We're Back Bitches

Après un long séjour en Italie de quelques mois, je suis finalement prête à aller à ma première journée de boulot au bureau du CSI Miami. Je ne connais personne la-bas, mais me faire des amis n'a jamais été difficile alors je n'ai aucune crainte. La nervosité n'arrive jamais à vaincre mon excitement de commencer ce dont j'ai envie de faire. Tirer, fouiner et élucider les multiples meurtres qui se produit chaques jour dans la capitale. Il y a encore Miami Beach que je souhaite aller m'étendre et profiter du soleil avec Xavier, mais il ne faut tout de même pas oublier le travail. 


-Allez Xavier, il faut partir sinon maman va être en retard au boulot! 

Je prends mon garcon dans mes bras et marche jusque de l'autre coté de la rue ou une voisine accepte volontié de le garder les journées ou je suis au boulot. Elle adore les enfants et elle a elle-même quelques enfants de 2 à 5 ans. Alors mon petit garçon est toujours en sécurité là-bas. Je monte dans ma voiture et prend l'autoroute pour me rendre au laboratoire. En ouvrant la porte, je vois à quel point l'endroit est grand, spacieux et très très fourni en policier. Je rencontre Horatio Caine, puis je me dirige vers la ballistique. C'est mon endroit préféré car j'ai la chance de tester tout les armes. Je dépose mon sac et ma veste et je saute directement sur les fusils. Je prends un M16 et m'installe dans la cabine, casque sur les oreilles pour tester ce petit bijoux.

J'ai l'impression de stagner depuis que j'ai obtenu son diplôme de médecin. J'ai cru comme tout étudiant naif que ma vie serait remplie et complète une fois que j'aurais terminé ma médecine, pourtant j'ai l'impression que chaque jour sont les mêmes. Bien sûr j'aide Horatio et mes autres collègues à coffrer des meurtriers, mais dans ma vie personnelle rien de palpitant ne se passait. Je ne me suis pas fait de nouveaux amis en dehors du travail et encore moins de petit copain bien entendu... En plus je n'ai pas réussi à avancer d'un seul centimètre concernant le meurtre de mes parents. Mes journées se résument à travailler, manger et écouter des téléromans à l'eau de rose. Malheureusement je vois très peu Jason malgré que l'on habite ensemble, car il a très peu de temps entre son travail au café et ses études en art. C'est pour cette raison que je passe mon temps seule et que c'est ce qui m'ennuie. Comme tous les matins alors je me prépare pour le boulot sans grand enthousiasme et file au travail à bord de ma voiture qui se rapproche beaucoup d'une carcasse de véhicule en fait. Je préfère utiliser mon argent pour autre chose que des biens matériels, surtout pas pour une voiture qui ne sert que de transport et à rien d'autre. En arrivant au boulot, elle entendit une rumeur au sujet d'une nouvelle collègue dans le bâtiment du CSI. Trouvant là une occasion de chasser son ennui et de satisfaire sa curiosité qui avait été piquée par cette rumeur. elle posa quelques questions pour se renseigner sur la position de leur nouvelle collègue et fila tout de suite au laboratoire de la balistique. Elle fut heureuse de voir une jeune femme d'environ son âge, se disant que ce serait facile de bien s'entendre avec elle si elle se trouvait être sympathique. Tout sourire, elle cogna a la porte et entra dans le bureau

-Bonjour et bienvenue! Je m'appelle Madison Andrew, je suis médecin légiste et je devine que tu es la nouvelle vu que je connais tout le monde ici. Je suis contente qu'Horatio ait finalement trouvé une nouvelle experte en balistique, l'ancien expert était un véritable indécis et il était trop lent. Il devait toujours comparer chaque balle une dizaine de fois avant d'affirmer le calibre et tout le reste avec certitude. En plus il ne parlait que de travail ce qui était très ennuyeux.

Je venais à peine de terminer de tester mon M16. Je dépose l'arme sur le comptoir du coin de tire, et enlève le casque. Je tourne la tête en passant la main dans mes cheveux sans regarder précisement la personne en face de moi. 

- Je crois qu'il était un peu trop pationné dans son travail. Mais ne t'inquiète pas, je ne suis pas comme ça. J'ai eu un excellente formation. 

Je m'approche de mon bureau et range le casque sous celui-ci.

Je n'ai jamais vraiment aimé les armes à feu depuis ce qui est arrivé à mes parents et je m'en suis donc toujours tenue loin. En voyant la nouvelle déposer son arme, je recule alors pour m'éloigner de cet objet de mort. Je n'aime pas la tendance des américains à utiliser et à vendre des armes à feu comme s'il s'agissait de n'importe quel produit de consommation. Sans elles il y aurait bien moins de meurtres... Mon dégoût est la principale raison pour laquelle je me suis dirigée vers la médecine légale plutôt que vers la balistique. Alors que ma nouvelle collègue se tourne vers moi, j'ai l'impression que son visage m'est familier. C'est plutôt étrange puisque je n'ai jamais fréquenté les personnes étudiant dans le domaine des armes. Peut-être que si elle me disait finalement son nom je pourrais mieux comprendre d'où me vient cet air familier. Au moins elle semble très agréable et bavarde, car elle n'est pas ennuyée par mon bavardage.

-Je suis contente d'apprendre qu'on a une vraie pro parmi nous. Quel est ton nom au fait?

Je vois du coin de l'oeil le recule que la jeune femme prends lorsque je dépose mon arme à feu. Cela se voit très bien qu'elle ne semble pas les appréciers. Mais bon, elle n'avait qu'à se tenir loin.

-Amy. Amy Williams. Et toi? 

Je lève finalement le regard vers la femme devant moi. Je deviens immobile et fronce légèrement les sourcils. Elle me disait quelque chose et il m'est très rare d'oublier un visage. 

-Oh Mon Dieu...


Voilà pourquoi je la connaissais. C'était ma meilleure amie à l'école. C'était à peine si je l'avais reconnue!

Lorsque la jeune femme me dévoile son nom, le lien se fait soudainement dans ma tête. Bien sûr que son visage m'est familier! Elle était ma meilleure amie au collège! Je remarque à peine le fait qu'elle me demande aussi mon nom alors que je lui ai dit quelques secondes plus tôt, c'était normal qu'elle n'avait pas tout compris à mon charabia. Quand je vois dans ses yeux qu'elle m'a finalement reconnue elle aussi, je n'hésita pas une seule seconde à aller la serrer très fort dans mes bras.

-Amyyyyyyy! Mais qu'est-ce que tu fais ici?! Tu es beaucoup trop jeune pour avoir fini les études pour la balistique! Ça fait une éternité qu'on s'est pas vu! Qu'est-ce que tu deviens? T'as un copain, une maison, des enfants?

Je lui adresse un immense sourire, trop heureuse d'enfin l'avoir retrouvée. Elle m'avait tant manqué!

J'étais très heureuse de la retrouver malgré les milliers de questions soudaines. Je la serre avec joie dans mes bras et lorsqu'on se lâche, je lui souris. 

-C'est une longue histoire Madi, peut-être qu'un jour je pourrai te la raconter. 

Je prends l'arme a feu et le range dans le coffre à cet effet et je ferme le cadena sur la serrure. Jamais trop de précaution pour des armes à feu. Ensuite, je m'assois sur le bureau et croise les bras. 

-Tu sauras que je suis un petit génie.  Mais toi, qu'est-ce que tu deviens?

Quand elle me répond qu'elle me dirait tout peut-être un jour, je pose mes mains sur mes hanches.

-Tu penses vraiment que je vais te laisser t'en sauver comme ça? Tu ne m'expliqueras ça pas plus tard que ce soir chez moi pour souper bon! J'ai absolument envie de savoir rapidement!

Je me sens mieux quand elle verrouille finalement son arme, savoir qu'il ne pourra faire de mal à personne comme cela me rassurait. Je n'aime pas trop l'idée que mon ancienne meilleure amie manipule des armes à feu tous les jours, mais je ne pouvais tout de même pas l'empêcher de travailler. Je me contenterai de la surveiller de près. Quand elle me demande ce que je suis devenue avec le temps, je mets mes mains dans mes poches, préférant ne pas lui parler de mes parents.

-Comme tu peux le voir je me suis finalement spécialisée en médecine légale alors j'ai réussi à me rendre jusqu'ici. Sinon rien de bien particulier. Je pensais que tu étais retournée en Italie...

Je reste un peu surprise à sa réaction, mais je hausse les épaules en riant au lieu de prendre sa réponse bêtement. 

-Tu n'as vraiment pas changé à ce que je vois! 

Je lui souris et commença à fouiller dans mes papiers. Je suis une personne n'aimant pas trop parler d'elle même. Surtout avec la situation dans laquelle j'étais. Mais ça c'est une autre histoire. Je ris. 

-J'étais en Italie, mais maintenant je suis revenue. J'ai eu ma formation là-bas. Et j'en ai profité pour voir ma famille. Ça faisait très longtemps que je ne les avais pas vue et ils me manquaient beaucoup. Mais d'une manière, je suis très heureuse d'être revenue. 

Je sortie une feuille du tas qui trainait sur le bureau. Je n'étais jamais très très organisée, mais je me retrouvais très bien dans mon désordre.

Je haussai les épaules quand elle me fit la remarque que je n'avais pas changé. Pourquoi l'aurais-je fait? Je suis très bien comme je suis et je n'ai aucune envie d'être différente. Je sais que plusieurs me trouvent extravagante et que parfois cela les dérange quelque peu, mais tant pis. Je préfère exprimer ma bonne humeur plutôt que d'être renfermée sur moi-même. En fait, il faut avouer qu'il est étrange qu'Amy et moi sommes amies. Elle est une personne plutôt discrète et réservée alors que moi... C'est tout le contraire. Moi-même je ne pourrais pas vous expliquer comment nous sommes arrivées à nous entendre, mais disons seulement que nous nous complétons en quelque sorte puisqu'elle calme quand j'en fais trop et moi je l'aide à sortir de son petit cocon de confort. Elle n'a pas accepté ni refusé mon invitation à souper, mais je suis certaine qu'elle sait tout comme moi qu'elle n'en aura pas le choix. Elle me résume un peu son parcours des dernières années sans pour autant rentrer dans les détails, ce qui ne me surprend pas du tout de sa part puisqu'elle n'a jamais été très bavarde concernant sa vie privée.

-Moi aussi je suis très heureuse que tu sois revenue. Cela fait si longtemps! En plus on va travailler ensemble pratiquement tous les jours ça va être génial! Tu verras, les gens ici sont très gentils. Horatio a l'air très sérieux, mais au fond c'est un ourson en peluche. Je trouve Éric un peu trop sur de lui alors que Ryan ne s'assume pas assez à mon goût. Quant à Natalia et Calleigh, elles sont gentilles, mais elles n'arrêtent pas d'avoir des relations compliquées avec les deux garçons au point que je ne sais plus qui est avec qui. Je crois que ça résume pas mal tout le monde...

Alors que Madison se met à parler et parler de tout le monde qu'il y avait dans le laboratoire, je classa mes feuilles et m'assiere sur ma chaise. Je finis simplement par croiser les bras en hochant la tête. 

-Tu sais Madi... tu viens de me lancer en pleine figure des dizaine de personne. Je n'ai pas retenue grand chose de toute cette informations. 

Je me mis à rire doucement. 

-Au moins, tu vas pouvoir me raconter tout ça en détails au souper que tu veux m'organiser.  Je lui souris. Mais s'il te plait, fait pas un gros buffet, tu fais toujours trop de bouffe pour la quantité de personne qu'il y a. 

Je lui fis un clin d'oeil amusé.

Quand elle critique le fait que je lui aid it trop d'information en même temps, c'est à mon tour de croiser les bras. Amy a bien appris à me connaître avec le temps, elle sait que je dis beaucoup de choses à la fois et normalement elle est capable de tout retenir alors je ne vois pas pourquoi ce serait différent cette fois-ci. Par contre, je deviens un peu plus de bonne humeur quand elle accepte officiellement mon invitation et je souris alors.

-D'accord madame grognonne. Je vais te laisser t'installer et retourner à mes cadavres. Je reviens te chercher à la fin du quart de travail, et n'essaie pas de t'en échapper!

Je finis par quitter le bureau en chantonnant. Ça faisait du bien d'avoir finalement une amie parmi l'équipe. Bien sûr je m'entends bien avec mes collègues, seulement je ne suis pas assez près d'eux pour les qualifier d'amis disons le comme ça. Pendant toute la journée j'étais impatiente d'avoir ce souper avec mon amie, curieuse de savoir ce qui avait pu se passer dans sa vie pendant tout ce temps. Comme promis, dès que je termine le boulot, j'accroche mon sarrau et je file à mon casier ramasser mes affaires. Ensuite je me rends rapidement vers la ballistique pour chercher Amy. Je cogne joyeusement à la porte de son bureau avant d'entrer avant même d'en avoir la permission.

-Alors tu es prête? Cette soirée va être géniale!

-Ne t'inquiète pas, je serai ici.

Je lui souris alors qu'elle s'en va dans sa partie du laboratoire. Le mien était au sous-sol alors j'étais un peu isolé de tous. Mais ce n'était qu'une précaution puisque je manie constamment des armes à feux. Je regarda les dossiers alignés devant moi et soupira. Il était temps de se mettre au travail.  Le temps passa relativement rapidement. J'étais concentrée sur un grand tableau blanc ou des armes y étaient dessinés avec un feutre et j'avais fais des flèches pour indiquer chaques régions suceptible d'avoir marqué la balle. Je le regardais avec, justement, une balle dans la main et je la lancais dans les airs en la rattrapant sans la regarder. 


Je sursauta lorsque j'entendis une voix me demander si j'étais prête et arrêta de lancer la balle. Je me retourne en placant une mèche de cheveux brun derrière mon oreille. Je souris à Madison et déposa la balle sur le bureau. 

-Tu m'as fais peur. Tu as terminé vite, dis-je en rigolant, il est à peine 15h01. Mais oui, je suis prête. Cependant, je dois faire un arrêt chez moi avant de partir. 

Je ne peux m'empêcher de rire un peu en la voyant sursauter. Il était très difficile de surprendre Amy puisqu'elle était aux aguets la majorité du temps alors c'était une certaine fierté pour moi de l'avoir par surprise. Je hausse mes épaules quand elle me dit que j'ai terminé rapidement.

-En fait, j'ai terminé à la même heure que d'habitude, je me suis juste dépêché à venir parce que comme tu le sais la patience n'est pas mon fort. Mais pourquoi aller chez toi? Je t'ai invité à venir souper chez moi, c'est pas un rendez-vous romantique.

Je souris, ayant juste hâte de passer la soirée avec mon amie de longue date que j'avais perdu de vue.

-Mais allez, ramasse tes choses et viens! Sinon quelqu'un risque de venir nous poser des questions et on devra rester ici encore plus longtemps.