It's the cold war all over again [Amy] [1]

Je n'oserais jamais l'avouer mais j'étais agréablement surpris par le choix de voiture de Amy. C'était une voiture simple et élégante et le noir lui donnait presque l'air d'une voiture sorti d'un film de James Bond. J'approuvais de cette voiture silencieusement.
- Pas si mal. Dis-je en hochant la tête. Elle avait du goût je devais l'admettre.
Je me glissais lentement dans le banc passager et fronçais les sourcils lorsque Kansas se mit à faire vibrer la voiture.
Carry on my wayward son, there'll be peace when you are done
Je n'étais pas le plus grand fan de rock classique, je préférais le jazz des années 50, mais comme ce n'était pas ma voiture, je me contentais de croiser les bras et de fixer l'horizon. Je me raidis soudainement lorsque la sonnerie clair de mon téléphone portable retenti dans la voiture. J'ignorais ce foutu engin. 1 mois que l'on m'avait laisser sans nouvelles, et maintenant au moment le plus inopportun, on me rappelait que j'avais un devoir envers mon pays d'origine. J'évitais le regard d'Amy. Mes doigts tremblaient, j'étais en colère contre mes supérieurs, je n'étais pas un chien, je n'attendais pas au pied pour leur moindres ordres. Qu'ils aille se faire foutre je ne m'incriminerais pas. Je décidais de ne pas répondre.
- Alors? Le dossier. Dis-je les dents serrer, foutue téléphone de merde.

Je lui fis un clin d'oeil lorsqu'il approuva clairement mon choix de voiture. Je changea de vitesse et parti en direction de notre lieu d'enquête. 

-Tu vas finir par comprendre que je ne suis pas comme les autres filles que tu as surement déjà rencontré. 

Je baissa le son lorsque j'entendis une sonnerie de téléphone. Ce n'était pas le miens puisque je ne reconnaissais pas la sonnerie. Je tourne légèrement la tête vers Nikita. Il ne semblait pas vouloir répondre puisqu'il n'approchait pas sa main de son téléphone, et j'arrivais à déceler de la tension dans ses membres. C'était un peu étrange.

-Tu ne vas pas répondre? 

Je lui jetais un regard exaspéré, j'avais fait ma décision, je ne répondrais pas et elle ne me ferais pas changer d'idée. Ce fut un concours de regard qui éclata, elle me dévisageait attendant que je réponde et je la fixais le plus impassiblement possible, lorsque je pouvais sentir tout mon corps en alerte. À contre cœur, je plongeais la main dans ma poche de jeans et en sortit un téléphone androïde qui avait clairement vu de meilleur jour. Je pressais le pouce sur l'écran et soupirais avant de porter le téléphone à mon oreille. Je guettais toujours Amy du regard.
- Да? Répondis-je la mâchoire serré.
La voix nasillarde à l'autre bout du fil me fit levé les yeux aux ciel. Fedorov, mon supérieur parlait lentement et me transmettait mes prochains ordres. Il mentionna ma mère. Je laissais échapper un mot grossier bien senti. Puis il mentionna les dossiers de certains des agents du C.S.I. Je secouais la tête de désespoir et regardais devant moi.
- Я послал вас те из Эми Уильямс, Горацио Кейн, и Мэдисон Эндрю. Dis-je en essayant d'avoir l'air le plus décontracté possible.
Je soupirais lorsque ma nouvelle mission m'eut été confirmée. Je racrochais sans même remercier Fedorov. Cette mission ne devenait que plus longue et ardue. Amy allait se douter de quelque chose...s'aurait été beaucoup plus facile de travailler seul.
- Et ce dossier? Dis-je irritable.

Je fronça les sourcils lorsque j'entendis un peu trop de russe d'un seul coup. J'arrivais à parler plusieurs langues, du moins, les comprendres, mais le russe n'a jamais été dans mes formations. Je haussa les épaules, et continua à me concentrer sur mon chemin et le laissa à ses besognes. Plus tard, dans sa dernière phrase, je crus reconnaitre mon nom et celui de Madison. Je tourne légèrement la tête vers lui, mais ne passa aucun commentaire. C'était vraiment bizarre. 

-Mauvaises nouvelles? Dis-je pour changer un peu de sujet.


N'ayant pas vraiment obtenue de réponse de sa part, je change de sujet et me concentra sur le dossier dans lequel nous étions plongé.


-Voilà l'histoire, C'est un cas de gang de rue. Il y a eu une fusillade et une famille à été prise dans les feux, entre les deux camps. Les deux parents ont été tuer sur le coup mais leur petite fille est gravement touchée à l'abdomene. 

Je n'avais qu'une envie et c'était de prendre le premier avion pour la Russie et aller tabasser Fedorov et mes supérieurs, ceux qui me croyaient un chien fidèle. Je n'avais aucun maitre. Amy sembla comprendre que les nouvelles étaient mauvaises et je ne pu lui cacher, avec la manière dont mes doigts tremblaient il était impossible de mentir.

- Tu n'en as aucune idée. Soupirais-je

Puis sans commentaire, elle commença à m'expliquer le dossier sur lequel nous allions travailler. Les gangs de rues ne me faisait pas trop peur, j'aurais été fou de ne pas ressentir d'inquiétude fasse à quelqu'un d'armée aux dents, mais j'avais vécu le genre de vie qui me donnait l'avantage sur eux.

- Alors nous protégeons la petite? Où nous allons auprès des deux gangs? Demandais-je

Je n'arrivais pas à oublier le ton moqueur de la voix de Fedorov.

Le quartier dans lequel nous aboutirent, ressemblait aux quartiers que j'avais vu en grandissant dans tout les films Américains. Belles voitures, belles maisons, mais tout cela n'était qu'une façade, tout ici était fade. Je n'aimais pas ce quartier, sans savoir pourquoi, il me donnait froid dans le dos. Je me tournais vers Amy pour observer sa réaction et j'eu une vague impression de déjà vu, elle me rappelait quelqu'un. Son visage c'était durci en regardant le quartier défiler devant ses yeux.

- Alors la petite en premier. Dis-je en hochant la tête.

Pour ce qui était de faire preuve d'un peu de violence, j'étais plus que qualifié. Lorsque la voiture s'arrêta, je n'attendis pas avant de sortir. Je pouvais voir, même d'ici que la scène de crime était un vrai fouillis. Passer sous le ruban jaune se trouva à être un jeu plutôt extrême de limbo, mais j'y parvint sans trop de mal. La rage me monta à la gorge. À en juger par le sang qui jonchait le sol, j'avais peur de voir l'état de l'enfant.

- Promet Amy, que nous allons faire goûter, leur médecine. Dis-je les yeux sombres.

J'avais connu cette douleur étant enfant, et je ne m'arrêterais à rien pour faire payer ses hommes.

J'hocha la tête vaguement, étant dans mes pensées. Plus que je m'approchais de la scène de crime, plus que j'avais l'impression que la situation était grave. Je serra les poings. Lorsque cela touchait des adultes, ou des vieilles personnes, la situation était gérée différemment que lorsqu'il sagissait d'un enfant. 

-Est-ce qu'elle va bien? demandais-je aux paramédics présents sur place.

Ils me donnèrent de l'information sur la petite fille étendue sur le sol et luttant pour sa vie. Ils avaient réussi à arrêter l'hémorragie, mais son pouls continuait à descendre.  Ils nous dirent aussi qu'elle avait 7 ans et que si elle survivait, elle allait être orpheline. Je soupira et m'approcha de la petite fille. Je m'agenous a coté d'elle et lui passa une main sur le front. 


-Tout va bien aller.

La fillette avait de long cheveux noirs et elle semblait devenir de plus en plus pâle. Je me revoyais à cet âge, dans une situation similaire et je serrais les dents. Je m'agenouillais de l'autre côté d'Amy, les paramédics avait dit que sa condition était critique et qu'elle risquait de devenir orpheline. Je soupirais et me levais, explorant la scène de crime. J'observais les corps inertes des parents de la fillette...quelque chose clochait, c'était un pattern que je reconnaissais. Une balle qui implosait, des lèvres maculées de sang et la gorge tranchée...Les siciliens avait utilisé cette méthode durant l'une de mes missions. Cela ne voulait rien dire, mais je pouvais voir la ressemblance.

- Elle s'en tirera? Demandais-je à Amy

Qu'est-ce qui pouvait bien avoir amener ses deux gangs à se tirer dessus en plein jour? Devant témoins? Ils n'étaient tout de même pas stupides? ...Et puis peut-être qu'ils l'étaient.

C'était étrange d'entendre mon nom dans la bouche d'Amy, je m'approchais du mur qu'elle semblait analyser. Je vis Lamarque qu'elle caressait du bout des doigts. Même pour moi qui était 6'4 c'était une balle frappé anormalement haute. Amy me fixa et je voyais où elle voulait en venir. L'oeuvre d'un sniper. La marque de la balle était beaucoup trop petite pour être un M16.

- Il utilisait autre fusil que M16. Impact trop petit...

J'observais l'endroit exact où la balle avait percé le mur et me tournais pour vérifier l'angle de tire, à en juger par l'angle étrange, la balle aurait du venir du troisième étage du condo d'en face. Je posais les yeux sur Amy de nouveau et je n'arrivais pas à secouer l'étrange sentiment que cette fille m'était familière...est-ce que j'aurais dû reconnaître son visage?

- Tu crois qu'il est encore là? Demandais-je

Il ventait beaucoup dehors, ce qui avait aussi pu changer la trajectoire de la balle considérablement. Je me mordillais la lèvre, si pas du Condo d'en face, où?

Lorsque j'entendis les coups de feu retentir, ce fut comme si le chaos força tout le monde à bouger. Je m'étais déjà plaquer contre le mur de béton et j'avais saisit le fusil qui restait au creux de mon dos. L'expérience m'avait appris à bouger vite et efficacement. Je pouvais voir clairement qu'à la fenêtre du troisième étage du condo, un homme tirait une sorte d'arme automatique. Lorsque je me tournais pour voir où se trouvait Amy, je la trouvais debout au milieu de ce gâchis, la petite fille dans les bras et les yeux perdus. Je compris en un instant que la fillette n'avait pas eu de chance. Je m'attendais cependant à ce qu'Amy bouge, prenne refuge quelque part...elle resta là, immobile. Je levais les yeux au ciel exaspéré, si elle se faisait tuer, j'allais être mécontent. Je n'avais pas l'habitude de condamné mes partenaires. Je me dépêchais donc de courir vers elle, je la pris par la taille sans délicatesse et la soulevait de terre, le visage furieux. Voilà qui commençait très bien pour notre équipe. Elle comprit le message et commença à courir. Je tentais du mieux que je le pouvais d'éviter les balles. Je la plaquais durement contre le mur de béton où j'avais pris refuge tout à l'heure et lui jetait un regard brulant de colère.

- Ne.meurs.pas.sous.ma.garde! Dis-je les dents serrés.

Je reportais mon attention sur la fenêtre du troisième étage, le petit fusil colt que j'avais ne servirais à rien à cette distance. Sans vraiment me soucier de savoir si Amy me suivait, je courus pour traverser la rue. Camoufler par le porche de la maison voisine, je cherchais un moyen d'accéder au troisième étage de ce condo de malheur. Pour l'instant la seule option semblait l'escalade.

Je repris rapidement le contrôle de ma respiration et retrouva mes esprits. Je sentais que j'avais des éclaboussure de sang de la petite fille sur le visage, mais je préfèrais ne pas y penser pour l'instant. Je regarda Nikita s'élancer vers le porche. Je leva les yeux vers la fenêtre. Il était facilement atteignable avec un sniper. Je fronça les sourcils et remarqua la porte juste en bas, à une cinquataine de mètres de Nikita. Je lui jeta un regard vers la porte pour qu'il la voit. Je ne sais pas comment nous avions fait, mais le message était passé. Il allait courire pour entrer tandis que j'allais récupérer un sniper dans la valise d'une auto-patrouille non loin. Cela allait aussi diriger le tireur vers moi pour faire diversion. 


On se regarde et dès que je vois Nikita partir, je me met à courir pour m'arrêter derrière la voiture. J'ai senti au long de ma course du vent des balles passer prêt de moi. On aurait dit qu'il avait une infinité de balle dans son arme. J'ouvris la valise et sorta le sniper. Je remplis le réservoir de balles et m'accota contre la valise de la voiture pour viser. Ce coup était difficile puisqu'il y avait du vent. Je pris une grande respiration et visa vers l'homme. Je visa directement sur sa main gauche. Une signature italienne très populaire dans certaines organisation. Je n'y avais même pas pensé, je voulais seulement arrêter ce type. 

-Allez Nikita, monte plus vite! dis-je à moi-même.