens qui croisaient le chemin de mes amis, j'en reconnus certains, mais ils n'étaient pas important, je ne menais plus cette vie. J'entendis la voix d'Amy finalement, basse et un peu étouffé par son verre, mais tout de même claire. J'eus un petit sourire et secouais la tête, je détestais la peinture qu'elle observait, il y avait trop de doré et pas assez de bourgogne, les lignes étaient trop dures et pas assez délicates, il y avait trop de colère dans les coups de pinceau de cet artiste. J'aurais arracher cette toile si je pouvais étendre les bras au travers mon écran.

- Tu crois qu'il y a beaucoup de gens? Dis-je. Attends un peu, ce n'est que le début de la soirée et l'enchère n'est même pas débutée.

Amy se retourna et je pu voir les gens tous vêtu luxueusement. Je fouillais la pièce du regard et jetais un vague coup d'oeil à la caméra de Nikita pour mieux voir les gens qui bougeaient et buvaient avec leur sourire à mille dollars. Finalement, je fus en mesure de reconnaître les cheveux noirs lustré de Bertolez et sa petite moustache à la Salvador Dali. Il avait pris du muscle depuis la dernière fois, il avait toujours aimé entretenir son image. Il portait un complet bourgogne avec une montre de poche, la chaine en or dépassant de la poche de sa veste avec style. Un foulard blanc était noué autour de son cou à la place d'une cravate. Il était impossible à manquer. Je soupirais.

- Oui Amy il est là. C'est le grand type avec le complet bourgogne et la ridicule petite moustache.

Amy me demanda si je m'ennuis avec pour seul compagnie les écrans de la camionnette. Je haussais les épaules et plaçais mes pieds sur le bord de la table de contrôle. Sa pourrait être pire.

- Bah pour l'instant c'est assez relax, mais je ne m'ennuie pas. Et fait moi plaisir, regarde une autre peinture, celle-là est franchement à chier.

Je la vis lentement bouger au travers la caméra de Nikita et vis le verre de champagne posé devant lui, intouché. Il pourrait s'amuser un peu tant qu'à ne rien faire. Un verre de champagne n'avait tué personne à ce que je sache. Amy fit son chemin au travers la foule qui grossissait à vu d'oeil, Bertolez fixait une toile devant lui et du bout des boigts caressait le rebord de son verre de vin rouge. Toujours du Chianti pour Monsieur Bertolez. Je soupirais.

- Détends toi Nikita. Dis-je dans mon écouteur. Je t'entends grincer des dents.

Je fronce légèrement les sourcils alors que je me déplace tranquillement vers une autre toile. Je n'osais pas le dire à voix haute, mais je n'étais pas une amatrice d'art. Je ne trouvais pas grand chose de spirituel au travers de ces peintures, ou de signification. Je voyais seulement un tas de couleur tristes l'unes contre les autres. Je pouvais presque dire que ça me déprimait de voir toutes ces toiles. Je porte mon verre à mes lèvres et retiens un sourire lorsque j'entends Andy dire à Nikita d'arrêter de grincer des dents et de se détendre. Il semblait très maussade de loin. S'il continuait à avoir ce visage-là, il allait réellement passer la soirée seul et il allait s'ennuyer à mourir.


- Tu devrais gouter au champagne Nikita, il est délicieux. lui dis-je doucement.

Bon, pour moi, qui était une grande amatrice de l'alcool, le champagne était délicieux. Nous étions dans une soirée chic d'enchères alors tout allait être délicieux et couter très cher. Je regarde les tableaux en m'approchant lentement, mais surement de Bertolez. J'écoute Andy m'expliquer son apparence au travers de mon oreillette et en profita pour jeter un coup d'oeil dans les invités pour le trouver. Je dus m'abstenir de faire une grimace en voyant son affreux complet bourgogne et sa moustache...oh combien sa moustache était affreuse. 

- Oh wow. Je vais réellement avoir besoin d'aide. Il est affreux! C'est quoi cette moustache?! 

Je sentis un frisson monter en moi et décida de boire tout ce qui me restait de champagne. J'allais en avoir un peu de besoin. Je dépose ma coupe sur le plateau d'un des serveurs qui se promenaient parmi les invités pour offrir d'autres coupes et en pris une nouvelle. J'avais besoin de quelque chose dans mes mains pour m'empêcher de trembler. Je n'étais pas du tout prête à ce type d'expérience. Je me sentais chanceuse d'avoir Nikita proche et Andy au creux de mon oreille pour me dicter tout ce que j'aurais besoin de savoir sur les toiles, le flirt et sur Bertolez. Je secoue faiblement la tête et m'arrête devant une toile qui était un peu plus compréhensible pour moi. En fait, elle ne l'était pas du tout, mais l'important, c'était de faire comme si.  Je sentais les gens passer derrière moi. L'endroit se remplissait de gens au fur et à mesure. Le bruit augmentait également. Je soupire. Il fallait se décider à atteindre Bertolez avant le début des enchères. S'il était aussi rusé, nous allions devoir faire vite. 

- Je me lance sinon on va le perdre. 

Je commence à marcher tranquillement comme si je regardais les toiles. Je caressais le contour de mon verre de champagne avec mon doigt. J'entendais les protestations de Andy au travers de mon oreillette, que je faisais tout cela trop vite et que j'allais être trop évidente. Voyons. Je ne pouvais pas être moins évidente. Je me retiens de lever les yeux au ciel.

- Il ne va même pas s'en rendre comp...

Je manque de balance avec mes talons et je pers pied. Je me retiens de crier et me cogne contre Bertolez en personne. Je le sens me retenir par le bras et la taille. Je lève les yeux vers lui en me redressant avec son aide. Je pouvais déjà me sentir rougir légèrement. Je détestais ça. COMPLÈTEMENT. Je baisse les yeux vers son torse pour voir une flaque de champagne imbibée. Je porte ma main à ma bouche. Espèce d'idiote! 

- Oh mon dieu je suis désolée! 

J'aurais du écouter Andy. J'aurais du écouter Andy. J'aurais du écouter Andy!

J'entendis Amy proposer à Nikita de goûter au champagne, si la suggestion venait d'elle il y avait plus de chance que Nikita obéisse. Il saisit à contre cœur le verre de champagne et en prit une gorgée, grognant des insultes en Russe. De son côté, Amy se rapprochait doucement de Bertolez sans toute fois laisser paraître qu'elle tentait de l'approcher. Elle me laissa ouvertement savoir que Bertolez était affreux. Je hochais la tête même si elle ne pouvait pas me voir. Ce n'était pas faux.

- On a pas tous la chance de ressembler à Nikita. Dis-je amusé. Ou à moi. Pour que tu sois au courant, je te fais un clin d'œil.

Amy s'arrêta devant une toile au teints orangés et bleus. Elle était clairement mieux que l'autre. Je pouvais voir Bertolez par la caméra de Nikita, il était seul et se tenait au milieu de la foule pour être plus difficile à approcher. Tout pour rendre la vie d'Amy misérable. Je vis un serveur s'asseoir devant Nikita me bloquant la vue. Je pouvais entendre Nikita se redresser et devenir aussi raide qu'une barre.

- Tu peux demander à ce type de partir? Il m'empêcher de voir ce qui se passe.

Nikita bu tout son verre de champagne d'une traite, pris celui du serveur dont l'étiquette sur son chandail indiquait qu'il s'appelait Jeff.

- J'ai envie d'être seul. Entendis-je Nikita.

- Ouais j'ai remarquer, je me suis dis que j'allais te tenir compagnie.

Oh. Oh génial. Voilà qu'une de mes caméras devenait inutiles. Pendant qu'une de mes caméras était bloqué par ce type, Amy décida d'y aller le tout pour le tout et d'approcher Bertolez. Je soupirais et passais une main sur mon visage.

- Non Amy, arrête, je ne vois pas ce qui passe, un serveur bloque la caméra de Nikita.

Amy continua d'avancer pourtant en faisant la sourde d'oreille. Elle marchait droit vers Bertolez. Non. Elle était beaucoup trop évidente! Elle n'essayait même pas de se cacher. Je passais ma main dans mes cheveux et gémis de désespoir.

- Amy il va se douter de quelque chose! Arrête! Tu devrais y aller en douceur, emmène lui un verre quelque chose!

Elle continua son chemin dans la foule et j'aurais vraiment apprécier qu'elle m'écoute. Je la vis se rapprocher de Bertolez et me senti soudainement nerveux. Et si flirter avec lui ne menait à rien? Je continuais de murmurer qu'elle avait besoin de ralentir. Elle avait l'air de partir à la chasse, c'était un peu trop intense pour ce que l'on lui demandait. Alors qu'Amy avançait vers Bertolez comme une reine sur un jeu d'échec, elle perdit l'équilibre, l'image devint flou et du vin vola partout dans les airs, puis je vis le visage de Bertolez et de grosse mains s'aggriper à Amy. Je soupiras et levais les bras au ciel, déséspérer. Bertolez avait du vin au visage, sur sa chemise et sa veste de complet. Il fixait Amy avec une froide curiosité.

- Bien joué Amy, bravo. Dis-je en secouant la tête. Tu crois qu'il t'as remarqué? Demandais-je avec sarcasme.

Bertolez soupira et aida Amy a retrouver son équilibre, il jeta un regard triste à son complet.

- Vous avez toute une manière de vous faire remarquer. Dit-il amèrement.

Génial, voilà qui commençait très bien. Fuck.

Je vis le regard amer que Bertolez me lança. Je me sentais comme une petite fille prise sur le fait d'un mauvais coup. Je serre ma coupe de champagne un peu plus fort entre mes doigts. J'étais une véritable idiote, mais en entendant Andy être l'homme le plus sarcastique. Si je n'étais pas en pleine face de Bertolez, je lui aurais volontier dit d'aller se faire voir, mais il fallait garder un profil bas. Un serveur s'approche de nous pour nous aider et je prends doucement des serviettes de papier pour aider Bertolez à éponger son complet. 

- Je suis vraiment désolé, je ne regardais pas du tout ou j'allais. 

Je me mordis la lèvre et me passa faiblement une main dans les cheveux. J'espérais que je n'avais pas compris la mission en trébuchant de la sorte, directement sur Bertolez. Je pouvais entendre Andy marmonner des mots dans l'oreillette, mais je n'arrivais pas à distinguer les mots en tant que tels. Je me recule légèrement pour ne pas étouffer Bertolez.  Je lève les yeux vers lui et je vois un faible sourire, presque qu'imperceptible. 

" Vous ne semblez pas être une habituée ici. " 

Je fronce les sourcils à sa phrase. Était-ce si évident? Je ris légèrement. 

- Il n'est jamais trop tard pour commencer à s'intéresser aux oeuvres d'arts. 

Je soupire intérieurement. Je jette un bref coup d'oeil à Nikita à qui son expression faciale avait légèrement endurcie. Il devait détestait tout cela. En fait, c'était évident qu'il détestait tout cela. Je reporte mon regard sur Bertolez. Son complet était surement ruiné, mais malgré son mécontentement par rapport à cet incident, il continuait à me parler. C'était une bonne chose. J'espérais que c'était une bonne chose. 

" Vous êtes très jeune pour vous intéresser à des oeuvres d'arts si vielles." 

Je baisse légèrement la tête. Je ne savais pas du tout quoi dire à ce moment-là. J'étais mal à l'aise et faisais tout pour ne pas montrer mon malaise. S'il te plait Andy, pourquoi c'était si silencieux ??

Je me mordis les lèvres en voyant Amy prendre les napkins que lui tendait un des serveurs. Elle épongea le complet de Bertolez qui la regarda avec curiosité. Bertolez semblait essayer de déchiffrer qui était Amy et pourquoi elle avait aspergé son complet de vin. Je posais mes mains contre mes joues et observais le désastre. Bertolez remarqua immédiatement qu'Amy n'était pas une habituée de la galerie ou de se genre de soirée. Je soupirais et fermais les yeux. J'écoutais la voix d'Amy alors qu'elle parla d'une posée, je hochais la tête doucement...elle ne s'en sortait pas si mal. Je voyais par sa caméra le visage de Bertolez essayant de déchiffrer Amy, il l'observait avec un peu de méfiance, mais avec une certaine douceur. Il semblait particulièrement intéressé par son âge, il la trouvait plutôt jeune pour s'intéresser à des pièces si vieilles. Dans toute la journée j'avais omis un petit détail...vérifier le thème des enchères. Je levais les yeux au ciel et fouillais le dossier. Je voyais et entendais la nervosité dans la voix d'Amy alors que je restais silencieux, lisant tout ce que je pouvais. Le thème était à propos de la liberté et du néoclassique, mettant en vedette Eugène Delacroix.

- Je suis désolé, je suis désolé. M'excusais-je. Les enchères on le thème de la liberté, ce seront des toiles d'Eugène Delacroix et de d'autre néoclassique qui seront exposée. Et tu pourrais te présenter. Dis lui que l'âge d'une peinture ne te dérange pas, se sont les histoires derrière les toiles qui t'intéresse.

Je pris une grande inspiration et secouais la tête. Cette soirée commençait de manière assez mouvementée. Je jetais un rapide coup d'œil du côté de Nikita et vis le serveur toujours assis devant lui et parlant sans s'arrêter. Il n'y avait rien à faire, si la froideur de Nikita ne parvenait pas à éloigner se serveur, je devrais me contenter d'une caméra. Je reportais mon attention sur Amy, je guettais ses mouvements et écoutais la voix de Bertolez ses réponses.

- Tu t'en sors plutôt bien. La complimentais-je. Tu devrais lui demander quelle tableau il préfère, ou tu pourrais lui demander de te faire visiter la galerie.

Je pouvais entendre le sourire dans la voix d'Amy alors qu'elle demanda à Bertolez de lui faire visiter la galerie. Bertolez eut l'air pris par surprise et fronça les sourcils, mais hocha la tête et offrit son bras à Amy.

- Allez Amy, n'aie pas peur, rapproche toi de lui. Dis-je.

Nikita avait l'air tendu de se que je pouvais voir en plus d'être pris avec un serveur qui parlait comme une pie. Sur la table il y avait cinq verre de champagne vide et Nikita avait passé sa main dans ses cheveux tellement de fois que ses boucles tombaient n'importe comment.

- Eh, tout va bien Nikita?

Je le vis lever les yeux au ciel dans la caméra d'Amy et je secouais la tête amusé.

Je du me forcer à ne pas soupirer et faire de gros yeux lorsque j'entendis finalement la voix d'Andy au travers de mon écouteur. Ou était-il passé pour l'amour de dieu? Je souris à Bertolez tout en écoutant Andy m'expliquer le concept de la vente au enchère et les brèves histoires des toiles et leurs thèmes. Je place une mèche de cheveux derrière mon oreille machinalement et regarde la toile qui est accrochée au mur sous un léger projecteur de lumière, à côté de nous. 

- Vous savez, ce n'est pas l'âge des toiles qui est intéressant, mais bien leur histoire. C'est ça qui est intéressant avec les peintures. 

Je vis un léger sourire s'afficher sur le visage de Bertolez. J'espérais que c'était une bonne chose qu'il se montre comme cela. Sinon je ne sais pas ce que je pourrais faire de plus. Flirter était dur et stressant. Surtout stressant quand on sait qu'on peu se faire descendre à n'importe quel moment. Je reporte mon regard vers Bertolez et fais bouger le champagne doucement au fond de mon verre. 

- Je suis Amy. 


" [remplir ici ] Bertolez. 

Je lui souris et le regarde embrasser le dessus de ma main alors qu'il se présente à son tour. J'arrivais presqu'à voir la fumée sortir des oreilles de Nikita. Son teint légèrement rouge n'aidait pas du tout à sa situation. Je vis finalement le serveur se lever et se diriger vers le bar pour parler avec ses collègues. C'était une bonne nouvelle, la caméra de Nikita allait être dégagée à partir de maintenant. Je lève les yeux vers Bertolez, l'air charmeuse. 

- Et si vous me faisiez visiter la galerie et me parler un peu plus de ce cher Eugène Delacroix? 

Un petit supplice pour moi puisque je n'étais pas du tout intéressée envers la peinture, peu importe l'époque, le thème ou l'artiste. Et entendre parler ce foutu Bertolez et devoir supporter sa moustache pendant un long moment n'allait pas être de tout repos. J'en ai encore des frissons dans le dos de cette chose poilue sur son visage. Je prends doucement le bras qu'il me tend et il me guide au travers des pièces de peinture. Il y en avait beaucoup et pourtant elles étaient tous si identiques. Comment pouvions-nous y voir une différence dans l'émotion de toutes. Il s'arrête devant une peinture et il est maintenant dos à Nikita. Je me concentre à regarder la peinture et l'écouter expliquer que cette peinture était une peinture qui élaborait la liberté non seulement par ses couleurs mais par la force de caractère de ses personnages et blablabla. Je n'écoutais pas réellement puisque j'avais Andy qui chignait à chaque mot que Bertolez disait.

Ma soirée était franchement merdique. J'avais cru que regarder Amy flirter avec Bertolez serait dure, mais devoir en plus endurer un serveur qui me racontait tout sur la fille qu'il aimait...n'était pas bienvenu ni nécessaire. J'avais fini cinq coupe de champagne et considérais boire quelque chose de plus fort. Amy semblait bien s'en sortir avec Bertolez, malgré qu'elle lui aille tombé dessus. J'avais envie de me lever et écraser mes cinq coupes de champagne vide sur se Jeff. Pour l'amour de Dieu, il parlait...beaucoup, vraiment beaucoup trop.

- Mais tu ne comprend pas, elle représente tout pour moi! Quand elle ne me parle pas j'ai envie de mourir. Nous avons tellement de point en commun, j'aime tout ce qu'elle aime!

Je levais les yeux sur Jeff avec l'envie de l'étrangler, j'en avais déjà assez entendue et Amy se promenait dans la galerie au bras de Bertolez en souriant. Je n'aimais pas la manière dont Bertolez reluquait Amy. Son regard brillait d'envie et de curiosité. Je serrais les poings et pris une grande inspiration pour ne pas me lever, traverser la pièces et prendre Amy par la taille et la mettre sur mon épaule et partir. J'avais plus de retenu que cela. Andy me demanda si j'allais bien et je levais les yeux au ciel.

- Un jour je vais la mariée et lui acheter un bateau avec son nom dessus, nous élèveront nos onze enfants dessus.

Ma patience avait ses limites, je soupirais et le regard froid, je regardais Jeff.

- De 1, tu n'as jamais rencontré cette fille, de 2, en voyant ton visage elle va s'enfuir en courant et de trois, si tu me parles encore, même un seul mot, je prend cette coupe de champagne et je te l'enfonce dans la bouche jusqu'à ce qu'elle te ressorte par les fesses. On se comprend?

- Euh...oui. Oui parfait.

Jeff se leva et s'éloigna. La mâchoire serrée je regardais Amy de loin, elle riait de se que disait Bertolez et sa stupide moustache. Je ne voulais rien de plus que de lui arracher du visage. Les lumières de la salle baissèrent et les lumières de la scènes s'allumèrent. Au moins les enchères commençait, au moins la soirée ne s'éterniserait pas. Un autre serveur s'approcha de moi et me demanda si je désirais à boire.

- Martini dry, pas de glace. Dis-je les dents serrés. Just keep them coming. Grommelais-je.

Amy et Bertolez se placèrent face à la scène et j'entendis la voix d'Andy dire à Amy de surveiller Bertolez, qui il regardait et sa réaction face aux peintures.

Je n'arrivais pas à me concentrer sur ce que Bertolez me racontait puisque j'entendais la conversation de Andy avec Nikita qui essayait de se débarrasser du serveur qui semblait se nommer Jeff. C'était le nom le plus étrange et weird qui m'était entendu d'entendre. Je l'entendais dire à quel point il était fou amoureux et qu'il ferait des choses complètement stupide pour lui prouver son amour et ça me donnait légèrement mal au coeur de l'entendre dire des choses comme ça. C'était exagéré de vouloir acheter un bateau pour une personne que l'on avait jamais rencontré de sa vie et de proclamer son amour éternel.  J'avais envie d'enlever mon oreillette, mais je serais dans un trouble énorme si je prenais cette chance. Il faudrait que je me débrouille seule et je ne crois pas que ce serait une très bonne chose. Je tourne la tête alors que Bertolez met sa main dans le bas de mon dos pour me pousser à avancer vers la scène. Je du retenir une grimace de dégout en sentant sa main si prêt de moi. Je n'appréciais pas. Bertolez se pencha très prêt de moi pour me murmurer à l'oreille parce qu'il y avait du bruit autour de nous. 

" Les enchères sont toujours une mine d'or pour trouver des oeuvres d'arts." 

Je lui souris et hocha la tête. Il me prenait réellement pour une apprentie et d'une facon, c'était une bonne chose. Il ne me soupconnait pas d'une infiltration quelconque et c'était ce qu'il fallait. On faisait du bon travail. Je passe ma main dans mes cheveux pour ajuster une mèche de cheveux derrière mon oreille. 

" Et quelques fois, l'oeuvre d'art ne se trouve pas sur la scène." 

Je reporte mon regard vers lui un peu surprise ce son commentaire. Est-ce que c'était une bonne chose qu'il flirt de la sorte avec moi? Est-ce que ce n'était pas une bonne chose? Je n'en savais rien et je commençais à paniquer intérieurement à partir de ce moment. Je ne sais pas jusqu'ou les actions devaient aller dans une mission d'infiltration et je ne crois pas que j'apprécierais la réponse si je la demandais à Nikita.  Sincèrement, je savais la réponse, mais je ne voulais pas du tout l'entendre. Nikita m'avait dit que c'était à cause de mission de ce genre qu'il a accumulé de l'expérience dans certains domaine plus personnels. Bon, je ne me plaindrais jamais de son expérience, mais je n'étais pas prête du tout à ça et je ne crois pas qu'il apprécierait également. Je me contente de sourire à Bertolez, cachant ma panique au plus profond de moi. 

- Peut-être que nous pourrons prolonger la soirée plus tard. M'entendis-je dire à Bertolez.

Pourquoi est-ce que j'avais dis ça? Il était répugnant. TOTALEMENT RÉPUGNANT. J'entendis Nikita s'étouffer dans son verre et Andy confus dans mon oreille. Au même moment, un grincement se fit entendre dans mon oreillette et je perdis toute communication avec Nikita et Andy. Je tourne la tête pour chercher Nikita dans la foule et je le vis beaucoup plus loin se demandant ce qui ce passe. Je baisse en même temps les yeux vers le dos de Bertolez et y vois une arme au creux de celui-ci, derrière sa ceinture. Mais qu'est-ce qui ce passait?? Je lève le regard de nouveau et je vis Bertolez me fixer. Il prit mon bras et me tira hors de la foule.


- Mais qu'est-ce que vous faites? L'enchère va débuter.


" Croyez-moi ma belle, mieux vaut ne pas être dans la foule. 

Je fronce les sourcils et entends un faible déclic derrière moi. Je me fige reconnaissant ce bruit n'importe ou, même dans un concert rock. Je pouvais sentir l'arme pointé dans mon dos. 

" Tu croyais vraiment que j'étais un imbécile? Qui t'envois? "