Je n'étais qu'un simple jouet pour toi [ Nikkita/Andy]

Oui...c'était vrai, Amy venait de tout perdre et elle avait droit de prendre tout le temps qu'elle voulait pour s'en remettre. Là n'était clairement pas la question. Elle nous repoussait, moi et Nikita. Quelque chose, comme un pressentiment me disait que quelque de plus grave se cachait derrière l'incendie de la maison d'Amy. Je ne comprenais pas vraiment quoi, mais je pouvais sentir que j'étais impliqué de près ou de loin.

- Oui...oui je sais et tu as droit de prendre le temps que tu voudra pour te remettre de tes émotions, mais je ne comprend pas pourquoi tu nous exclurait de ta vie.

Amy c'était rapprochée des fenêtres et observait ce qui se déroulait au dehors, je me demandais à quoi elle pensait. Je me demandais ce qui lui faisait dire que le mieux c'était de nous pousser moi et Nikita le plus loin possible. C'était frustrant parce que je sentais qu'Amy n'aimait pas nous mettre à l'écart, mais elle le faisait tout de même. Elle était constamment chaude et froide, dansant sur un pied puis sur l'autre. Je n'arrivais plus à suivre ses émotions. Elle me dit tout bas qu'elle ne dormait pas et que c'était en partie le problème. Je me doutais que ce n'étais pas que cela...moi aussi j'avais donner cette excuse auparavant. Avec un petit sourire timide, je levais les yeux vers elle.

- I've been there too. Dis-je simplement en massant mes poignets embarrassé.

Toujours avachis sur mon fauteuil, je déboutonnais mon manteau d'habit et le plaçait sur le dos du fauteuil. Amy c'était assise sur l'un des fauteuils en billet du mien. Elle m'observait du coin de l'œil. Elle me dit d'une voix neutre que j'aurais dû écouter Nikita et rester avec lui ou chez moi, ou n'importe où dans le monde sauf ici. Elle était catégorique, elle n'avait aucune explication à me donner, rien à me dire.

- Mais peut-être que moi j'ai des choses à dire. Dis-je en tirant sur mon manteau d'habit pour pouvoir fouiller dans mes poches.

Amy m'observa faire l'air exaspéré.

- Tu ne veux pas nous expliquer ce qui se trame dans ta tête et tu veux être seul, parfait. Mais tu nous caches quelque chose et j'ignore quoi, tu as dis à Nikita que tu ne voulais pas d'aide. Mais tu ne me l'a pas dis à moi.

Je sortis une feuille de mes poches et la dépliais et la tandis à Amy, elle la pris le regard méfiant. Je me redressais et la regardais analyser la feuille.

- Je me suis infiltré dans le système du CSI, c'est les noms de tout les personnes dont le téléphone a émis un signal téléphonique lorsque nous étions sur les ruines de ta maison. Tu vois le nom au milieu de la page? Marco Locarelli. Je suppose que tu reconnais le nom de ton père? Je l'ai localisé assez vite, il est dangereux et il a toute une mafia à son compte, mais il ne sait pas couvrir ses traces sur internet ou sur son téléphone. Il est présentement dans le Little Havane, il a un condo juste en face du Marlins Park. Il est enregistré sous le faux de Giorgio Caruso. Il a une voiture de location noire, une Ferrari de modèle 2003.

J'arrêtais de parler et me levais enfilant mon manteau de complet.

- Mais tu ne veux pas que je sois ici. Donc je vais te laisser seul.

Je repris ma feuille d'information sous le regard étonné d'Amy et la pliait avant de la glisser dans ma poche et de sortir.

- Au-revoir Amy!

Je sortis de la chambre d'hôtel et secouais la tête. Je fis mon chemin vers les ascenseurs et descendit jusqu'à la rue.
Je me retournais et textais Amy.

" If you need my help...you know where to fond me, beautiful "

Je ferme les yeux lorsqu'il me dit que lui aussi avait eu de la difficulté à dormir. Est-ce que c'était une référence à ce qui c'était passé lors de notre retour en Russie ou un avertissement par rapport à ce que je pourrais faire compte tenu de tout ce qui ce passe? J'en avais des frissons ne sachant pas comment réagir. Tout ceci était si loin, mais du moment que c'était mentionné, c'était si proche de nouveau.

J'observais la feuille qu'il venait de me donner sans rien dire. Il avait été fouillé. Il avait décidé de s'impliquer là-dedans sans même m'en parler ou me demander mon avis. C'était personnel ! C'était... familiale. Je soupire et le regarde se lever me disant que si j'avais voulu qu'il ne s'en mêle pas, que j 'aurais du lui dire de ne pas s'en mêler. Je me mords l’intérieur de la lèvre et le laisse partir sans rien dire. Lorsqu'il ferme la porte de ma suite, je me frustre et jette son papier dans la poubelle après l'avoir réduit en boule. Je soupir brusquement et regarde le texto qu'il m'a envoyé. Je les aimais tous les deux, mais des fois, ils me faisaient chier sur tous les niveaux. Je laisse mon téléphone sur le comptoir de la cuisine et décide d'aller prendre une douche chaude pour me calmer.
 
L’eau qui coulait sur mon corps me calma. Je pris de grandes respirations et remarque que je tremblais. Je ne m’en étais pas rendu compte jusqu’à maintenant. Je sors de la douche et me sèche avant de m’habiller pour cette grosse journée qui allait commencer. J’allais mettre mon chandail, mais m’arrêta à mi-chemin en voyant ma cicatrice encore trop récente que Nikita m’avait fait. Je me mords la lèvre machinalement et passe mon doigt sur celle-ci. Elle était assez énorme mais elle devrait être moins voyante au fil des semaines. Enfin, j’espérais. Je secoue la tête et enfile mon chandail. Je sors de la salle de bain et me dirige dans la cuisine. Je m’assois sur l’un des tabourets et observe la tasse de café encore fumante qu’Andy m’avait préparé avant que je me réveille. Je soupire de nouveau et me lève pour aller chercher la feuille que j’avais jeté. Je la défais et observe les écritures.
 
-       Little Havane. Ce n’est pas loin d’ici.
 
Je ne pouvais tout simplement pas me pointer là et ne pas être préparée. Je me lève, va dans la chambre et fouille dans mes affaires pour en sortir l’ordinateur portable. En même temps, j’y trouve une bouteille de comprimés. Je ne savais pas ce que c’était, mais ça me faisait un bien fou quand j’en prenais. Ça doit être des antidouleurs, de la vieille médication de mes blessures. J’ouvre le bouchon et en sors deux petits comprimés blancs et les avale sans eau. Je replace la bouteille ou elle était et apporte mon ordinateur dans la cuisine et me réinstalle à la même place. Je fais des recherches sur internet concernant les condos à cet endroit. Mon père était effectivement là. J’aurais voulu avoir des plans de l’endroit ou autres, mais ce n’était pas moi qui était une bonne hackeuse. C’était Andy et je ne pouvais pas lui demander de l’aide. Je ne voulais pas qu’il en sache davantage. Ma tête tournait légèrement, mais je décide de sortir dehors et d’aller voir cet endroit.

J'appelle un taxi jaune qui me ramasse devant l'hôtel. Je savais que j'étais surveillée par mon père, Andy m'en avait donné la preuve avec ses recherches et il fallait à tout prix que je reste prudente. Mon père devait avoir demandé (ou ordonné) à ses agents de me suivre de très près. Je m'assois sur la banquette arrière et donne une adresse qui n'est pas la bonne, mais qui n'est pas trop loin de celle de mon père. Je ne voulais pas me faire déposer directement devant son condo. Le chauffeur se contente d'hocher la tête, se mettre en route et écouter sa radio en espagnol. Il me jetait quelques fois des regards dans son rétroviseur puis il finit par ouvrir la bouche.

" Vous vous aventurez bien loin toute seule ma p'tite dame!"

Je me contente de l'ignorer et de regarder par la fenêtre, serrant mon téléphone dans ma main.

" C'est dangereux la Havane pour des p'tites dames comme vous."

Je me mordis l'intérieur de la joue. S'il continuait de m'appeler "la p'tite dame", j'allais lui arracher la langue. Il finit par comprendre et il soupire avant de continuer de se concentrer sur la route. La pire chose qui pouvait m'arriver, c'est de me faire tuer par mon père et en même temps, ce serait la meilleure chose en ce moment.

...

Après un long trajet en taxi avec un homme beaucoup trop curieux pour son propre bien, je descends du taxi, le paye avec un extra pour qu'il m'oublie et me met à marcher sur le trottoir à la recherche du condo de mon père. Il n'était pas bien loin et il me fallut quelques minutes pour arriver face à celui-ci. Je m'approche de la porte et appuie sur la sonnette de son numéro de porte. J'attendis quelques secondes puis sa voix traversa le petit intercome.

" Qu'est-ce que vous voulez?!"

Je reste  silencieuse ne sachant pas quoi dire. J'avais agis impulsivement. Je m'étais rendue jusqu'ici sans pensée et maintenant j'entendais la voix de mon père qui était seulement quelques étages plus haut. Mon menton trembla puis je finis par articuler quelques mots.

-Papà? Sono io.

Un long silence à l'autre bout de l'intercomme avant de finalement entendre le bruit du déclenchement du verrou de la porte. Je tire sur celle-ci et m'engouffre dans l'immeuble. C'était un tête à tête que j'allais surement regretter.

..

- J'en ai assez de tout ça! Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans "non"?!

" Amedea, voyons! Arrête de faire l'imbécile et signe ce papier!"

Je me lève brusquement et retire ma main lorsqu'il essaye de me retenir. Je me retourne vers lui, furieuse.

- Non! Non je ne signerai pas ce papier!

"Tu sais que tu n'as pas d'autres choix."

- Go fuck yourself!

Je me dirige vers la porte, mais entendis un déclic. Je me penche par pur réflexe et j'Entendis une balle passer au dessus de ma tête et s'enfoncer dans le bois de la porte du condo de mon père. Je me retourne lentement vers un Marco Locarelli furieux qui tenait une arme dans sa main. Il n'allait pas réellement me tirer? Il avait bien tué ma mère alors je ne crois pas que ce serait un problème pour lui. Je tremblais mais ne voulait pas lui montrer que j'avais peur. Les voisins devaient déjà avoir alertée la police. Je devais agir vite.

- Tu vas vraiment me tuer?

" Tu ne me laisses pas de choix Amedea. "

Je secoue faiblement la tête en mettant ma main derrière mon dos. Je vis son arme se diriger vers mon abdomen. Il me fit savoir qu'il ne voulait pas que je mette ma main dans mon dos. Je serre doucement sur l'arme qui y était caché et je soupire.

- C'est beau j'enlève ma main.

Au lieu de lâcher mon arme, je le pointa sur mon père le plus vite possible, principalement sur sa propre main qui tenait une arme et je tirer sans penser. Je tirer directement sur sa main et il lâcha son arme. Tirant à son tour en touchant le sol et je réussi à éviter de justesse la balle qui me frôla la cuisse mais qui me laissa une coupure saignante. Je m'élance sur le sol et enlève l'arme de mon père et tout moyen de communications. Je pointe ensuite mon arme vers lui alors qu'il était sur le sol en douleur.

- J'en ai assez de ce jeu.

" Tu ne peux pas me tuer et tu le sais. "

Je serre la mâchoire. Il avait raison. Je ne pouvais pas le tuer. Le tuer reviendrait à signer se foutu papier et il n'était pas question que cela arrive. Je secoue la tête.

- Non. Je vais simplement te regarder pourrir là ou tu le mérites. La prison.

Je soupire et baisse mon regard vers ma jambe. Il y avait du sang, mais ce n'était qu'une coupure superficielle.

Andy avait fini par trouver son chemin jusqu'à mon appartement en avant-midi, il avait l'habitude de crocheter mes serrures pour entrer. J'ignorais s'il avait réussi à parler avec Amy et s'il était parvenu à l'aider, il n'avait rien dit, mais à en juger par son sourire fier, je me doutais qu'il avait accompli sa mission, peu importe ce que c'était qu'il avait derrière la tête. Il c'était laissé tombé sur mon divan avec un immense sourire. Parfois il m'inquiétait. Je fronçais les sourcils et l'observait un long moment, qu'est-ce qu'il avait fait à Amy?

- Tu me fais peur. Dis-je en plissant les yeux.

- Toi tu me fais peur. Me répondit Andy en se levant et allant chercher les manettes de ma PS4 illégalement aquise.

Je levais les yeux au ciel et attrapais la manette qu'il me lança. Il me rejoignit sur le divan et résuma notre partie de Until Dawn. Andya dorait jouer à des jeux d'horreur avec moi parce que je sursautais à tout. Mes instincts d'agent me rendait extrêmement alerte et ces jeux là pesait sur tout mes boutons en même temps. Lorsque Andy par erreur attira l'attention d'un Windigo sur Ashley, je laissais tomber ma manette et lui donnait un coup sur la tête. Je regardais Ashley mourir sur l'écran en soupirant.

- Well done. Dis-je sarcastiquement.

- Shut up! J'avais un spasme au pouce!

Je me tournais vers Andy pour le fixer dubitatif. Un spasme au pouce? Je secouais la tête en jurant en russe, Andy me donna un coup de manette dans le ventre et reporta son attention sur l'écran de ma télévision. Andy concentré murmurais et pressais les boutons sur la manette avec agressivité. Alors que nous entrions dans une pièce avec le personnage de Josh, je sursautais en jurant dans ma langue maternelle, me calant dans le sofaet échappant ma manette. Je détestais les jump scare, j'étais formé pour attaquer et pour toujours être conscient de ce qui m'entourait, les jump scare me mettait hors de ma zone de comfort. Andy éclata de rire et me pointa du doigt en riant. Yeah yeah fuck off. Je dû mettre notre jeu sur pause puisque nos deux téléphones se mirent à sonner en même temps. Je pris mon cellulaire pendant qu'Andy ne fit que fixer le sien, riant toujours.

- Oui? Répondit-je.

- Est-ce que je parle bien à Nikita Volkov?

Je me figeais, ce n'était jamais bon lorsque quelqu'un m'appelait et me parlait sur se ton, avec cette gravité. Je grinçais des dents.

- Sa dépend qui demande. Répondis-je.

- Je suis Lieutenant Martin Hoff, je suis le chef de la Miami Vice.

- Et qu'est-ce que la police de Miami me veut?

J'entendis le chef de police soupirer et la voix d'une personne que je connaissais trop bien en arrière plan. Oh good god Amy. Je me pinçais le nez découragé. Andy devait surement l'avoir encouragé à faire une folie. Je n'entendais pas très bien ce qu'elle disait, mais elle semblait dire au chef de police que je n'étais pas très amical avec les forces de l'ordre.

- Vous...n'auriez pas Amy Williams avec vous par hasard? J'entend sa mélodieuse voix dans l'arrière plan.

- Mhhh...En effet elle se trouve avec moi. Nous aurions besoin que vous descendiez au poste de police.

Andy m'observait, le visage neutre. Je soupirais et lui murmurais en russe qu'Amy était au poste de police.

- That's my girl. Murmura Andy

- Nous aurions besoin de votre présence au poste de police, quelqu'un a besoin de payer sa caution.

Je me levais et enfilais une veste , mon téléphone pressé contre mon oreille et mon épaule. Andy semblait un peu trop fier à mon goût.

- Je suis en route. Dis-je. Dites à Amy de ne pas faire de bêtise et dites lui, pour future référence, qu'Andrew Huntington n'est pas la voix de la raison.

- Parce que tu pense que tu l'es sweetie? Me demanda Andy en me tenant la porte.

- Merci de votre collaboration Monsieur Volkov. Me remercia le chef de police.

Je raccrochais et fixais Andy, je comprenais mieux pourquoi il avait eu l'air si satisfait en entrant tout à l'heure. Nous descendirent les escaliers jusqu'à ma voiture et je me retournais vers lui avant de m'asseoir au siège du conducteur.

- Qu'est-ce que tu lui a dis?

- Je lui ai donné la location de son père. Haussa-t-il les épaules.

- Oh my god Andy! Grommelais-je. Elle l'a peut-être tué! T'es malade!

Nous montèrent dans ma voiture et prirent le chemin du poste de police. Andy s'était avachi sur le banc arrière et avait les pieds qui dépassait de la fenêtre. Je me demandais ce qu'Amy avait fait à son père, elle avait finalement réussi à mettre la main sur lui, Andy lui avait enlever le bonheur de le retrouver seule, mais elle aviat tout de même réussi à se tenir devant lui et lui cracher toute les insultes qu'elle avait rêvés lui dire...j'espère qu'elle n'avait pas fait quelque chose de trop grave, un meurtre serait assez dure à passer sous silence. J'espérais de tout coeur que le poste de police n'avait pas averti Caine de la situtation dans laquelle Amy venait de se planter les pieds. Je me garais à l'ombre d'un palmier et attendit qu'Andy soit sorti de ma voiture avant d'entrer dans le poste de police. Dès que je mis le pied dans l'établissement je soupirais en jurant, la tignasse rousse de Caine était visible au bout du couloir. Nous nous avancèrent vers lui et il nous fit un petit signe de tête. Je me retournais et vis derrière le mirroir double, Amy, les poignet menotter à la table et l'air ennuyé.

- Ne vous inquiéter pas pour la caution de Williams, je m'en suis chargé. Nous avertit Caine.

À se moment, le Lieutenant Hoff entra dans la salle d'interrogation et s'assied face à Amy.

- Vous pourriez au moins m'enlever les menottes. Je n'ai pas l'intention de partir.

Comment m'étais-je rendue jusqu'au poste de police? C'était bien simple: Après avoir immobilisé mon père, les voisins avaient appelé la police et elle est débarquée. Des policiers mon menotté et mit à l'arrière de leur voiture tandis qu'ils amenaient mon père dans une autre. Il y avait eu des coups de feu et c'est moi qui avait l'arme dans les mains. Alors c'était normal qu'ils m'arrêtent.

Je me suis faite apporté jusqu'au poste ou ils m'ont enfermé avec des personnes assez étranges. J'essayais de leur expliquer que je n'avais rien fait de grave, mais les policiers ne voulaient pas m'écouter, disant que mes pupilles étaient dilatés à l'extrême et que je baragouinait des conneries à cause de la drogue. Come on. C'était de la morphine et je ne baragouine pas.  Je les ai entendu faire des appels. Le premier à Horatio, puisque j'étais son agente et sa "protégée" et ensuite à Nikita. Vous pouvez vous imaginer un facepalm dans mon front si ça vous fait plaisir.

Bref, me voilà maintenant dans une salle d'interrogatoire après que la police de Miami ait fait des recherches sur votre chère italienne. Je ne connaissais pas les gens qui étaient dans se poste en particulier alors je restais sur ma défensive. J'ai les bras accotés, du mieux que je peux, sur la table. Les menottes me rentraient dans les poignets. Si javais des ecchymoses, je n'avais pas à me demander pourquoi. L'officier vint s'asseoir devant moi en soupirant et il ignora ma remarque.

" Mademoiselle Amy L. Williams. 22 ans et agente au CSI pour le lieutenant Horatio Caine. C'est bien ça?"

Je hausse les épaules. Ce n'était pas la peine de me faire une bibliographie complète.


- I guess, vous avez fait vos recherches, j'imagine.



" Pourquoi étiez-vous chez Marco Locarelli?" me demanda l'officier.



- Pour faire des muffins. Pourquoi croyez-vous que je me suis rendu jusque là?!

Je soupire et voulu me passer une main dans les cheveux mais celle-ci fut arrêtée assez brusquement par les menottes. J'étais impatiente, je commençais à trembler à cause de la morphine et je voulais seulement dormir et avoir la liberté de mes mouvements de mains.

" On a fait nos recherches et étrangement, aucun certificat de naissance nous dévoilant le L de votre nom. "

- Locarelli, dis-je alors que je vis le regard étonné de l'officier. surprise, murmurais-je plus pour moi-même que pour lui. 



" Arrêtez de mentir Amy."



- Oh arrêtez avec ça. Tout le monde pense que je mens! Je m'appelle Amedea Locarelli. Je suis la fille du parain de la mafia Marco Locarelli. Je suis l'héritère de la mafia italienne. J'ai une soeur plus vieille que moi, Elizabeth Locarelli.



L'officier resta silencieux.

- La seule chose qui me différencie de ma famille c'est que je suis partie pour changer de vie et ne pas avoir à prendre la relève de cette stupide mafia. Mais ça personne ne va le prendre en considération, noooooooon. Alors autant mieux vider mon sac si je suis pour aller en prison.

Je commençais à gigoter sur la chaise. Les tremblements devenaient insupportable.


"Je ne pense pas que vous comprenez la gravité de ce que vous venez de dire mademoiselle Williams."

- Oh croyez moi monsieur chose que je sais très bien ce que je dis et que je ne vais pas me retenir. Est-ce que vous savez ce que c'est de vivre avec un homme cruel qui met un arme dans les mains de son enfant de 6 ans et qui la force à tuer à cet âge là? Est-ce que c'est normal qu'un enfant apprenne à viser droit dans le coeur d'une femme? Avoir du sang sur les mains sans pouvoir faire quoi que ce soit, c'est l'une des pires choses qui peut se produire. Mais vous ne comprenez pas ça parce que vous, vous êtes un être parfait, un être clean.

L'officier me regarde un long moment et se lève sans dire un mot pour sortir de la pièce. Je soupire brusquement, laissant sortir toute l'air que j'avais accumulé dans mes poumons en parlant et dépose brusquement ma tête contre mes mains toujours attachées à la table. Fuck!

Je n'avais pas calculé qu'Amy se retrouverait au poste. Une partie de moi se sentait terriblement mal, mais en même temps j'étais fier, Amy Williams était une jeune femme a redouter et elle allait le laissée savoir à ses officiers de police You go girl! Je m'étais appuyer les coudes contre le bord du miroir double et fixait la salle. Nikita était aux aguets comme toujours, Caine se tenant avec lui, nous fixant avec méfiance. Nous avions la réputation de toujours semer le trouble. Nous étions comme un ouragan de mal chance. Nous avions...tendance (surtout Nikita) a tout détruire sur notre passage. Amy semblait tout à fait agacée par la présence du Lieutenant Hoff. Je ne pu m'empêcher de sourire. Elle était amusante a regarder.

- Je suppose que c'est toi Huntington qui lui a mis l'idée de retrouver Locarelli dans la tête? Me demanda Horatio.

- Moi? Répondis-je sarcastiquement. Noooon bien sûr. Je suis la parfaite image de l'innocence et de la vertu.

Nikita eu un petit sourire et baissa la tête pour le cacher. Caine m'observa avec sévérité. Je reportais mon attention sur Amy et laissais échapper un petit rire lorsqu'on lui demanda ce qu'elle était aller faire chez Marco Locarelli. Des muffins. Je me tournais vers Nikita avec un grand sourire. Caine avait l'air consterné et Nikita soupira lourdement, mais ne pu cacher le sourire qui étirait ses lèvres.

- À quoi elle joue? Grommela Caine. Elle veut se retrouver derrière les barreaux? Parce que sa peut facilement s'arranger.

- Vous ne pourriez pas vous passez d'elle. Dit Nikita d'une voix légère.

- Mais je pourrais très bien me passer de vous.

Nous ne répondirent rien, évidemment, si Amy se retrouvait en prison moi et Nikita la sortirions de là. Caine le savait, nous le savions, la terre en entière était au courant. En posant les yeux sur Amy, je la vis bouger avec difficulté avec les menottes refermées sur ses poignets. J'aurais peut-être dû lui montrer comment se défaire de ses menottes. Nikita aurait sans doute été pour la manière dure, disloque toi le pouce pour le prix de ta liberté Camarade. Il y avait cependant une manière plutôt simple.

- J'aurais dû lui montrer comment se défaire de ses menottes. Dis-je avec regret.

- Excusez-moi? Demanda Caine

- Ne l'écoutez pas. Il aime s'entendre parler. Répondit Nikita de glace.

- Darling! Dis-je insulté. Tu me blesses.

Caine nous fit signe de nous taire d'un mouvement de la main et s'approcha du miroir double. Concentré, il écouta attentivement alors que le Lieutenant Hoff regarda Amy et lui demanda pourquoi elle cachait l'inital L dans son nom. Je me retournais lentement vers Nikita, sentant mon sang se figer dans mes veines. Oh Amy était bien mieux de tenir sa langue. Nikita s'était figer, il semblait à peine respirer. Tout deux nous nous préparions au pire. Et comme de fais, Amy ne nous décevit pas, elle clama haut et fort que le L de ses initiales était pour le nom Locarelli. Les mots coulaient des lèvres d'Amy dangereux et inarrêtable. Elle était entrain de tout balancer! Elle était entrain de s'acheter une allée simple pour la prison!

- Elle est pas sérieuse. Murmura Nikita. О Боже (Oh God).

- C'est la fille de Locarelli...Marco Locarelli, chef mafieux et homme de fraude connu? Demanda Caine.

- Vous en connaissez un autre peut-être? Demandais-je.

Du moment que Amy se mit à parler des traitements que lui avait fait subir son père, je sus que nous devions sortir Amy de là avant qu'elle ne se tire dans le pied. Moi et Nikita bougèrent en même temps pour sortir de la petite pièce et entrer dans la pièce d'interrogation. Hoff nous fixa en fronçant les sourcils, mais nous passèrent sans le voir. Amy était assise seule au milieu de la pièce, le regard en colère. La peau de ses poignets était rouge ou ses menottes avait couper la circulation. Je me dépêchais de détachée ses menottes, elles étaient de modèle récent, j'y parviens en quelque secondes. Elle me jeta un regard noir et je baissais les yeux.

- ...Je sais. J'ai été une vrai merde avec toi tout à l'heure.

Elle sembla approuver, puis Nikita lui tandis la main et l'aida à se levée. Nous sortirent de la salle d'interrogation ensemble, le Lieutenant Hoff parlait à voix basse avec Caine. J'ignorais ce qu'ils se disaient, mais une chose était certaine, Caine venait de réaliser qui était Amy. Le lieutenant Hoff nous fis un petit signe de tête et s'éloigna, nous laissant seul avec Caine.

- Tu ne m'as rien dis. Dit Caine.

Est-ce qu'il était trahis? Il semblait blessé et sur ses gardes.

- En 5 ans tu ne m'as rien dit.

Je ne sentais plus mes poignets et c'était bien la dernière chose qui me dérangeait. La lumière de la salle d'interrogation ne m'avait jamais semblée aussi... brillante. Elle en était aveuglante. Je ressentais un peu plus à la nervosité et au besoin des criminels à dévoiler leur sacs aux enquêteurs. Je venais de faire pareil, sans m'en rendre compte. La lumière me faisait mal aux yeux, j'avais l'impression d'entendre tout les petits bruits autour de moi, aussi minine étaient-ils. Je pouvais sentir mes mains trembler en raison du manque de morphine, en raison du manque de sommeil et de toutes les conneries que je commençais à réaliser.

- Qu'est-ce que j'ai fais... murmurais-je pour moi-même.

Je ne bouge même pas lorsque je sentis des mains sur mes poignets pour me débarasser des menottes qui me gardaient prisonnière. Je lève seulement les yeux vers ce grand idiot blond. Je pouvais le blâmer pour ce que je venais de faire, mais c'était moi-même qui avait pris la décision d'y aller et non lui. Il m'avait simplement aidé à faire mon choix. Je n'osais pas regarder Nikita dans les yeux puisque je savais très bien ce qu'il pensait en ce moment. J'étais la pire des idiotes et je venais de me donner un allé simple en prison, aux côtés de mon père. Je me lève en laissant Andy dire tout haut ce que je pensais sans rien ajouter. Je les suivis en dehors de la salle d'interrogation et je fus surprise de ne pas y trouver trois ou même quatre agents qui m'attendaient pour m'escorter jusqu'à une voiture blindée. Je ne vis qu'un Horatio en colère et blessé de découvrir que sa protégée était également la protégée de la mafia italienne. Je baisse le regard vers le sol ne sachant pas quoi dire.

- Je ne pouvais pas... murmurais-je. Je n'y arrivais pas.

Sincèrement, j'aurais voulu lui dire. À mainte reprises, j'avais presque réussi à prendre mon courage pour dire à mon lieutenant ce secret mais à chaque fois, je me dégonflais. À chaque fois parce que je savais qu'il allait me voir différemment. Il n'allait plus me voir comme une personne normale.

" Qui es-tu Amy?"

Il nous tourna le dos sur ces simples paroles, faisant signe à des agents de nous laisser tranquille. Malgré sa méfiance, il savait que je n'allais pas aller bien loin. Je le regarde s'éloigner sans me jeter un regard et m'empêche de pleurer. Je n'allais pas tombée maintenant. C'était mes propres choix et je devais les accepter. Je venais de gâcher ma vie et rien ne pourrait arranger les choses. Rien. Je suivis les gars jusqu'au stationnement et je monte sans dire un mot dans la voiture. Je pouvais les voir regarder derrière pour voir comment j'allais ou tout simplement si j'avais une émotion dans le visage, mais rien. Je me sentais perdue et incapable de fonctionner. Je tremblais toujours de ce manque et je réalisais peu à peu ce qui se passait et à quel point j'ai été stupide. Je me contente de soupirer et de fermer les yeux.

En arrivant à l'appartement de Nikita, puisque ma maison avait été anéantie dans les flammes. Je reste debout alors qu'ils s'installèrent confortablement et me regardaient pour voir ce que j'allais faire. Je me contente de les ignorer et d'aller m'enfermer dans la chambre de Nikita. Je ne voulais pas parler, je ne voulais pas avoir de morale. Je voulais simplement être seule et misérable.

Une minute je regardais l'interrogatoire d'Amy avec Caine et Andy et la seconde suivante j'étais dans la salle d'interrogatoire à essayer de ménager les dégâts qu'elle avait causé. Mais qu'est qui lui était passé par la tête? Pourquoi avait elle tout balancé comme ça? Est-ce qu'elle était fatiguer de toujours devoir courir et se cacher? Je la comprenais si c'était ce qui l'avait poussé à parler, mais maintenant elle risquait de se retrouver en prison. Je n'osais même pas songer au pire. Une fois qu'elle fut libérée de ses menottes, je lui tandis la main pour l'aider à se relever. Elle glissa ses doigts tremblant entre les miens et je l'aidais à se mettre sur pied. Elle semblait totalement épuisée. Il m'était impossible de lui en vouloir. Nous sortirent de la salle d'interrogatoire en silence, presser de sortir de là. Le couloir était désert sauf pour Horatio observait Amy d'un regard trahis. De nous trois, Amy était celle qui connaissais Horatio depuis le plus longtemps, ils semblaient avoir une relation unique...que ni moi, ni Andy ne comprenions. Je baissais les yeux lorsque Horatio reprocha à Amy de lui avoir caché qui elle était réellement. Il devait se douter que ce n'était pas une information facile à partager. Il nous quitta abruptement, nous laissant dans se silence coupable. Nous marchèrent jusqu'à ma voiture et prirent le chemin de mon appartement. Je pouvais voir que la réaction d'Horatio avait affecté Amy, elle semblait triste, un peu coupable. Lorsque nous arrivèrent enfin chez moi, nous entrèrent tous. Andy s'était étalé sur mon divan et je m'assis sur le bras du divan. Amy passa devant nous comme si nous n'étions qu'une partie du décor. Elle ouvrit la porte de ma chambre et s'y enferma. Adelina alla s'asseoir devant la porte et de ses petites pattes se mit à gratter pour qu'on lui ouvre.

- Not again. Soupira Andy.

Andy se redressa pour aller ouvrir la porte de ma chambre et forcer Amy à sortir de sa tour d'Ivoire, mais je posais la main sur son épaule.

- Laisse la. Dis-je

- Tu va la laisser se morfondre toute seule?

Andy avait raison cependant, je ne pouvais pas laisser Amy seule alors qu'elle se sentait aussi mal. Je hochais la tête doucement et le suivis. Il s'arrêta devant la porte de ma chambre et je lui jetais un regard en coin, pour une fois j'aurais aimé qu'il contrôle ce qui sorte de sa bouche.

- Amy? Demandais-je assez fort pour qu'elle m'entende. Ouvre la porte s'il te plait.

- On peut crocheter la poignée...Avant qu'Andy n'en dise plus, j'écrasias ma main contre sa bouche.

Toujours aucun bruit venant d'Amy. Je soupirais et appuyais mon front contre la porte de ma chambre.

- S'il te plait Amy...parle nous.

- la porte n'est pas verouillée.  

De toute façon, c'était sa chambre à lui.  Je n'allais pas contrôler Quand il pouvait y aller ou non. Je voulais simplement être seule et ne plus avoir à répondre à des questions. L'interrogatoire avait été suffisant pour cela. Je ne comprenais toujours pas pourquoi je n'avais pas, pour l'instant, été arrêtée. Je venais de leur dire quelque chose qui changerait la mafia et le crimes à Miami et aucunes réaction sauf un Horatio blessé. Je soupire et me couche sur le lit, sur le coté, face à la fenêtre qui menait à la ruelle et dos à la porte de la chambre ou se tenait Nikita. Je ne voulais pas me mettre à pleurer et pourtant, l'envie devenait de plus en plus grande. J'entendis la porte de la chambre s'ouvrir et je ferme les yeux.

- je ne veux pas en parler. Dis-je avant qu'il puisse me poser la moindre question ou la moindre remarque.

Dormir était surement une bonne solution en ce moment, mais je n'arrivais pas à dormir sans l'aide de morphine et je me doutais bien que Nikita aurait enlevé ses bouteilles.  Je mordillais nerveusement ma lèvre ne sachant pas quoi faire de se stress. Je réalisais peu à peu ce que j'avais dis aujourd'hui à l'interrogatoire. Comment avais-je été si stupide? Le FBI et la CIA pouvait débarquer ici n'importe quand. Ce qui était certain, c'est que lorsque Amy Williams décide de foutre sa vie en l'air, elle y arrivait en grand. Je sentis un poids sur le lit ou j'étais couchée, mais je ne me retourne pas. Je savais qu'ils ne voulaient pas me laisser seule après ce que j'avais fais. Je les comprenais. Nous restons en silence jusqu'à ce que j'arrive finalement à m'endormir.

**

Je me réveille avec un léger sursaut. Il faisait toujours noir et la ville était silencieuse. Je me frotte les yeux avec mes mains cherchant un repère pour m'indiquer l'heure. Je finis par voir qu'il était 2 heures du matin sur un petit cadran posé sur la table au fond de la chambre. Il y avait des jours ou les tendances minimalistes de Nikita me tapait sur les nerfs. Je soupire silencieusement et me retourne sans trop bouger pour voir Nikita et Andy étendu sur le lit à côté de moi. Ils dormaient profondément. Le silence régnait et pourtant, je me sentais oppressée. J'avais besoin de prendre l'air. J'avais besoin de sentir le vent frais sur mon visage. Je me lève discrètement pour sortir de la chambre sans réveiller les deux qui dormaient. Je marche lentement vers la cuisine puis ouvre la porte qui mène aux escaliers de secours en faisant le moins de bruit possible. En la refermant, je soupire bruyamment et gardant ma main sur la poignée et en restant face à la porte. Mon menton se mit à trembler et j'éclate dans un sanglot que j'essaye de retenir, sans grand succès. La pression était trop forte. Il fallait que je laisse aller quelque chose. Je m'assois, lasse, dans les escaliers et pris mon visage entre mes mains.

Comment est-ce que nous en étions arrivé là? Je posais la main sur la porte de ma chambre et la poussais doucement. Amy nous faisait dos et je pouvais voir la tension dans ses épaules. Clairement elle s'attendait à un interrogatoire de notre part, mais je n'avais rien à lui demander...je comprenais ce que c'était d'être dans une position aussi délicate face au CSI. Sur la pas de la porte, moi et Andy hésitions à entrer. Je pouvais sentir le regard d'Andy sur moi, m'analysant, attendant que j'entre pour me suivre. Dès que je mis le pied dans ma chambre j'entendis la voix d'Amy, je me figeais et jetais un regard vers Andy qui s'était pratiquement caché derrière moi. Amy voulait pourtant seulement mettre les choses aux clairs, elle ne voulait pas parler de ce qui venait de ce produire et elle n'en parlerait pas. Andy me poussa pour que je continue d'avancer, mais je ne bougeais pas. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais un peu peur...de mettre Amy en colère. À en juger par le visage d'Andy, il ressentait la même chose.
- Est-ce qu'on devrait...partir? Murmura Andy
- J'en sais trop rien Andy. Lui répondit-je sur le même ton.
Lorsque Amy ne réagit pas, je m'avançais doucement, lorsque je fus au pied du lit, Andy me poussa pour que je ne rapproche d'Amy. Je me retournais avec les sourcils froncés.
- Arrête de me pousser! Dis-je en serrant les dents.
Andy me regarda, ses yeux bleus innocents. Je me sentais comme un gamin sur le point de ce faire chicaner. Lentement je me glissais dans mon lit. J'aurais tout donné pour pouvoir passer un bras autour de la taille d'Amy et l'attirer vers moi, mais je voyais bien qu'elle cherchait à se trouver un peu seule. Je ne fis que m'étendre à côté d'elle. Andy sembla légèrement gêné debout contre le lit, passant sa main dans ses cheveux.
- Est-ce que je peux...?
Je levais les yeux au ciel avec un petit sourire.
- Come over here princess.
Andy se laissa tomber à côté de moi et manqua de m'écraser du même coup.


Le bruit d'une porte se refermant me força à ouvrir les yeux. Je me sentis légèrement désorienté dans la noirceur de ma chambre. L'espace d'un instant je ne savais plus quel heure il était ni quel jour nous étions...ou si nous étions la nuit. Lorsque j'essayais de me lever, je sentis un bras autour de ma taille et réalisais qu'Andy était endormi m'utilisais présentement comme oreiller.
- Andy...Lâche-moi. Maugréais-je dans mon oreille.
Andy ne fis que resserrer les bras et je soupirais. Je me libérais de lui et me levais ignorant le regard trahis d'Andy qui aurait sans doute voulu continuer dormir. Je fouillais ma chambre du regard sans y trouver la moindre trace d'Amy. Je soupirais et me dirigeais vers la cuisine en espérant y trouver Amy. Je n'y trouvais rien. Andy finit par se trainer les pieds et me fixer en faisant la moue. Puis je l'entendis...c'étais faible au début, venant de l'extérieur. C'était un tout petit bruit qui ressemblait vaguement à des sanglots. Je fronçais les sourcils et me dirigeais vers la porte menant aux escaliers de secours. Je l'ouvris et apperçu Amy, assise toute petite dans les escaliers, ses joues mouillées de larmes. Je m'agenouillais près d'elle et posais doucement une main sur son épaule.
- Amy...
Je l'attirais contre moi et la serrais dans mes bras.
- Sa va aller...on va passer au travers. Toi, moi et Andy personne ne peut nous arrêter.

Je secoue la tête sans m'arrêter de pleurer à chaudes larmes. C'était beaucoup plus compliqué qu'un simple "on va s'en sortir". Je le savais. Mon père avait été arrêté, oui. Par ma faute, mais je me suis rendue à un état d'esprit si fatigué de devoir gérer tous les problèmes du monde, que je me suis dévoilée au grand jour, devant les agents du FBI et du CSI, dont Horatio qui avait été un père pour moi lorsque je n'en avait pas. C'était triste.

- Non. Ça ne va pas aller!

Je renifle et essuie mes larmes avec mon chandail. Rien n'allait plus. J'étais dans une pente descendante et je ne pensais pas pouvoir la remonter cette fois-ci. Je retombais dans cet enfer dont j'avais réussi à m'éloigner depuis 6 ans et tout était à recommencer.

- C'est terminé Nikita. C'est complètement fini! Plus rien ne va aller ! Tu comprends?! Être un agent de la Russie est une chose, mais être la foutue héritière d'un réseau comme la mafia italienne, s'en est une autre complètement!

J'aurais donné n'importe quoi pour un peu de morphine pour me calmer. Malheureusement, Nikita avait jeter les derniers comprimés qui lui restait.

Je me figeais en entendant le désespoir et la colère se mêler à la voix d'Amy. Je savais qu'elle ne voulait pas mal faire, elle était blessé et désemparé. Je soupirais lourdement et fixais le bracelet de métal fixé à ma cheville, peut-être que c'était ce qui attendait Amy...l'illusion d'être libre, chacun de ses mouvements enregistré et rapporté aux CSI et au CIA. Je levais les yeux vers elle et fronçais les sourcils lorsqu'elle se remit à parler. Vite, comme si les mots lui faisait mal. Je ne peux m'empêcher de baisser les yeux, un peu embêté, un peu blessé par ses mots. Oui, je sais que je n'étais pas des plus importants en Russie et qu'Amy a beaucoup plus de pression sur les épaules que moi...tout de même, j'ai sacrifié beaucoup et je n'arrive pas à expliquer pourquoi ses mots me blesse. Je soupire et hoche la tête doucement.

- Alors quoi Amy? Tu te laisse vaincre? Tu baisses les bras? Parce que si c'est ce que tu veux faire...c'est ton affaire.

Je ne sais pas quoi faire, ce n'est plus comme avant...cette fois-ci Amy semble ne vouloir ou...enfin ne pouvoir rien faire. Je me retourne légèrement pour regarder Andy, il semble nous analyser, essayer de comprendre ce qui se passe. Normalement il était doué pour nous rassurer....mais en ce moment précis, il demeurait silencieux. Je voulais grogner de frustration, ce n'était pas mon genre de ne rien faire. J'avais l'habitude de foncer tête la première et de ramasser les dégâts par après.

- Tu dis rien? Demandais-je avec frustration.

-Nikita...Je suis avec Amy sur celle-là. Il n'y a rien qu'on puisse faire. Maintenant on attends et on espère que les conséquences ne seront pas désastreuses.

Je levais les yeux au ciel et jurais en russe. Je m'affalais contre les barres de métal et fixais Andy avec attitude. Andy me poussa la tête et s'assied avec nous. Je soupirais en fixant les étoiles...


Le lendemain, le téléphone d'Amy se mis à sonner nous réveillant. Le bras d'Andy s'étendit par dessus moi et Amy pour atteindre le téléphone. Amy se redressa et je les regardais tout les deux. Je vis Andy mettre le téléphone sur speaker phone et je m'étirais lentement.

- Williams?

La voix d'Horatio résonna autour de nous un instant avant qu'Amy ne se décide à répondre.

- Passe me voir. Huntington, Volkov, comme vous êtes sûrement entrain d'écouter cette conversation, j'apprécierais qu'Amy vienne seule.

- On était pas du tout entrain d'écouter. Répondit Andy indigné.

- Je n'en doute pas.

Amy soupira, mais se leva et s'engouffra dans mon appartement pour se changer. Elle ressorti nous trouver dans les escaliers de secours et sans un mot nous la suivirent. Elle se glissa sur le siège passager de ma voiture et Andy s'installa à l'arrière. Elle semblait plus déterminer que la veille, mais son regard était encore sombre. Je conduisit jusqu'au CSI et vit immédiatement Caine attendre appuyé contre les portes vitrées. Il leva les yeux en nous voyant moi et Andy.

- Seul, ce n'est pas un concept que vous comprenez non?

- Что? Я не говорю по английски. Quoi? Je ne parle pas l'Anglais Répondit-je dans ma langue maternelle.

Amy ne nous laissa pas le loisir de faire péter les plombs à Caine, elle se dirigea vers lui et Horatio à notre surprise, le lieutenant la pris dans ses bras.

- Est-ce que tu vois ce que je vois? Me demanda Andy.

Amy se mit à parler, en évitant le regard d'Horatio, tout sortait d'elle et Horatio l'écoutait. Je m'assis sur le capot de ma voiture et appuyais mes coudes sur mes genoux. Andy se joignit à moi et me regarda avec un sourire espiègle.

- Roche, papier, ciseaux, claque?

- Quoi?

Andy m'expliqua le but du jeu et nous jouèrent jusqu'à ce que nos mains soit enflée. Nous jouèrent un long moment, puis après une éternité Amy revint vers nous les yeux surpris. Elle nous fit un petit sourire et passa une main dans ses cheveux.

- Amy?