Ça fait maintenant environ deux semaines que j’ai eu ma «fête de bienvenue» et que ça s’est plutôt mal terminé car je me suis fait tirer dessus. Jason avait été très réticent à ce que je retourne travailler, ayant justement peur par le fait que quelqu’un veuille me tuer. J’ai dû faire preuve de beaucoup d’acharnement et de persuasion mais il avait fini par accepter à la condition qu’il me reconduise au travail et qu’il vienne me chercher le soir. C’est plutôt contraignant et un peu malaisant, comme si je suis une petite fille allant à l’école qu’on doit accompagner pour qu’elle ne se fasse pas attaquer par un pédophile, mais si ça me permet de reprendre le travail… J’ai donc accepté sa proposition même si c’est à contre cœur.
Je dois avouer que ce n'est pas très rassurant de savoir que quelqu'un veut vous tuer. Depuis ce jour-là je sursaute à n'importe quel petit bruit suspect et je ne suis plus capable de rester seule dans l'appartement, surtout le soir. À chaque fois j'ai l'impression qu'il y a un sniper dehors qui attend la bonne occasion pour me tirer dessus. Je sais que ce n'est que de la paranoïa, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur. Je ne crois pas que la prochaine fois j'aurai la chance qu'ils me ratent. J'ai déjà failli y passer une fois, je ne veux surtout pas que cela se produise une autre fois. Depuis, je m'entraîne plus que jamais avec l'aide de Jason pour être en mesure de me défendre correctement. Aussi, je suis devenue beaucoup plus méfiante et alerte qu'auparavant. C'est loin d'être agréable de vivre sans cesse dans le stress et la peur et je tente de mon mieux de retrouver une vie normale, mais c'est plus difficile que je ne le pensais.
Heureusement pour Jason, ces derniers temps c’est plutôt tranquille niveau meurtre. Pour me garder le plus en sécurité possible, Horatio m’a surtout reléguée à la paperasse, évitant de m’envoyer sur le terrain pour l’instant tant qu’on ne serait pas complètement certains que je sois en sécurité. C’est après beaucoup de patience et de persévérance que je termine finalement de rédiger mon dernier rapport. Je regarde l’heure et remarque qu’il est maintenant presque 17h. Ce n’est pas pour autant que je pourrai partir bientôt, car je dois attendre que Jason ait terminé son travail aussi pour venir me chercher. C’est donc bien tranquillement que je prends les dossiers complétés pour aller les porter aux archives. Alors que j’avance dans les rangées des archives, je sursaute et échappe un léger cri de surprise en tombant sur quelqu’un assis par terre, ne m’attendant pas à ce qu’il y ait quelqu’un ici, surtout à cette heure.
« C’est quoi l’idée de s’asseoir là?! Tu m’as vraiment fait peur!»